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  • La Chine veut créer sa propre «théologie chrétienne»

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    L'État chinois a décidé de construire sa propre «théologie chrétienne», sur fond de tensions entre les autorités et les communautés chrétiennes. Lu sur le site du « Figaro » :

    « La Chine entend établir une «théologie chrétienne» compatible avec la «culture chinoise» et le «socialisme». Le dirigeant de l'Administration d'État pour les affaires religieuses, Wang Zuo'an, a en effet déclaré dans le journal China Daily que sera construite une «théologie chrétienne chinoise […] adaptée aux conditions nationales», devant «intégrer la culture chinoise» et «être compatible avec le chemin du socialisme» défini par le Parti communiste.

    Cette annonce survient dans un contexte de tensions croissantes entre les communautés chrétiennes de Chine - protestantes et catholiques - et les autorités du pays. Actuellement, les autorités chinoises enquêtent notamment sur un couple de militants chrétiens canadiens engagé auprès des réfugiés nord-coréens et soupçonné d'espionnage.

    L'établissement d'un dogme chrétien officiel pourrait être l'occasion pour les dirigeants chinois d'intensifier leur encadrement - déjà très strict - des organisations religieuses, perçues comme des contre-pouvoirs potentiels.

    La religion chrétienne strictement encadrée

    En Chine, les pratiques cultuelles sont étroitement surveillées: seuls les lieux religieux reconnus officiellement par l'État chinois sont autorisés, et les forces de l'ordre dissolvent régulièrement des églises chrétiennes «souterraines». Ce contrôle rigoureux n'empêche pas le Parti communiste chinois de s'inquiéter du développement du christianisme dans le pays: en avril, une église monumentale pourtant reconnue par les autorités a été détruite dans la ville de Wenzhou, où résident un million de chrétiens, sur ordre du gouverneur local.

    Cette crispation des dirigeants chinois sur la question religieuse s'accompagne d'un essor bien réel de la population chrétienne. Actuellement, la Chine compte entre 23 et 40 millions de protestants et 12 millions de catholiques, appartenant à l'Église catholique reconnue par l'État ou à celle, souterraine, fidèle à Rome.

    Ces chiffres restent relativement faibles au regard de la population totale du pays, supérieure à 1,4 milliard d'individus. Toutefois, selon une étude de l'université de Purdue (Indiana) relayée par le Telegraph en avril, le nombre de fidèles du Christ en Chine pourrait dépasser 247 millions en 2030 - soit plus qu'au Mexique, au Brésil ou aux États-Unis.

    Des mesures anti-islam dans le Xinjiang

    La religion chrétienne n'est pas la seule à préoccuper Pékin. L'islam fait également l'objet d'un contrôle particulier de la part des représentants de l'État, allant parfois jusqu'à l'interdiction de coutumes et d'usages vestimentaires liés à cette religion.

    La ville de Karamay, dans le Xinjiang (nord-ouest de la Chine), a par exemple décidé de prohiber le temps d'une compétition sportive locale le port du voile islamique - le niqab, couvrant tout le visage hormis les yeux, mais également le hijab, couvrant les cheveux et le cou. Cette année, au début du ramadan en juillet, les autorités dans cette région ont également fortement limité la possibilité pour les musulmans d'observer certains rites: les fonctionnaires, enseignants et étudiants se sont vu interdire de pratiquer le jeûne durant la journée en se forçant à se rendre à la cantine, et l'accès aux mosquées a été restreint.

    Ces mesures anti-islam sont justifiées par les autorités chinoises par la lutte contre les revendications indépendantistes d'une partie des Ouïghours - une ethnie musulmane turcophone qui compte entre neuf et dix millions d'individus dans la région. Pékin accuse les militants ouïghours d'être responsables des attentats sanglants commis ces derniers mois dans le Xinjiang. Dernièrement, lundi 28 juillet, des affrontements ont causé la mort de 59 «terroristes» et 37 civils.

    Thomas Eustache »

     Ref. La Chine veut créer sa propre «théologie chrétienne»

    Sale temps pour les chrétiens sur la planète. Il leur manque aujourd’hui une grande voix prophétique pour les confirmer dans la foi reçue du Seigneur. Demeure la petite fille Espérance, dont a si bien parlé le poète Péguy mort au front, voici juste un siècle,  à l’aube d'une guerre qui fit des millions de morts...

     JPSC

  • « Au nom de l’Humanité », que fait la France, Monsieur le Président ?!

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    Une lettre adressée au président de la république française qui pourrait tout aussi bien l'être aux excellences qui nous gouvernent : http://www.koztoujours.fr/au-nom-de-lhumanite-que-fait-la-france-monsieur-le-president

  • Chrétiens d’Irak : Le Pape François prie pour "que surgisse de toute l’Eglise une prière incessante pour invoquer de l’Esprit Saint le don de la paix"

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    Le père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a fait part aujourd’hui des inquiétudes du Pape concernant « la situation des Irakiens en fuite au nord du pays » :

    « Lors d’un point presse organisé ce jeudi dans la perspective du prochain déplacement apostolique en Corée du Sud, le père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a fait part des inquiétudes du Pape concernant la situation des Irakiens en fuite au nord du pays. « Les communautés chrétiennes en particulier sont touchées : c’est un Peuple en fuite de ses propres villages à cause de la violence qui ces jours-ci se déchainent et bouleversent la région (…).

    A la lumière des événements angoissants, le Pape renouvelle ce jeudi« sa proximité spirituelle à tous ceux qui sont en train de traverser cette très douloureuse épreuve et il s’unit aux appels des évêques sur place, pour demander avec eux et pour leurs communautés qui souffrent, que surgisse de toute l’Eglise une prière incessante pour invoquer de l’Esprit Saint le don de la paix », a poursuivi le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. »

     L’article complet sur le site aleteia  Pape François : "que surgisse de toute l’Eglise une prière incessante pour invoquer de l’Esprit Saint le don de la paix"

    sources: Radio Vatican

    Ne quid nimis...

    JPSC 

  • Chrétiens d’Orient persécutés : échos de la manifestation du 6 août à Bruxelles

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    Une amie nous adresse les échos et ambiances de cette manifestation d’hier à Bruxelles, en solidarité avec nos frères persécutés du Moyen-Orient . Beaucoup de familles, de jeunesse, de vigueur chrétienne qui devraient nous stimuler !

    Voir ici :

     

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Y9e1LwkH7-k

     

    https://www.facebook.com/photo.php?v=10203269528793883

     

    http://www.dhnet.be/actu/belgique/un-djihadiste-arrete-a-la-manifestation-de-soutien-aux-chretiens-d-irak-a-bruxelles-53e228be3570667a6390f5d5#0ab39

     

    JPSC

  • Irak : le S.O.S. du patriarche des Chaldéens

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    IRAK : SOS de Mgr Sako, patriarche des chaldéens (source)

    « Nous espérons qu’il n’est pas trop tard ». C’est par ces mots que Mgr Sako, patriarche des Chaldéens, conclut son appel au secours à la communauté internationale après la prise de Qaraqosh par l’EI. Nous publions ci-dessous l’intégralité du communiqué de Mgr Sako envoyé à l’AED ce matin, 7 août 2014.

    SOS : Appel du Patriarcat Chaldéens pour une aide d’urgence

    Les militants de l’Etat islamique ont attaqué au mortier la plupart des villages de la plaine de Ninive durant la nuit du 6 au 7 août. Ils contrôlent désormais la zone. Environ 100 000 chrétiens, horrifiés et paniqués, ont fui leurs villages et leurs maisons sans rien emporter d’autres que leurs vêtements. En exode, vivant une réelle via crucis, les chrétiens se dirigent à pied, dans la chaleur brulante de l’été, vers les villes kurdes d’Erbil, de Dubok et de Soulaymiyia. Parmi eux, des personnes malades, âgées, des enfants et des femmes enceintes. Ils font face à une catastrophe humaine et à un véritable risque de génocide. Ils ont besoin d’eau, de nourriture et d’abris.

    Concernant les églises et les ses biens dans les villages désormais occupés par les militants d’ISIS, nous avons des témoignages de destructions et de profanations. Des vieux manuscrits et des documents (1500) ont été brûlés.

    Il est évident pour tous que le gouvernement central est  incapable de maintenir l’ordre et la loi dans cette partie de l’Irak. Il existe aussi des doutes sur la capacité de la Région du Kurdistan de défendre seule l’avance acharnée des djihadistes. Il y a clairement un manque de coopération entre le gouvernement central et le gouvernement de la région autonome du Kurdistan. Ce « vide » est profitable pour ISIS (l’Etat Islamique ndlr) pour imposer sa loi et sa terreur. Il y a un besoin d’un soutien international et d’une armée professionnelle et bien équipée. La situation va de mal en pis.

    Nous lançons avec tristesse et douleur un appel à toutes les consciences, à toutes les personnes de bonne volonté, aux Nations-Unies, à l’Union européenne pour sauver ces personnes innocentes de la mort. Nous espérons qu’il n’est pas trop tard.

    + Louis Raphael Sako,
    Patriarche de Babylone des Chaldéens
    Président de l’Assemblée des évêques catholiques d’Irak,
    Bagdad, Irak, le 07 août 2014.

  • Quand de jeunes réfugiés chrétiens d’Irak découvrent en Europe un monde relativiste et indifférent

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire  Famille chrétienne  sous le titre  « Réfugiés en France, les chrétiens d’Irak se heurtent à l’indifférence ». Extraits.

    Réfugiés politiques en France depuis l’attentat contre la cathédrale syriaque de Bagdad, en octobre 2010, trois jeunes Irakiens racontent sans concession la manière impersonnelle, voire glaciale, dont ils ont été accueillis en France.

    Leur parole est franche envers le pays qui les a accueillis en octobre 2010, après l’attentat perpétré contre la cathédrale syriaque de Bagdad. La France, Pierre, Mariam et Benoît, jeunes réfugiés politiques irakiens, lui doivent énormément. Ils le savent. Le mouvement de solidarité qui s’est mis en place ces dernières semaines pour soutenir les chrétiens d’Orient les touche. « Je veux dire merci aux chrétiens, ici, en France, qui organisent des manifestations. Si elles ne changent rien à la situation en Irak, au moins elles ont le mérite de dire : on ne vous oublie pas. C’est très important », témoigne Pierre.

    Comme Michèle Alliot-Marie l’avait fait en 2010, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, et son homologue de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ont proposé le 28 juillet l’asile aux chrétiens irakiens. « Si Mgr Sako a raison de dire que les chrétiens d’Irak doivent rester sur leur terre historique, explique Benoît, les familles doivent aussi prendre une décision pour sauver leur vie ! La meilleure solution pour les chrétiens, aujourd’hui, c’est de partir », poursuit le jeune hommene cachant pas les faibles chances qu’il a un jour de revoir son pays.

    Mariam, jeune lycéenne qui vient de passer son bac de français avec un brillant 19 à l’oral, se montre plus sceptique :« La France accepte de les accueillir. Mais comment pourront-ils venir ici ? », s’interroge-t-elle. Et surtout, comment seront-ils réellement accueillis ?

    Car pour eux, comme pour de nombreuses autres familles irakiennes, arriver à Paris à l’automne 2010 ne fut pas simple. Loin de là. Ce fut, d’abord, le choc de découvrir une France qui n’est pas celle où ils avaient cru se réfugier. Non pas une société chrétienne, mais multiculturelle et athée. « J’avais imaginé la France et quand je suis arrivé à Paris, j’ai trouvé tout autre chose… », témoigne Benoît.

    Ce choc, dont ils parlent volontiers, cache une autre amertume : celle de ne pas se sentir accueillis par les Français, particulièrement les chrétiens. Sur place, ils ont trouvé le traitement de l’administration française « froid et compliqué ». Aucune structure performante n’était présente pour les aider à s’insérer. Mariam se souvient : « On a trouvé de l’aide auprès des Arabes, qui croyaient que nous étions musulmans. Mais quand ils apprenaient que nous étions chrétiens, ils partaient ».

    Est-ce plus difficile pour un chrétien de s’installer en France ? « Nous rencontrons beaucoup de difficultés, alors que nous sommes chassés de notre pays », répond la lycéenne. « Nous ne sommes pas venus par envie, mais parce que nous y étions obligés. Les Algériens, les Marocains, les Turcs viennent ici pour trouver un travail, et ils sont presque mieux traités par l’État », dénonce-t-elle sans concession.

    Alors, quand ils entendent certains discours politiques, comme la réaction de Louis Aliot (FN) à la proposition de M. Fabius d’ouvrir l’asile aux chrétiens orientaux, les jeunes Irakiens voient rouge. « Selon lui, il n’y a plus de place en France pour les immigrés. Il nous a comparés à la misère, alors que nous n’étions pas pauvres dans notre pays. Étrangement, il y a toujours de la place pour les autres mais pas pour les chrétiens, alors qu’eux, ils ont vraiment besoin de se réfugier. J’ai toujours de la famille en Irak : ils sont morts de peur, et ne savent pas quoi faire. » (…)

    Les beaux discours sont aussi souvent synonymes, ensuite, d’abandon. C’est l’avis d’Arnaud Duroyaume, qui s’occupe d’aider les Irakiens chrétiens. « Combien de fois on leur a dit : « On s’occupe de vous » ? Mitterrand a fait la même chose avec les Libanais : « Venez dans les hôpitaux ». Et après, c’était « Débrouillez-vous ». Combien de Libanais se sont retrouvés à la rue, alors qu’on leur avait fait miroiter un vrai accueil ? » Selon lui, cette froideur s’explique par une gêne envers les Arabes chrétiens.

    Du coup, les Irakiens souffrent de vivre dans un contexte très éloigné du leur, déspiritualisé et parfois violent, comme les banlieues. Pour Arnaud Duroyaume, la solution consiste à sortir du ghetto communautaire, à s’ouvrir à la diversité dans l’Église. « Les Irakiens envoyés dans les banlieues, s’ils ne vont pas à la messe à côté de chez eux, au bout d’un moment, ils n’y vont plus. Je vois plein de jeunes livrés à eux-mêmes. Le père de famille, dans la culture orientale, est très important. Il y a un gros problème d’adaptation : soit le père verrouille tout, et ce n’est pas bon dans la société où l’on vit, soit il abandonne. Il y a beaucoup de jeunes qui sont livrés à eux-mêmes, et commencent à avoir des comportements choquants. » Et Mariam de confirmer : « On était dans un pays avec énormément de règles. Vivant en France, je découvre qu’en fait, les règles, j’aimais bien ».

    Quand Arnaud Duroyaume est allé à la rencontre des rescapés de la cathédrale, il a réalisé qu’il était l’un des seuls chrétiens non orientaux à avoir eu cette démarche. L’accueil dans les paroisses n’a pas été non plus à la hauteur. « J’ai essayé de les intégrer dans diverses structures comme le scoutisme ou les Béatitudes, mais ça n’a pas marché », regrette-t-il. Ceux qui les reçoivent souvent et avec joie font partie de la frange la plus traditionnelle, comme la paroisse Saint-Eugène, le centre Saint-Paul ou encore la communauté Saint-Martin. « Au pèlerinage de Chartres, je me suis dit : enfin, je suis en France. Je me suis sentie intégrée ! On est mieux accueillis chez les traditionnalistes qu’ailleurs », confirme Mariam. « Je ne sais pas pourquoi, mais on a senti quelque chose de différent. » (…) . Pauline Quillon.

    Ref. Réfugiés en France, les chrétiens d’Irak se heurtent à l’indifférence

    C’est que la mentalité « traditionaliste » est, comme dirait Monsieur de la Palice, la plus proche de celle des chrétientés traditionnelles…

    JPSC 

  • L'urgence irakienne : briser le silence

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    Sur la Libre, Francis Van De Woestyne souligne l'urgence de la situation en Irak :

    La communauté internationale ne sait plus où prévenir, où agir, où guérir. Elle gronde, elle menace. Mais en vain. Et son impuissance nous lasse. 

    Car les lieux d’infamie se multiplient. Les urgences arrivent en cadence : lorsqu’une trêve, fragile, est signée à Gaza, c’est l’Est de l’Ukraine qui s’enflamme. On en vient presque à oublier la Syrie et son déluge d’atrocités. Sans parler de la Libye où les fanatiques font la loi. Ou le Nigeria où Boko Haram sème la terreur dans les villages. Il est un autre endroit, où l’hérésie avance : l’Irak. 

    Là, les chrétiens sont en danger. De mort. De disparition. Et les plaintes des martyrs ne parviennent que faiblement aux Occidentaux, concentrés sur d’autres conflits. Leur bourreau a un nom : Abou Bakr al-Baghadi. 

    Ce calife, ce vautour, les chasse de la terre où ils vivaient depuis la nuit des temps. C’est là, dans ces contrées d’Irak et de Mésopotamie, que le judaïsme est né, et que les chrétiens ont toujours vécu. Pendant des siècles, la cohabitation des citoyens de différentes confessions s’est faite sans trop de heurts. 

    Depuis quelques décennies, l’Irak vit dans la terreur. Et récemment, la persécution touche ces Irakiens chrétiens, forcés de se convertir à l’Islam, de payer un impôt ou de fuir. Sur leur maison, on dessine un "N" (Nazaréen) comme à d’autres on accrochait une étoile jaune. Ils étaient quelque 800 000 autour de Mossoul. Il en reste une poignée. 

    Résignés, abandonnés, ils ont choisi le chemin de l’exil. Face la terreur que fait régner sur cette région le nouvel Etat islamique, l’Europe ne peut rester les bras ballants. Que faire ? Les accueillir, oui bien sûr. Mais protéger leur fuite, c’est déjà céder. Il faut condamner et désigner du doigt les pays qui arment ces fanatiques islamiques. Et mobiliser, crier, hurler pour briser le silence grâce auquel on persécute les chrétiens d’Irak. 

    Lire également : 

  • France : appel à un front commun contre la GPA

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    Lu sur le site de Famille chrétienne:

    6a00d83451619c69e201a511f15832970c.pngLa présidente de La Manif pour tous , Ludovine de la Rochère, dénonce l’instrumentalisation faite de l’affaire de ce petit garçon trisomique abandonné à sa mère porteuse en Thaïlande pour promouvoir une gestation pour autrui (GPA) éthique. Une grande manifestation est prévue à Paris et Bordeaux le 5 octobre contre cette pratique « inhumaine ».

    Que vous inspire l’affaire Gammy, du nom de cet enfant trisomique abandonné par ses parents à la naissance en Thaïlande à l’issue d’une gestation pour autrui ?

    Le sort de ce petit garçon est révélateur de ce qui se passe, de manière générale, dans la pratique de la gestation pour autrui (GPA). À savoir que les enfants sont choisis sur catalogue, après que les parents d’intention ont pris toutes les précautions du côté de la mère porteuse et de la donneuse d’ovocytes, comme l’on faisait autrefois pour les esclaves, dont on surveillait leurs capacités et leurs déposes éventuelles. Et lorsque le service après-vente n’est pas conforme à ce que l’on souhaite, on élimine, on trie, on choisit. Par essence, la GPA conduit à faire un choix sur les qualités, les attributs et la santé de la mère de substitution et de l’enfant pour que celui-ci ressemble le plus possible aux parents d’intention et à leurs critères. C’est humainement inacceptable.

    Si cette affaire a été médiatisée, c’est parce que la mère porteuse a voulu garder ce petit garçon bien qu’il soit handicapé. Autrement, ça ne serait pas sorti. Le garçon a été abandonné par ses parents et sa sœur jumelle a été abandonnée par la mère porteuse. C’est ça la réalité de la GPA : une grossesse pour abandon et une marchandisation de l’enfant.

    En France, certains rebondissent sur cette affaire pour défendre la notion de GPA éthique. Cette pratique peut-elle exister ?

    On assiste en France à une véritable instrumentalisation de cette affaire. En somme, à entendre les commentateurs, le problème, ce n’est pas la GPA, mais ses dérives. Elle doit donc être encadrée. Et qui dit encadrer, dit légiférer. En fait, ces mêmes commentateurs détournent l’origine et les conséquences de cette affaire à leur profit en évoquant la possibilité d’une GPA éthique. Mais par essence, la GPA ne sera jamais éthique. Comme pourrait-elle l’être alors qu’elle instrumentalise la femme et son corps, et fait de l’enfant un objet de commerce ? En réalité, « GPA » et « éthique » sont deux termes antinomiques. Le journal Libération va même jusqu’à faire la différence, dans son édition du 6 août, entre compensation et rétribution. Mais il n’y a en réalité aucune différence entre ces deux termes car ce seront toujours des personnes aisées qui feront concevoir leurs enfants par des femmes pauvres. Imagine-t-on une femme cadre porter l’enfant d’une autre ? La maternité de substitution n’est rien d’autre que l’exploitation de la pauvreté. Et cela n’a rien d’éthique.

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  • Irak : toute la plaine de Ninive tombe aux mains de la folie islamiste

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    D'Aleteia.org :

    Qaraqosh est tombée, les chrétiens fuient la plaine de Ninive

    C'est une tragédie. On a appris dans la nuit que les troupes kurdes abandonnaient leurs positions à Qaraqosh. Mgr Sako a lancé un appel au secours à l'aube.

    Il est des phrases que l'on voudrait ne pas avoir à écrire. "L'Etat Islamique a pris Qaraqosh, plus grande ville chrétienne d'Irak. Mgr Petros Mouche, évêque de la ville, a dû lui-même partir. Des femmes enceintes et des personnes âgées sont actuellement sur la route, souvent à pied", nous informe l'association Fraternité en Irak.

    C'est toute la plaine de Ninive qui va maintenant tomber aux mains de la folie islamiste, dans le silence et l'inaction des grandes puissances, de l'ONU comme de la Ligue Arabe. Dans la nuit du 6 au 7 août, les habitants de Qaraqosh, Qaramless, Bartala, Tell Keff, Ba'ashika, et la plaine de Ninive ont fui suite au retrait kurde. Le départ a été déclenché par l'annonce des kurdes qu'ils abandonnaient leurs postes de combats à Qaraqosh. "À minuit, la quasi-totalité des habitants de Qaraqosh est partie, nous informe l'association Fraternité en Irak, après l'annonce des kurdes qu'ils se repliaient, abandonnant leur poste." "Ces villes chrétiennes se sont vidées de leurs habitants cette nuit. C'est au moins un quart des chrétiens d'Irak qui sont concernés. C'est une tragédie, un revers militaire des kurdes très inquiétant pour la suite, c'est une menace pour l'avenir de la région du kurdistan irakien", constate Faradj Benoit Camurat, responsable de l'association, joint ce matin.

    La plus grande tragédie pour les chrétiens d'Irak est en train de se jouer : depuis cette nuit ils fuient la plaine de Ninive. Certains chrétiens sont déjà arrivés à Erbil, notamment l'évêque, d'autres joints par Fraternité en Irak vers 4h30 sont sur la route. Des milliers de personnes dont beaucoup de chrétiens, mais aussi des Shabaks, minorité musulmane menacée, sont sur les routes.  Des milliers de gens sont sur la route se dirigeant vers les villes kurdes d'Erbil et Dohuk.

    À 6 h ce matin, le patriarche des chaldéens Louis Sako a lancé un SOS international d'appel à l'aide :  "beaucoup de gens sont à pieds. Quand le jour sera levé, que vont devenir les vieillards, les femmes enceintes sous la chaleur?" "Il faut que la communauté internationale fasse quelque chose pour secourir ces milliers de gens sur la route" lance Mgr Sako.

    Lire également : http://www.aed-france.org/actualite/irak-qaraqosh-la-plus-grande-ville-chretienne-prise-par-letat-islamique/

    et aussi : http://www.famillechretienne.fr/societe/monde/irak-les-enfants-les-femmes-enceintes-et-les-vieillards-courent-un-grand-danger-147536