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Le Saint-Siège auditionné par le Comité de l’Onu sur la torture

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Sur le site de l’agence Zenith :

ROME, 2 mai 2014 (Zenit.org) - Le Saint-Siège souhaite « un dialogue serein et objectif » lorsqu'il présentera son Rapport sur la Convention contre la Torture (CAT) au Comité de la Convention, dans le cadre d'une « procédure ordinaire », les 5-6 mai 2014 (cf. Zenit du 15 avril 2014).

Dans une note dont la traduction est publiée par Radio Vatican, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, met en garde en amont de la rencontre contre les « pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement ».

En février dernier en effet, un rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance avait accusé le Saint-Siège de violer la Convention des droits de l'Enfant et critiqué le Vatican pour ses positions sur l'homosexualité, la contraception et l'avortement (cf. Zenit du 5 février 2014).

Pour le P. Lombardi, il s'agit d'une « manipulation » par laquelle les comités des Nations-Unies formulent « des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte ».

Au contraire, le Saint-Siège souhaite « dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées et que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique » mais qu'ils restent « instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne ».

En réaffirmant « son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », le Saint-Siège précise qu'il a adhéré à la Convention en 2002, « pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde ».

Le Comité de la Convention contre la Torture publiera ses observations sur les rapports des Etats auditionnés le 23 mai prochain.

A.K. 

Extraits de la note du P. Federico Lombardi:

« La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à laquelle adhère de nombreux états, est un des principaux documents des Nations-Unies.(…) Pour évaluer l'importance de l'audition et la nature du dialogue entre la délégation et le comité, et vue la nature de la convention (qui touche principalement à la matière pénale ou carcérale, aux rapports judiciaires internationaux, etc) il importe de préciser au premier chef que le Saint-Siège a adhéré pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde (…).

Dans le cadre de ses discussions avec les états signataires les comités des Nations-Unies formulent souvent des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte. C'est par exemple ce qui s'est produit en janvier lors de l'audition devant le Comité pour la Convention sur la protection des mineurs. Ce genre d'intervention découle généralement des pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement dans l'opinion publique ainsi que sur les comités des Nations-Unies.

En l'occurrence on avait agi dans les médias pour que les abus sexuels sur mineurs soient débattus lors de l'examen du Comité sur la torture alors que cela relève à l'évidence de celui sur les Droits de l'enfance. Il s'agissait à l'évidence d'une manoeuvre et d'une manipulation(…).

Il faut donc espérer dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique. De fait ils doivent rester instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne. C'est ce que le Saint-Siège espère en vue du rendez-vous des 5 et 6 mai, en réaffirmant son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

Les 5 et 6 mai à Genève : un remake de l’audition devant le Comité de la Convention sur la protection des mineurs ?

A cet égard, l'’agence News.va a émis un signal « complémentaire » qui nuance celui de "Zenith" (extraits) :

"Concernant la question des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis) et président de la nouvelle commission anti-pédophilie instituée par le pape François, a déploré qu’il y ait “encore beaucoup de personnes qui ne voient pas cela comme un problème de l’Eglise universelle“. Au terme de la 1ère réunion de 3 jours au Vatican de ce nouvel organe, le 3 mai 2014, le haut prélat a estimé que “l’ignorance“ et le “déni“ étaient encore importants dans l’Eglise sur le sujet (…)

C’est d’ailleurs pour aller à l’encontre de cette ignorance que la commission souhaite s’élargir, pour représenter d’autres zones géographiques, et accueillir plus d’anciennes victimes d’abus sexuels, volontaires pour faire avancer l’Eglise sur ce dossier. La commission n’écarte d’ailleurs pas l’idée de créer plusieurs groupes de travail pour avancer efficacement sur plusieurs aspects de ce dossier complexe".

Et, selon le site « Riposte catholique » :

 « Le pape François va prononcer un discours le 10 mai prochain, aux dirigeants des 29 agences de l’Organisation des Nations Unies à l’occasion de leur réunion plénière à Rome le 10 mai prochain. Les observateurs considèrent cette rencontre comme un « moment crucial » pour le Saint-Père afin de rappeler quelques principes de la doctrine sociale de l’Église dont les agences de l’ONU se sont sensiblement éloigné, notamment en matière de défense de la vie. Selon une source anonyme du Saint-Siège rapportée par Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register, le message devrait être « fort ». De son côté, Austin Ruse, président du Catholic Family and Human Rights Institute (C-FAM), estime que la rencontre « pourrait être très importante » et offrir au Saint-Père « l’occasion d’inviter les agences à revenir à ce qui les a fondé plutôt qu’à poursuivre un programme radical ». Il est bon de rappeler que, depuis près de vingt ans, le Saint-Siège ne subventionne plus l’UNICEF en raison de la promotion de l’avortement que mène cette agence ».

Ici : Le pape François va s’adresser aux agences de l’ONU

 A suivre...

JPSC

Commentaires

  • Ce Comité compte-t-il torturer les membres du Saint-Siège pour les faire avouer ?

  • Les autorités laïques semblent plus portées à enquêter sur les "tortures" infligées à des enfants par des membres de l'Eglise que sur les vraies tortures infligées en-dehors d'elles .
    Retour à l'article paru ici en janvier 2014 :
    http://www.belgicatho.be/archive/2014/01/18/abus-sexuels-le-vatican-ne-fait-pas-obstacle-a-la-justice-5275157.html#more

    Dans mon commentaire à cet article, je donnais le lien d'une série de vidéos consacrée aux " réseaux de l'horreur ". Série aussi longue qu'édifiante dans l'horreur. Il y est question notamment des milliers d'images trouvées chez un photographe de Zandvoort (NL) spécialisé dans la pédophilie plus ou moins sadique. La vidéo n° 2 , à partir de la 16e minute, donne des exemples de ces horreurs insoutenables :

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Les-reseaux-de-l-horreur-un-documentaire-remarquable-de-Stan-Maillaud-4246.html

    Je ne sache pas qu'on ait jamais constaté un tel sadisme dans les faits reprochés à l'Eglise. Mais c'est une façon de mettre en évidence l'arbre qui cache la forêt des horreurs que l'on trouve ailleurs et qui sont soigneusement occultées, par la Justice notamment, le ministère le plus corrompu qui soit dans tous les gouvernements d'Europe et d'ailleurs.

  • Il faut noter que ces Agences de l'ONU et toutes les ONG, qui prennent de plus en plus de pouvoir, sont toutes des instances non démocratiques. Et que toutes les grandes multinationales qui dirigent le monde, avec leurs forums économiques, des G8 ou des Gx, sont toutes des instances non démocratiques. Et que toutes les grosses institutions bancaires et financières, qui possèdent la plus grande partie de la fortune du monde, sont toutes des instances non démocratiques.
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    Finalement, ce mot de « démocratie » n'est plus qu'un hochet pour amuser les peuples et leur faire croire qu'ils ont quelque chose à dire. Le bulletin de vote, rempli une fois toutes les x années, c'est l'alibi de toutes ces instances non démocratiques pour faire taire le peuple, en lui faisant croire que c'est lui qui a décidé de son sort. Et que si ça va mal, c'est donc lui le fautif. Il n'a même plus le droit de se révolter, si ce n'est contre lui-même.
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    Et tous les despotes non démocratiques continueront tranquillement à décider ce qu'ils veulent. Les peuples ne savent même pas qui sont ces despotes. Les politiciens connus du peuple ne sont que des marionnettes, des hommes de paille. Et quand les peuples changent leurs politiciens, les despotes tireurs de ficelles dissimulés restent de toutes façons toujours les mêmes.
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    Ce mot complètement dénaturé de « démocratie », servant d'alibi au pire despotisme que l'humanité ait jamais connu, c'est ce que certains qualifient de « nouvel ordre mondial ».

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