Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'Eglise à l'heure d'internet

    IMPRIMER

    Lu sur J+V, le site des acteurs de la pastorale des jeunes et des vocations (France) :

    L’Eglise à l’heure d’internet : les enjeux et perspectives, avec Antonio Spadaro s.j.

    Jeudi 19 juin 2014, la conférence des évêques de France accueillait Antonio Spadaro s.j., directeur de la Civilta Cattolica, sur le thème « L’Eglise à l’heure d’internet : enjeux et perspectives théologiques et ecclésiologiques ».

    Si internet modifie nos modes de vie et de pensée, il ne peut rester sans impact sur la manière de vivre et de penser le christianisme. Que devient l’Eglise dans ce nouveau contexte numérique ? Le p. Antonio Spadaro a réalisé les entretiens avec le pape François parus dans les revues jésuites en septembre 2013.

    Professeur à la Grégorienne à Rome, il est actuellement l’un de ceux qui réfléchissent le plus aux enjeux théologiques, ecclésiologiques et anthropologiques d’internet.

    Il  est intervenu à de nombreuses reprises sur ce sujet en Italie. Il a récemment publié Cyberthéologie, penser le christianisme à l’heure d’internet, sorti en français aux éditions Lessius en mars 2014. Il travaille aussi avec le Conseil pontifical pour les communications sociales et plusieurs Eglises locales sur ces sujets.

    En France mi-juin pour la rencontre annuelle des directeurs de revues jésuites de tous les pays, l’idée a germé avec François Euvé, sj, rédacteur en chef de la revue Etudes et des acteurs internet de la Conférence des Evêques de France, de profiter de sa venue en France pour organiser cette rencontre d’échanges et réflexions.

    Voici ce que nous avons retenu de ces échanges :

    Dans un premier temps, considérons la manière dont internet et les nouvelles technologies ont modifié notre vie quotidienne.

    Internet, au cœur de notre quotidien

    Aujourd’hui, c’est un fait, internet et les nouvelles technologies font partie de notre vie quotidienne. Quand nous prenons le train, l’avion, etc., nous nous déplaçons, nous voyageons ou communiquons grâce aux nouvelles technologies.

    Internet nous permet de rester en relation avec d’autres au-delà des frontières de l’espace et du temps. C’est un espace de vie qui prolonge le monde physique. En aucun cas, cet espace est un monde « parallèle », en dehors de notre vie « réelle ». Ce que nous y vivons est bien réel : les mots que j’échange avec les uns et les autres, ce que je partage, les informations que je cherche… C’est une autre dimension bien tangible de ma vie. Arrêtons de parler de monde « virtuel » ou d’ « outil » !
    Est-ce que je dis en parlant de ma maison, « j’utilise ma maison » ? Non, c’est mon lieu de vie. Internet n’est pas tant un outil qu’un lieu de vie !

    En opposant le numérique du monde physique, on fait des jeunes des ‘schizophrènes’ qui pensent que le numérique n’engage pas et que l’on peut faire n’importe quoi ... C’est terrible au niveau éducatif !

    Lire la suite

  • L'écologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez

    IMPRIMER

    larminat.jpgSur Liberté Politique, Georges Leroy recense le livre de Stanislas de Larminat consacré à l'écologie chrétienne (préfacé par Mgr Léonard) :

    L'écologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez

    Auteur : Stanislas de Larminat Editeur : Salvator Année : 2014 Nombre de pages : 384 Prix : 23,00 €

    On ne peut croire qu’en un seul Dieu, et Gaïa, la déesse de la Terre, est en trop. Tel est le propos de Stanislas de Larminat qui met en garde les chrétiens, dont il fait partie, contre un certain syncrétisme qui risque de s’infiltrer dans l’Église si les fidèles comprennent mal les enjeux véritables de l’écologie, mais aussi les fondements de leur foi.

    Le modèle de société qui nous est imposé depuis les années 1990 blesse l’homme et la nature. Il s’agit de changer la nature humaine pour l’ajuster au système économique, afin d’élargir sans fin le champ de la consommation. Les « nouvelles mœurs » n’ont pas d’autre origine que ce mécanisme d’extension permanente. Comme le soulignaient en 2013 les auteurs du livre La Vie marchandise (La Tengo), la logique d’accumulation commerciale et financière « exige impérativement le renouvellement de la consommation ». Ainsi, pour le PDG de Goldman-Sachs, Lloyd Blankfein, le mariage gay « is good business »... Et dans le mensuel La Décroissance, on pouvait lire : « La néo-domestication de l’homme dont nous subissons les prémisses est portée par une spécialisation presque exclusive sur la technologie et l’économie » (mars 2013).

    Comment sortir de cette dérive, à la fois culturelle, sociale et économique ? En créant un soulèvement de l’esprit, en nourrissant une prise de conscience, en mettant en lumière les causes de ce qui blesse l’humanité. L’écologie, comme retour au respect du réel, constitue une prise de conscience salutaire. Mais son absolutisation idéologique — l’écologie comme contre-système — peut être un remède pire que le mal, affirme Stanislas de Larminat.

    Lire la suite

  • Paroles, paroles…

    IMPRIMER

    Sandro Magister, sur le site « Chiesa », commente les liens, avoués par le pape François à la journaliste du « Messagero » , entre le pré-conclave et son gouvernement. Les accords liés à l’élection d’un pape sont illicites et invalides et, en pratique, estime Sandro Magister, « on en est tout près ». Extraits : 

    «  (…)  J’interdis aux cardinaux d'établir des accords avant l'élection, ou bien de prendre, par une entente commune, des engagements qu'ils s'obligeraient à respecter dans le cas où l'un d'eux accéderait au Pontificat. Si de telles promesses se réalisaient en fait, même par un serment, je les déclare également nulles et non avenues".

    C’est ce qu’affirme la constitution apostolique "Universi dominici gregis", régissant l’élection du pape, qui a été publiée par saint Jean-Paul II en 1996 et qui est encore en vigueur aujourd’hui.

    Les accords passés entre les cardinaux réunis en conclave et ayant pour but d’imposer au futur pape certains actes susceptibles de restreindre sa liberté d'action portent historiquement le nom de "capitulations du conclave" ou de "capitulations électorales". (…)

    En conséquence de quoi non seulement les éventuels accords conclus avant ou pendant un conclave sont formellement interdits parce qu’ils sont illicites, mais ils sont également, en pratique, dépourvus d’efficacité, parce que, en tout état de cause, le pape élu n’est pas tenu de les respecter, même s’il les a lui-même conclus avec ses collègues. (…).

    En ce qui concerne le conclave qui a élu Jorge Mario Bergoglio, rien n’indique qu’il y ait eu des accords formels ou jurés entre les cardinaux.

    Et pourtant, à de multiples reprises, le pape François a affirmé qu’il était lié par certaines indications qui avaient été fournies par les cardinaux au cours des réunions de pré-conclave.

    Il l’a réaffirmé récemment, de manière plus développée que d’habitude, dans une interview qu’il a accordée à Franca Giansoldati et qui a été publiée dans "Il Messaggero" du 29 juin. Il a en effet déclaré : "En ce qui concerne le programme [de gouvernement ecclésiastique], je me conforme à ce que les cardinaux ont demandé au cours des congrégations générales qui ont précédé le conclave. Je vais dans cette direction. C’est de là qu’est né le conseil des huit cardinaux, un organisme extérieur. Sa création avait été demandée avec l’objectif de le faire contribuer à la réforme de la curie. Tâche qui n’est d’ailleurs pas facile parce que, lorsque l’on fait un pas, on découvre alors qu’il faut faire ceci ou cela, et si, auparavant, il y avait un dicastère, voilà qu’il y en a quatre. Mes décisions sont le fruit des réunions de pré-conclave. Il n’y a rien que j’aie fait tout seul"?

    De plus, à la question de savoir si, ce faisant, il avait adopté une "approche démocratique", le pape a répondu : "Ce sont des décisions qui ont été prises par les cardinaux. Je ne sais pas si c’est une approche démocratique ; je dirais plutôt synodale, même si le terme n’est pas approprié pour les cardinaux".

    Voilà ce qu’a dit le pape Bergoglio. Si l’on s’en tient à la forme, on ne peut pas dire qu’il y ait eu une capitulation électorale à proprement parler. Mais, sur le fond, on s’en est approché. Et le conseil des huit cardinaux que François a créé conformément à ce mandat se réunit précisément ces jours-ci au Vatican.

    Ref. Journal du Vatican / "Je me conforme à ce que les cardinaux ont demandé"

    C’est, en effet, au n°82 de la constitution apostolique : «  Pareillement, écrivait Jean-Paul II, j'interdis aux Cardinaux d'établir des accords avant l'élection, ou bien de prendre, par une entente commune, des engagements qu'ils s'obligeraient à respecter dans le cas où l'un d'eux accéderait au Pontificat. Si de telles promesses se réalisaient en fait, même par un serment, je les déclare également nulles et non avenues ».

    François parle beaucoup et de manière parfois imprécise mais il n’y a pas, en l’occurrence, de quoi fouetter un chat. Par hypothèse, le futur pape n’a pu s’obliger juridiquement : c’est ce que cet article de la Constitution « Universi Dominici Gregis » veut dire, et rien d’autre. JPSC.