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  • 106 candidats à la prêtrise sont actuellement en formation dans les séminaires belges

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    BRUXELLES (KerkNet) - Durant l'année scolaire en cours 2014-2015, 106 séminaristes se préparent à la prêtrise: 23 néerlandophones et 83 francophones.

    Le nombre de recrues en première année s'élève à 20: 5 néerlandophones et 15 francophones. Il est à noter que deux candidats néerlandophones à la prêtrise de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles sont en formation à Namur.

    • Le diocèse d'Anvers, cette année, a quatre séminaristes (dont 1 en première année): 3 dans le séminaire interdiocésain Jean XXXIII à Leuven et 1 dans le séminaire néerlandais de Bovendonk (formation pour des séminaristes d'âge mûr).
    • Le diocèse de Bruges compte 10 séminaristes (trois étudiants en première année) dans leur propre séminaire diocésain de Bruges.
    • Le diocèse de Gand: deux séminaristes (un à Louvain, un en stage).
    • Le diocèse de Hasselt: : 3 séminaristes ( 1 en première année) à Leuven.
    • L'archidiocèse de Malines-Bruxelles: 4 séminaristes neerlandophones (3 à Leuven et un à Bovendonk). Un des quatre fait partie de la Fraternité des Saints-Apôtres récemment érigée par Mgr André-Joseph Léonard.

    L'archidiocèse a en outre 49 séminaristes en formation dans des séminaires francophones: 11 (dont 1 en première année) qui étudient au séminaire interdiocésain Notre-Dame de l'Espérance à Namur, 22 (2 étudiants en première année) qui suivent leur formation au Séminaire Redemptoris Mater à Limelette dans le Brabant Wallon et 16 autres séminaristes (dont sept étudiants en première année) qui font partie de la Fraternité des Saints-Apôtres. Ces derniers séjournent à Marche-les-Dames et étudient à Namur.

    Cela porte le nombre total des séminaristes de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles à 53. Parmi ceux-ci, six sont néerlandophones et deux parmi eux suivent leurs études en français à Namur; ils font cela pour être parfaitement bilingues. Ils effectuent leurs stages dans des paroisses flamandes.

    Dans les diocèses francophones, les chiffres sont les suivants:

    • Tournai a neuf séminaristes dont deux en première année et Namur 21.
    • A Namur, les candidats au sacerdoce sont répartis entre deux séminaires: 8 (dont 1 en première année) sont au séminaire inter-diocésain Notre-Dame et 13 étudiants, dont deux en première année, au séminaire Redemptoris Mater. Les séminaristes du Redemptoris Mater de Namur et ceux de Limelette font partie du néocatéchuménat (également connu sous le nom de Chemin), un mouvement organisé dans l'Église catholique romaine à travers le monde qui met fortement l'accent sur ​​la formation des adultes. Le mouvement compte plus de 100 séminaires.

    Durant l'année académique 2012-2013, il y avait 102 séminaristes: 20 néerlandophones (dont six étudiants en première année) et 82 francophones (30 étudiants en première année). Pour l'année universitaire 2013-2014 les chiffres complets ne sont pas disponibles.

  • Le Père Joseph Moingt, alchimiste de la foi

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    Joseph Moingt est ce célèbre théologien jésuite qui connut son heure de gloire médiatique  après le Concile Vatican II. Ses livres étaient partout. Aujourd’hui, à bientôt 99 ans, il signe le premier tome de son testament spirituel: au fond de l’alambic dans lequel il a distillé les dogmes chrétiens, reste-t-il encore quelque chose sinon l’ « anima vagula blandula » dont parlait l’empereur Hadrien ? Est-ce le sort qui menace la foi de l’Eglise du troisième millénaire, sous le couvert de la révolution « pastorale » dont nos oreilles sont aujourd’hui à nouveau rebattues ?  Sur le site web de « La Vie », Jean Mercier nous montre, en tout cas, le point d’aboutissement de celle du Père Moingt.  JPSC :  

    « Plus que quelques jours, et il entrera dans sa… 100e année. Mais Joseph Moingt n’est pas près de s’arrêter de penser. Alors que paraît aujourd’hui chez Gallimard le premier tome de son nouveau livre Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique, qui compte plus de 600 pages, il écrit déjà le second volume.

    Ce jésuite infatigable ne cesse d’approfondir la question de la foi, et son livre s’inscrit dans une quête existentielle qui consiste à creuser jusqu’à l’os la moindre des définitions dogmatiques du catholicisme, quête qui s’est radicalisée ces 20 dernières années, à la poursuite de son Graal personnel : une foi totalement nue, dépourvue de toute béquille, libérée des mythes dont, selon lui, l’Église catholique a fait ses dogmes.

    Dans ce livre, le théologien a donc voulu passer à la moulinette ces derniers pour vérifier s’ils sont crédibles, afin d’y adhérer – ou pas – du fond de son cœur. Par exemple, la Résurrection, point central du christianisme. Si Joseph Moingt croit dur comme fer que le Christ s’est bien relevé de la mort, cet événement aurait seulement été ressenti spirituellement par ses disciples, et rien d’autre.« La résurrection de Jésus n’a jamais été expérimentée qu’en esprit, et il ne pouvait en être autrement », écrit-il.

    Si on le questionne sur ces multiples textes, qui, dans les Évangiles, évoquent les apparitions du Ressuscité à ses apôtres, le chercheur est catégorique : « Ce sont des inventions. » Comment peut-il en être sûr ? « C’est invraisemblable, donc c’est une fiction. Les apôtres ont seulement ressenti en eux-mêmes que Jésus était ressuscité. Son cadavre a peut-être été jeté dans une fosse commune, par exemple… » Si l’on fronce les sourcils, il déclare avec fougue : « Vous avez besoin de preuves pour croire ? Moi pas ! Il faut renoncer aux preuves. »

    De la même manière, il rejette la notion de péché originel :

     « Ce n’est plus audible aujourd’hui ». Selon lui, c’est parce que l’Église catholique « n’a pas le souci de la vérité des textes que les gens se sont détachés d’elle ». Ne peut donc être tenu pour matière de foi que ce qui est plausible du point de vue historique et qui se communique à l’esprit de façon rationnelle et intériorisée… Le but qu’il poursuit ainsi est, écrit-il, « que la foi chrétienne devienne, dans les temps qui sont les nôtres, pensable et vivable au sein de l’Église, crédible et attractive pour le monde environnant ». Sa démarche fait cependant penser au plan du métro que l’on trouvait jadis sur le quai de Châtelet, à Paris : à force d’être effleuré des milliers de fois, le nom de la station avait disparu sous l’index des voyageurs.

    À force de passer et repasser la Révélation par tamis et alambics,  la foi de ce croyant en liberté est devenue si farouchement personnelle qu’on se demande comment il peut la partager avec l’ensemble des chrétiens, et notamment sa propre Église. « Oui, je donne prise à tous les reproches possibles. Beaucoup de mes frères jésuites ne sont pas d’accord avec moi. Mais l’important est que je sois vrai avec moi-même. »

    Ref. Joseph Moingt passe les dogmes à la moulinette

    JPSC

  • Cardinal Müller : ‘mêmes les évêques peuvent se tromper’

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    Lu sur le blog "salon beige":

    Le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été interrogé par la presse polonaise. Extraits :

    "Malheureusement, dans les sociétés modernes, beaucoup de médias, d’organisations internationales et mêmes des gouvernements tentent de semer la confusion dans l’esprit des gens. Dans beaucoup de pays, des relations sont détruites, et cela s’applique au modèle chrétien du mariage et de la famille. La vérité sur le mariage et sur la famille est relativisée. Ces tendances ont malheureusement pénétré dans l’Eglise et influencé les évêques, sur qui les médias tentent d’exercer une pression… nous avons le Christ et l’Evangile. C’est notre point de référence, la fondation pour les seuls enseignements valides de l’Eglise."

    Sur le mariage :

    "Il y a de nombreux médias, mais un seul médiateur, Jésus Christ et Son Evangile. La Parole de Dieu ne peut donc jamais être ignorée en aucun cas et ne peut pas être compromise. Elle doit être pleinement acceptée. L’Eglise, ni avant, ni pendant, ni après le Synode ne peut changer le message des enseignements du Christ. Sur le mariage il est clairement formulé ‘ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas’." 

    Sur l’homosexualité :

    "Pour l’Eglise, il y a toujours le point de départ d’une relation d’amour, d’un homme pour une femme, et d’une femme pour un homme. L’Eglise s’oriente vers cette relation et sur elle construit sa doctrine sociale et morale, qui est aussi toute la science de la sexualité humaine. L’attirance sexuelle d’une personne pour une autre du même sexe n’est pas le sujet premier traité par l’Eglise.

    Le Catéchisme de l’Eglise Catholique enseigne que ‘les personnes homosexuelles sont appelées à vivre la chasteté’. Le Pape François précisa qu’il ne vise pas à créer une nouvelle doctrine de l’Eglise, mais simplement à montrer que l’Eglise ne juge pas celui qui a péché et a des tendances homosexuelles. Personne n’essaie d’exclure ces personnes ; elles sont des personnes en plénitude. Mais vous devez dire clairement que l’Eglise a jugé négativement les actes homosexuels. Une part active dans un acte homosexuel est inacceptable ! et l’Eglise ne renonce jamais à ces vérités. Ces actes sont contraires à la loi naturelle, et c’est un péché."

    Au sujet des évêques :

    "Malheureusement, ils sont représentatifs de l’Eglise, y compris les évêques qui se sont laissés aveugler d’une façon ou d’une autre par une société séculière dans laquelle ils ont été tellement influencés qu’ils ont perdu de vue la question essentielle ou les enseignements de l’Eglise basés sur la révélationIls se sont mis à réfléchir aux différentes possibilités, en oubliant la fondation… peut-être suggérant des solutions questionnables au sujet des engagements de certaines personnes dans des situations difficiles, peut-être avec le désir d’aider d’autres êtres humains… 

    Mais avec tout cela, vous devez toujours garder en mémoire qu’il n’y a qu’un ‘agenda’ pour nous, l’agenda de l’Eglise, qui est basé sur la révélation de Dieu communiquée en Jésus Christ. Et c’est cela qui compte le plus pour nous ; si on perd cela, on perd tous les autres éléments."

    Ref. Cardinal Müller : ‘mêmes les évêques peuvent se tromper’

    JPSC

  • Eglise de France : réinvestir les « patros » ?

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    En Belgique, les « patros » se sont distanciés de l’Eglise « institutionnelle »  C’est du moins ce qu’ils ont déclaré dans un communiqué du 23 novembre 2013: « Nous faisons référence à Jésus, l’homme, sa vie, ses valeurs, son message et non à l’Eglise institutionnelle ». Quand à la divinité de Jésus, passons...

    La situation est-elle meilleure en France ?  Le blog « Salon Beige nous apprend que:

    «  (…) Le 11 novembre prochain, le patronage du Bon Conseil organise à Paris, en partenariat avec Famille Chrétienne, un colloque sur le thème : « L’Église a-t-elle encore quelque chose à faire en éducation ? L’exemple des patronages ». L’abbé Vincent de Mello, fondateur du patronage, indique :

    "Quand l’Église a été congédiée de sa mission éducative par la séparation de l’Église et de l’État, elle a investi les patronages pour compenser. Après la guerre, les patronages ont eux-mêmes été abandonnés. L’idée selon laquelle l’Église aurait alors perdu le sens de sa mission éducative n’est pas tout à fait fausse.

    Les patronages, qui ne sont ni l’école, ni un cours de catéchisme, mais une école d’amitié, ont donc été abandonnés, parce que l’Église a considéré que ce n’était pas le rôle du prêtre d’être animateur d’un club de foot. Elle a préféré se concentrer sur ses missions premières, son « service public » propre, les sacrements. Elle a ainsi déserté un front considérable, qui a été réinvesti par des Maisons des jeunes et de la culture (MJC).

    Mais ce n’est pas avant tout une question de moyens, mais de décision politique, de la façon dont l’Église a défini ses priorités. Le terrain non catéchétique a semblé inutile. Je pense au contraire, qu’il est indispensable, que cette gratuité est très importante. La devise des patronages est « Ici on joue, ici on prie ». Le jeu permet à l’enfant de se créer un imaginaire, le jeu éveille son âme, l’ouvre à la possibilité d’un autre monde, et rend plausible l’existence de l’autre monde dans lequel nous introduit la liturgie.

    N’est-ce pas plutôt que l’Église a renoncé à régenter la vie entière des individus ?

    Il y a là sans doute de l’idéologie. Mais c’est plus complexe. Beaucoup ont pensé que la formule des patronages était usée, vieillotte, peu « modernisable ». L’abandon de ce terrain a peut-être aussi été accentué par une paranoïa autour de la crise de la pédophilie dans l’Église.

    Mais l’Église a aussi voulu se spécialiser, et laisser l’éducation à des spécialistes. L’école catholique a ainsi cloisonné la pastorale, l’enseignement et l’éducation. C’est une démarche exactement opposée à celle qui animait jusque-là les traditions éducatives catholiques, des jésuites comme des oratoriens.

    Les professeurs aujourd’hui se cantonnent à leur seul rôle d’enseignant. Il faut au contraire réfléchir à la façon d’en faire aussi des éducateurs. Dans cet esprit, nous proposons par exemple que les surveillants ne soient pas seulement des pions, mais jouent avec les enfants et les collent si nécessaire.

    [...] La demande des parents est grande, et va bien au-delà des familles catholiques. La plupart des enfants de mon patronage ne sont pas catholiques. Pourquoi les familles se tournent-elles vers l’Église ? Parce qu’elle peut donner un accompagnement de qualité. Elle a pour atout un savoir ancestral, facile à retrouver, des ressources pédagogiques considérables.

    Aujourd’hui, il nous est possible de développer notre « caractère propre », tout en étant en règle avec la législation, qui ne limite pas la portée évangélisatrice des patronages. Au contraire, le prêtre y retrouve un contact avec beaucoup de gens qu’il ne pourrait toucher autrement. La figure du prêtre est une figure paternelle, qui porte l’amour maternel de l’Église. Sa présence concourt à donner un climat de charité fraternelle. Sa figure a une signification sacramentelle que les parents perçoivent. Cela donne lieu à des demandes de baptême par exemple. Michel Janva ».

    Ref. Le terrain non catéchétique est indispensable pour l'Eglise

    JPSC