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Eglise des Pays-Bas : quand des laïcs montent au créneau

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Du site "Benoît-et-moi" :

Un manifeste inhabituel

C’est celui de laïcs néerlandais qui s’adressent au pape… mais, pour une fois, pas pour réclamer le sacerdoce féminin, ou le mariage des prêtres, ou la communion aux divorcés remariés. Un article de JL Restàn, traduit par Carlota (15/12/2013)

A LIRE AUSSI

http://www.cath.ch  : Le 2 décembre, le pape François recevait les évêques des sept diocèses des Pays-Bas, emmenés par l’archevêque d’Utrecht, le cardinal Willem Jacobus Eijk.

Le pontife a exprimé, dans un message, sa reconnaissance pour le service du Christ et de l’Evangile qu’ils accomplissent, et cela «dans des circonstances souvent rudes». Le pape a cependant invité les évêques à reconnaître, dans leurs propres diocèses, les «signes de la présence active du Seigneur».

Le pontife a probablement ainsi répondu aux laïcs hollandais qui lui ont fait parvenir, avant cette visite, un contre-rapport dénonçant le pessimisme de leurs évêques et leur trop grande propension à fermer des paroisses, par dizaines dans le pays. Dans ce manifeste, les signataires indiquent que la foi catholique, la culture, son patrimoine et son héritage «sont menacés d’être perdus pour toujours». Ils reprochent également aux évêques leur réticence à s’exprimer en public.    

Carlota : Voici un texte de José Luis Restán qui concerne les Pays Bas. Nous sommes évidemment dans la même situation et finalement si le pape parle de dialogue, l’initiative des laïcs hollandais, ne pourrait-il pas, à bon escient, faire école… car nous aussi, malgré nos bonnes volontés et nos veilles et marches sur le terrain, nous avons besoin d’avoir avec nous nos évêques, tous nos évêques, avec leur savoir, leur intelligence, leur spécificité d’évêques, de bergers qui gardent et guident.

Original ici: www.paginasdigital.es 

UN MANIFESTE INHABITUEL - José Luis Restán - 12 -12- 2013

Parmi les tâches qui attendent le pape François se trouve celle de recevoir les évêques du monde entier pour partager leurs problèmes, proposer de nouveaux chemins et rénover la passion missionnaire. En définitive il s’agit de « confirmer dans la foi », comme Jésus a chargé l’apôtre Pierre de le faire. Cette communion avec Pierre est un besoin vital et non une simple question d’organisation et c’est ainsi que s’explique que tout pape doit passer beaucoup de temps, de sagesse et de patience à ces rencontres dénommées du terme technique de « visita ad limina ».

Lire la suite sur le site Benoît-et-moi

Commentaires

  • Les traditionnalistes ont peur de ce qui se passe aux Pays-Bas. J'ai eu l'occasion de voir "de près" comment leurs célébrations liturgiques sont souvent conçues. Un air d'oxygène ! Les laïques néerlandais ont bien saisi et appliqué la réforme de Vatican II.

  • On juge l'arbre à ses fruits, dit-on, et quand je vois ceux du "catholicisme" aux Pays-Bas (où chaque semaine deux églises ferment boutique!) je n'ai guère envie d'en manger! Hélas, chez nous, ce n'est pas beaucoup mieux. Heureusement que tous les pretres du monde ne suivent pas les voies destructrices d'une pseudo-interprétation de Vatican II, sans quoi la foi chrétienne risquerait de disparaitre de la planète
    Jean-Pierre Snyers

  • Vous n'avez probablement jamais assisté à une "eucharistie" aux Pays-Bas ! Mon parcours de vie me l'a permis à plusieurs reprises. Cette "paroisse" reste toujours très active.
    Elle est animée par des "carmes" (un des ordres les plus sévères sur le plan des exigences). Là, les pères carmes et les laïcs (y compris les femmes)sont EGAUX dans la tenue de la paroisse. Une femme avait en charge l'homélie. C'était une grande teneur à la fois humaine et théologique !

  • Une femme avait en charge l'homélie? C'est strictement interdit par l'Eglise (conciliaire). Seuls peuvent prononcer l'homélie un prêtre ou un diacre. Manifestement, ces pères carmes (ordre religieux pour lequel j'ai beaucoup de sympathie), se fichent de la liturgie qu'ils ont le devoir de transmettre fidèlement (et non le droit d'inventer à leur guise).
    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)

  • @ jp snyers ... On en déduit que ce refus public d'être fidèle à ses engagements, pris devant Dieu, c'est ce qui séduit notre ami J.D. Tout ecclésiastique qui se parjure ouvertement et continûment serait dans le bon.
    .
    C'est remarquable comment certains sont capables d'un tel relativisme, d'un tel renversement des valeurs. Ils décident que ce qui est un mal devient tout à coup un bien pour eux, et inversement. Tenir ses engagements est devenu ringard, c'était bon pour nos ancêtres. Se parjurer est devenu moderne, cela convient à notre société.

  • Voilà l'argument clé : "c'est interdit par l'Eglise" !!!

    Et si c'est par souci de partager l'organisation et l'animation des offices religieux ? Cette dame que j'ai entendue (homélie) a dit des mots d'une grande valeur, appréciées par tous les participants à l'eucharistie ! Pourquoi l'Eglise (même après-conciliaire qui ne pouvait pas tout changer d'un coup !) devrait-elle avoir le monopole de la Parole de Dieu ?
    Marie-Madeleine fut la première évangélisatrice après la résurrection !

    Bien des femmes sont "docteurs en théologie" et sont plus capables que les hommes parfois et même souvent de parler de l'Evangile ... d'autant plus que les femmes sont souvent "plus proches" de la réalité vécue par tout un chacun.

    D'une manière ou d'une autre, on y arrivera à ce que les femmes puissent faire l'homélie ! Ce n'est pas pour autant qu'elles doivent être prêtres !

    Je fais partie d'un groupe paroissial "Vivre la Parole", composé de laïcs. Les femmes, dans le groupe, sont très actives et en nous apportant leur "sensibilité féminine", elles nous permettent de progresser.

    Ah, ces fameuses interdictions !!!

  • Eh oui: ces "fameuses interdictions", ça ne va pas! Chaque prêtre devrait pouvoir inventer à sa guise des "liturgies" qui lui conviennent. Ainsi, nous pourrions avoir de multiples sortes de credos, d'offertoires, de paroles consécratoires, ou de Notre Père... Pourquoi s'en tenir à ce que l'Eglise demande quand on est curé? Un comble, non? Ah ces tradis! Ah ces curés ringards qui ont la stupidité de souscrire à la foi catholique!
    Jean-Pierre Snyers

  • Commenceriez-vous à comprendre, Mr Snyers ?

    Durant les premiers siècles de l'Eglise, comment se déroulaient les assembles (repas) eucharistiques ? Selon un schéma précis ?
    Dans toutes les régions où il y avait des chrétiens, les mêmes mots prononcés, les mêmes gestes ... ?

    Vous avez le don de l'exagération. Tout de suite vous arrivez à des mots " inventer à sa guise ..." ? Comme si !

    J'arrête ici de tenter de dialoguer avec vous !
    Rentrez vite dans votre chapelle ... et surtout ne sortez pas sur le parvis comme le demande le pape François !

  • Je n'interviendrai plus dans des domaines de type religieux.

    Je vais davantage m'intéresser à ce qui se passe dans le monde.
    Et surtout là où les gens souffrent, meurent ... Par la folie des hommes !

    Sur un site libanais, une photo : un père tient dans ses bras son enfant mort. C'est moins grave un enfant assassiné qu'un enfant mort par euthanasie (dans des cas très précis et où il faut beaucoup de conditions pour qu'il en soit ainsi !!!)

    "Combien de temps encore ces images nous parviendront de Syrie ? Un homme court désespéré avec dans les bras son enfant tué. C'était ce dimanche dans une rue d'Alep. Ce lundi, d'autres enfants ont encore été tué dans cette ville !
    (AP Photo/Aleppo Media Center, AMC)

  • @ J. Delen

    "Durant les premiers siècles de l'Eglise, comment se déroulaient les assemblées (repas) eucharistiques ? Selon un schéma précis?" interroge Monsieur Delen, en forme de litote.

    Eh bien, il me semble qu’en référant leurs célébrations « créatives » d’aujourd’hui aux pratiques des temps apostoliques ou patristiques, les esprits libéraux commettent un péché d’anachronisme.

    Il faut relire à ce sujet l’essai magistral de Joseph Ratzinger sur « l’esprit de la liturgie » (éditions ad solem, 2001).

    L’Apologie de saint Justin (en l’an 150) nous montre qu’au départ il y eut place pour une certaine improvisation, mais toujours au sein d’un schéma invariable qui témoigne d’un grand respect pour l’idée de Tradition.

    A cette liberté relative a succédé (à partir de la fin du IIIe siècle) une période de fixation autour des grandes anaphores (prières eucharistiques) propres à l’aire de chacun des grands patriarcats historiques de l’Eglise et dont les textes avaient atteint leur maturité théologique et littéraire.

    Ces questions de formation des rites liturgiques et de leur filiation sont complexes. Mais elles n’ont rien à voir avec le libéralisme d’aujourd’hui, qui est plutôt une négation de l’idée même de rite, tandis que l’évolution des quatre grands cercles liturgiques de l’antiquité (Rome et Alexandrie d’une part, Byzance et Antioche de l’autre) relève, au contraire d’une croissance organique vers une maturité.

    Dans son livre précité, Joseph Ratzinger –futur Benoît XVI- dénonce vigoureusement le danger actuel de la dissolution du rite romain dans une créativité arbitraire incompatible avec l’essence de la foi et de la liturgie.

    Les rites, écrit-il, ne sont pas en premier lieu le résultat d’une acculturation mais l’aboutissement de la Tradition apostolique. Un rite a donc une composante diachronique. En plus, il importe que les grands rites de l’Eglise créent des communautés embrassant plusieurs cultures ou civilisations, même si des variantes peuvent exister au sein d’un rite. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un mécanisme démontable et réparable à volonté mais un organisme vivant dont les lois internes déterminent le développement. Ceci exclut absolument l’arbitraire, remarque qui vaut pour l’individu, la communauté des fidèles, la hiérarchie et les laïcs. Même le pape, observe-t-il, n’est que l’humble serviteur de l’homogénéité et de l’intégrité identitaire de ce développement. Reconstruire la liturgie sur la « sola scriptura », à la manière de Luther ou des exégètes historico-critiques radicaux d’aujourd’hui, en assimilant l’Ecriture aux opinions exégétiques régnantes, revient à fabriquer une liturgie bâtie sur le sable des discours humains : une liturgie qui sonne creux ». (cfr. pp. 129 à 136).

  • Un extrait d'un article que je vous confie ! Je sais que certains estimeront que je ne fais que du copier/coller ! Comme si d’autres ici n’en font pas également ! En fait, un forum devrait être un partage de ce que nous avons, personnellement, accueilli comme une bonne parole que l’on veut « partager »

    Appelés à croire – appelés à célébrer (juin 2006) - Revue cistercienne « LITURGIE »

    Goffredo BOSELLI, moine de Bose

    L’unité de la foi et la pluralité des pratiques liturgiques

    Une donnée qui émerge avec évidence de l’analyse historique sur la fréquence de la célébration eucharistique dans l’histoire est sans doute la grande pluralité des pratiques liturgiques des Eglises.
    Une pluralité ininterrompue, de l’Eglise ancienne jusqu’à nos jours.

    Pour comprendre combien ce principe appartient au proprium du christianisme, il faut se rappeler ce qu’Irénée de Lyon écrivait à l’évêque de Rome, Victor, à propos de la controverse sur la date de Pâques. Eusèbe de Césarée, qui mentionne une partie de cette lettre (Historie ecclésiastique V, 23, 12-17), dit qu’Irénée, tout en recommandant la célébration de la Pâques « le jour du dimanche », exhortait Victor à « ne pas excommunier toutes les Eglises de Dieu (de l’Asie) qui conservaient un usage transmis par les anciens » c’est-à-dire la célébration de la Pâques le 14 de Nisan, quel que soit le jour de la semaine sur lequel la date de la Pâques était liée aux différentes traditions sur l’observance du jeûne, traditions différentes qui n’ont jamais empêché la paix entre les Eglises : « La diversité des jeûnes, écrit Irénée, confirme notre unité dans la foi (sinistesin) ». Irénée invite donc non seulement l’évêque de Rome à reconnaître une pluralité dans les traditions des Eglises, mais il rappelle que la différence des pratiques confirme l’unité de la foi. Et l’évêque de Lyon poursuit en rappelant à Victor l’attitude exemplaire de Polycarpe, évêque de Smyrne, par rapport à Anicet, évêque de Rome. Ces deux hommes étaient en désaccord à propos de « certaines choses » pourtant l’un n’a jamais obligé l’autre à abandonner les traditions anciennes de son Eglise. Malgré la controverse sur la date de Pâques, Polycarpe et Anicet restent en paix, et avant que l’évêque de Smyrne quitte Rome, « l’un dans la paix, et Anicet, devant l’assemblée, céda la présidence eucharistique à Polycarpe, évidemment par déférence, et toute l’Eglise demeura dans la paix, qu’on observât ou non le quatorzième jour. »

    La pluralité ancienne et contemporaine des traditions liturgiques est un avertissement majeur à ne pas se laisser vaincre par la tentation de transformer en idéologie ce qui n’est qu’une tradition, une pratique, un usage.

    Sur ce point, se manifeste la grande sagesse de l’Eglise catholique romaine et sa fidélité à la tradition apostolique ininterrompue à l’égard de la fréquence de la célébration eucharistique.
    Le 19 août 2005, pendant la rencontre œcuménique de Cologne avec les responsables de l’Eglise protestante d’Allemagne, le pape Benoît XVI a rappelé le rapport entre unité et pluralité dans la vie des Eglises en disant : « Celle-ci (l’unité) ne signifie pas d’abord uniformité dans toutes les expressions de la théologie et de la spiritualité, dans les formes liturgiques et dans la disciplines. Unité dans la pluralité et pluralité dans l’unité. » Exprimer l’unité de la foi par la pluralité des pratiques liturgiques est une école de communion certaine et solide pour toute l’Eglise.

    Conclusion

    L’analyse des enjeux du principe de l’unité de foi dans la pluralité des pratiques liturgiques nous a permis de prendre conscience de la nécessité pour chaque communauté, avec son histoire et son présent, son itinéraire et sa sensibilité, de trouver sa forme propre spécifique de vivre autrement le rythme eucharistique.

    L’ensemble de cette réflexion peut nous avoir aidés à comprendre que le monachisme dans son ensemble, et les monastères féminins en particulier, seront capables d’affronter la crise, qui se présente comme un nouveau défi – le changement du rythme eucharistique -, seulement en redécouvrant à nouveau toute la richesse de ce qui fait, depuis son origine, le quotidien de la vie monastique : l’office divin et la lectio divina.

  • Les textes que je place sur ce site sont finalement rarement du copier/coller … Voici un texte que j’ai écrit en 2009 pour une revue paroissiale.

    Le « sacré » dans notre vie !

    En remontant quelques années en arrière, en prenant l’apéritif avec un groupe de personnes avec lequel j’avais participé à l’eucharistie dominicale, une conversation s’anime un peu et divise le groupe.

    Pour les uns (minoritaires, il est vrai), tout fout le camp dans l’Eglise. En cause, le Concile Vatican II qui a dilapidé le Sacré : on a supprimé le latin ; l’autel ne ressemble plus à rien, voyez le si bel autel en marbre sculpté « délaissé » au fond du chœur, le banc de communion, si esthétique, relégué en morceaux dans un bric-à-brac dans la pièce de l’ancien « baptistère », au fond de l’église …

    « Qu’est-ce que le Sacré, pour vous », demandai-je ?

    On ne sait que répondre. On détourne la conversation. Je la replace sur les rails.
    Le Sacré, ce sont leurs repères de « sécurité », les formes extérieures et la superficialité de la foi !
    Le Sacré, c’est le mouchoir que l’on frotte sur la châsse d’un saint, ce sont les multiples dévotions que l’on utilise pour se rassurer, c’est le morceau de buis que l’on place, chez soi, sur la croix (ou dans un petit vase s’il n’y a pas de croix !), le jour des Rameaux … Le sacré, c’est une « assurance » prise pour être certain que l’on aura une « belle place » dans l’au-delà !

    « Comment, tu ne fais pas ça, toi ? » me répond-on comme si j’étais devenu un renégat.
    « Pas à dire, mais le dernier Concile, qui commence à dater, a fait beaucoup plus de dégâts qu’on ne l’imagine ! » pensent certains sans oser le dire.
    Vais-je tenter de leur expliquer ma perception du Sacré ? Que comprendre de la mystique quand on construit sa foi sur la détention et la crispation de certitudes ?
    Les apôtres se sont posé bien des questions lorsqu’ils ont découvert que Jésus s’entretenait avec la Samaritaine, avec la femme « dite adultère », avec Zachée, avec Nicodème, avec l’officier royal, avec un des larrons sur la croix …
    Leur foi a alors été secouée sur ses bases. Ils ont cru, un moment, que « leurs croyances foutaient le camp ! », que c’en était fini d’un « Royaume » pour lequel ils occuperaient « les premières places » !
    Je terminerai ces réflexions par un texte de Paulo Coelho :

    Les pratiques religieuses traditionnelles ont leur importance : elles nous font partager avec les autres l’expérience communautaire de l’adoration et de l’oraison (NP : tradition ne veut pas dire intégrisme.)
    Mais nous ne devons jamais oublier que l’expérience spirituelle est avant tout une expérience pratique d’amour. Et dans l’amour, il n’existe pas de règles.
    Plus nous aimons, plus nous sommes proches de l’expérience spirituelle. Les vrais illuminés (les mystiques, de toutes les grandes spiritualités), ceux dont l’âme était embrasée par l’amour, triomphaient de tous les préjugés de leur époque.


    Jacques Delen - Septembre 2009

  • @ J. Delen
    Ne jouons pas sur les mots. Il faut savoir de quel « pluralisme » on parle :

    La pluralité des rites liturgiques institués dans les Eglises particulières a toujours été reconnue au sein de l’unique Eglise du Christ et même une possible évolution (relative, et même très relative chez les orientaux) mais dans une continuité foncière.

    Ce qui n’a jamais été admis, c’est leur déviation structurelle intrinsèque : ceci vaut pour les cultes protestants infidèles au sens de l’institution eucharistique et a fortiori pour les théories modernistes qui nient la nature même de la liturgie.

    Il y a une différence infranchissable entre le fait d’admettre par exemple (même si on le regrette pour le symbolisme de l’unité) que la fête de Pâques puisse se célébrer selon des computs différents et celui de diverger sur la nature sacrificielle de la messe ou la présence réelle du Christ dans les espèces consacrées.

  • Bonjour M. Delen,

    Par rapport à votre dernière intervention, je ne peux m'empêcher d'avoir la désagréable impression que, non content de penser à la place de votre interlocuteur (sur leur conception du sacré), vous n'hésitez franchement pas à les juger. A vous lire, vos interlocuteurs, en défendant "le sacré" dans la liturgie ne pouvaient procéder que d'une conception Pharisianiste/superstitieuse/réactionnaire de la foi, voire au mieux d'une "crispation de certitudes".

    Et je ne parle pas du fait que vous estimez allègrement que vos interlocuteurs semblent représentatifs de toute personne qui défend cette opinion (tant dans leur bêtise que leur crispation) voire les englobent complètement.

    Je trouve cela particulièrement désagréable, d'autant plus que vous faites partie des personnes qui nous rappellent très souvent (et régulièrement à raison) Mat 7,1-15. Je n'ai à dire vrai même pas envie de contre-argumenter*, et vous seriez bien inspiré d'appliquer à vous-même les vertus d'ouverture aux autres (que vous réclamez à longueur de forum), plutôt que de "remettre la discussion sur de rails", tout plein de certitudes que vous êtes.

    *Ah si, quand-même un contre-argument (je ne peux résister) sur la citation de Coelho : La Vérité sans l'Amour, ce n'est pas l'Amour, et vous avez raison de le souligner. Mais l'amour sans la Vérité, ce n'est pas l'Amour non plus. L'Amour transcendent les petites règles, mais ce qui n'est pas vrai n'est pas aimant non plus.

  • La preuve que toute parole ou explication que je fournis est détournée du sens que je veux lui donner. Un seul exemple et puis je quitte définitivement le site !

    Je donnais un texte sur le "sacré" que j'avais composé.
    Je ne disais pas, même si c'est cela qu'on a compris ,ICI, que je n'ai pas le sens du sacré. Mais je voulais dire que le "sacré" ne se limite pas à quelques pratiques que l'on croit sacrées parce que remontant à des années, parce que, selon une mauvaise croyance, 'on a toujours fait ainsi' !!!

    Le "sacré" c'est plus IMPORTANT! Et le reste de mon texte en donne la raison.

    Voilà, je l'ai dit à plusieurs reprises, mais à présent, je le dis fermement : je n'écrirai plus un mot sur ce site !
    Il y a peu de monde qui écrit quelque chose : et c'est un signe !

    Vous devriez le dire plus clairement : " ce site est créé pour ceux qui croient que la vérité est leur Vérité! Tous ceux qui viendraient exprimer une satisfaction pour les attendus du Concile Vatican II ne seront pas appréciés ; sachez aussi que ce site est 'modéré', donc tout texte qui n'entre pas dans ces conditions, sera rejeté "

    A chacun son site approprié !

    J'espère cependant que l'essentiel de la "Bonne Nouvelle" est identique pour tous ! L'essentiel, ce n'est pas de juger si Jésus a marché ou non sur les eaux, mais s'il est parvenu à nous convaincre que le bien surpasse toujours le mal !

  • Ne quittez pas un site sur lequel vous n'êtes absolument pas rejeté, monsieur Delen. Vos nombreuses interventions sont là pour nous montrer que vous n'avez jamais été muselé. Que certaines de vos déclarations soient contredites (notamment par moi) ne doivent pas vous faire croire que vous n'êtes pas le bienvenu et que vos propos sont sans intérêt. En espérant que votre "au-revoir" n'est pas un "adieu", Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)

  • Vous avez déjà annoncé plusieurs fois votre départ, j'avoue que j'ai du mal à y croire. Je n'apprécie guère cette manière de vous poser en victime d'un hypothétique obscurantisme. Je n'ai asséné aucune vérité ou la Vérité, je vais ai juste vivement reproché la condescendance de votre prose.

    D'autre part, je ne vous ai pas accusé de ne pas avoir le sens du sacré. Par contre, votre texte accuse clairement vos interlocuteurs de ne pas l'avoir.

    Vous provoquez un petit peu, mais le fait que vous puissiez exprimer une opinion allant un peu à contre-courant prouve que le site n'est pas aussi modéré que vous le prétendez. Vous semblez aussi suggérer que je n'apprécie pas Vatican II, ce qui me fait une nouvelle fois soupçonner qu'en plus de vous tromper à ce sujet, et quoi que vous en disiez, vous n'êtes pas aussi libre de préjugés que vous l'aimeriez.

  • Monsieur Delen,

    L'essentiel de la Bonne Nouvelle, c'est que Jésus, vrai Dieu et vrai homme, nous sauve définitivement de la mort et du péché par son sacrifice sur la croix, qu'il restaure en nous la vie de la grâce, qu'il nous mérite la dignité d'enfant de Dieu et que sa résurrection nous ouvre le ciel. La croix est le prix qu'il a payé pour que "le bien surpasse tjrs le mal".

    Quant à la vérité, nous chrétiens la connaissons avec certitude. Pas pcq nous serions plus intelligents que d'autres, mais pcq elle nous a été révélée par Dieu lui-même au fil des siècles, et de façon définitive en Jésus. Elle n'est pas un concept désincarné. Au contraire, elle a un visage. Celui de Jésus qui a dit: "Je suis la vérité". Voilà pourquoi nous préférons la vérité au questionnement et la certitude au doute: par amour de celui qui a consenti à nous rejoindre pour en témoigner, et par fidélité à ses apôtres qui ont témoigné à leur tour.

  • Entièrement d'accord avec François. L'essentiel de la Bonne Nouvelle, c'est le Christ mort et ressuscité pour nous sauver du péché et de la mort éternelle. Tel est le kérygme; ce que les apôtres ont proclamé jusqu'au martyre et que nous avons le devoir de transmettre. Hélas, comme l'écrit saint Paul: "Il y a des gens qui jettent le trouble et qui veulent renverser l'Evangile du Christ. Mais si quelqu'un, même un ange du ciel, annonçait un autre Evangile que celui que nous avons annoncé, qu'il soit anathème" (Epître aux Galates, chapitre 1, versets 6 à 9)
    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)

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