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Le pape inquiète la mafia calabraise

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De Liberté Politique

En créant l’été dernier une commission spéciale pour remettre de l’ordre dans les affaires de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR), la « Banque du Vatican », le pape François a contrarié, semble-t-il, la mafia calabraise, la Ndrangheta. C’est ce que déclare un juge anti-mafia, procureur à Reggio de Calabre, qui estime cela « très dangereux ».

La mafia calabraise serait une des structures de crime organisé les plus secrètes du monde. Elle pratique le prêt usuraire, l’enlèvement et la séquestration contre rançon, le trafic d’armes, l’accaparement des marchés administratifs et la fraude aux fonds publics. Vers 1980, elle avait empoché un pactole pour un projet fantôme de port moderne qui… n’a jamais été construit. Organisation kangourou à base familiale, elle a des ramifications internationales de la Suisse à l’Australie.

En mai dernier, après avoir critiqué la corruption dans la société et même hélas au sein de l’Eglise, le pape François a dénoncé, comme Jean-Paul II l’avait fait en Sicile en 1993, les organisations mafieuses italiennes, et appelé leurs membres à se repentir. Il observait que les mafias « réduisent en esclavage » hommes, femmes et enfants.

Les escrocs et les esclavagistes peuvent avoir la main lourde. Mais la parole et l’action prophétiques des papes restent libératrices. D.L.

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