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Liturgie : sept propositions pour rendre plus digne la célébration de la messe selon la forme « ordinaire » du rite romain

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Lu sur le site « Pro Liturgia » (http://www.proliturgia.org) de Denis Crouan (18 août) :

Un bloggeur catholique américain, Pat Archbold, a établi une liste de 7 propositionsBien que ses idées ne soient pas couramment utilisées actuellement, chaque prêtre peut librement les introduire dans sa paroisse : nul besoin pour cela d’une quelconque autorisation.

1. La célébration « ad orientem ». Le prêtre et les fidèles sont orientés vers l’est, « liturgiquement » parlant. La réforme liturgique issue du concile Vatican II n’a pas prescrit, en effet, que le prêtre devait se placer face à l’assemblée. Suivre cette proposition pourrait contribuer au plus haut point à susciter chez les fidèles la bonne disposition intérieure au cours de la célébration.

2. Le chant grégorien et la polyphonie. Pat Archbald cite ici la Constitution « Sacrosanctum Concilium » (SC) qui considère le chant grégorien comme le chant propre de l’Eglise romaine. D’autres styles de musique religieuse, en particulier le chant polyphonique, ne sont pas à exclure dans la mesure où ils correspondent à l’esprit de la liturgie (SC 116).

3. Le latin. Selon Archbold, le concile Vatican II a été très clair là-dessus : l’usage de la langue latine doit être maintenu dans les rites latins, sauf cas particuliers. (SC 36). Ainsi au moins les parties fixes de la messe pourraient être dites en latin. Il serait possible de proposer aux fidèles quelques aides en ce sens, comme par exemple des fiches bilingues.

4. La réception de la communion à genoux et sur la langue. Ce serait une manière de rappeler aux croyants ce qui se passe en réalité dans ce sacrement, et de garantir ainsi une attitude respectueuse à l’égard de l’Eucharistie.

5. Pas de distribution de la communion par des laïcs. La distribution de la communion est ordinairement réservée aux évêques, aux prêtres et aux diacres. Permettre à tout un chacun de courir au tabernacle et de distribuer les hosties n’est pas forcément une bonne idée pour favoriser la prise de conscience du caractère sacré de l’Eucharistie.

6. Une tenue vestimentaire adaptée. Personne ne se rendrait à un entretien d’embauche ou à une audience du pape ou d’un président en tenue de plage. Qu’en est-il alors lorsque, à la messe, nous rencontrons notre Seigneur et Sauveur, demande Archbold. Chacun sait bien l’influence qu’a la tenue vestimentaire sur le comportement et l’attitude mentale. 

7. Le respect et la notion du sacré. Il y a dans ce domaine de nombreux éléments qui pourraient contribuer à éviter les distractions et renforcer le respect dû aux actions sacrées. Par exemple, la suppression du geste de paix entre les fidèles. Ce geste est en effet facultatif et ne relève d’aucune obligation. Une autre façon de renforcer la solennité d’une messe serait que le prêtre renonce à ses monitions improvisées et à ses commentaires personnels. On pourrait aussi recourir plus généralement à l’usage de l’encens.

Toutes ces propositions ne seraient dans un premier temps pas faciles à accepter par les prêtres et les fidèles. Mais elles sont toutes possibles, et ont déjà été expérimentées par certains prêtres. Tout dépend de la manière dont les choses sont présentées aux fidèles. Les paroisses dans lesquelles ces idées ont été appliquées ont connu de grands moments de grâce, conclut Pat Archbold.

 Pat Archbold travaille pour une entreprise de logistique internationale et vit à Long Island (New-York) avec sa femme et leurs cinq enfants. Son blog est ici.)

Il serait intéressant de connaître les coordonnées d’églises où ce type de consignes seraient appliquées chez nous, dans la célébration de la « nouvelle » messe.  A vos claviers, le cas échéant…

JPSC

Commentaires

  • Ah ! Ce Monsieur Pat Archbold a bien raison... Les 7 points remis en place nous aideraient à re-grandir progressivement dans la Foi et à re-cultiver le bon grain déposé en chacun de nous par le Seigneur ... C'est une prise de conscience douloureuse peut-être pour certains qui croyaient qu'en banalisant le prescrit, on allait remplir les églises et combler de biens les affamés ... Il nous faut nous re-mettre en question.
    L'expérience de Ste Thérèse d'Avila peut nous servir, elle se lamentait souvent de ce temps perdu dans sa jeunesse. Mais au lieu de s'enfermer dans sa plainte, Thérèse posait un nouvel acte de Foi dans la puissance de Dieu, Maître du Temps qui peut en un jour rattraper des années d'errance.
    Sa prière : "Oh ! combien tardivement se sont enflammés mes désirs ! Et que de bonne heure, ô mon Maître, tu m'avais attirée, tu m'avais appelée à m'appliquer tout entière à toi ! (...) Tu es tout-puissant, Grand Dieu. C'est le moment de faire voir si mon âme se trompe quand, regardant le temps qu'elle a perdu, elle estime qu'il te suffit, Seigneur, d'un instant pour le lui faire regagner. Je divague, je crois, car on assure que le temps perdu ne se rattrape pas. (...) Bénédiction à mon Dieu ! Je confesse, Seigneur, ton souverain pouvoir. Rends-moi, ô mon Dieu, le temps perdu et, pour cela, verse ta grâce en mon âme maintenant et à l'avenir, afin que je me présente devant toi revêtue de l'habit nuptial car si tu le veux, tu le peux." (Exclamation 4)

    Oui, plus que jamais, nous avons besoin de la grâce du Seigneur !

  • Les propositions que formule Pat Archbold, je les ai, pour la plupart, défendues depuis des décennies. Hélas! la grande majorité des ecclésiastiques sont allergiques à toute proposition qui ne va pas dans le sens de CE QU'ILS DISENT (ou croient) de la réforme liturgique issue "du" Concile ("du", car, pour eux, il semble que Vatican II inaugure l'ère chrétienne). Comme le rappelait un humoriste : "Le latin, la langue vivante de l'Eglise, disait Jean XXIII, qui est mort." Ah! ces apôtres qui veulent désacraliser... le sacré! MOH.

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