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Troisième dimanche de l’Avent : « Gaudete »

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Chasuble-rose.jpgAntienne ad introïtum missae (phil. 4, 4-6) : Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete. Modestia vestra nota sit omnibus hominibus : Dominus enim prope est. Nihil solliciti sitis : sed in omni oratione petitiones vestrae innotescant apud Deum (Soyez toujours joyeux dans le Seigneur : je vous le répète, soyez joyeux. Que votre sérénité soit remarquée par tous les hommes, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais qu’en toute prière vos besoins se fassent connaître auprès de Dieu)

Le dimanche rose C’est un dimanche de joie pendant l’Avent. Comme des enfants qui attendent impatiemment l’Enfant-Jésus, nous ne pouvons plus maîtriser la joie que nous cause la venue du Seigneur ; ce sentiment de joie nous domine. Cette joie est comme une joie de Noël anticipée. La couleur liturgique est au lieu de violet, le rose. Le rose est une atténuation du violet, il tient par conséquent le milieu entre la couleur de la pénitence et celle de la joie ; il signifie une joie modérée, une joie anticipée. On peut, aujourd’hui, à la différence des autres dimanches de l’Avent, orner l’autel de fleurs et les orgues se font entendre. A la grand’messe, le diacre et le sous-diacre portent la dalmatique et la tunique.

Ces jours exceptionnels doivent être fêtés d’une manière particulière par les amis de la liturgie qui s’efforceront d’en pénétrer tout le sens. Il est à désirer qu’à l’église (vêtements liturgiques, parure de l’autel) et même à la maison (fleurs sur la table) la couleur rose domine ; les pasteurs devraient faire de la décoration de leur église, en ce jour, une prédication muette, une leçon de choses. Très peu de dimanches ont un caractère sentimental aussi marqué.

Assurément la joie de l’Avent a un fondement plus profond que nous fait découvrir la liturgie de ce jour. Il importe beaucoup que nous comprenions l’idée essentielle de la liturgie d’aujourd’hui. Que veut nous dire l’Église ? Où réside le progrès dans notre préparation de Noël ? Le premier dimanche, la Rédemption apparaissait encore dans le lointain : « Vous verrez venir le Fils de l’Homme. Élevez vos têtes, car votre rédemption approche. » Le deuxième dimanche, l’Église nous montre le divin médecin qui nous dit de lui-même, en expliquant son programme rédempteur, qu’il vient « faire voir les aveugles... ; ressusciter les morts... ». Aujourd’hui, le Précurseur nous crie : « Il est au milieu de vous. » Il est vrai que « nous ne le connaissons pas encore » comme nous le connaîtrons un jour et que nous devons chercher à le reconnaître, maintenant, dans la foi et le mystère. Ce message joyeux est très semblable au message de Noël. Aussi comprenons-nous qu’au-dessus de ce dimanche plane une joie contenue mais intime et profonde, ainsi qu’une grande impression de respect. La liturgie de ce jour comprend comme deux étapes : les deux causes de notre joie. Nous sommes invités à nous réjouir : 1° parce que le Seigneur est proche, 2° parce qu’il est au milieu de nous.

A proprement parler, il y a ici une contradiction ; comment peut-il être proche et cependant au milieu de nous ? La liturgie seule peut résoudre l’énigme. Par la grâce, il est au milieu de nous, pour la gloire, il est proche. La liturgie est le pont qui conduit de la grâce à la gloire. Considérée du point de vue divin, la liturgie est la voie qui mène à la gloire. Ainsi le Christ est au milieu de nous et en nous parce que nous sommes membres de son corps mystique ; il est également tout proche parce que nous marchons vers sa gloire et sa manifestation. II, est au milieu de nous à la sainte messe, et il est proche, car la vie chrétienne est une révélation continuelle de ce qu’il est, une attente de son retour.

Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique

JPSC

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