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Liège : un espoir pour Sainte-Croix ?

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800px-LIEGE_Eglise_Sainte-Croix_(2).JPGLa Gazette de Liège évoque un espoir pour la collégiale Sainte-Croix, en tout cas un premier pas dans la bonne direction :

C’est le prochain grand chantier de Liège après la place Saint-Lambert et les extensions du palais de Justice" : ainsi s’exprimait Jean-Marie Verdière au sujet de la rénovation de la collégiale Sainte-Croix, rapportant les propos de l’ancien échevin liégeois William Ancion, dans la "Gazette" du... 21 janvier 2004 ! Dix ans plus tard, le même, devenu entre-temps chef de cabinet de Michel Firket, annonce que la Ville va - enfin - se préoccuper de l’état jugé alarmant de cet édifice religieux dû au prince-évêque Notger et repris sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. Il faut dire que l’inscription récente (voir "Gazette" du 25 octobre 2013) de la collégiale liégeoise sur la liste des monuments en péril dressée par le "World Monuments Fund" ne pouvait pas rester sans réponse. Mais ce dossier patrimonial fait l’objet d’un tel renvoi de balle entre la Ville et la Région que rien n’était moins sûr…

Ainsi donc, la Ville, propriétaire du bâtiment depuis le début des années 2000, a décidé d’agir. En effet, il est question du lancement d’un marché en vue de la réalisation d’une étude relative à l’état sanitaire de la collégiale. Le point sera à l’ordre du jour du prochain Conseil communal et il fait en outre l’objet d’une inscription à hauteur de 50 000 euros dans le budget de la Ville. Laquelle a dans ses cartons un projet à vocation touristique de création d’un "circuit des collégiales" qui prendrait son départ de Sainte-Croix. "Il s’agit d’un premier pas qui est posé en vue d’une restauration globale, précise Jean-Marie Verdière. Le lancement de ce marché et la réalisation d’un diagnostic sanitaire sont un préalable aux études architecturales". L’objectif final étant constitué par la réhabilitation complète d’un édifice qui en a grand besoin et qui n’est plus affecté au culte depuis plusieurs années.

Un pas dans la bonne direction mais…

Du côté de la fabrique d’église et de l’unité pastorale Saint-Martin, c’est le soulagement qui doit être de mise. Ceci étant dit, ce dossier est toujours face à de multiples écueils dont celui du coût des travaux envisagés, lesquels se chiffreraient tout de même à 25 millions d’euros. En cas d’accord entre la Ville et la Région, le pouvoir subsidiant prendrait en charge une toute grande partie de ce montant mais on semble encore loin du compte. En effet, dernièrement, le cabinet du ministre wallon en charge du Patrimoine mettait en avant l’immobilisme de la Ville. Recontacté par nos soins, ce dernier estime qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction, la prochaine étape étant constituée par l’élaboration d’un certificat de patrimoine. Il faudra aussi tenir compte de la situation budgétaire et à cet égard, il est difficile de croire que la nouvelle majorité régionale disposera de davantage de marge de manœuvre. Une autre incertitude a trait à l’affectation future d’un tel édifice qui ne serait pas forcément que religieuse. Si plusieurs pistes sont évoquées dont l’installation d’une communauté religieuse, un certain flou domine. Du côté de l’évêché de Liège, la volonté n’est pas de désacraliser la collégiale Sainte-Croix. Tout juste souligne-t-on au cabinet Firket la nécessité de préserver ce qui constitue "un héritage culturel et patrimonial". Difficile en tout cas de faire plus consensuel… (Bruno Boutsen)

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