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Synode sur la famille : le calme après la tempête ?

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Alors que le calme semble revenu dans le monde synodal, les groupes linguistiques planchent sur l’amélioration du document qui a déclenché la tempête. Lu sur le site « aleteia » :

« Après la tempête déclenchée par la publication de la désormais fameuse « Relatio post disceptationem »  (A lire ici sur Aleteia), le calme semble revenu et, d’après le bureau de presse du synode, on travaille dur dans les dix groupes linguistiques, où sont répartis les 253 membres de l’assemblée synodale.

Chaque groupe produit sa « Relatio revue et corrigée »

Dur, mais selon quelle méthode de travail et pour quel résultat ? Le processus est partout le même : les paragraphes de la Relatio sont examinés les uns après les autres. Ils font l’objet de propositions d’amendements. Certains visent à la suppression pure et simple d’un ou plusieurs paragraphes, d’autres à la correction de tel ou tel terme. Les amendements sont soumis au vote des Pères synodaux (les autres membres, religieux ou laïcs, ne votent pas). Ils sont retenus s’ils recueillent la majorité absolue des voix. Le relateur du synode les consigne alors par écrit. Chaque groupe produit ainsi sa « Relatio revue et corrigée » et la présentera ce jeudi 16 octobre, en assemblée générale. La commission « pour la rédaction de la Relatio synodi » s’appuira sur les dix textes des groupes de travail pour rédiger ce document final, très attendu.

Une commission qui doit encore faire ses preuves

Cette commission, qui a également rédigé la Relatio post disceptationem, est pilotée par le Rapporteur général du synode, le cardinal Peter Erdö, assisté du Secrétaire spécial, Mgr Bruno Forte et du Secrétaire général, le Cardinal Lorenzo Baldisseri. Il y a peu (mais avant la rédaction de la Relation post disceptationem), le Saint-Père a décidé de renforcer cette commission en y nommant les cardinaux Gianfranco Ravasi (par ailleurs président de la Commission pour le message) et Donald William Wuerl, les évêques Victor Manuel Fernandez, Carlos Aguiar Retes, Peter Kang U-Il et le jésuite Adolfo Nicolas Pachon. Le document qu’elle a déjà produit n’ayant pas fait l’unanimité – c’est le moins que l'on puisse dire, cette commission devra encore faire ses preuves dans la rédaction de la Relation synodi. Celle-ci sera présentée à toute l’assemblée le dernier jour des travaux, samedi 18 octobre, dans l'après-midi). Pour être « acceptée », elle devra recueillir les 2/3 des votes des Pères Synodaux. Si tel est le cas, elle sera remise alors au Saint-Père, puis publiée. Dans le cas contraire, elle sera rejetée. Y a-t-il un risque de rejet ? Qui vivra verra !

Réaffirmer la doctrine avec clarté

Dans les groupes, toujours selon le bureau de presse du synode, le climat est studieux, mais l’ambiance est différente, en fonction de la langue et de la personnalité des membres. Dans certains groupes, il y a des « poids lourds » dont « les connaissances écrasent ». Dans d’autres, la parole est très libre. Au-delà des différences, un observateur, qui a pu aller d’un groupe à un autre, a souligné une convergence générale vers les points suivants : le synode n’a pas pour ambition de changer la  doctrine, il doit au contraire la réaffirmer avec clarté. Il ne faut pas fragiliser la famille chrétienne mais en faire ressortir la beauté et réaffirmer l’indissolubilité du mariage. Il faut toutefois corriger l’attitude pastorale de l’Eglise face à certaines situations, souvent en commençant par changer de langage. Tout le monde semble aussi d’accord sur ce point : on doit donner l’image d’une Eglise plus accueillante.

Ne pas refuser le baptême aux enfants des couples homosexuels

Concernant les deux questions sensibles des divorcés remariés et de l’homosexualité, qui ont fait leur apparition aujourd’hui dans les travaux des petits groupes, l’observateur a fait cette remarque, à propos de leur réception : au sujet de l’homosexualité, une grande majorité demande que le texte soit totalement réécrit. Seul point d’accord sur le fond : la question des enfants, dont il a été souligné qu’on ne doit pas leur refuser le baptême, car il ne peut être refusé à personne. Les participants sont moins sévères quant aux passages sur les divorcés remariés,  mélange selon eux de bon grain et d’ivraie (bonnes choses et ambigüités), l’ivraie occupant en masse le terrain du – fameux -  numéro 47 de la Relatio. Dans un groupe, certains ont suggéré la création de « commissions techniques » spéciales, pour approfondir la question cruciale de la communion aux divorcés remariés. Reste à voir si cette demande, qui ne manque pas d’intérêt, sera retenue.

Ref. Ne pas changer la doctrine ni fragiliser la famille chrétienne

JPSC

Commentaires

  • Selon « Famille chrétienne », après leur présentation en congrégation générale ce jeudi matin, les amendements des cercles mineurs seront repris et synthétisés par la commission constituée de la présidence et des six membres ajoutés par le pape François. C’est elle qui rédigera la relatio synodi– rapport final du synode -, dans la journée de jeudi et vendredi.
    Que vaudra cette synthèse: filtre ou miroir ? La commission, réitérera-t-elle le coup de la « relatio » à mi-parcours ? C’est tout de même peu probable, après les tensions provoquées par ce premier rapport jugé inobjectif par beaucoup de pères synodaux.
    Les cardinaux et évêques prendront connaissance samedi matin du projet de rapport final proposé par l’attelage ficelé par le pape François, puis devront se prononcer sur ce texte de synthèse à la majorité des deux tiers pendant la congrégation de l’après-midi. Si la relatio synodi est adoptée, elle sera transmise au pape qui décidera de la date de sa publication. Si elle n’est pas votée, ce qui n’est pas exclu, aucun plan B n’est prévu…
    Bref, à suivre…

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