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Des femmes cardinales ?

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Dans une interview accordée au Soir Magazine, Mgr Léonard a tenu des propos qui en surprendront plus d'un :

Vous manquez aussi de prêtres pour garnir vos églises. La solution ne serait-elle pas de permettre l’ordination des femmes ? 

« Le manque de prêtres est très relatif. À Bruxelles et dans le Brabant par exemple, on ne manque pas de prêtres… » 

Mais on doit aller les chercher jusqu’en Afrique pour en avoir…

« On a toujours fait cela dans l’église! Qui a évangélisé nos régions ? Pas des Bruxellois, mais des Irlandais, des Italiens, des Allemands… l’église est une multinationale. Nous avons nous-mêmes exporté des prêtres belges en Asie ou en Afrique. C’est une église universelle. » 

Et ce vivier potentiel de femmes très motivées, professeurs de catéchisme, etc. toutes prêtes à devenir prêtres, curés de paroisse ? 

« J’ai mon propre vivier, une cinquantaine de jeunes hommes pour le diocèse qui se préparent à devenir prêtres. Ce n’est pas mal, je vais pouvoir en ordonner cinq ou six par an. C’est déjà un renouvellement. » 

Oui, mais les femmes... «

C’est une question oiseuse. Jean-Paul II a dit lui-même en son temps que l’Église ne se sentait pas autorisée à ordonner les femmes. L’Église prend au sérieux la polarité du masculin et du féminin. Dans l’Évangile, Jésus se présente explicitement comme l’époux venu épouser l’humanité. Face à Dieu, celle-ci est féminine. Le prêtre est dans le rôle du Christ époux, un rôle qu’une femme peut difficilement remplir. » 

Quel rôle pour la femme alors ? 

« Tout le reste ! Moi, je cherche plutôt la place des hommes dans l’Église ! Quand je réunis les œuvres paroissiales, les catéchistes, les enseignants de religion, les visiteurs de malades, ce sont à chaque fois essentiellement des femmes qui occupent ces fonctions. Vous surestimez le sacerdoce. Il est bien d’autres fonctions importantes. Cela dit, j’aimerais qu’au plus haut niveau, et je compte sur le pape François pour le faire, il y ait plus de femmes dans la Curie romaine, qu’il y aient des préfètes par exemple ou mieux, des cardinales! Je vous le rappelle, même si tous les cardinaux sont évêques actuellement en théorie, des laïcs peuvent être élevés au rang de cardinal, alors pourquoi pas des femmes? Donc je dirais: des femmes prêtres, non! Des femmes cardinales, oui! C’est un bon slogan, mais il sonne moins dans la presse que de prétendre que le pape dit non à l’ordination des femmes! Jean-Paul II a tranché et c’est une question qui ne sera pas à l’agenda du nouveau pape. » (...)

Commentaires

  • A part l'actrice Claudia aucune femme ne fut jamais nommée Cardinale mais, blague à part, c’est vrai que de nombreux laïcs ont été faits cardinaux au cours de l’histoire (Mazarin est un exemple célèbre). Certains restèrent néanmoins laïcs, d’autres furent cléricalisés après leur élévation à la pourpre.

    Un des derniers laïcs promus au cardinalat fut l’Italien Teodolfo Mertel (1806-1899), qui exerça plusieurs fonctions au sein de la Curie romaine et fut l’équivalent du ministre de la justice des États pontificaux jusqu’à sa création comme cardinal en mars 1858 par Pie IX. Il fut toutefois ordonné diacre quelques semaines après sa création, mais jamais prêtre. Et il en va de même pour le cardinal Giacomo Antonelli (1808-1876) secrétaire d’Etat du même pape.

    Toutefois,la tendance moderne fut d’y mettre bon ordre : le Code de droit canonique de 1917 réserva le cardinalat aux prêtres et le sommet fut atteint par le pape du Concile Vatican II, Jean XXIII : par le motu proprio Cum gravissima du 15 avril 1962, il fit obligation aux cardinaux d’être évêques, disposition reprise par le Code de droit canonique de 1983 (canon 351 § 1). Le pape peut toutefois dispenser certains cardinaux de cette obligation, ce qui est fréquent pour les cardinaux créés après leur quatre-vingtième anniversaire et qui ne participeront jamais à un conclave : ainsi les cardinaux Henri de Lubac (1983) ou Yves Congar (1994), ou plus récemment le cardinal Domenico Bartolucci créé en 2010.

    Mais « notre » cardinal Julien Ries fut sacré évêque le 11 février 2012, avant de recevoir la barrette cardinalice le 18 du même mois.

    Si la tradition n’interdit pas formellement d’élever des laïcs au cardinalat, cette décision nécessiterait toutefois une nouvelle modification du Code de droit canonique, ce qui peut toujours se faire : il n’y a pas que les femmes qui varient...

  • Je trouve cela bien dommage!!!!
    Chez nos frères protestant, les femmes pasteur font légion, je trouve que cela même pourrait se pratiquer "chez nous catholiques"
    je ne vois vraiment pas ou est le problème...

  • Ce n'est un problème que pour celui qui ne comprend pas le rôle éminemment grand du prêtre. Comparer un prêtre (dont la grandeur aux yeux de Dieu est bien supérieure à celle même des anges en raison de leur rôle dans le salut des âmes) à un pasteur protestant, cela n'est pas très sérieux... Un pasteur enseigne la parole de Dieu, rien de plus, voila pourquoi un homme ou une femme peuvent très bien s'en charger.

    Le Prêtre ne fait pas qu'enseigner, il représente le Christ sur terre. C'est aussi pourquoi il ne viendrait jamais à l'idée d'un chrétien de se confesser à un pasteur, mais bien à un prêtre, car c'est le Christ qui agit à travers le Prêtre.

  • @ maria b ... Chez les protestants (en fait, une fameuse tour de Babel où l'on trouve un peu de tout) le pasteur n'est pas ordonné. Il exerce un métier de prédication, de pédagogie, de formation religieuse. Voir sur ce site : http://oratoiredulouvre.fr/articles/le-metier-de-pasteur.html
    .
    « .... C’est là que surgit une différence radicale entre le pasteur et le prêtre. Le prêtre est ordonné pour toujours, le sacrement fait de lui un représentant du Christ sur terre et il demeure prêtre même s’il cesse d’ exercer son ministère. Tandis que pour le pasteur la vocation interne doit être confirmée par la vocation externe, qui se concrétise nécessairement par l’exercice du ministère dans l’Eglise.
    .
    Donc le pasteur ne peut être pasteur sans vivre son métier–ministère de pasteur, que ce soit en paroisse ou hors paroisse. Et cela ne consiste pas à représenter le Christ sur terre, comme le prêtre, mais à le présenter, en se consacrant en tout premier lieu à toutes les tâches qui relèvent de l’enseignement : prédication, liturgie, catéchèse, école biblique, étude biblique …Car le pasteur est un professeur, comme le montre sa robe, qui fait penser à celle des avocats ou des docteurs d’Université. Ce n’est pas un vêtement liturgique de célébration mais un vêtement didactique de présidence.
    .
    Pourtant le pasteur n’a pas seulement un ministère d’enseignement. Il a aussi un ministère d’unité. Il est le berger du troupeau. Autrement dit son enseignement n’est pas seulement de savoir et d’érudition. Il a un objectif concret qui est l’écoute, l’interprétation, la réception et la mise en pratique de la Parole de Dieu. Il est orienté vers l’édification et la fructification de la communauté. C’est ce qui rend son ministère dynamique et toujours surprenant. »

  • Je ne suis pas certaine du tout, Maria Belén, que les femmes pasteurs soient légion? D'autre part, comme le dit Philippe B, Le rôle du prêtre et celui du pasteur sont tout différent. Une femme peut être pasteur. Dans notre Eglise catholique la femme comme l'homme peuvent aussi étudier la théologie et enseigner, mais, comme le prêtre, dans la Vérité de l'Eglise. Mais la prêtrise, à juste titre est réservée à l'Homme ... célibataire de surcroît, sur le vouloir de Jésus, (chemin, vie, vérité) et sur qui nous devons nous reposer.

    . L’Abbé Edouard Poppe, prêtre belge dont la cause de béatification est en cours, disait dans un petit recueil de conseils ; « Dieu a deux moyens de conduire les âmes : le prêtre et les croix ». Et Marie disait lors de l'une de ses apparitions, "je vous prie de ne pas juger vos prêtres, mes enfants, oubliez-vous que c’est Dieu le Père qui les a appelés ?"

    Notre Pape Jean-Paul II disait ceci des prêtres et de leur sacerdoce ;
    « Parler du prêtre, c'est parler de l'Eucharistie car, « le prêtre exerce sa mission principale et se manifeste dans toute sa plénitude en célébrant l'Eucharistie. Cette manifestation est complète quand il laisse lui-même transparaître la profondeur de ce mystère, pour que seul ce dernier resplendisse dans les cœurs et dans les consciences humaines à travers son ministère. Tel est l'exercice suprême du sacerdoce royal, la source et le sommet de toute la vie chrétienne ».

    Je voudrais vous citer un autre témoignage concernant le prêtre ; Hhomme de l’Eucharistie et homme de la prière.
    A l’occasion de la venue des reliques du Curé d’Ars à Paris en mars 2009, à l’église Saint Honoré d’Eylau ; il fut organisé une conférence et Mgr Jérôme Beau, Evêque auxiliaire de Paris s’adressa aux fidèles, en ces termes : « Lorsque le Curé d’Ars s’écrie : « Oh que le prêtre est quelque chose de grand ; Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel. Si on le comprenait sur la terre, on mourrait ; non de frayeur, mais d’amour… ». Si nous pouvions comprendre ce que c’est que ce service de l’Amour de Dieu pour les hommes ; Cette toute puissance de Dieu qui se donne à l’homme. Ce qu’est l’Eucharistie. Le Corps du Christ ; Dieu qui se donne à chacune et à chacun d’entre nous. Qu’un homme puisse dire ; « ceci est mon Corps ; qu’un homme puisse dire ; « ceci est mon Sang » ; simplement parce que par le Ministère ordonné, Dieu a voulu que tout homme sache que son Corps est livré pour tout homme, que son Sang est livré pour tout homme, et que les prêtres sont l’alliance indéfectible entre Dieu et l’homme. Le prêtre est l’homme de l’Eucharistie, il est l’homme qui a faim de Dieu. Il a faim de cette rencontre, il aspire à le recevoir. ».

    Nous ne devons pas chercher à suivre les voies du protestantisme; groupuscule qui s'est séparé de l'Eglise Universelle de Dieu. Prions et méditons le CREDO. L'Eglise catholique est œuvre de Dieu, et non de l'homme. Le Pape est, en ce sens, notre seule et unique boussole. Le phare qui nous éclaire. Faisons-lui confiance, et ne scrutons pas ce qu'il se passe dans d'autres religions. Nous ne sommes pas au super-marcher. :-)

  • L'autre incongruité, qu'on n'a pas relevée jusqu'à présent, c'est que le pape est élu parmi le Sacré Collège, formé par les cardinaux... et les femmes cardinales. Droit de vote, mais pas droit d'élection. Pourquoi provoquer une telle tension?

  • Notre-Seigneur n'a institué le sacerdoce que pour ses apôtres le jeudi-saint,nous devons demeurer fidèles au Seigneur .
    Bien des femmes sont au service de l'Eglise et souvent à des postes importants.
    Avant de songer à révolutionner l'Eglise,comme cela se fait encore trop souvent depuis 50 ans avec les désastreux effets que cela entraine,pourquoi ne pas ordonner des hommes mariés ayant un passé au service de l'Eglise,des hommes n'ayant plus de charges familiales,dont les enfants sont adultes.
    Cela n'entrainerait pas la suppression du célibat pour de jeunes hommes mais un enrichissement mutuel certain.
    Bien entendu,comme chez nos frères d'Orient,l'évêque époux de son Eglise devrait être choisi parmi des célibataires.
    A propos des femmes cardinales,seraient-elles exclues du conclave?

  • Karr. Vous dites avec justesse que "nous devons demeurer fidèles au Seigneur", "Ne cherchons pas à révolutionner l'Eglise, comme cela se fait encore trop souvent depuis 50 ans avec les désastreux effets que cela entraine. ". Vous reconnaissez les désastres que cela provoque?
    Dans ce cas, comme expliquez-vous que plus bas vous revenez sur ceci en disant: "pourquoi ne pas ordonner des hommes mariés ayant un passé au service de l'Eglise, des hommes n'ayant plus de charges familiales, dont les enfants sont adultes."
    Pourquoi dites-vous encore; "Bien entendu, comme chez nos frères d'Orient, l'évêque époux de son Eglise devrait être choisi parmi des célibataires".
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    On ne sert JAMAIS deux maîtres à la fois. Homme & femme qui s'engagent dans le mariage s'engagent à former une famille UNIE jusqu'au bout de la vie, base de la société. Les Prêtres, qui peuvent devenir par la suite évêques, cardinaux, et qui s'engagent dans le sacerdoce, deviennent TOUS époux de Dieu, de l'Eglise. De la même manière que les religieux et les religieuses sont aussi époux de Dieu, de l'Eglise. Ils sont chemins du peuple de Dieu vers le Royaume de Dieu. Canal de Vie qui mène à Dieu. Ce rôle est très important.
    L'engagement, devant Dieu, des uns et des autres est formel et doit être respecté, avec ses règles de conduites.
    Le choix existe. On oblige personne à se marier, ou bien à entrer dans les ordres. Il n'y a aucune obligation. Mais quand on prend un chemin, on ne change pas en court de route, quand on a mis Dieu, Jésus, l'Esprit-Saint au centre de sa vie. Sous peine de désastre dans l'immédiat ou dans l'avenir même très lointain.

    Un couple (mari comme épouse) a charge de famille toute sa vie. Nous déplorons tellement la dislocation de la famille. Nous prions pour les familles unies et aimantes. L'homme et la femme mariés, parents d'enfants grands-parents, sont le noyau fort autour duquel doit se consolider TOUTE LA FAMILLE, présente et à venir. Le couple à le 1er grand devoir d'enseigner, de promouvoir, de transmettre la foi D'ABORD au sein de sa famille, avant de chercher à aller vers le monde. C'est logique. Les couples sont les gérants de la société toute entière de demain. Grand travail! Vigilance de tous les jours.
    Un enfant même devenu adulte a toujours besoin de ses parents, et vice-versa. Le lien d'amour demeure éternellement. C'est ce qui nous différencie du règne animal.

    Les hommes et les femmes mariés, qui veulent agir au sein du clergé, peuvent très bien le faire, en s'investissant dans la paroisse, dans une œuvre caritative, ..., sans pour autant délaisser la famille qui a priorité absolue. Question d'amour.
    Les célibataires (par choix personnel) peuvent devenir laïcs consacrés. L'Eglise en a tant besoin.

    Que Dieu nous donne la GRACE de comprendre où est notre devoir au sein de la société. Marié, religieux, ou laïcs célibataires.

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