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Paul VI face à la crise

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Retour sur la figure du pape Paul VI, béatifié à l'occasion du récent synode. Un entretien intéressant entre Gérard Leclerc et Christophe Geffroy, rédacteur en chef de « La Nef ».  Éditorialiste de France Catholique et chroniqueur de Radio Notre-Dame, Gérard Leclerc est un fin connaisseur de la vie de l’Église.

" La Nef – En 1978, quand Paul VI meurt, il laisse une Église secouée par la crise post-conciliaire, au point qu’il a lui-même évoqué les « fumées de Satan » dans l’Église et son « autodestruction » : quel rôle a-t-il joué dans cette crise – l’a-t-il aggravée ou contenue – et cette situation même de crise est-elle compatible avec sa béatification ? 

Gérard Leclerc – Personnellement je reprendrais les choses tout à fait autrement. La crise qui a suivi le concile a complètement surpris Paul VI, qui s’attendait à des retombées tout à fait bénéfiques pour l’évangélisation. Il y a, de ce point de vue, un document tout à fait intéressant, c’est celui de la relation de Jean Guitton, ami intime du pape Montini, qui a rapporté ses propos au moment de l’achèvement du concile. Le pape croyait fermement que Vatican II avait réglé les problèmes en suspens qui empêchaient des relations fécondes entre l’Église et le monde moderne. Il ne s’est pas aperçu qu’au moment même où se déroulait Vatican II une révolution souterraine était en train de bouleverser la civilisation occidentale. Pour me faire comprendre, j’emploierais des formules, certes critiquables, mais parlantes. On est passé durant les sixties de la société d’après-guerre à la société post-moderne. En d’autres termes, d’une culture marxisante ou démocrate chrétienne on est passé à une culture foucaldienne (du nom de Michel Foucault). Du coup, les références intellectuelles de Jean-Baptiste Montini vacillaient. Ce n’était plus Humanisme intégral de Maritain qui pouvait servir de boussole, mais L’Apocalypse du désir de Pierre Boutang. En d’autres termes, la problématique chrétienne, de maritanienne devenait clavelienne (du nom de Maurice Clavel). Mais on ne peut pas reprocher au pape de ne pas avoir perçu le phénomène. Il était de la génération d’avant ...."

 La suite ici : Paul VI face à la crise

JPSC

Commentaires

  • Ben tiens ! C'est toujours la même chose. On veut adapter l’Église au monde, et comme ils ont 60 ans ou plus, ils l'adaptent au monde d'il y a un demi-siècle. On est toujours dans la même vague aujourd'hui. Si vraiment on veut avoir un synode qui s'ouvre au monde sans avoir deux guerres de retard, il faut reconnaître une équivalence totale entre relations hétérosexuelles et homosexuelles.
    Les divorcés-remariés, c'est un modèle complètement dépassé. Qui, chez les jeunes, va prendre la peine de se remarier alors qu'on sait que dans trois ans on aura à nouveau changé de partenaire ?
    Soit la doctrine est immuable, soit on s'adapte au monde et alors on est cohérent et on proclame les droits LGBT.

  • Si Paul VI n'avait pas le recul de l'histoire sur cette révolution morale et culturelle permanente, la génération actuelle, pasteurs et fidèles, a par contre de très graves et très sérieuses leçons à en tirer.

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