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Une encyclique pour condamner l’Islamisme ?

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capture3-635x357.jpgAprès la décapitation, confirmée, du journaliste  James Foley (photo), Philippe Oswald, dans un « post » à lire sur le site web « aleteia » : Irak, la stratégie de la terreur  conclut sa réflexion comme ceci :

"A bien des égards, l’islamisme se présente comme le nouveau totalitarisme. Contrer son expansion oblige à une révision générale des positionnements des uns et des autres, y compris du Vatican qui vient de reconnaître par la bouche du pape François lui-même la légitimité de l’actuelle intervention armée en Irak pour « stopper les barbares » comme le souligne Jean-Pierre Denis dans son éditorial de La Vie. Mais sur le fond, ne peut-on pas espérer un éclairage du Saint-Siège ? « L'analyse des erreurs qui ont jeté le monde dans le chaos (nazisme, communisme) a fait l'objet d'encycliques. Pourquoi pas une sur l'Islam ? » demandait hier (19 août) dans un tweet Jean-Marie Le Méné. A tout le moins,  la question des rapports entre l’islam et l’islamisme ne mériterait-elle pas d’être abordée en profondeur, sereinement mais sans tabou ? »
 

Deux remarques  sur cette conclusion :

Primo : dans une déclaration entortillée, le pape François a déclaré « Il est licite d’arrêter l’agresseur injuste.  Je dis bien ‘arrêter’, je ne dis pas bombarder ou faire la guerre. Les moyens de l’arrêter devront être évalués ». Il n’a donc pas fermé la porte à une intervention militaire, c’est vrai,  mais il n’a pas non plus donné son approbation aux opérations américaines actuelles.

Comme l’écrit Jean-Pierre Denis dans l’'hebdomadaire « La Vie », « on sent l’Argentin gêné aux entournures. On le comprend, car l’Église a condamné jusqu’ici avec force toutes les interventions armées dans la région. Un peu… jésuite, François se refuse donc à parler explicitement de bombardements. C’est pourtant de cela qu’il s’agit, et il le sait. C’est ce que plaide aussi le maître de l’ordre dominicain, le ­Français Bruno Cadoré. Ce grand connaisseur de l’Irak est tout sauf un va-t-en-guerre. Il réclame pourtant, depuis la mi-août, « le déploiement immédiat d’unités militaires spéciales ». La force n’est que l’ultime recours. Mais on en est, hélas, arrivé là. La situation irakienne oblige à une révision tragique et douloureuse. Ne pas le reconnaître serait lâche. »

Secundo : une encyclique "sereine mais sans tabou" sur l’Islamisme (et non l’Islam) ? Dans l’ordre des priorités, elle serait peut-être bien plus nécessaire que celle, déjà annoncée à plusieurs reprises, sur l’écologie. La question est de savoir si on prend le risque, comme le fit, en son temps le pape Pie XI avec sa grande trilogie : Non abbiamo bisogno du 29 juin 1931, contre le fascisme italien,, Divini Redemptoris, du 19 mars 1937, contre le communisme etMit brennender Sorge , 21 mars 1937, sur la condamnation du nazisme : la frilosité diplomatique n’était pas dans son tempérament, pas plus que le rêve pacifiste des baba cool des années 1970.

JPSC 

Commentaires

  • Si une telle encyclique devait voir le jour, ce seraient, grosso modo, les mêmes qui se flattent de condamner les prétendus "silences" de Pie XII et de l’Église (alors que les condamnations des idéologies mortifères étaient claires et que par ailleurs les actes de protection des personnes persécutées furent, dans des circonstances difficiles, avérés et efficaces) qui condamneraient tout autant et plus encore le non-silence de l’Église et du pape actuel sur cette autre idéologie mortifère qu'est l'islamisme.
    C'est très éclairant en ce que cela montre que ce n'est pas la vérité qui les guide, mais l'idéologie, c'est-à-dire ce que l’Écriture nomme l'"endurcissement du cœur" (Pharaon), un équivalent de l'"aveuglement".

  • @ guy ... Vous savez, je pense qu'une encyclique condamnant les diverses hérésies protestantes serait tout autant bienvenue. Dans le fond, les différentes versions de l'Islam et du protestantisme sont deux formes d'hérésies, nées sur un fond de judéo-christianisme. Avec les mêmes dérives : établissement de théocraties, iconoclasme, puritanisme, fondamentalisme et littéralisme biblique ou coranique, usage de la force des armes et de la persécution pour imposer ces hérésies aux populations catholiques, aucune unité doctrinale, rejet ou mise en doute de la divinité du Christ, retour à l'Ancien Testament, ...
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    Mais en réalité, j'ignore si de telles encycliques, condamnant les hérésies musulmanes et protestantes, ont déjà été publiées dans les siècles passés. Peut-être quelqu'un d'autre est-il mieux informé ?
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    Notons en outre que les autres idéologies condamnées (franc maçonnerie, athéisme, capitalisme, matérialisme, socialisme, communisme, fascisme, théories raciales, malthusianisme, eugénisme, ...) sont pratiquement toutes nées sur le terreau du protestantisme. Je pense que l'on peut effectivement juger l'arbre à ses fruits.

  • Pauvre Job, vos réactions toujours SI négatives à propos du "protestantisme" finissent par ne plus être crédibles !

    Vous avez "un œuf à peler" avec eux !

  • Que sous-entend ce Monsieur Jean-Pierre Denis dans l’'hebdomadaire « La Vie » : « on sent l’Argentin gêné aux entournures »
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    Tout d'abord, qui ne se sent pas « gêné aux entournures » par ce qui se passe en Irak, en Syrie et d'autres lieux sur la planète où sévissent les conflits, les guerres et les barbaries ? Il n'est pas honteux d'être « gêné aux entournures » face à tout cela, il serait honteux de ne pas l'être.
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    Mais aussi, que vient faire cette expression « l'Argentin » en parlant de « notre Pape » ? A-t-il quelque chose contre les Argentins ? Et a-t-il jamais utilisé les expressions « le Polonais » pour parler de notre Pape Jean-Paul II ou « l'Allemand » pour parler de notre Pape Benoît XVI ?
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    Et enfin, ce n'est quand même pas notre Pape qui est à l'origine de ces incessants conflits et actes barbares, fomentés par tous ceux qui détiennent le pouvoir et la richesse dans ce bas monde, dans le but d'accroître toujours plus ce pouvoir et cette richesse sur le malheur des plus faibles.
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    Bref, s'il y a des agressions injustes contre les catholiques, en Irak et ailleurs, il semble que les médias fourmillent aussi d'agressions injustes envers notre Pape. Il y a pas mal de petits Luther et Calvin dans toutes les rédactions, qui aiment pratiquer l'anti papisme plutôt que de diriger leurs critiques vers tous les César qui sèment les conflits, les guerres et les barbaries.
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    Cela fait penser à la fable des animaux malades de la peste. Il est de bon ton dans les médias d'épargner et flatter les riches et les puissants, dispensateurs de soutien financier, et d'accabler les plus faibles, dont on n'attend rien et dont on ne risque rien.

  • Le rappel des grandes encycliques de Pie XI sur les cancers du XXe siècle est parfaitement opportun. Et effectivement, la frilosité diplomatique était d'autant moins dans son tempérament qu'on se pose encore des questions sur l'origine de sa mort, puisque son médecin était lié à Mussolini, via sa maîtresse.

    Mais ces encycliques sont construites, systématiquement, par référence à la foi dans le Christ, sans complaisance, sans souci de "dialogue", mot inventé dans la vie de l'Eglise à partir de Vatican II. Ste Thérèse d'Avila ne parle pas de dialogue quand elle veut mourir pour défendre la foi chrétienne, alors qu'elle était encore toute petite fille. On pourrait multiplier les exemples à l'infini. Construction autour du Christ comme seule voie de salut, comme l'enseigne l'Evangile, et comme l'enseigne la première lettre de St Jean, dans sa perception de la nature de l'anti-Christ.

    Dès lors, comment distinguer islam et islamisme ? comment évoquer le sujet, dans une perspective chrétienne, si on n'a pas le souci de tout restaurer dans le Christ (omnia restaurare in Christo, pour rendre hommage au saint pape Pie X) ? Alors oui, il y a de quoi être gêné aux entournures, quand on veut faire dans le politiquement ou le religieusement correct, admissible par le plus grand nombre et en tout cas par les médias.

    Dans les premiers siècles, les chrétiens n'ont pas essayé de dialoguer avec Rome, dans le souci de se ménager le "bien vivre ensemble", de souhaiter aux tenants de l'idolâterie de bons fruits spirituels. La foi chrétienne aurait-elle survécu aux premières générations de chrétiens s'ils avaient voulu pactiser avec l'erreur, avec le mensonge ?

    L'Histoire est occupée à confirmer la réponse.

  • Rectification: instaurare omnia in Christo

  • @ philippe ... Il faudra que vous nous expliquiez un jour comment l'on peut évangéliser sans un dialogue avec ceux qui ne sont pas catholiques. Quand les catholiques ne dialoguent qu'entre eux, dans leur tour d'ivoire, ils n'évangélisent personne, ils ne portent pas de fruits. Un saint François a même eu l'audace de mener un dialogue avec le Sultan des musulmans, neveu de Saladin.
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    Des non catholiques sont parfois des ennemis, des "non amis", des gens qui ne nous aiment pas. Mais ils sont avant tout des fils de Dieu, tout comme nous. Ils sont donc nos frères, même si eux-mêmes ne nous considèrent pas comme tels. On ne peut aimer son frère si l'on refuse le dialogue avec lui. Ne dialoguer qu'avec ses frères non séparés, éloignés de l'amour du Père, n'est pas très digne d'un catholique. C'est se mettre dans la peau du fils aîné dans la parabole du fils prodigue.

  • Erratum : « Ne pas dialoguer avec ses frères séparés, éloignés de l'amour du Père, n'est pas très digne d'un catholique. »

  • Mais qui est Jean-Pierre Denis ?

    Jean-Pierre Denis est le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire « La Vie ». Ce magazine, qui s’appelait alors « La Vie catholique illustrée », a été lancé en 1945 par des figures célèbres du catholicisme français, comme Georges Hourdin ou Joseph Folliet. Ce magazine français bien connu reprend le titre de l'hebdomadaire "La Vie catholique" que Francisque Gay avait fondé en 1924 (avant d'être racheté par Georges Hourdin ). Le 1er janvier 1977, il devient simplement La Vie.

    Quant à Aleteia, c’est un site internet collecteur d'informations, lancé le 20 septembre 2012 par la Fondation pour l'évangélisation par les médias, instance de l'Église catholique

  • @ tchantchès ... « La Vie » est surtout un journal qui fait partie du groupe « Le Monde », propriété du tristement célèbre Pierre Bergé. Pas étonnant alors que ce journal ne parle pas de « notre Pape François » mais de « l'Argentin » ! Ce journal n'est pas plus catholique depuis longtemps que « La Libre » belge. Même s'ils jouent tous les deux sur la crédulité d'un certain lectorat traditionnel, pour mieux démolir l'Église catholique. Il y a malheureusement des catholiques qui se laissent prendre à cette propagande anticléricale, camouflée dans un cheval de Troie.

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