Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Région des Grands Lacs Africains : la loi de la jungle pour les multinationales ?

    IMPRIMER

     Le cynisme de certaines entreprises transnationales a été particulièrement souligné par les médias et les ONG des droits humains. C’est notamment le cas actuellement dans la région des Grands Lacs, au cœur du continent africain. Lu sur le site de « La Vie » (extraits), sous la signature du Belge Bernard Ugeux , Père blanc d’Afrique en poste à Bukavu :

    « En Afrique, une entreprise française est actuellement dénoncée, il s’agit de la multinationale française de l’industrie du pétrole Parenco. Elle a été poursuivie entre autres pour utilisation abusive du personnel journalier par ses sous-traitants (…) en République Démocratique du Congo. L’entreprise a répondu qu’elle « n’engage[ait] pas directement cette catégorie de personnel ». Ces entreprises estiment qu’elles ne sont pas responsables de ce que font leurs sous-traitants. Pourtant, en 2011, le Conseil des droits humains des Nations Unies a adopté à l’unanimité des Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Ceux-ci exigent de ces sociétés qu’elles mettent en œuvre des procédures de « diligence raisonnable » (ce qui veut dire un devoir de vigilance). Elles doivent donc mettre en place des mesures pour anticiper et empêcher les dommages liés à l’activité de l’entreprise. Il peut s’agir de dommages humains, environnementaux (écologie, faune et flore), sociaux, etc.(…).

     Pourquoi ces textes internationaux ne sont-ils toujours pas transposés dans la loi française ? Il appert que des entreprises patronales font tout pour retarder cette inscription en droit français, affirmant que les entreprises ont leur propre code éthique. Mais celui-ci n’est pas contraignant ! Certes, certaines entreprises ont pris conscience de l’importance des droits universels et se sont engagées dans des démarches volontaristes. Mais ce n’est pas suffisant comme on le constate aujourd’hui dans l’Est de l’Afrique.

    Il existe une inquiétude grandissante dans la région des grands lacs qui se situent le long du rift Albertine qui borde l’Ouganda, la RDC, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. En effet, une étude approfondie du Pole Institute de Goma (RDC) montre que ces lacs sont menacés par l’exploration pétrolière et gazière par des multinationales des hydrocarbures. Or, ces lacs sont des réservoirs irremplaçables pour la biodiversité. Il s’agit du lac Edouard, du lac Albert, du lac Kivu et du lac Tanganyika et de leurs bassins.

    10935.jpgUn exemple : le lac Tanganyika (photo) est le plus long du monde (677 km), le deuxième le plus profond au monde après le lac Baikal, le plus poissonneux. « Il a une profondeur moyenne d’environ 570 m, et atteint dans la partie la plus profonde 1471 m. Il recèle 17 % des réserves d’eau douce du monde. (…) Il représente l’écosystème d’eau douce le plus riche au monde, ayant environ 2156 espèces, dont 27% sont endémiques, c’est-à-dire jamais observées nulle part ailleurs. (…) Son intérêt pour la biodiversité mondiale est quasi unique. L’autre importance du lac est liée à ses ressources et à l’intérêt qu’il représente pour les communautés locales comme source d’approvisionnement en poissons, avec environ 160.000 tonnes de prise annuelle de poissons pour tous les quatre pays, une source d’eau potable et un moyen de transport » .

    Or, un peu partout dans ces lacs, on a découvert des traces importantes d’hydrocarbure et la prospection se passe dans des conditions souvent opaques, tant en ce qui concerne l’attribution des blocs d’exploitation que des conditions de la prospection.

    Les ONG de protection de la nature (dont WWF) et des droits de l’homme (dont Human Right Watch) dénoncent le fait que des sociétés pétrolières détournent les lois nationales pour intervenir de façon occulte dans des régions protégées.

    C’est le cas du Parc des Virunga (photo), au Nord de Goma (RDC) qui est un des plusSnapshot_13.jpg beaux parcs nationaux du Congo proche du lac Kivu. Or, ces derniers temps, son directeur, Emmanuel de Mérode, a été victime d’un attentat qui a failli lui coûter la vie. En effet, il s’est opposé à des groupes qui prospectent clandestinement dans le parc. Le plus sérieusement soupçonné est la société britannique Soco international qui chercherait à développer malgré la loi des projets d’exploration pétrolière dans des zones protégées. Depuis l’attaque, mi-avril, contre le directeur du parc, les menaces contre plusieurs associations, et notamment le Fonds mondial pour la nature, se sont multipliées. « Depuis (…) nous enregistrons des menaces contre nos travailleurs [un Congolais et un Américain, ndlr]. Deux ont été la cible d’appels téléphoniques, des SMS leur ont été envoyés, qui menacent leurs vies directement », rapporte Raymond Lumbuenamo, directeur du fonds mondial pour la nature basé à Kinshasa. Par ailleurs, « certains membres de la société civile nous disent avoir été menacés de la même manière », explique-t-il. Le message a été très clair : « Nous ne l’avons pas eu, mais vous, on ne vous ratera pas. » « Nous allons continuer » (source : Radio Okapi dépendant de l’ONU). Pour le moment, il n’y a pas de preuve, mais faut-il se contenter de constater des « coïncidences troublantes ».

    Ce qui semble clair pour les habitants des rives des grands lacs, c’est que certaines sociétés seraient prêtes à recourir à des groupes privés de « sécurité » pour protéger leurs pratiques clandestines. S’il y a bavure, ce sera évidemment de la faute des filiales. L’irresponsabilité finit par tuer, c’est ce qui préoccupe le plus les populations riveraines qui risquent de se voir progressivement privées de leurs espaces de culture, de chasse et de pêche, sans oublier la grave pollution des écosystèmes (…).

     Ref. Nous ne sommes pas responsables, ce sont nos filiales !

    JPSC

  • Au Nigeria : des jeunes filles kamikazes au service de Boko Haram

    IMPRIMER

    Au Nigéria, des femmes kamikazes au service de Boko Haram

    de Radio Vatican :

    Boko Haram utilise un nouveau modus operandi : des jeunes filles pour leurs attentats-suicides

    Une nouvelle attaque a été menée par les extrémistes islamiques de Boko Haram au nord-est du Nigéria. Dans la ville de Gwoza, des dizaines de personnes sont mortes et de nombreuses personnes ont été obligées de fuir vers le Cameroun. Ces dernières semaines, de nouvelles attaques ont été perpétrées contre les communautés chrétiennes. La plus grave d’entre elles est survenue dimanche 27 juillet, lorsqu’une jeune fille s’est fait explosée dans la paroisse de San Carlo à Kano, tuant quatre personnes. Il s’agit d’un nouveau modus operandi utilisé par les terroristes, comme l’explique le cardinal John Onaiyekan, archevêque d’Abuja, interrogé par Michele Raviart.

    Quel est ce nouveau mode opératoire qu'utilise les terroristes ?

    Les attentats perpétrés par Boko Haram et leurs sicaires, ceux qui placent les bombes dans les voitures et les font exploser, existaient déjà mais c’est la première fois qu’on voit des attentats-suicides de jeunes filles portant des bombes sous leurs longs vêtements. C’est préoccupant car là-bas, tout le monde porte de longs vêtements.

    Quelle est la situation générale des chrétiens, dans un moment où Boko Haram semble s’étendre au Nord ?

    Nous n’avons pas peur d’être chrétiens. Nous savons que les églises sont prises pour cibles et nous faisons notre possible pour les protéger, sans toujours y parvenir. Par exemple, nous ne pouvions pas imaginer qu’une jeune fille devant une église puisse avoir de l’explosif sur elle ; maintenant, nous le savons et nous devons prendre de nouvelles mesures à l’égard de toute personne qui passe, avec tous les inconvénients que cela peut comporter. J’ai toujours dit que nous, les chrétiens du Nigéria, nous sommes une partie intégrante de la communauté nationale qui subit ces attaques. Mais nous ne sommes pas la cible unique, les marchés et les institutions du gouvernement sont également visés.

    Boko Haram vous semble-t-il plus fort en ce moment?

    Notre gouvernement dit toujours qu’il est en train de vaincre la guerre contre Boko Haram, mais leurs résultats laissent penser le contraire, car ils sont toujours capables de frapper. Tout le monde sait que lorsqu’ils frappent une église, cela fait la Une mais ce n’est pas le cas lorsqu’ils s’en prennent aux villages du nord-est. Après plus d’un an de régime d’urgence, je m’émerveille du fait qu’ils résistent encore et qu’ils continuent à semer le désordre et la tragédie. Nous devons être surs que le gouvernement soit vraiment à la hauteur de la situation mais malheureusement, il semble avoir d’autres préoccupations sur le plan politique : les élections qui auront lieu l’année prochaine. Dans les journaux, les nouvelles concernant Boko Haram occupent seulement quelques lignes alors que les nouvelles qui occupent la première page, celles écrites en gros caractères, sont celles qui concernent la politique.

    On parle également d’un “exode” du Nigéria au Cameroun à cause des violences de Boko Haram…

    C’est le résultat du désordre qui éclate dans la région frontalière du nord-est, presque entièrement contrôlée par les terroristes qui agissent librement. Il semble que la population soit mieux défendue par les forces de l’ordre camerounaises que par les forces de l’ordre nigériennes. C’est pour cette raison qu’ils traversent les frontières qui sont uniquement politiques parce que les gens sont issus de la même ethnie. Même sans Boko Haram, ils se déplacent librement entre les deux pays mais maintenant, ils saisissent l’occasion pour s’installer au Cameroun parce qu’ils y espèrent être mieux défendus que dans les villages perdus du Nigéria, que les forces de l’ordre nigériennes semblent ne pas réussir à contrôler.

  • Les chrétiens d'Orient lâchement abandonnés par la communauté internationale

    IMPRIMER

    Chrétiens d'Orient : les insupportables hésitations de la communauté internationale

    sur FIGAROVOX/TRIBUNE - Les troupes de l'Etat Islamique contrôlent désormais Karakosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak. Maxime Tandonnet s'étonne qu'il ait fallu attendre le pire pour que la communauté internationale commence enfin à réagir.

    Maxime Tandonnet décrypte chaque semaine l'exercice de l'État pour FigaroVox. Il est historien et auteur de nombreux ouvrages, dont une Histoire des présidents de la République (Perrin, 2013). Vous pouvez aussi le lire sur son blog.

    Après Mossoul, Karakosh, la ville qui compte le plus grand nombre de chrétiens en Irak, vient à son tour de tomber le 7 août aux mains des djihadistes de l'Etat islamique. Des dizaines de milliers de chaldéens, menacés de mort, sont obligés de fuir cette cité. Les églises sont occupées, les croix brûlées. Les chrétiens, au nombre de deux millions en Irak au début des années 2000, ne seraient plus que 400 000 aujourd'hui, contraints de vivre dans la terreur. Un phénomène d'épuration ethnique est en ce moment à l'oeuvre dans ce pays. L'inaction de la communauté internationale est incompréhensible. En 1999, une coalition dirigée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France avait bombardée la Serbie pendant plusieurs semaines à la suite des exactions commises envers les habitants du Kosovo. Aujourd'hui, la destruction d'une communauté ne suscite que l'indifférence ou bien des réactions sans commune mesure avec la dimension du drame. Les dirigeants politiques montrent une étrange discrétion face au massacre en cours. Aucune opération armée pour venir en aide aux victimes n'est bien entendu envisagée, ni même évoquée en tant que possibilité. Le conseil de sécurité de l'ONU reste coi. Le silence du monde intellectuel et médiatique, des autorités morales promptes à s'indigner du sort des minorités dans le monde est particulièrement assourdissant. Qui parle aujurd'hui du «devoir d'ingérence» de la communauté internationale? Jadis, les chrétiens d'Orient, sous l'Empire ottoman, étaient pourtant des minorités auxquelles l'Europe et la France en particulier accordaient une protection particulière.

    Face à un groupuscule dont l'idéologie et les méthodes rappellent les heures les plus sombres de l'histoire, la discrétion du monde occidental renvoie au mot fameux de Winston Churchill: «...vous aurez la honte et la guerre».

    Ce lâche abandon a des causes multiples. Le monde occidental qui a largement participé à la déstabilisation de l'Irak, apparaît aujourd'hui comme englué dans sa mauvaise conscience. Le chaos qui est en train de s'installer au Moyen-Orient avec la naissance d'un «califat» jihadiste entre l'Irak et la Syrie, signe son échec cuisant dans cette région du monde. Le silence et l'indifférence actuels du monde occidental portent la marque de la défaite et de la résignation. En outre, aux yeux de l'intelligentsia bien pensante européenne, prendre la défense de chrétiens, même menacés de mort, revêt une connotation «réactionnaire»: «Croisade à droite pour les chrétiens d'Irak» titre un grand quotidien du matin. L'idéologie de la haine de soi - de «l'héritage chrétien» honni - est plus que jamais en toile de fond de ce lâche abandon. Sommet du paradoxe: la bonne conscience humanitaire, devenue sélective, est en train d'engendrer deux catégories d'hommes: ceux qui ont droit à la compassion et à la protection de la communauté internationale, et les autres, chrétiens, qui n'y aurait pas droit tout autant. Les récupérations, amalgames extrémistes en tout genre, destinés à accabler des populations musulmanes en général - qui n'ont strictement aucun rapport avec ce drame - ne font qu'amplifier la confusion et aggraver la paralysie générale. La chute de Karakosh peut elle provoquer une prise de conscience, un sursaut? Le droit d'asile et l'accueil des chrétiens d'Orient en Europe ne constituent en aucun cas une réponse suffisante. Le Moyen-Orient est aussi le berceau des chrétiens qui y sont chez eux, après des siècles de vie en commun et dans l'harmonie avec les musulmans. Ils revendiquent le droit de garder leur maison et d'y résider en paix et en sécurité . Face à un groupuscule dont l'idéologie et les méthodes rappellent les heures les plus sombres de l'histoire, la discrétion du monde occidental renvoie au mot fameux de Winston Churchill: «...vous aurez la honte et la guerre».

  • La famille selon le pape François

    IMPRIMER

    La-famille-selon-le-pape-François-e1407344019789.jpgLu sur le site « Réinformation.Tv » ce « post » daté du 6 août :

    « L’archidiocèse de Panama a publié mardi le message du pape François au Congrès latino-américain de pastorale de la famille qui se déroule actuellement dans la capitale panaméenne. En voici la traduction.
     
    « Qu’est-ce que la famille ? Au-delà des problèmes qui la pressent et de ses besoins immédiats, la famille est un “centre d’amour” où règne la loi du respect et de la communion, capable de résister aux assauts de la manipulation et de la domination des “centres de pouvoir” du monde. Dans le foyer familial, la personne s’intègre naturellement, de manière harmonieuse, dans un groupe humain, en dépassant la fausse opposition entre l’individu et la société. Au sein de la famille, nul n’est mis à l’écart : le vieillard aussi bien que l’enfant y sont accueillis. La culture de la rencontre et du dialogue, l’ouverture à la solidarité et à la transcendance y trouvent leur berceau.
     

    Le pape François rappelle que Dieu est une famille


    C’est pourquoi la famille constitue une grande “richesse sociale” (Caritas in veritate n° 44). En ce sens, je voudrais souligner ses deux apports primordiaux : la stabilité et la fécondité.

    Les relations basées sur l’amour fidèle, jusqu’à la mort, comme le mariage, la paternité, la filiation ou la relation fraternelle, s’apprennent et se vivent dans le noyau familial. Lorsque ces relations forment le tissu fondamental d’une société humaine, elles lui donnent cohésion et consistance. Car il n’est pas possible de faire partie d’un peuple, se sentir proche, prendre en compte ceux qui sont plus marginalisés et défavorisés, si dans le cœur de l’homme ces relations fondamentales sont brisées, elles qui lui offrent la sécurité dans son ouverture aux autres.

    En outre, l’amour familial est fécond, et pas seulement parce qu’il engendre de nouvelles vies, mais parce qu’il élargit l’horizon de l’existence, parce qu’il engendre un monde nouveau ; il nous fait croire, contre toute désespérance et contre tout défaitisme, que vive ensemble dans le respect et la confiance est possible. Face à une vision matérialiste du monde, la famille ne réduit pas l’homme à un utilitarisme stérile, elle donne une assise à ses désirs les plus profonds.

    Pour finir je voudrais vous dire que, à travers l’expérience fondatrice de l’amour familial, l’homme grandit aussi dans son ouverture à Dieu en tant que Père. C’est pourquoi le Document d’Aparecida indiquait que la famille ne doit pas seulement être considérée comme objet d’évangélisation, mais aussi comme agent évangélisateur. En elle se reflète l’image de Dieu qui au plus profond de son mystère est une famille : de cette manière, elle permet de voir l’amour humain comme signe et présence de l’amour divin (cf. Lumen Fidei). Au sein de la famille, la foi se mélange avec le lait maternel. Par exemple, ce geste simple et spontané de demander la bénédiction, qui a été conservé parmi beaucoup de nos peuples, résume parfaitement la conviction biblique selon laquelle la bénédiction de Dieu se transmet des parents aux enfants.

    Conscients de ce que l’amour familial anoblit tout ce qui fait l’homme, en lui donnant une valeur ajoutée, il est important que vous encouragiez les familles à cultiver de saines relations entre leurs membres, qu’ils sachent se dire les uns aux autres « pardon », « merci », « s’il vous plaît », et qu’ils s’adressent à Dieu avec le beau nom de Père.

    Que Notre Dame de Guadalupe obtienne de Dieu d’abondantes bénédictions pour les foyers d’Amérique et fasse d’eux des semeurs de vie, d’harmonie et d’une foi robuste, alimentée par l’Evangile et les bonnes œuvres. Je vous demande la faveur de prier pour moi, puisque j’en ai besoin.

    Fraternellement
     
    Francisco »

    Ref. : La famille selon le pape François

    Cela change des sempiternelles controverses sur la distribution de la communion aux divorcés remariés. Espérons que le prochain synode travaillera dans l'esprit de ce message pontifical. Tant pis pour les journaleux et tant mieux pour les fidèles, si c'est le cas.

    JPSC

  • France : Chrétiens d’Irak, euthanasie, Manif pour tous : le lobby catho existe-t-il ?

    IMPRIMER

    De Bénédicte Drouin sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne  : "Le récent voyage de trois prélats français en Irak, les débats de société sur le mariage ou la fin de vie ont été l’occasion de mesurer le réveil des catholiques, trop longtemps silencieux les années passées sur les questions politiques et sociales. Certains médias y voient le résultat d'un groupe organisé et influent, assimilé à des lobbys. Faux, répondent les catholiques. Personne ne commande en secret ces réactions. Elles ne sont que le résultat de la foi et des convictions des catholiques pratiquants sur fond de déchristianisation de la société. Le tout démultiplié par les réseaux sociaux."

    Lire la suite

  • Obama autorise des frappes aériennes contre les djihadistes en Irak

    IMPRIMER

    Dans le « Figaro » :

    « Trois ans après avoir ordonné le retrait des derniers boys d'Irak - le président Obama sollicite ses militaires sur le terrain irakien pour venir en aide aux populations civiles en danger et assurer la protection des installations et personnels américains, face à la terrifiante avancée de l'armée de l'État islamique en Irak.  «J'ai dit dans le passé que les États-Unis n'avaient pas vocation à intervenir partout, chaque fois qu'il y a une crise dans le monde», a-t-il déclaré jeudi soir, après avoir annoncé qu'il avait autorisé ses militaires à mener des frappes aériennes ciblées sur les positions de l'Armée islamique d'Irak et du Levant, si nécessaire. «Mais quand des innocents sont confrontés à un risque de violence sur une échelle horrible, quand nous avons une demande du gouvernement irakien et que nous avons la capacité d'agir, nous ne pouvons pas fermer les yeux», a expliqué le président… «L'Amérique vient pour aider», a-t-il ajouté.

    Obama a précisé qu'il avait chargé le Pentagone de mener une opération humanitaire de largage de nourriture et d'eau dans le Nord-Est, pour soulager les souffrances de plusieurs minorités, et tout particulièrement la minorité des Yazidis, une secte religieuse très ancienne apparentée aux Zoroastriens, dont près de 40.000 membres sont bloqués dans la région montagneuse de Sinjar, où ils se sont réfugiés. Trois avions cargos, escortés par des F18, ont mené l'opération avec «succès», larguant des cargaisons d'eau et quelque 8000 repas, en coordination avec les centres opérationnels américains qui avaient été installés en juin à Erbil et à Bagdad, a précisé un représentant du Pentagone jeudi soir. Parlant de «menace de génocide», le président a justifié sa décision par «des rapports effrayants» décrivant «des exécutions de masse et des femmes yazidis réduites en esclavage». «Les gens ont faim, et les enfants meurent de soif, a dénoncé Obama, précisant que les forces de l'Armée islamique avaient appelé à «la destruction totale du peuple yazidi». «Ces familles sont confrontées à un horrible choix: descendre de la montagne et se faire massacrer, ou rester en haut et mourir lentement de soif et de faim», a poursuivi Barack Obama.

    Réponse immédiate

    Alors que des sources kurdes avaient annoncé que des frappes avaient déjà été menées ce jeudi soir, le Pentagone a démenti avoir frappé l'Irak mais a souligné que toute menace sur les intérêts américains - notamment dans la région de Erbil, aujourd'hui à l'épicentre de la progression de l'armée islamique, provoquerait une réponse immédiate. De hauts responsables de l'administration n'ont pas exclu non plus des frappes destinées à soulager la pression sur les populations yazidis bloquées dans la montagne.

    Anxieux de montrer que l'Amérique ne va pas pour autant se laisser glisser dans une nouvelle campagne militaire, ces hauts responsables ont toutefois souligné que les États-Unis ne sont pas engagés dans une opération plus vaste visant à combattre l'armée islamique d'Irak, «mission qui relève de la responsabilité des forces irakiennes et des kurdes». «En tant que commandant en chef, je ne permettrai pas que les États-Unis soient entraînés dans une nouvelle guerre en Irak. Nos troupes ne retourneront pas y combattre, car il n'y a pas de solution militaire américaine au conflit en Irak», a insisté le patron de l'Amérique, rappelant qu'il avait été élu sur sa promesse de mettre fin à cette guerre. Il a toutefois garanti de continuer de fournir assistance, matériel et entraînement aux forces irakiennes et aux peshmergas kurdes.

    Les analystes soulignent que des frappes militaires même ciblées, marquerait un tournant important de la stratégie américaine, forçant l'administration Obama à s'engager plus clairement aux côtés d'un pouvoir irakien dont elle se méfie, le jugeant non inclusif. L'un des piliers de la politique américaine consiste à encourager la création d'un gouvernement mettant en sourdine ses divisions religieuses ou sectaires. Une véritable gageure. »

     Ref. Obama autorise des frappes aériennes contre les djihadistes en Irak

    Un début de réponse entortillé par un politicien bien embarrassé ?

     JPSC

     Mise à jour ce soir du vendredi 8/8/14 (extrait du site web du Figaro) :

      « Après avoir jeudi soir démenti de première frappes annoncées par des sources kurdes, le Pentagone a annoncé vendredi des bombardements dans la région d'Erbil, aujourd'hui à l'épicentre de la progression de l'armée islamique. La cible de deux chasseurs américains serait des pièces d'artillerie utilisées par l'État islamique contre les forces kurdes qui défendent la capitale du Kurdistan irakien autonome, où se trouve du personnel américain."

    La pression de l’opinion chrétienne doit être maintenue pour qu’Obama, ravalant les erreurs de sa stratégie politique, s’engage réellement dans la voie qui s’impose.

    JPSC. 

  • Chrétiens d’Irak : vœux pieux et inertie de la « communauté » internationale

    IMPRIMER

    Sous le titre  « Qaraqosh : les croix ôtées des églises, les manuscrits brûlés » le site web aleteia rapporte :

    « Fidèles à eux-même, les jihadistes prennent possession des lieux de cultes chrétiens de la ville. En profanant et en détruisant.

    "C'est une des plus grandes tragédies pour les chrétiens d'Irak depuis 2003", estime Faraj Benoit Camurat, président de l'association Fraternité Irak. En effet, alors que la communauté chrétienne d'Irak est estimée à environ 400 000 personnes, un quart à un tiers d'entre elle se retrouve prise dans la tourmente d'un nouvel exode, encore pire que celui connu à Mossoul il y a quelques semaines de cela, du fait du recul des troupes kurdes. L'Etat Islamique a pour sa part diffusé jeudi à Mossoul un communiqué victorieux pour saluer  "unenouvelle libération dans la province de Ninive, qui servira de leçon aux Kurdes profanes".

    C'est le patriarche chaldéen Louis Sako qui le confie : après la fuite des chrétiens et des minorités de la ville durant la nuit du 6 au 7 août,  les combattants de l'Etat Islamique n'ont pas tardé à prendre possession de Qaraqosh, désormais ville ouverte. Selon Mgr Sako, ils ont immédiatement entrepris d'ôter les croix d'églises, et de brûler documents et manuscrits chrétiens. Plus de 1500 manuscrits antiques seraient partis en fumée. Autant de pertes irrémédiables pour la mémoire des descendants directs de l'Eglise du Christ.

    Au désastre culturel s'ajoute un désastre humanitaire, avec plus de 100 000 chrétiens d'Irak, dont de nombreux réfugiés de Mossoul, de nouveau jetés sur les routes. Sans oublier, plus au nord, à Sinjar, les membres de la minorité Yezidi isolés dans les montagnes après la prise de la ville par les islamistes. "Les villes de Qaraqosh, Tal Kayf, Bartella et Karamlesh ont été vidées de leurs habitants et sont maintenant sous le contrôle des insurgés", a déclaré à l'AFP Mgr Joseph Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh. A Tal Kayf, tant les chrétiens que les membres de la minorité chiite Chabak onrt dû fuir dans la soirée, avant que l'Etat Islamique ne prenne le contrôle de la ville.

    Mais à qui profite cette défaite des Peshmergas et cet exode des chrétiens ? Comment ne pas se poser la question d'un double jeu de la part du pouvoir central irakien ? En effet, au-delà de l'erreur stratégique des forces kurdes, qui se sont attaquées à l'EI sur plusieurs fronts à la fois, l'absence de soutien aérien des forces gouvernementales irakiennes affaiblit les indépendantistes kurdes. Le pouvoir irakien, ou ce qu'il en reste, peut aussi laisser aux combattants islamistes le soin de mettre un terme aux rêves d'autonomie des kurdes tout en se débarrassant des minorités, tels des dommages collatéraux inévitables. Quitte à devoir, demain, s'en remettre à l'aide de la Ligue Arabe pour réduire les troupes de l'Etat Islamique. Fasse que la communauté internationale se réveille avant que le pire ne soit arrivé. Mais, en fait, il est déjà arrivé."

     

    INTER_201431_irak_karakosh.jpg

     

    Ref. Qaraqosh : les croix ôtées des églises, les manuscrits brûlés 

    Du pape au secrétaire général de l’Onu et des « puissances » qui se réclament de cette communauté mythique, que fait-on exactement?

    JPSC 

  • Encore trois prêtres assassinés par des rebelles dans l’Est du Congo

    IMPRIMER

    BABA.jpgUne dépêche de l’Agence Apic (datée du 7 août à Kinshasa) annonce que les trois religieux assomptionnistes, enlevés en octobre 2012 dans le Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, par les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF-NALU), seraient décédés. Selon Radio Kivu 1, ces prêtres auraient été exécutés «il y a quelques semaines», rapporte le 6 août 2014 le site internet du tabloïd «Le Potentiel», édité à Kinshasa. Le diocèse de Butembo-Beni (au nord de Goma) où se trouve la congrégation (photo) des assomptionnistes disparus, affirme cependant n'avoir aucune information confirmant les exécutions.

    Des troubles récurrents déstabilisent toute la région transfrontalière des grands lacs et l’est du Congo depuis l’époque des indépendances accordées voici plus de cinquante ans. Faut-il rappeler aux belges le massacre des vingt Père Spiritains, à Kongolo (Nord-Katanga), le 1er janvier 1962 ?

    JPSC