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Divorcés-remariés : la révolution n’aura pas lieu au synode

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De Jean-Marie Dumont sur le site de « Famille chrétienne » :

« Concernant la question des divorcés remariés, la plupart des Pères du synode privilégient les solutions pastorales à un changement dans la discipline sacramentelle de l’Église. La proposition du cardinal Kasper, très médiatisée, ne semble avoir finalement rencontré qu’un faible écho au sein de l’aula synodale.

Sans surprise, c’est un vif intérêt que le sujet « divorcés remariés » a suscité chez les Pères du synode. La séance qui était consacrée aux « situations pastorales difficiles », dans laquelle le sujet prenait place, a même dû être prolongée le lendemain matin jusqu’en fin de matinée, tant le nombre d’interventions demandées était élevé. Dans une séance théoriquement destinée à aborder des sujets aussi divers que le concubinage, la situation des séparés ou les mères célibataires, la plupart des quarante-cinq interventions demandées aurait porté directement ou indirectement sur le thème des divorcés remariés, sans compter celles qui se sont déroulées au cours de l’heure de débat libre.

Des discussions à huis clos

Comme tous les jours depuis l’ouverture de ce Synode sur la famille , il est difficile de se faire une idée précise du contenu des échanges entre les Pères, dont les discussions se déroulent à huis clos. Du fait du dispositif de communication adopté par le synode, les journalistes sont contraints, depuis lundi, à se livrer à un exercice d’information qu’on pourrait qualifier d’« impressionniste ».

Chaque jour, trois rapporteurs qui assistent au synode présentent lors d’un briefing une synthèse non nominative restituant, chacun à leur manière et avec leur subjectivité, les grandes lignes des interventions, chacun étant responsable des interventions d’une langue (italien, espagnol, anglais).

Deux autres rapporteurs organisent des réunions informelles, après ces briefings, pour les langues française et allemande, présentant à leur tour des éléments de synthèse également non nominatifs et non chiffrés sur l’ensemble des interventions. Enfin, le Bollettino, quotidien du Saint-Siège, publie à son tour un texte unique, traduit en plusieurs langues, qui présente encore une autre synthèse – plus lissée – des échanges. Beaucoup de données, donc, mais générales.

Des raisons théologiques et doctrinales

Pour autant qu’on puisse en juger au vu de ces sources, la révolution annoncée autour de l’accès aux sacrements des divorcés remariés civilement n’aura pas lieu . Présentée par le cardinal Kasper à quelque cent cinquante cardinaux lors du consistoire sur la famille de février dernier, la proposition consistant à permettre aux divorcés ayant conclu un deuxième mariage civil, sous certaines conditions, de recevoir les sacrements de la pénitence et de l’eucharistie, a fait l’objet depuis six mois de prises de position toujours plus nombreuses indiquant qu’elles ne pourraient pas être acceptées par l’Église.

Cette évolution semble se confirmer au synode. Le nombre d’interventions s’opposant directement, pour des raisons théologiques et doctrinales, à cette proposition, entre mercredi soir et jeudi matin, y a été important. Ajoutées à un grand nombre d’interventions ne s’y opposant pas frontalement mais y contribuant de fait, en se limitant à des propositions d’ordre pastoral (mise en place de groupes d’accueil dédiés dans les paroisses, amélioration du processus permettant la reconnaissance d’une nullité de mariage, amélioration de la préparation au mariage), ces interventions mettent en évidence le fait que la proposition du cardinal Kasper rencontre finalement assez peu d’échos chez les Pères du synode. Reste à savoir ce que pense le pape. »

Ref. Divorcés-remariés :  la révolution n’aura pas lieu

JPSC

Commentaires

  • Je crois que c'est logique. L'Église ne peut, sans se dénaturer, rejoindre le quasi paganisme protestant qui a supprimé tous les sacrements. Les protestants ont évacué Dieu de tout ce qu'ils vivent, y compris mariage, eucharistie et ordination. Ils en font ce qu'ils veulent (ou plutôt ce que leur César veut) puisque c'est purement civil ou laïc.
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    Les protestants vivent littéralement sans la présence de Dieu. Ils n'utilisent plus ce mot que comme celui du personnage principal d'un beau livre ancien. Ce livre, devenu véritable idole pour eux, est plus présent dans leur vie que Dieu Lui-même. Ils méprisent les pauvres catholiques qui ressentent la participation de Dieu dans leur vie, dans leurs sacrements, dans des miracles, dans toute leur Histoire depuis 2000 ans, notamment les saints et les saintes. Je ne vois guère que le pentecôtisme qui soit une tentative protestante de réintroduire l'action de Dieu dans certains évènements leur vie. Mais ils ne vont pas jusqu'aux sacrements.
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    Cette absence de Dieu dans leur vie est peut-être liée au fait qu'ils prétendent être justifiés uniquement par leur foi et non par leurs oeuvres (pensées, paroles, actes) ? Je me demande bien alors ce qui reste de la notion de péché chez eux, c'est-à-dire, du manque d'amour charité pour Dieu ou son prochain.
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    Je crois surtout que le protestantisme est un retour à la déification de leur César dans une théocratie, et donc une déchristianisation. Et c'est en outre un retour au Veau d'Or, à la déification de l'argent, de la monnaie frappée par leur César qui lui donne tout son pouvoir sur les hommes. Dans le "in God we trust" des protestants américains, imprimé je crois sur leur billet vert, on se demande bien à quel "dieu" ils font confiance dans leur vie de tous les jours. Ils ne croient à mon avis qu'aux miracles que ce dieu Dollar fait dans leur vie.

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