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Fabrice Hadjadj et son approche rafraichissante de la famille

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Lu sur migrosmagazine.ch :

Fabrice Hadjadj: «La famille est l'union du vieux con et du jeune abruti...»

Le philosophe Fabrice Hadjadj défend dans son dernier ouvrage une idée revigorante de la famille: fondée sur le sexe, antérieure à l’idéologie et à l’Etat, déjouant tous les plans et attentes.

«Sans vous je n’aurais rien su de tout cela», cette dédicace à vos parents, vos enfants et votre épouse signifie-t-elle qu’on ne peut parler de la famille que par expérience?

La philosophie a eu tendance à définir l’homme comme un individu raisonnable, et à oublier qu’il est d’abord un fils, issu d’une union sexuelle. Au fond, on se voudrait self-made-man, ou être au moins sorti de la cuisse de Jupiter. Mais voilà qu’on est fils de ces deux vieux, Raymond et Christiane… Notre orgueil en prend un coup. Voilà pourquoi la star ne se montre guère en public en compagnie de ses vieux parents. Et pourtant la vérité est là. C’est cette vérité de notre origine charnelle et de notre vie quotidienne que j’essaie de penser…

Vous affirmez que «La transcendance est dans la culotte», qu’est-ce à dire?

D’abord, ce n’est pas moi qui l’affirme. C’est la Bible. Dès le départ, elle déclare qu’on ne se rapproche pas de Dieu en s’éloignant de la sexualité, mais en y entrant en profondeur.

Dans la Genèse, il est écrit: Dieu créa l’homme à son image, mâle et femelle il les créa. Cela suggère que l’image de Dieu est dans nos slips, c’est-à-dire dans la différence sexuelle.

Pourquoi cela?

Parce que la relation des sexes est quelque chose qui nous pousse toujours au-delà de nous-mêmes. Souvent, quand on désire quelque chose, c’est pour le ramener à soi. Avec le sexe, c’est le contraire: je me tourne vers une femme peut-être pour la ramener à mon petit plaisir, et voilà que c’est tout autre chose – elle me fait face, elle me tient tête, tantôt déesse, tantôt dragon. J’ai beau l’embrasser, elle n’en est que plus incompréhensible… L’union sexuelle n’abolit donc pas la différence, elle l’accomplit et la multiplie: la femme devient encore plus femme, par son souci de plaire à l’homme, sans doute, mais surtout à travers la maternité.

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