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Abbaye du Barroux : un nouveau missel pour la forme extraordinaire

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Missel-barroux-1.jpgLes Éditions Sainte-Madeleine de l'abbaye du Barroux viennent de publier un nouveau missel quotidien pour la forme extraordinaire.  Ce missel, qui existe en plusieurs coloris (noir, brun, bordeaux, bleu foncé), comprend 2640 pages et il est disponibile au prix de 49 €. Il a reçu l'imprimatur de l’archevêque d’Avignon, Mgr Jean-Pierre Cattenoz. Une très belle réussite éditoriale.  Philippe Maxence, rédacteur en chef du bimensuel « L’Homme Nouveau » a interrogé à ce sujet le  Père Hubert, cellérier de l'abbaye. Extraits.

« Vous venez de publier un nouveau missel pour la forme extraordinaire alors que vous en éditiez un depuis de longues années. Pourquoi ? Et combien d'années de travail celui-ci a-t-il demandé ?

Le missel des années 50 que nous avions réédité en 1990 – le seul dont nous ayons pu alors et jusqu’à présent obtenir les droits – présentait bien des imperfections. Nous n'avions pu y apporter que de minimes corrections, faute de posséder le texte sous format numérisé. Nous en avons vendu 40.000 tout de même !

Début 2011, après la réimpression du Missel vespéral grégorien, nous avons donc décidé de nous lancer dans la création de notre propre missel et avons établi la « feuille de route » des tâches à prévoir : texte latin à vérifier, traductions à revoir, introductions et commentaires divers à élaborer, notices du sanctoral à réviser, recueil de prières à élaborer, illustrations à réaliser… Chacun s'est ensuite mis au travail pendant un peu moins de trois ans. Près d’une quinzaine de personnes ont ainsi œuvré à la rédaction, aux relectures et aux corrections : Pères et Frères de l’Abbaye, Moniales de Notre-Dame de l’Annonciation, et mères de famille (la collaboration de laïcs garantissait que le missel serait bien adapté à son usage par tous)

 

Missel-brun.jpgMissel-bordeaux.jpgMissel-bleu.jpg

Quelles sont les améliorations notables par rapport à votre précédent missel ?

Elles sont nombreuses : tout le texte a été recomposé dans la fidélité aux rubriques du bienheureux Jean XXIII :

– les traductions ont été entièrement revues et corrigées par un moine de l’abbaye (elles suivent désormais le texte latin de près) ;

– une introduction générale fournit un catéchisme liturgique très complet, avec 4 cartes ;

– chaque partie du missel et chaque temps liturgique (Avent, Noël, Épiphanie…) est précédé d’une courte introduction sous forme de petit catéchisme ;

– pour les dimanches et fêtes, outre les commentaires liturgiques, nous avons ajouté de courtes méditations tirées du trésor des écrits des saints et du magistère (provenant en grande partie de la base de commentaires du service evangelizo);

– un rituel des sacrements et un recueil de prières très enrichis, avec également des petits catéchismes et de nombreuses bénédictions ;

– des illustrations pour les dimanches et les fêtes principales (réalisés par deux moines et un ami de l’abbaye) (…)

On trouve dans ce missel, outre les textes du sanctoral, du temporal et de l'ordinaire une grande quantité de textes spirituels : y a-t-il là une raison particulière ?

Oui, ces textes spirituels ont pour fin d'aider les fidèles à s’arrêter et à méditer les textes de la liturgie. Ils soulignent tel ou tel aspect du mystère célébré et aident à en vivre.

Comme nous l’enseignait Dom Gérard : par le contact de la liturgie nous sommes des enfants sur les genoux de notre Mère l’Église, qui nous enseigne le chemin du Ciel. Les hymnes, les psaumes, le chant grégorien, l’ordre sacramentel versent dans nos âmes la lumière des vérités de la foi et nous invitent à regarder vers Dieu et à chanter ses merveilles.(…)

Contrairement à votre édition précédente, sauf erreur de ma part, les annotations grégoriennes sont disponibles dans ce nouveau missel ?

La précédente édition comportait également une partie grégorienne mais en notation moderne. Nous avons rétabli la notation carrée traditionnelle. Cette partie grégorienne comporte les pièces les plus usitées en paroisse (kyriale, messe des défunts, antiennes à la Sainte Vierge…).

Vous éditez également un missel grégorien. Quelle est la différence entre les deux ouvrages ?

Le Missel vespéral grégorien comporte toutes les partitions des pièces grégoriennes des dimanches et fêtes, pour la messe et les vêpres. Ce missel grégorien est donc pour tous ceux qui veulent chanter ou tout simplement suivre les chants grégoriens. Le Missel quotidien complet est destiné à tous les fidèles, car il permet de suivre (quoique sans la musique) la messe même en semaine, et contient tout le rituel des sacrements et de nombreuses prières supplémentaires, dont certaines très récentes (des Bienheureux Card. Newman, Saint Padre Pio, Bienheureuse Mère Teresa (...).

 Y a-t-il un ajout de certaines fêtes de saints canonisés depuis 1962, date de la dernière édition typique du missel romain ?

Les rubriques du missel permettent de célébrer tout saint canonisé par l’Église, au moins en messe festive ou votive. Nous avons donc inséré à leur place, avec la permission de la Commission pontificale Ecclesia Dei, les saints inscrits au calendrier liturgique de l’Église romaine depuis 1962, en indiquant la messe propre déjà approuvée le cas échéant pour le missel de 1962. Comme par exemple pour Notre-Dame de Guadalupe le 12 décembre, saint Thomas More le 22 juin… Dans les autres cas on utilise une messe prise dans le commun des saints.

Pour terminer, à qui s'adresse en priorité ce missel ?

Il est destiné à tous les fidèles qui veulent suivre et aimer la sainte liturgie ! Comme l’écrivait Dom Gérard (La Sainte Liturgie), « c’est une excellente méthode d’oraison que de lire lentement le propre du missel, de tamiser, pour ainsi dire, jour après jour, l’eau de cette rivière et de retenir soigneusement ce qui répond à l’attente et au désir de l’âme. La collecte du dimanche deviendra, sous la dictée de l’Église, une méditation savoureuse et une exhortation pratique pour la vie chrétienne. On peut alors porter, gravées dans sa mémoire, les formules de nos oraisons préférées et vivre ainsi entouré de maximes lumineuses qui éclairent notre route. Il y a une grande douceur à prier avec les mêmes mots et les mêmes accents que les premiers chrétiens fraîchement renés de l’eau baptismale, écoutant les mêmes lectures, modulant les mêmes chants, attentifs comme eux à la voix mystérieuse de l’Esprit et de l’Épouse qui dit : Viens, Seigneur Jésus ! »

Quels sont vos autres projets en matière de livres liturgiques ? À quand la parution du bréviaire bénédictin ?

Nous avions édité le Diurnal monastique en 2002 (réédité en 2012 mais en 2 couleurs), puis des livrets pour les offices bénédictins et romains, ainsi que La Semaine Sainte. Nous préparons maintenant le complément pour l’office de nuit (matines), le Nocturnal (latin-français). Nous avons aussi lancé, pour le Pontifical romain, la reprise du texte sous format informatique et sa traduction française.

Bref, ce ne sont pas les projets qui manquent… Mais toujours avec cette intention d’inviter et d’aider les fidèles à entrer dans le drame sacré de la sainte liturgie, comme à « l’école du service du Seigneur », selon l’expression de saint Benoît, avec une âme paisible, contemplative, et d’y puiser chaque jour la paix, la bonté, la beauté et la joie de Dieu.(…).

Ref.  Barroux : un nouveau missel pour la forme extraordinaire

JPSC

 

 

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