Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Irak : au-delà de tout ce qu'on peut imaginer

    IMPRIMER

    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    IRAK : « ce que j’ai vu et entendu est delà de toute imagination »

    S.B. Louis Raphaël Sako, patriarche chaldéen, met en garde contre une expansion de la violence de « l’État islamique » dans un communiqué parvenu à l’AED, hier 24 août.

    « Le silence et la passivité pourraient encourager l’EI à causer encore plus de tragédies » explique le Patriarche des chaldéens, Mgr Sako. Nous devons nous poser la question de « qui sera le suivant » à être touché. Dans sa lettre parvenue à l’Aide à l’Église en détresse, le Patriarche exige d’urgence « un soutien efficace international ». « J’ai visité  des camps de personnes déplacées dans les provinces d’Erbil et de Dohol, et ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu est au-delà de toute imagination ! » décrit le Patriarche.

    Simultanément, le chef de l’Église catholique chaldéenne déplore que depuis le 6 août, il n’existe « toujours aucune solution concrète pour résoudre la crise à laquelle nous sommes confrontés », tandis que « l’afflux de moyens financiers, d’armes et de combattants rejoignant l’EI se poursuit ». Jusqu’à présent, les mesures ayant été prises « n’auraient rien changé », « et le destin des personnes concernées serait toujours en suspens, comme si ces êtres humaines n’étaient pas membres de l’humanité ». Il a souligné que la communauté internationale et notamment les États-Unis, et l’Europe « ne peuvent pas rester indifférents à la situation en Irak en raison de leur responsabilité morale et historique ». Selon le patriarche, « la conscience du monde ne se rend pas totalement compte à quel point la situation est sérieuse ».

    Mgr Sako a fait remarquer en outre que l’émigration des familles chrétiennes parmi les réfugiés entamait maintenant « la deuxième phase de cette catastrophe ». Il écrit : « l’Irak perd une composante irremplaçable de sa société. (…) Nous respectons la décision de ceux qui souhaitent émigrer, mais en faveur de ceux souhaitant rester, nous soulignons notre longue histoire dans ce pays, qui y est profondément enracinée. Dieu a son propre plan pour notre présence dans ce pays et nous invite à promouvoir le message de l’amour, de la fraternité, de la dignité et d’une coexistence harmonieuse ». La sécurité des gens dans cette région ne peut toutefois être assurée qu’à travers une collaboration entre la communauté internationale, le gouvernement central de l’Irak et le gouvernement régional du Kurdistan.

  • Meeting de Rimini : 800.000 personnes attendues

    IMPRIMER

    Italie: Ouverture à Rimini de la 35e édition du Meeting pour l’Amitié entre les Peuples

    800’000 personnes sont attendues de 70 pays du monde entier   

    Rimini, 24 août 2014 (Apic) 800’000 personnes en provenance de 70 pays du monde entier sont attendues du 24 au 30 août dans la station balnéaire de Rimini, sur le littoral adriatique, pour la 35e édition du «Meeting pour l’Amitié entre les Peuples». Ce grand raout, à l’initiative du mouvement ecclésial «Communion et Libération», transforme depuis 1980 le paradis italien du farniente en un eldorado mondial de la culture et des rencontres spirituelles, rappelle Radio Vatican.

    La grande manifestation, qui se tient au centre «Rimini Fiera», prévoit cette année plus de 100 rencontres et tables rondes, 12 expositions, 23 spectacles, 17 rendez-vous sportifs et 3’500 m2 d’un espace réservé aux enfants. Elle a pour leitmotiv «Vers les périphéries du monde et de l'existence. Le destin n’a pas laissé l’homme seul».

    Communiquer avec un langage compréhensible les valeurs du christianisme

    Le message envoyé au Meeting par le pape François et écrit en son nom par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, relève qu’«un monde en transformation rapide demande aux chrétiens d’être disposés à chercher des formes ou des moyens de communiquer avec un langage compréhensible la permanente nouveauté du christianisme».

    Dans cette lettre, rendue publique le 23 août par le Saint-Siège, le souverain pontife invite chacun à «ne jamais perdre le contact avec la réalité » et à «tenir toujours le regard fixé sur l’essentiel».

    Le «Meeting pour l’Amitié entre les Peuples», auquel participent non seulement les milliers de membres du mouvement, mais une foule de personnes intéressées, est une véritable institution en Italie. Chaque année, des personnalités du monde politique, économique ou encore culturel de premier plan y participent. En 1982, le pape Jean Paul II lui-même s’y était rendu.

    Lire la suite sur le site d'APIC

     

  • PMA en Belgique: pénurie de sperme; le système belge victime de son libéralisme

    IMPRIMER

    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pénurie de sperme en Belgique: les importations danoises à la rescousse

    Confrontées à une hausse des demandes de procréation médicalement assistée, les banques de sperme belges sont en pénurie, peut-on lire dans le journal L'Echo. Le problème est sérieux et les centres de procréation médicalement assistée (PMA) sont "inquiets". 

    En plus des hétérosexuels confrontés à l'infertilité, un nombre croissant de femmes seules et de lesbiennes sont candidates. Et le cadre légal belge très libéral en matière de PMA suscite la visite dans les centres belges de personnes venant de l’étranger. Toutefois, l'offre de sperme  ne suit pas. "Les centres de PMA doivent se fournir à l'étranger, surtout auprès de banques de sperme danoises Cryos et NordicCryobank", confirme le biologiste Olivier Gaspard, responsable technique du laboratoire de PMA du CHU de Liège.

    Cryos, le numéro un mondial, vend des centaines de milliers de paillettes de sperme (des mini-éprouvettes contenant des millions de spermatozoïdes) par an dans plus de 50 pays. Le prix d'une paillette varie entre 39 et 49 euros. Le sperme d'un donneur est généralement distribué à plusieurs femmes mais celui d'un donneur "exclusif" peut coûter jusque 12.000 euros. "Sans les dons danois, les centres de PMA belges ne pourraient répondre qu'à 10% ou 20% de la demande", précise Olivier Gaspard. En Belgique, la publicité est interdite pour les banques de sperme. Mais la toute récente campagne de communication quant au manque de sperme a été très largement relayée dans tous les médias belges faisant suite à un communiqué de presse.

    La sévérité des critères de recevabilité du sperme et la batterie de tests médicaux est une cause de pénurie. "Quand on a fini tous les tests, sur 25 candidats, il en reste 4 en bout de course", constate Michel Dubois, directeur médical du centre PMA de l'Université de Liège. Par ailleurs, la qualité du sperme s'appauvrit globalement. "Dans les années 60, l'OMS fixait la norme à 60 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme. Depuis 2010, elle est de 15 millions par millilitre", ajoute M. Dubois. Alors que la loi belge en matière de procréation médicalement assistée stipule que le don de sperme est anonyme et gratuit, le CHU de Liège octroie 75 euros par don à titre de « dédommagement ».

    Cette campagne est-elle une réplique à la mise en cause par l’association Donorkinderen België qui mettait en cause la firme Cryos ? Plusieurs femmes (au-delà du nombre autorisé) auraient reçus le sperme d’un donneur porteur d’une maladie génétique grave, dont l’enfant ainsi conçu serait aujourd’hui porteur ?

    Les dons de sperme posent des questions éthiques et notamment la souffrance pour les enfants ainsi conçus de ne pas connaître leur père biologique. Voir aussi ICI

  • Nos vies sont finies

    IMPRIMER

    Courrier International publie le témoignage d'une prisonnière de l'Etat islamique

    Une chrétienne a trouvé réfuge au Kurdistan irakien après avoir échappé à ses geôliers djihadistes. Elle révèle la brutalité des femmes engagées au côté des terroristes.

    Les centaines de réfugiés chrétiens entassés dans cette église inachevée de Sulaimani ont tous des histoires terribles à raconter. Tous ont réussi à échapper aux combattants de l'Etat islamique, qui pourchassent sans relâche les non-musulmans. Et Flora Anwar a bien cru qu'elle ne pourrait jamais raconter son histoire.

    Capturée avec sa famille par les djihadistes, elle est restée jour et nuit sous leur surveillance. Alors que les combattants marchaient sur la ville de Karakoch, non loin de Mossoul, Flora, son mari et ses deux enfants avaient tout de suite cherché à fuir la région. Mais ils ont été rattrapés par des combattants.

    "Elles nous ont tout pris"

    Flora reste hantée par cet épisode, par le regard de ses ravisseurs "vêtus de noir de la tête aux pieds" et elle a du mal à raconter son histoire sans se mettre à pleurer. "Avec mes deux enfants, ils nous ont jetés dans une pièce où se tenaient deux femmes entièrement vêtues de noir, raconte Flora. L'une d'elles était apparemment ivre. Et elle n'avait pas l'accent arabe."

    Flora raconte avoir été ensuite fouillée par les deux femmes, qui portaient la même tenue de combat que leurs homologues masculins. "Elles nous ont fouillé et elles nous ont tout pris", raconte Flora, assise au milieu de centaines d'autres femmes et d'enfants épuisés qui, comme elle, ont trouvé refuge dans cette église. "J'avais caché 1 000 dollars dans la couche de mon bébé, elles les ont trouvés et elles me les ont pris aussi."

    Il y a deux semaines [le 7 août], la chute de Karakoch, la plus grande ville chrétienne d'Irak actuellement aux mains de l'Etat islamique, a provoqué un nouvel afflux de réfugiés vers le Kurdistan, mais aussi une mobilisation internationale face à la gravité de la menace que représentent les terroristes.

    "Aussi brutales que les hommes"

    Flora et ses enfants ont été emprisonnés avec 50 autres femmes, poursuit-elle. "Toutes les heures, ils venaient et emmenaient une femme avec eux, je ne sais pas où", se souvient-elle, de gros soupirs dans la voix, les mains tremblantes. Flora a redouté le pire pour elle et pour sa famille. Et puis, "le lendemain, ils nous ont dit de partir, à moi et aux enfants". Elle les a suppliés de lui rendre un peu de son argent pour qu'elle puisse nourrir ses enfants, en vain.

    "Les gardiens postés à l'extérieur brandissaient des chaînes, et si vous insistiez, vous vous faisiez rouer de coups, raconte Flora. Les femmes étaient aussi brutales que les hommes… elles étaient même plus impitoyables."

    Zikrat Nimat, une autre chrétienne assise sous des portraits de la Vierge Marie et du Christ dans l'église de Sualaimani, tremble à l'idée d'être capturée par les combattants, qui auraient tué, emprisonné et asservi de très nombreuses personnes non musulmanes – notamment des chrétiens et des Yézidis du Kurdistan.

    "Nos vies sont finies"

    Zikrat avoue s'être évanouie de terreur en apprenant que les combattants de l'Etat islamique avançaient en direction de sa ville. “Heureusement, mon mari nous a tout de suite rassemblés pour nous emmener jusqu'à Erbil [dans le Kurdistan]”, précise-t-elle. Ses voisins n'ont pas eu cette chance : trois femmes qui vivaient à côté de chez elle ont été enlevées par les islamistes et elle n'a plus entendu parler d'elles.

    Malgré sa détresse, Zikrat ajoute qu'elle a surtout été frappée par la souffrance d'une chrétienne plus âgée, "qui a sangloté tout au long de notre évasion". "Les terroristes avaient kidnappé deux de ses filles et les avaient violées, mais les deux femmes ont riposté et elles ont été tuées par balles sous les yeux de leur mère", se souvient Zikrat.

    Elle se rappelle aussi que, tout au long du voyage, cette vieille dame répétait constamment la même phrase : "Nos vies sont finies."