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Pour Andrea Riccardi (Sant'Egidio), la force du pape François, c'est le peuple

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Lu sur l'Express.fr :

"La force du pape François, c'est le peuple"

Propos recueillis par Claire Chartier

Andrea Riccardi, historien spécialiste du christianisme, est connu pour ses actions en faveur des pauvres, du dialogue interreligieux et de la paix, au sein de la communauté Sant'Egidio. Du pape François, dont il a fait la connaissance bien avant son élection, il attend beaucoup. Interview. 

Dans la longue liste des observateurs du pontificat très médiatique de Jorge Mario Bergoglio, il est sans doute l'un des mieux informés. Toute l'Italie connaît Andrea Riccardi, son large sourire et sa barbe poivre et sel. Les liens de cet historien spécialiste du christianisme avec le Vatican ne datent pas d'hier. En 1968, jeune lycéen, il fonde avec des amis la communauté Sant'Egidio, qui s'illustrera dans les décennies 1990 et 2000 par ses actions en faveur des pauvres, du dialogue interreligieux et de la paix, notamment en Afrique. Largement soutenu dans son action par Jean-Paul II, Andrea Riccardi sait toutes les logiques et les jeux de pouvoir de l'Eglise romaine. Après un détour par la politique sous le gouvernement de Mario Monti, dans lequel il fut ministre de la Coopération, Riccardi l'intellectuel reprend son bâton de pèlerin progressiste. 

Avec le pape François, le Vatican vit un tohu-bohu médiatique sans précédent, au point que les cardinaux semblent un peu dépassés par le personnage. François est-il à ce point surprenant?

Il ne faut pas oublier que, durant le conclave, aucun candidat ne se détachait. Lors de la précédente élection, Jorge Mario Bergoglio constituait un "papabile" sérieux face à Joseph Ratzinger, mais peu de monde le connaissait réellement, car il est très réservé. Les cardinaux électeurs ont pensé que ce pape âgé et pieux, bon gestionnaire de diocèse et de surcroît jésuite à une époque où les jésuites ne font plus peur, ferait un bon pape de transition. Bergoglio, de son côté, a été habile en ne parlant pas de sa candidature avant le conclave. Moi qui l'ai vu à la veille de ces journées si particulières, je peux vous assurer qu'il ne désirait pas être pape. A ses yeux, briguer la papauté tiendrait même presque du problème psychologique! Mais, en bon chrétien et en bon jésuite, il s'est dit : "Maintenant que je suis élu, je dois remplir ma mission, avec sérieux." 

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Mais on pourra lire également - et utilement - ceci

Commentaires

  • Je lis dans l’article de l’Express référencé par Belgicatho cet échange entre le journaliste et Andrea Riccardi :

    « Jorge Mario Bergoglio a été l'archevêque d'une Eglise argentine très vivante; il n'a donc pas eu à affronter la chute des vocations et de la pratique qui mine le catholicisme européen. Est-ce l'un de ses atouts majeurs?

    François, c'est vrai, est une bonne "surprise" après les années moroses qui ont marqué le pontificat de Benoît XVI. Il n'est pas imprégné de l'esprit du déclin, bien qu'il sache la difficulté de transmettre le message chrétien. A mes yeux, ce pape latino-américain est avant tout le reflet d'un catholicisme que nous ne connaissons pas : celui du Sud, avec une vitalité et un cosmopolitisme beaucoup plus marqués qu'en Europe ».

    Ah bon ! Il serait intéressant d’avoir là-dessus l’opinion de l’un ou l’autre blogueur qui connaît l’Argentine . Quant à la morosité de Benoît XVI, passons…

  • Une interview truffée de contradictions, clichés, tartes à la crème et inexactitudes en tout genre. Quelques exemples:

    "Bergoglio, de son côté, a été habile en ne parlant pas de sa candidature avant le conclave."

    Deux lignes plus loin, on lit:
    "je peux vous assurer qu'il ne désirait pas être pape."

    Alors, est-ce que le Cardinal Bergoglio voulait oui ou non être pape?

    "Le refus du "nous contre tous", en somme?
    Exactement. Cette approche est l'inverse de celle de l'idéologie du déclin, qui conduit l'Eglise à montrer un visage guerrier et à se retrancher derrière des principes et des valeurs "non négociables", présentés comme des tables de la loi marquant la frontière entre les croyants et les non-croyants égarés."

    Sauf que, jusqu'ici, le nouveau souverain pontife n'a rien renié par rapport à ses prédécesseurs et promeut sur le plan moral des valeurs tout à fait "classiques", marquées entre autres par le refus de l'avortement et de l'euthanasie. D'ailleurs plus loin dans le texte, l'interviewé souligne que [le pape] "répète qu'il est le fils de l'Eglise et de sa doctrine".

    "Ce n'était pas un gouvernement curial, romain, mais un gouvernement de terrain. A Buenos Aires aussi, il montait beaucoup de commissions."

    N'y a-t-il pas contradiction entre quelqu'un "de terrain" et quelqu'un qui "monte beaucoup de commissions"?...

    "Sur quels alliés ce pape argentin peut-il compter?
    Sa force, c'est le peuple."

    Merci pour la tarte à la crème! On pourrait dire la même chose quand Riccardi utilise plus loin l'expression "les fidèles": quel peuple, quels fidèles?...

    "Il a conquis l'Allemagne, qui avait tourné le dos à Benoît XVI."

    Comme si "toute l'Allemagne" avait tourné le dos à Benoît XVI et "toute l'Allemagne" avait été conquise par François!

    "Il n'est pas soumis aux médias, ce sont les médias qui vont vers lui."

    Sauf que par exemple, le père Lombardi a dû à plusieurs reprises corriger les propos (réels ou supposés) du pape au journaliste Eugenio Scalfari...

    "Le pontificat de Benoît XVI fut celui du renforcement doctrinal et théologique. Quelle sera la marque du pontificat de François?"
    Celle de la réforme et de l'Eglise vivante dans un monde nouveau."

    Ah! Encore merci pour la tarte...

  • "Sa force, c'est la peuple". Voilà une expression qui, si elle leur avait été appliquée, aurait rempli d'aise Fidel Castro voire Hitler ou Staline. Ce genre de phrase ne peut provenir que d'une personnalité de gauche qui projette sur la papauté et la vie de l'Eglise ses fantasmes politiques inassouvis. Il eut fallu écrire: "Sa force, c'est le Christ". Ainsi, nous nous serions retrouvés dans le monde réel.

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