Lors de l'homélie de ce vendredi à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape a commenté la 1ère lecture de ce jour qui relate comment le roi David tomba amoureux de Bethsabée, la femme d’Urie, un de ses généraux, comment il la lui prit et envoya son mari au front durant la bataille, provoquant sa mort et de fait, commettant un meurtre.
"Le plus grand péché, aujourd’hui, est que les hommes aient perdu le sens du péché" a affirmé le pape François en citant une célèbre phrase de Pie XII. Urie, a-t-il dit, est devenu l’emblème de toutes les victimes de notre suffisance inavouée : "lorsque je vois ces injustices, cette suffisance humaine et aussi lorsque je vois le danger que cela puisse m’arriver, le danger de perdre le sens du péché, cela me fait du bien de penser à tous les Urie de l’histoire, a expliqué le Saint-Père, aux nombreux Urie qui, aujourd’hui aussi, souffrent de notre médiocrité chrétienne, lorsque nous perdons le sens du péché, lorsque nous laissons tomber le royaume de Dieu. Ces Urie sont «les martyrs de nos péchés non reconnus» a poursuivi le Pape en demandant que le Seigneur donne toujours la grâce de ne pas perdre le sens du péché, « pour que le royaume de Dieu ne diminue pas en nous ».
Commentaires
Une affirmation très appropriée à la période que l'on vit. En voulant effacer la notion de péché, l'homme se veut être l'égal de Dieu, qui lui est sans péché et qui a même envoyé Son Fils souffrir une mort indigne pour nous délivrer de nos péchés.
Or, personne n'est parfait et il est bon de faire régulièrement son examen de conscience. Ce péché est "un péché contre l'Esprit", ce qui est un "péché mortel". Prions pour nos semblables qui tombent ainsi sous la coupe de Satan.
Le véritable péché décrit par le pape n'est-il pas L'ORGUEIL, LA VANITE HUMAINE du monde d'aujourd'hui de se croire capable de faire tout tout seul sans appeler Dieu à l'aide!!! (prière, regard vers la croix du Christ, retour à l'Eglise, ...). C'est bien un péché capital qui s'en prend à la toute puissance de Dieu. Une terrible injure. Le verset de la bible de ce samedi midi nous dit clairement comment Dieu punit cet orgueil de l'homme actuel qui ne prie plus et redevient païen! OU alors il prie après quand le mal est fait, et au vu des conséquences; dès fois dramatiques.
"David accueille les reproches de Nathan et implore le pardon (2S 12, 1-7a.10-17) - Lecture du second livre de Samuel - David avait gravement péché..."
Je crois important de dire que l'exhortation de la part du Pape François ne s'est pas arrêtée à ce petit passage cité; Plus clairement; il fait justement référence à l’épisode biblique de la tentation de David, qui séduit par Bethsabée, femme de son fidèle soldat Uriah, la prend avec lui et envoie son mari sur les champs de bataille provoquant ainsi sa mort. La perte du sens du péché est le signe de la manière dont est diminué le sens du Royaume de Dieu. Nous oublions que le salut vient de Dieu et non des ruses des hommes. David met en acte une stratégie et la porte en avant de manière telle à faire croire à Uriah que l’enfant que porte sa femme est effectivement son fils. Uriah, explique encore le Pape, était un brave israélite, il pensait à ses compagnons et ne voulait pas faire la fête pendant que l’armée d'Israël combattait. Mais David, après avoir essayé inutilement de le convaincre avec le banquet, avec le vin, en homme décidé, en homme de gouvernement, prend sa décision et écrit une lettre à Iaob, le capitaine de l’armée, lui ordonnant d’envoyer Uriah dans le lieu le plus exposé des combats de manière à le faire mourir. Et il en est ainsi. Uriah tombe. Il tombe parce qu’il est précisément là pour tomber: il s’agit d’ un meurtre.
Et pourtant, lorsque le roi David apprend comment s’est terminée l’histoire, il demeure tranquille et poursuit sa vie. La raison? David avait perdu le sens du péché et à ce moment le Royaume de Dieu commençait à disparaitre » de son horizon. C’est ce que démontre le fait que David ne fait pas référence à Dieu, il ne dit pas: « Seigneur, vois ce que j’ai fait: que faisons-nous? ». Ce qui prend le dessus en lui c’est cette vision anthropologique super puissante: moi je peux tout! . C’est l’attitude de la « mondanité ».
La même chose, a dit le Pape, peut nous arriver à nous lorsque nous perdons le sens du Royaume de Dieu et par voie de conséquence le sens du péché. Et à ce propos il a rappelé les paroles de Pie XII, qui a indiqué précisément dans la perte du sens du péché le mal de cette civilisation: l’on peut tout, nous résolvons tout! La puissance de l’homme à la place de la gloire de Dieu!.
Voilà une manière de penser, a noté le Pape, qui est le pain de chaque jour. D’où notre prière de tous les jours à Dieu: que ton règne vienne! Que ta volonté soit faite !. Parce que le salut ne viendra pas de nos malices, de nos ruses, de notre intelligence dans les affaires . Non, le salut viendra par la grâce de Dieu et de l’entrainement quotidien que nous faisons de cette grâce, c’est-à-dire « la vie chrétienne ».
Le Pape François nous parle du péché tant oublié par l’homme orgueilleux ! Nous voyons comment Dieu punit David de son orgueil qui l’a entraîné au meurtre ! Ce qui me frappe c’est comment Dieu nous punit actuellement dans divers pays, de nos orgueils (Ne nous croyons-nous pas maîtres de la Vie et de la Mort, Maîtres du monde des humains ?) ! C’est bien à cela que le Pape François veut en venir, je pense. Etonnamment, l’évangile de ce samedi midi: « La tempête apaisée (Mc 4, 35-41) » est clair sur le même sujet. Nous observons une météo catastrophique dans certains lieux du globe ! Amérique, Sud de la France, certaines régions de Belgique, Espagne, … des inondations, des températures anormalement basses ou trop élevées pour la saison, des ouragans, des tempêtes terribles, des inondations. Du jamais vues !!! Que de mauvaise perspective pour l'agriculture, ... !! Nous vivons de plus en plus dans l’iniquité, nous tuons l’enfance spirituelle de Dieu, nous tuons la Foi, l'Espérance, la Charité/Amour ! Pensons-nous vraiment que tous nos méfaits vont se poursuivre ainsi longtemps sans sanctions de l’Au-delà ! Du Père de l’Univers ? Pour nous éclairer, nous guider, nous redonner espérance ; que nous dit l’évangile de Jésus-Christ selon saint Marc, lu ce jour ? « Toute la journée, Jésus avait parlé à la foule en paraboles.
Le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. ». Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque, comme il était ; et d'autres barques le suivaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d'eau. Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Ses compagnons le réveillent et lui crient : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » . Réveillé, il interpelle le vent avec vivacité et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » . Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi ? » . Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » »
Ne voyez-vous pas comme moi une fameuse invitation à prier Jésus ? Jésus n’est pas indifférent à nos misères, même si nous en sommes responsables. Il est notre frère, notre meilleur ami. Dieu est toute miséricorde. Que nous demande-t-il simplement en retour ? Ce qu’il demande à ses apôtres ! La Foi, l’humilité de l’appeler à l’aide, le repentir, la conversion, l’obéissance au Père de toute éternité.
Ne devrions-nous pas méditer beaucoup ce passage de la bible, en observant les cataclysmes, fléaux, calamités, guerres, corruptions en tous genres actuels partout autour de nous… et revenir à Dieu de tout notre cœur, au lieu de ruser comme des « gens mondains » pour essayer de nous en sortir tout seul « comme des faux grands » ! C'est bien ce que nous faisons lorsque nous refusons de placer, au vu et su de tous, Dieu au sein de notre vie, actions, famille, travail, manifestations ..., lorsque par couardise, nous obligeons les croyants à cacher toutes manifestations de foi, de signes religieux catholique afin de ne pas déplaire au monde païen, lorsqu'encore nous n'osons pas mettre Dieu au centre de nos écrits "pour un monde meilleur", par peur des réactions des impies!
« Qui est-il donc, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ».
A bon entendeur pour les tièdes dans la foi.