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Le premier pape applaudi par l'opinion publique laïque

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De Sandro Magister sur chiesa.espresso.repubblica.it :

François, le premier pape applaudi par l'opinion publique laïque

C’est l’aspect véritablement nouveau du succès de ce pontificat. Jean-Paul II et Benoît XVI ont connu, eux aussi, la popularité à un niveau très élevé et parfois même supérieur, mais uniquement de la part des fidèles. Les gens qui étaient en dehors de l’Église les ont durement combattus 

ROME, le 27 mars 2014 – Le pape François vient de franchir le cap de la première année de son pontificat en étant soutenu par une immense popularité. Mais cela n’a rien de nouveau. En 2008, déjà, Benoît XVI avait atteint des niveaux d’approbation identiques. Et Jean-Paul II avait été encore plus populaire, cela pendant plusieurs années de suite.

Ce qu’il y a de nouveau, c’est autre chose. Avec François, pour la première fois depuis des temps immémoriaux, un pape est applaudi non seulement par ses fidèles, mais presque davantage encore par les gens qui ne font pas partie de l’Église, par l'opinion publique laïque, par les médias séculiers, par les gouvernements et par les organisations internationales.

Même le rapport publié au début du mois de février par une commission de l'ONU dans lequel l’Église est attaquée férocement l’a épargné, en s’inclinant devant ce "qui suis-je pour juger ?" qui est désormais universellement considéré comme la formule emblématique des "ouvertures" de ce pontificat.

Il n’en a pas été ainsi pour ses deux derniers prédécesseurs. À l'apogée de leur popularité, ils étaient soutenus par le peuple chrétien. Mais le reste du monde était contre eux.

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Commentaires

  • La popularité du pape repose sur une immense équivoque, un quiproquo qui tient souvent à la manière dont il s’exprime, même lorsque son propos n’est pas elliptique, comme le montre le petit discours cité en exemple ci-dessous par Sandro Magister :

    "Je n’ai jamais compris l’expression "valeurs non négociables". dit le pape François qui cependant explicite : « Les valeurs sont les valeurs, un point c’est tout ; je ne peux pas dire que, parmi les doigts d’une main, il y en ait un qui soit moins utile qu’un autre. Voilà pourquoi je ne comprends pas en quel sens il peut y avoir des valeurs négociables".

    Comme l’observe justement Sandro Magister : « Si l’on s’en tient à ces propos du pape François, il n’est donc pas vrai que, pour lui, n’importe quelle valeur serait négociable. En fait, pris à la lettre, il semble dire, paradoxalement, le contraire.

    Mais l'exégèse laïque de ces propos est partout la même, en dépit du fait que Bergoglio a affirmé à de nombreuses reprises et sans équivoque qu’il s’en tenait à la doctrine de l’Église. Le pape François – assure-t-on – en a fini avec les valeurs non négociables et il est ouvert au "dialogue". C’est-à-dire qu’il est ouvert – comme l’explique le "Corriere" dans le même éditorial et comme le pense l'opinion publique laïque dans son ensemble – à la "miséricorde civile et religieuse" des nouvelles lois relatives aux unions civiles et à la fin de la vie. Miséricorde qui "doit prévaloir sur les modèles idéologiques et sur le désintérêt pour la vraie vie et pour la douleur d’autrui".

    Disons que la manière, intentionnelle ou non, dont s’exprime ce pape, faussement « simple » à mon avis, est peut-être, en réalité, un peu trop jésuite. A la fin, sera-ce payant pour les valeurs dont aucune n’est négociable et Ies malentendus peuvent-ils porter de bons fruits ? Il est bien trop tôt pour le dire .

    Au début de son pontificat, le pape Pie IX, dont le caractère était fort amène, passait, à tort sans doute, pour un grand partisan du libéralisme, tant et si bien qu’un beau jour la République fut proclamée dans ses Etats Exilé à Gaète, il revint ensuite à Rome guéri de ses illusions, fit proclamer l’infaillibilité pontificale par un concile et consacra un syllabus aux erreurs de son temps. JPSC

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