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  • Ne soyons pas naïfs, prévient le pape : le diable existe même au XXIe siècle !

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    Le diable existe, il ne faut pas être naïf, avertit le pape

    (Zenit.org) Anita Bourdin

     

    Le diable existe, même au XXIe s. : nous ne devons pas être naïfs !, a expliqué le pape François dans son homélie de la messe de 7 h du vendredi 11 avril, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican.

     

    « Nous sommes tous tentés, a expliqué le pape, parce que la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne, est une lutte : une lutte. Parce que le prince de ce monde – le diable – ne veut pas de notre sainteté, ne veut pas que nous suivions le Christ. Quelqu’un parmi vous, peut-être, je ne sais pas, pourrait dire : ‘Mais, Père, vous êtes vraiment vieux : parler du diable au XXIe siècle !’ Mais, vous savez, le diable existe ! Le diable existe. Même au XXIe siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs ! Nous devons apprendre de l’Évangile comment faire pour lutter contre lui ».

    Le pape indique le modèle du Christ Jésus : « La vie de Jésus a été une lutte. Il est venu vaincre le mal, vaincre le prince de ce monde, vaincre le démon » : le démon, « a souvent tenté Jésus et Jésus a éprouvé dans sa vie les tentations » et « les persécutions ». Les baptisés, « nous qui voulons suivre Jésus », « nous devons bien connaître cette vérité », a insisté le pape.

    « Nous aussi nous sommes tentés, a-t-il expliqué, nous aussi nous faisons l’objet des attaques du démon, parce que l’esprit du mal ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas de notre témoignage chrétien, il ne veut pas que nous soyons disciples de Jésus. Et comment fait l’esprit du mal pour nous éloigner de la route de Jésus, avec ses tentations ? »

    Le pape décrit les « trois caractéristiques » de ce qu’on pourrait appeler, après Lewis, la « tactique du diable » : « Les tentations du démon ont trois caractéristiques et nous devons les connaître pour ne pas tomber dans le piège. Comment fait le démon pour nous éloigner de la route de Jésus ? La tentation commence légèrement, mais elle grandit : elle grandit toujours. Deuxièmement, elle grandit et en contamine un autre, elle se transmet à un autre, elle cherche à être communautaire. Et finalement, pour tranquilliser l’âme, elle se justifie. Elle grandit, elle contamine et elle se justifie ».

    La tentation est séduisante !

    La première tentation de Jésus, « ressemble presque à une séduction », a commenté le pape : le diable dit à Jésus de se jeter du haut du Temple pour que, suggère-t-il, « tous disent : ‘C’est le Messie !’ ».

    Avec Adam et Ève, même tentation : « C’est la séduction ». Le diable « parle presque comme s’il était un maître spirituel », explique le pape : et « quand on repousse » la tentation, « elle grandit : elle grandit et elle revient encore plus fort ».

    Jésus, « le dit dans l’Évangile de Luc : quand le démon est repoussé, il tourne en rond à la recherche d’autres compagnons et il revient avec cette bande », a rappelé le pape : et donc, la tentation « grandit aussi en impliquant les autres ». C’est ce qui « s’est passé avec Jésus » : « le démon implique » ses ennemis, et ce qui « ressemblait à un filet d’eau, un petit filet d’eau, tranquille, devient une marée ».

    La tentation « grandit et elle contamine », a repris le pape, et finalement, elle se justifie » : quand Jésus prêche dans la synagogue, aussitôt ses ennemis le rabaissent en disant : « Mais celui-ci est le fils de Joseph, le charpentier, le fils de Marie ! Jamais allé à l’université ! Mais avec quelle autorité parle-t-il ? Il n’a pas étudié ! ». Progressivement, a expliqué le pape François, la tentation « a impliqué tout le monde contre Jésus », et le point le plus élevé, « le plus fort de la justification, c’est celui du grand prêtre » qui dit: ‘Ne savez-vous pas qu’il vaut mieux qu’un seul homme meure’ pour sauver ‘le peuple’ ? »

    Arrêter à temps le la tentation

    Le pape est passé aux exemples pour actualiser cette page de l’Evangile : « Nous avons une tentation qui grandit : elle grandit et contamine les autres. Pensons au bavardage, par exemple ; j’éprouve un peu d’envie à l’égard de telle personne, de telle autre et, au début, j’ai l’envie seulement dedans, et on a besoin de la partager et on va dire à une autre personne : ‘Mais tu as vu cette personne ?’… et elle cherche à grandir et à contaminer quelqu’un d’autre, et un autre… Mais ça, c’est le mécanisme des commérages et nous avons tous été tentés par les commérages ! Ce n’est peut-être pas le cas de l’un d’entre vous, s’il est saint, mais moi aussi j’ai été tenté par les commérages ! C’est une tentation quotidienne, celle-là. Mais ça commence comme cela, en douceur, comme un filet d’eau. Cela grandit par contagion, et à la fin on se justifie. »

    C’est pourquoi le pape a recommandé la vigilance « quand, dans notre cœur, nous sentons quelque chose qui va finir par détruire » les personnes : « soyons attentifs parce que si nous n’arrêtons pas à temps ce filet d’eau, quand il grandira et contaminera, ce sera une marée telle qu’elle ne fera que nous pousser à nous justifier du mal, comme ces personnes qui se sont justifiées » en affirmant qu’il « vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple ».

    Avec une traduction d'Hélène Ginabat

  • Semaine Sainte : se confesser

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    SEMAINE SAINTE

    ET

    FÊTE DE PÂQUES 2014 

    A L’EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège 

    Le 15 avril 2014, Mardi-Saint

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    De 17h00 à 19h00 : confessions pascales et adoration du Saint-Sacrement exposé. Vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00, salut et bénédiction finale à 18h45.

     Renseignements : tél. + 32(0)4.344.10.89 Courriel sursumcorda@skynet.be

    Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    Lu sur le site de « La Vie », sous la signature de Jean Mercier (extraits) :

    La Semaine sainte est généralement propice, chez de nombreux catholiques, à un passage par la confession avant la fête de Pâques. Le secret est total, les prêtres ne pouvant jamais révéler ce qui reste entre Dieu et les pénitents... S’ils se sont interdit de révéler des situations particulières, quelques prêtres ont accepté de nous éclairer sur des généralités.

    Au fond, que vient-on chercher dans la boîte obscure ? « C’est très ambigu, car la notion même de péché fait problème. Il n’est pas évident de discerner entre la culpabilité ressentie et le péché en tant que manquement à l’amour envers Dieu, les proches, soi-même, analyse un curé de la grande banlieue. Les gens viennent moins chercher le pardon divin que trouver un tiers qui va les aider à régler le problème qu’ils ont avec eux-même ou autrui. » Un autre prêtre confie sa perplexité : « Le péché n’est pas d’avouer que l’on a manqué au programme de perfection que l’on s’est fixé. Le saint n’est pas un parfait, mais celui qui, ayant péché, croit que le Christ est victorieux de son péché. Je suis là pour amener le pénitent à se tourner vers le Christ. »

    Parler de péché suppose aussi qu’on parle d’une conscience dûment éclairée par la loi de Dieu et s’opposant à elle, suggère un curé philosophe : « Cela suppose donc la prise en compte d’un ordre moral objectif... Et d’une transgression de cet ordre en pleine liberté de choix. Mais comment parler de liberté s’il n’existe pas la maîtrise de soi ? Les personnes incapables de maîtriser leurs pulsions ne veulent pas reconnaître leur péché. Cela pose l’enjeu de la responsabilité. Allez vous y retrouver ! »

     « Le travail de confesseur consiste à détacher la personne de son amour-propre pour la placer devant Dieu et son amour, explique ce confesseur blanchi sous le harnais. Car le péché est le refus de la dépendance amoureuse envers Dieu : on veut arriver à la fin à laquelle Dieu nous appelle, mais sans lui. C’est la volonté de toute puissance. » Comme une plaque photographique, le péché se « révèle » quand le pénitent prend conscience de l’amour de Dieu qu’il a blessé. « Notre sens du péché est directement liée à notre union au Christ. Plus on l’aime, plus on voit le mal qu’on commet. »



    Pour un autre curé de paroisse, le Mal existe, et il faut sortir d’une vision psychologisante du péché : « On a tendance à se prendre à tête, à nier la question du Malin, selon un confesseur expérimenté. L’idée qu’un esprit mauvais intervienne ne nous vient plus à l’idée. Dans les Evangiles, Jésus et les disciples chassent les esprits mauvais mais on réduit ça à des archaïsmes, comme si l’Evangile avait été écrite par des débiles. Or, pourtant, quand on s’est mis en rage, qu’on a été violent, on se demande après : mais qu’est ce qui m’a pris? Je n’étais plus moi-même ! Et bien, c’est un esprit mauvais qui nous a possédé l’espace d’un instant. Lorsque Jésus dit à Pierre : “Passe derrière moi Satan”. Jésus alerte son ami : “Attention, ce n’est pas toi qui parle !” Se laisse traverser par un l’esprit de Satan, ça nous arrive souvent en fait. Mais la présence du Malin est quelque chose qui n’est guère audible par les gens qui ont plus que le bac... C’est pour ça que des chrétiens n’ont parfois plus besoin de Jésus dans leur vie ! »



    Un confrère souhaiterait une approche plus objective de la faute : « Les gens ne savent pas faire leur examen de conscience autrement qu’en regard de leur culpabilité ! Je suis pour une approche qui consiste à se confronter aux dix commandements. Cela évite que les gens se focalisent sur un problème et qu’ils reviennent nous voir en disant : ma confession n’a pas marché, j’ai toujours le même souci ! Comme si on était des magiciens ! Cela ne sert à rien de se confesser si on ne s’engage pas dans un travail sur soi. C’est Dieu qui convertit les coeurs, mais pas sans que l’homme ne fasse son bout de chemin. Le confesseur ne juge pas une personne mais ses actes mauvais. Il faut donc ensuite que cette personne pose ensuite des actes bons. »

    



    

Dans une société éthiquement dérégulée s’affirme, notamment chez les jeunes, une attente forte de repères entre le bien et le mal, comme en témoigne ce prêtre : « Un jeune de 19 ans, qui avait poussé sa copine à avorter, m’a supplié de lui dire si c’était bien ou mal. Il était soulagé, et presque heureux, quand je lui ai dit que c’était mal ! Etre jugé est libérant, car je suis capable de me mesurer à mon acte. Il y a toujours en nous un bourreau qui nous tourmente avec notre faute. Or je ne suis pas ma faute. Par la confession, on vient s’entendre dire que Dieu nous décolle de notre faute. »

    Réf. Le péché a-t-il un genre ?

    JPSC