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Le pape François tance les évêques coréens

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Lu sur le site de « La Vie », sous la plume de Jean Mercier (extraits)

Prenant acte de la force impressionnante d’une Eglise certes minoritaire mais extrêmement dynamique (30% de croissance depuis l’an 2000), le pape a appelé à dépasser la posture du “triomphalisme”. Celui ci se nourrit ​de l’idéalisation identitaire du passé glorieux des martyrs du XIXe siècle, de la force de frappe des missionnaires coréens à travers le monde, mais aussi d’une réelle puissance institutionnelle : “La vie et la mission de l’Église en Corée ne se mesurent pas, en dernier ressort, en termes extérieurs, quantitatifs et institutionnels ; elles doivent plutôt être jugées à la claire lumière de l’Évangile et de son appel à une conversion à la personne de Jésus Christ”.

Le pape, apparemment bien informé, sait que la réussite extérieure de l’Eglise coréenne cache une difficulté à vivre réellement les valeurs évangéliques. C’est pourquoi il a  sévèrement rappelé à l’ordre les évêques sur le risque de la mondanisation, conscient que les catholiques se sont laissé volontiers gagner par les valeurs d ​'efficacité et de profit de la société globale En contrepoint de cet appel à la conversion ​pastorale, le pape n’a pas hésité à mettre le doigt là sur deux points douloureux de la société coréenne : les enfants et les plus vieux, où les catholiques sont loin de faire la différence par leur comportement. (…).Les catholiques peinent souvent à éduquer les jeunes selon d’autres valeurs que celles de la société ambiante, ce qu’a pointé le pape en appelant les évêques à réinvestir le champ de l’éducation.

François a aussi voulu mettre en garde contre un engagement social auprès des pauvres qui serait séparé de la foi, et se réduirait à un pur activisme sous forme de prestations de service  ”.

Réf. François demande aux évêques coréens de retrouver l'élan évangélique

Comme l’observe aussi Judikael Hirel, dans un autre « post » d’aleteia , fidèle à sa posture de contrepied, n'hésitant pas à bousculer les habitudes, le pape François a sciemment choisi de s'afficher devant tous les médias coréens à bord d'une Kia Soul, une voiture populaire et peu onéreuse, aux antipodes de ce qu'on l'on imagine être la voiture d'un chef d'état. Un "exercice d'humilité automobile" auquel il est rompu, lui qui évite autant que faire se peut les papamobiles blindées et s'affiche souvent en Ford Focus à Rome. Ici, c'est donc tant à bord d'une Soul (âme en français) qu'il salue la foule, qu'à bord du train, comme tout le monde, pour se rendre jusqu'au stade où l'attendaient des dizaines de milliers de chrétiens de Corée. JPSC

Commentaires

  • Franchement, Jean-Paul, on s'en f... Tout cela est tellement extérieur , calculé et donc faussement humble! Ce n'est pas cela que j'attends d'un pape.

  • @ Pierre

    Eh oui. C’est certes d’une Église "pauvre et pour les pauvres" que rêve le pape François. Mais pour le moment, ai-je lu voici peu, le Vatican est en train de devenir un pays de Cocagne pour les sociétés de conseil en organisation et en finances les plus réputées et les plus coûteuses du monde. Ainsi a-t-il récemment enrôlé a légendaire McKinsey & Company, qui a été chargée de fournir "un plan intégré ayant pour but de rendre l’organisation des moyens de communication du Saint-Siège plus fonctionnelle, plus efficace et plus moderne". De quoi semer la panique parmi ceux qui travaillent dans ce domaine au Vatican, dont le nombre a non pas diminué mais augmenté, ces derniers temps, en un crescendo de confusion. Et j'imagine que cela coûte, naturellement, beaucoup plus cher qu’une petite voiture coréenne « Soul »…
    JPSC

  • @ jpsc et pierre l... On dirait que vous nous rejouez les spectateurs dans la fable du meunier, son fils et l'âne. Quoi que dise ou fasse le Pape, ce n'est apparemment jamais à votre goût. On est bien d'accord que l'on ne peut jamais contenter tout le monde et Dieu le Père, mais à propos d'âne, dirions-nous aussi de Jésus, entrant à Jérusalem, que tout cela fut « tellement extérieur, calculé et donc faussement humble » ?

  • @ pauvre job

    C’est simple au fond : d’abord, le pape a toujours raison, quel qu’il soit et quoi qu’il fasse. Pas de souci. Restons cool.

    Mais c’est vrai aussi qu’un âne c’eut été encore mieux que la « soul » : en montant sur un âne (selon St Marc) et une ânesse (selon St Matthieu), Jésus accomplit l’Oracle de Zacharie qui, selon l’Ecriture, parlait du Roi « monté sur une ânesse et un ânon ». Mais je conçois bien que, n’étant pas Jésus, François ait plutôt choisi la « soul ».
    Posté « cum grano salis » (si j’ose employer cette langue si mal vue de nos jours).

  • @ jpsc ... Pas plus que le Pape, aucun homme n'est identique aux autres, ni parfait. Chacun trouvera donc toujours quelqu'un qui ne sera pas d'accord avec certaines choses qu'il dit ou qu'il fait. C'est normal, ce n'est pas là un problème.
    .
    Mais quand ce quelqu'un n'est systématiquement jamais d'accord sur rien, nous pouvons penser qu'il y a vraiment un problème plus grave, un problème de rejet de la personne en bloc. Bref, un problème de non amour de son prochain. Non pas un non amour de certaines choses que dit ou fait son prochain, mais un non amour de ce qu'il est.

  • @ pauvre job

    Le personnage (persona=masque en latin) de François ne m’attire guère, c’est exact. Ceci dit, je n’ai rien du tout contre lui. Il est certainement de bonne foi et je le respecte à ce titre. Simplement, il ne correspond en rien à ma sensibilité, ni à ma culture. C’est tout. Et il me semble que j’ai le droit de l’exprimer. L’Eglise ne se résume pas au personnage, assez singulier à mon sens, du pape François. Je ne stigmatise nullement les personnes ne partagent pas mon avis sur ces questions. J’espère que la réciproque est vraie.

  • @ jpsc ... Certes. Évitons donc simplement de juger nos frères (y compris notre Pape et tous nos évêques, bien sûr) pour leurs moindres faits et gestes que nous comprenons mal. En effet, nous ne connaissons pas leur cœur, ni ce qu'ils vivent ou ce qu'ils savent et que nous ignorons. Laissons ce soin à Dieu, nous en sommes incapables.
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    Je pense que, si nous voulons aider notre Église et nos frères, il vaut mieux repérer tous ceux qui ne nous veulent pas du bien, identifier leurs manœuvres pour en protéger nos frères autant que possible. Ne perdons pas notre temps dans des discussions byzantines internes, alors que nous sommes encerclés et assiégés de l'extérieur comme jamais peut-être dans l'Histoire.
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    Le seul qui se réjouisse des zizanies entre catholiques, c'est celui qui se plaît à les semer. Et Satan adore quand un catholique s'imagine plus catholique que le Pape. Car ce spectacle de brouilles est la meilleure garantie pour lui de non évangélisation ou de désévangélisation.

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