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  • Dimanche de Lazare

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    Icone000.jpgLazare témoin de la résurrection de Jésus (source)

    De saint Jean Damascène, au VIIIe s.

     

    Étant Dieu véritable, tu connaissais, Seigneur, le sommeil de Lazare et tu l’as prédit à tes disciples, les convainquant de la puissance infinie de ta divinité. Étant dans la chair, toi sans limite, tu viens à Béthanie. Vrai homme, Seigneur, tu pleures sur Lazare ; vrai Dieu, par ta volonté tu ressuscites le mort de quatre jours. 
    Pleurant sur ton ami, tu as mis fin dans ta compassion aux larmes de Marthe, et, par ta passion volontaire, tu as ôté toute larme du visage de ton peuple. Dieu de nos pères, tu es béni ! Trésorier de la vie, Seigneur, tu as appelé le mort comme s’il dormait. Par une parole tu as déchiré le ventre des enfers et tu as ressuscité celui qui se mit à jubiler : Dieu de nos pères, tu es béni ! Tu as réveillé le mort sentant déjà, lié de bandelettes. Moi, étranglé par les liens de mes péchés, relève-moi aussi et je chanterai : Dieu de nos pères, tu es béni !

    Marie, dans sa reconnaissance, t’apporte, comme un dû pour son frère, un vase de myrrhe, Seigneur, et elle te chante dans tous les siècles. Comme mortel, tu invoques le Père, comme Dieu, tu réveilles Lazare. C’est pourquoi nous te chantons, ô Christ, pour les siècles des siècles. Tu réveilles Lazare, un mort de quatre jours, et le fais surgir du tombeau, le désignant ainsi comme témoin véridique de ta résurrection le troisième jour, ô Christ. Tu marches, tu pleures, tu parles, mon Sauveur, montrant ton énergie humaine, mais en réveillant Lazare, tu révèles ton énergie divine. De manière indicible, Seigneur mon Sauveur, tu as, selon tes deux natures, librement opéré mon salut.

     

    Triode des Matines du Samedi de Lazare

  • Le sort tragique des chrétiens arméniens de Kessab

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    arton98653-480x320.jpgDe Nouvelles d'Arménie :

    Kessab : campagne dans les réseaux sociaux pour une attention immédiate

    Kessab, une ville peuplée d’Arméniens dans le nord-ouest de la Syrie, à la frontière avec la Turquie, avec ses neuf villages voisins, reste au centre de l’attention des Arméniens à travers le monde. Les événements tragiques du 22 au 25 mars quand la population pacifique est devenue une cible d’attaques brutales des rebelles syriens armés, ont soulevé des préoccupations internationales, cependant, aucune réponse juridique adéquate n’a été donnée à ce jour.

    Alors que les réseaux sociaux sont submergés par des pétitions à différentes instances avec des impulsions et les moyens de « sauver Kessab », le Bureau de défense des droits de l’Arménie a adressé un appel urgent au Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, au Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, à l’Institut international de l’Ombudsman , à l’Institut européen de l’Ombudsman, au Comité de la Croix-Rouge internationale, Human Rights Watch, et Freedom House. :

    « ... En tenant compte du fait que les événements de Kessab ont les éléments constitutifs du crime de génocide, tel qu’établi dans la convention de 1948 et que la prévention du génocide est considéré comme une norme erga omnes reconnue par la Cour internationale de Justice des Nations Unies, aujourd’hui plus que jamais, nous demandons à la société internationale et aux organisations internationales d’entreprendre des études approfondies visant à établir si les pays voisins comme la Turquie, ou d’autres États avaient le contrôle effectif des opérations et si des violations flagrantes des droits de l’homme ont été commises à Kessab et de préserver la population d’origine arménienne de Syrie ou autre ... »

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  • BXL, 8 avril : Schuman's Dream and the Future of Europe

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    Conference:

    “Schuman's Dream
    and the Future of Europe”

     

    By Dr Gary Wilton (former Archbishop of Canterbury's Representative to the EU), Jeff Fountain (Director of the Schuman Institute NL) and Victoria Martin de la Torre (Press Counsellor in the EU Parliament, author of Europe: A Leap into the Unknown). 

     

     

    Tuesday/Mardi  08.04.2014, 19:00

     

    It has been over sixty years since the Schuman Declaration was penned, and in light of the European elections, it is an appropriate time to reflect on the foundations and future of Europe. Come and join the conversation, as we delve into the influences surrounding the creation of Europe and the lasting impacts as we step into the future. 

     

    The Conference will be held in English and followed by a reception

  • Le rouge et le noir

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    13-25.jpg« Le 2 mars le sanctuaire Notre Dame de Yagma accueillait son pèlerinage annuel. Mais l’évènement le plus attendu était bien évidemment la venue de Monseigneur Philippe Ouedraogo, créé cardinal à Rome par le pape François le 22 février dernier. . Par sa bonté et son humilité, il a permis aux burkinabè venus par milliers des quatre coins du pays de communier ensemble, dans la paix et l’amour du prochain. Récit de ce dimanche pas comme les autres. 

    Ce dimanche 2 mars fera décidément date dans l’histoire de l’Église du Burkina Faso. Des dizaines de milliers de fidèles catholiques, protestants, musulmans, adeptes de la religions traditionnelle venus de tout le pays ont convergé comme un seul homme vers le sanctuaire Notre Dame de Yagma où certains avaient déjà passé la nuit dans la fraternité et la ferveur. Que dire de cette foule, si ce n’est qu’elle incarnait parfaitement les qualités qu’on prête généralement aux burkinabè c’est-à-dire le calme, l’humilité, la piété et la tolérance. 

    Monseigneur Philippe Cardinal Ouedraogo – car c’est ainsi qu’il faut l’appeler désormais – a littéralement irradié de bonté toute l’assistance venue des quatre coins du pays pour l’accueillir chaleureusement. Accompagné par des évêques du Burkina, du Niger et du Mali ainsi que par des représentants du corps diplomatique – dont le nonce apostolique à Ouagadougou 

    À la suite des différentes interventions, Msgr Philippe cardinal Ouedraogo a célébré6-108.jpg l’office du 8e dimanche du Temps ordinaire au cours duquel l’évangile de Mathieu répondait particulièrement bien à ses propos contre la corruption à tous les niveaux. « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois […] vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent », explique le Christ à ses disciples. 

    Par ailleurs, il a, au cours de cette messe d’action de grâce, invité la population a prier pour la paix au Burkina et en Afrique ainsi qu’à plus de tolérance religieuse. Un discours parfaitement ancré dans l’actualité du continent qui voit trop souvent Chrétiens et Musulmans se déchirer comme c’est malheureusement le cas en République Centrafricaine, par exemple. Au Burkina, en tout cas, beaucoup de Musulmans et croyants d’autres confessions ont suivi avec intérêt l’élévation du cardinal Ouedraogo ; chacun s’accorde à dire que c’est « un très bon signe ». 

    Réf. Des dizaines de milliers de fidèles pour le nouveau cardinal

    Voir ici lefaso.net  Foi : Les périphéries ne sont plus celles qu’on prétend. JPSC

  • Quand le pape accorde une interview à des jeunes Belges

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    Sur Radio Vatican :

    (RV) Une initiative particulière, et pour le moins originale : celle de cinq Belges de la pastorale néerlandophone des jeunes, venus au Vatican pour interviewer le Pape François. Cette rencontre exceptionnelle, née d'un projet lancé dans la foulée des JMJ de Rio en 2013, a eu lieu le 31 mars dernier, mais le contenu de l’entretien n’a été diffusé que le 3 avril, à la télévision belge.
    Au cours de cet entretien de 45 minutes, le Pape évoque des sujets qui lui tiennent à cœur, comme la pauvreté, la dénonciation de la culture du rejet, la recherche de Dieu, le tout dans un climat de grande simplicité.
    « Le Pape est-il heureux ? Le Pape a-t-il peur ? Le Pape peut-il se tromper ? » Ce sont là quelques-unes des questions posées par ces jeunes Belges au Pape, qui y répond avec humour et simplicité. « Oui, je suis heureux malgré les problèmes, oui, j’ai peur, mais de moi-même, oui je me suis trompé, et je me trompe encore ! »
    Interpellé plus concrètement sur ses erreurs, l’ancien archevêque de Buenos Aires confie, notamment sur son expérience de Supérieur des Jésuites qu’il a été nommé très jeune à cette fonction, et qu’il a fait beaucoup d’erreurs avec l’autoritarisme, tout en assurant avoir appris à dialoguer et à écouter ce que pensent les autres.
    Le Pape a-t-il un message pour les jeunes ? demande une jeune non-croyante de la petite délégation. Il y répond en insistant sur la centralité de l’Homme. «L’homme qui a été rejeté du centre et a glissé vers les périphéries, au profit du pouvoir et de l’argent ».
    Et François de revenir sur ses thèmes de prédilection, ses grands chevaux de bataille : l’accueil du plus pauvre, la dénonciation de la culture du rejet, qui ostracise les petits enfants qu’on ne désire plus, les personnes âgées qu’on euthanasie dans l’ombre, et maintenant les jeunes, victimes du chômage.
    Le Pape affirme cependant avoir parlé à beaucoup de jeunes politiciens, à Rome comme à Buenos Aires. Qu’ils soient de droite ou de gauche observe François, ils jouent « une nouvelle musique, ils ont un nouveau style de politique ». Ce qui n’est certainement pas pour lui déplaire.

    La video : http://www.een.be/programmas/koppen/habemus-papam

  • Dimanche 6 avril 2014 : messe du dimanche de la Passion

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    4860-SanctVieuxbonDieu3.jpgNous entrons dans les jours de deuil où nous pleurons l’Époux. L’Église prend ses voiles de veuve. Le temps de la Passion est la troisième étape de la préparation pascale . Le Carême a été le temps de la conversion et du renouvellement de la vie spirituelle, le temps de la Passion (photo: Vieux Bon Dieu de Tancrémont) est spécialement consacré au souvenir des souffrances du Christ.

    Nous considérerons, dans le temps qui commence, le Christ, dans ses souffrances amères, comme l’Homme des douleurs ; nous pleurerons avec lui et nous compatirons à ses souffrances. Mais, en même temps, nous verrons en lui le vainqueur qui a triomphé sur le champ de bataille du Golgotha et nous serons vainqueurs avec lui ; nous verrons le Roi qui, sur le trône de la Croix, règne par ses souffrances, et nous règnerons avec lui en triomphant des souffrances de la vie ; nous considérerons le Grand-Prêtre qui entre dans le Saint des saints pour se sacrifier pour nous et nous invite à être prêtres avec lui dans l’abandon de notre vie.

    A l’Introït, nous voyons le Seigneur lutter comme au jardin des Oliviers. Il demande une décision judiciaire entre lui, d’une part, le peuple profane et l’homme mauvais et perfide (Judas), d’autre part.

    A l’Épître, nous voyons le divin Grand-Prêtre s’avancer vers l’autel de la Croix ; en versant son propre sang, il expie pour l’humanité, alors qu’il est lui-même sans péché.

    Le Graduel et le Trait sont les plaintes du Christ souffrant ; ces chants nous conduisent à la colonne de la flagellation (« Ils ont labouré sur mon dos, ils ont creusé de longs sillons ») ; ils nous conduisent à la Croix (« Tu m’élèveras au-dessus de ceux qui se sont levés contre moi ; sauve-moi de l’homme méchant (Judas)"...

    L’Évangile nous montre, de nouveau, notre Grand-Prêtre, le Christ, qui est innocent et éternel. Nous jetons encore un regard sur l’abîme de méchanceté de ses ennemis ; cependant, on voit briller la lumière de Pâques à travers la sombre scène : « Abraham s’est réjoui de voir mon jour (Pâques). »

    L’Offertoire est un chant de route avec la promesse de devenir sans tache, comme le divin Grand-Prêtre lui-même est innocent.

    L’antienne de Communion nous rappelle que l’Eucharistie est le mémorial de la mort du Christ : « C’est le corps qui sera livré pour vous, c’est le calice du Nouveau Testament dans mon sang, dit le Seigneur. Faites ceci, toutes les fois que vous prendrez (ce sacrement), en mémoire de moi ».

    Dom Pius Parsch, le Guide dans l’année liturgique (sur le site « introïbo ad altare Dei)

    Aux vêpres du dimanche de la Passion, on chante aussi la célèbre hymne Vexilla Regis (Venance Fortunat,530-609)   :

    « Vexilla Regis prodeunt, fulget crucis mysterium, qua vita mortem pertulit et morte vitam protulit : les Etendards du Roi s’avancent, il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la Vie… »

    On peut entendre cette hymne à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) à la fin de la messe dominicale de 10h00, ce dimanche 6 avril 2014.

    JPSC

  • Manuel Valls, Dieu, la République, les religions

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    PHOca95c66e-bb06-11e3-9365-27ddaa68b2f5-805x453 (1).jpgLe nouveau premier ministre a été ministre des cultes. Quel est son rapport à la religion ? Quelle est sa conception de la laïcité ?

    Décryptage, sur le site Figarovox, avec le journaliste et écrivain Samuel Pruvot. Samuel Pruvot est rédacteur en chef du magazine Famille Chrétienne. Il est l'auteur de l'ouvrage François Hollande, Dieu et la République (Salvator, 2013).

    Extraits :

    Quelle est la conception de la laïcité de Manuel Valls?

    Il a théorisé une laïcité de dialogue en pratiquant parfois une laïcité de combat. Manuel Valls fait partie des rares politiques qui ont pris le temps de réfléchir sur la laïcité. Il a publié en 2005 La laïcité en face (Desclée de Brouwer), en réponse au livre de Nicolas Sarkozy.

    Il n'est pas, je crois, dans le même état d'esprit qu'un Vincent Peillon qui donne l'impression de vouloir ressusciter les pires heures de la IIIe République. Il ne s'agit pas d'abord pour Manuel Valls d'éradiquer toute influence de l'Eglise catholique dans la cité. Valls a une mystique républicaine proche d'un Jean-Pierre Chevènement. Il croit à la nation, à la République, en la matrice de la Révolution française. En dépit de ses connexions avec le Grand Orient, il n'est pas fondamentalement hostile aux religions et aux catholiques en particulier.

    Quelles furent ses rapports avec les responsables religieux?

    L'expérience de ses relations avec les catholiques le démontre: c'est un homme qui peut pratiquer, dans la filiation d'un Jospin, une laïcité de dialogue. Il n'a aucun problème à discuter avec les responsables religieux. Manuel Valls est prêt à dialoguer dès lors qu'il s'agit de questions de fonctionnement, (bâtiments, fiscalité, formation, etc). En revanche, quand ça touche des sujets de société comme l'euthanasie ou le mariage pour tous, il se fera le héraut d'une laïcité de combat. Il ne lâchera rien et fermera toutes les écoutilles. Par sa gestion crispée et très rude de la Manif pour tous, il s'est mis à dos une bonne partie de l'opinion catholique (…).

    Il a théorisé une laïcité de dialogue en pratiquant parfois une laïcité de combat. Par sa gestion crispée et très rude de la Manif pour tous, il s'est mis à dos une bonne partie de l'opinion catholique.Vous avez écrit « François Hollande, Dieu et la République », où vous tracez le portrait d'un président de la République «décroyant». Qu'en est-il du nouveau Premier ministre?

    Manuel Valls n'est pas un dévot ou un Tartuffe mais pas non plus un militant athée. Pendant la guerre d'Espagne, le grand père de Manuel Valls (républicain antifranquiste et anticommuniste), a pris le gros risque de cacher des prêtres et des objets précieux de la paroisse. C'est un épisode que Manuel Valls assume et revendique. Il n'est pas républicain au point d'éradiquer l'Eglise! Dans le livre Manuel Valls, les secrets d'un destin de Jacques Hennen et Gilles Verdez, sa sœur Giovana livre ce «Nous allions à la messe le dimanche, je me suis demandé si Manuel n'allait pas faire le séminaire»,Giovana, la soeur de Manuel Valls témoignage: «Manuel voulait combattre, il voulait réaliser quelque chose d'important (…) Nous allions à la messe le dimanche, je me suis demandé si Manuel n'allait pas faire le séminaire. Mais cela s'est arrêté, il est rentré au parti socialiste». Manuel a été servant de messe, il connait l'univers catholique de l'intérieur. Il a même parfois été accusé d'être philo-catho! Il a par exemple voulu assister en 2012 à la béatification du père Louis Brisson à Troyes. Le magazine Famille Chrétienne l'avait alors interrogé sur les racines de la France et voici ce qu'il avait répondu: «La laïcité, ce n'est pas le refus des religions, du sacré. C'est l'acceptation de croire et de ne pas croire. La religion catholique est ancrée dans notre histoire, dans nos paysages, dans cette belle cathédrale». L'Humanité avait titré ensuite «Le ministre de l'Intérieur au bord de la crise de foi».

    Valls a donc deux visages. D'un côté, il s'inscrit dans une tradition anticatholique par ses reflexes de gauche. Mais je crois qu'il est surtout rétif aux dogmes et aux contraintes que feraient peser sur lui une institution. Mais il n'est pas pour autant dans l'athéisme primaire: il se déclare agnostique et ne ferme pas complètement la porte à la grâce. Mais la politique d'abord, Dieu ensuite...

    Réf : Manuel Valls, Dieu, la République, les religions.  Valls, maurrassien? à moins que ce soit plutôt napoléonide. Il a déjà prévenu qu’au fond « socialiste » n’était qu’une étiquette.  JPSC.

     

  • L’égalitarisme confusionnel

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    La rage égalitariste n'est pas morte avec la Révolution issue des « Lumières ». "Le retour à l'indifférenciation s'origine dans la rancoeur que l'athéisme nourrit envers les religions qui avaient institué la différence homme/animal comme un axe majeur de leur enseignement." De Jean-Michel Castaing sur le site « Liberté politique » :

    LE DESIR D'EGALITE est une terrible passion, qui peut faire tourner les têtes, et même, on sait cela en France, les faire tomber. Cette passion n'est pas morte avec Thermidor. Les Français se regardent, s'interrogent du regard silencieusement : à qui le tour d'être décapité ? Et si ce n'était plus à un monarque quelconque, fût-il laïc, ni à quelques ci-devant nouvellement déchus de leurs prérogatives ou de leur rang, de passer sous les fourches caudines des nouveaux épurateurs, mais à l’espèce tout entière ? Si le temps était en effet venu de priver le genre humain dans son ensemble de ses privilèges immémoriaux ?

    La rage égalitariste

    La rage égalitariste qui anime certaines idéologies de notre temps, ajoutée à leur obsession des discriminations, ne pouvait pas ne pas aboutir à ce résultat terrifiant : la volonté d'en finir avec la différenciation immémoriale, insupportable aux nouveaux « enragés », des espèces, des genres. C'est ainsi que des courants de pensée en sont arrivés à vouloir dénier à l'homme toute supériorité sur les bêtes. Le chat, le chien ne sont-ils pas déjà des êtres de compagnie ? Et si cette familiarité s'étendait à l'ensemble du genre « animal » ? La question de savoir si les bêtes ont une âme a-t-elle jamais été tranchée ?

    Après tout, pourquoi l'animal n'aurait-il pas autant de dignité que sapiens sapiens ?

    « Il est évident, même pour un aveugle, que l'on ne peut élargir à l'infini les droits de l'homme. Posés d'emblée comme universels, ils ne sont pas susceptibles de s'ouvrir outre mesure aux animaux, aux plantes, aux pierres et aux objets matériels ou virtuels. Les tentatives d'élargir l'universel humain à un universel inhumain reviennent à refermer l'universalité sur des fragments de particularités réelles ou imaginaires.

    Le procédé fait boule de neige. À chasser l'Européen de sa position ethnocentrique, on chasse l'homme de sa position anthropocentrique, bientôt l'être vivant de sa position biocentrique, pour aboutir à l'être minéral dans une position géocentrique ou l'être matériel dans une position matériocentrique. Pour être au clair sur cette exigence, le caillou aurait des droits à faire valoir aux hommes du fait, sans doute, de l'innocence dont le paraît Hegel [1]. »

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  • Moyen-Orient : un constat sans concession des évêques de Terre Sainte

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    De Radio Vatican :

    Le constat sans concession des évêques de Terre Sainte

    (RV) Les chrétiens ne sont pas les seules victimes du chaos qui règne au Moyen-Orient. Les évêques catholiques de Terre Sainte l’affirment dans un communiqué rendu public mercredi. Un texte lucide et courageux qui reproche aux chrétiens de s’être tus devant la violence répressive des dictatures et qui les encourage à œuvrer côte à côte avec les musulmans en faveur d’une société plus juste et démocratique.

    Les chrétiens ne sont pas les seules victimes

    Les évêques catholiques de Terre Sainte admettent que les récents bouleversements, qu’on a qualifiés en un premier temps de printemps arabe, ont ouvert la voie à des groupes extrémistes et à de nouveaux rapports de force qui font des ravages dans de nombreux pays, en particulier en Irak, en Egypte et en Syrie. Ils constatent que de nombreux extrémistes musulmans considèrent les chrétiens comme des infidèles, des ennemis, ou encore des agents de puissances étrangères hostiles ou comme une cible facile à extorquer. Mais les chrétiens ne sont pas les seules victimes de l’Islam politique. Tous ceux qui veulent la dignité, la démocratie, la liberté et la prospérité sont visés. Il est vrai que sous les régimes dictatoriaux, les chrétiens vivaient dans une sécurité relative. Mais les évêques déplorent que certains chrétiens aient eu tendance à défendre ces régimes répressifs alors qu’ils auraient dû dire la vérité et réclamer des réformes, le respect de la justice et des droits de l’homme. 

    Les évêques ne condamnent pas : ils comprennent la peur et la souffrance des chrétiens, mais ils regrettent l’usage et la répétition du mot persécution appliqué aux chrétiens du Moyen-Orient, car cela fait le jeu des extrémistes dont le but est de semer la haine et les préjugés, et de monter les peuples et les religions les uns contre les autres. Chrétiens et musulmans doivent au contraire lutter ensemble contre les nouvelles forces de l’extrémisme et de la destruction, se montrer solidaires et parler haut et fort en vérité et en liberté. Le monde extérieur ne bougera pas pour nous protéger, avertissent encore les évêques ; quant aux pouvoirs politiques, ils ne cherchent que leurs propres intérêts. C’est donc seuls et ensemble que les chrétiens et les musulmans du Moyen-Orient devrons bâtir un avenir commun. 

  • Sawan Masih, un jeune chrétien pakistanais condamné à mort pour blasphème

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    Sur Radio Vatican :

    Un chrétien pakistanais fait appel de sa condamnation à mort

    Un recours en appel va être déposé devant la Haute Cour de Lahore contre le verdict de condamnation à mort prononcé le jeudi 27 mars à l'encontre de Salwan Masih, 26 ans, chrétien accusé de blasphème. Selon l'agence Fides, ses avocats disposent d'une semaine à partir de l'énoncé du verdict pour faire appel. Sawan Masih avait été condamné sur la fausse accusation d'avoir insulté le prophète Mahomet lors d'une conversation avec un ami musulman, le 18 mars 2013.

    Mobilisation nationale et internationale

    Cette affaire suscite de vives réactions de la société civile. La Commission des droits de l'homme du Pakistan, une ONG présente dans tout le pays, dénonce un « nouveau courant d'intolérance »
    faisant remarquer qu'« alors que Sawan a été condamné un an après l'incident présumé, les auteurs de l'attaque de masse contre la Joseph Colony, le faubourg chrétien de Lahore frappé après l'épisode du blasphème présumé, sont tous impunis ». La Commission insiste : « pour éliminer l'intolérance, il faut refuser toute forme d'impunité pour les responsables. »

    Certains courants de la société civile affirment que « les institutions de l'État et le pouvoir judiciaire ne doivent pas céder au fanatisme et à la bigoterie » et qu'il faut « élaborer une législation pour mettre un terme aux abus de la loi sur le blasphème ». Le Parti populaire du Pakistan, qui était au gouvernement dans la législature précédente, dénonce lui aussi une instrumentalisation par la justice du cas de Sawan Masih pour « marginaliser les minorités ».

    Une mobilisation commence à se faire jour pour sauver Salwan Masih, notamment avec l'association des Pakistanais chrétiens en Italie qui a sensibilisé les parlementaires italiens. Une pétition a été lancée sur le thème "Sauvons Salwan Masih"(Avec agences)

  • Monseigneur Harpigny s'adresse aux enseignants du cours de religion catholique

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    Monseigneur Guy HARPIGNY, évêque de Tournai mais aussi évêque référendaire pour les cours de religion catholique, s'est adressé, ce 2 avril 2014, aux enseignants qui donnent ce cours dans les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles :

    Chères enseignantes, chers enseignants du cours de religion catholique, de la Fédération Wallonie-Bruxelles,

    Nous sommes à la veille des élections et, comme vous avez pu le percevoir dans les médias, les cours philosophiques font à nouveau débat et les programmes des partis envisagent différentes hypothèses pour l’avenir de nos cours. Peut-être avez-vous entendu également parler du décret «Titres et fonctions » qui a fait l’objet d’un accord pour les autres disciplines, mais qui est en suspens pour les cours de religion. Les chefs des cultes s’étaient mis d’accord pour faire en sorte que les cours de religion soient, avec leur spécificité propre, des cours à part entière. Cela signifie, entre autres, qu’il faut adopter pour ceux-ci un référentiel de compétences et une liste de titres et fonctions ayant les mêmes exigences que celles demandées pour les autres cours, tant sur le plan pédagogique que sur le plan de la formation théologique. Un groupe technique regroupant des représentants des cultes, des syndicats, des pouvoirs organisateurs et de l’administration s’est mis d’accord et a soumis, en même temps que les autres disciplines, un projet au monde politique pour qu’il soit traduit dans un texte décrétal. Si les choses avancent pour l’ensemble des disciplines, y compris pour le cours de morale, les cours de religion quant à eux font l’objet d’une discrimination : la proposition de décret concernant les titres et fonctions des cours de religion n’a pas passé le cap du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si cette situation est regrettable pour la valorisation des cours philosophiques, elle n’est pas catastrophique dans le sens où l’ancienne liste des titres et fonctions reste la référence. Il n’y a donc pas de changement pour les enseignants en place ou en formation.

    Il me semble important que chacun prenne conscience des enjeux liés à ces débats sur l’avenir de nos cours et les conséquences que cela entraînerait pour les jeunes et la société.

    Les jeunes ont besoin d’être accueillis et accompagnés dans leur recherche de sens, d’être amenés à développer toutes les dimensions de leur personne, dont les dimensions affectives, émotionnelles, intellectuelles et sprirituelles.

    Nous sommes nombreux à nous opposer à l’idée que les convictions philosophiques et religieuses ne concerneraient que la vie privée. Nous restons donc convaincus que les religions ont leur place à l’école et qu’une prise en compte adéquate de celles-ci permet d’éviter le développement de communautarismes, voire d’intégrismes qui menaceraient la cohésion sociale. Nos cours restent tout à la fois des lieux d’éducation au religieux et du religieux.

    Beaucoup d’élèves apprécient les deux heures d’expression, de réflexion, d’écoute et de dialogue que constituent les cours de morale ou de religion. 

    L’orientation actuelle de notre cours permet l’acquisition de compétences bien définies et transparentes. Il n’a rien à voir avec un programme d’endoctrinement, mais, au contraire, il vise à renforcer les capacités critiques et la liberté des élèves et il collabore ainsi, avec les autres cours, à en faire des citoyens responsables.

    Votre travail n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur, alors qu’il remplit un rôle essentiel pour le développement intégral des élèves, bien au-delà d’une vision utilitariste et économique. Cela fait de vous des enseignants à part entière et justifie pleinement votre place aux côté des autres acteurs de l’école. Vous n’en serez jamais assez remerciés. La qualité de votre cours reste le meilleur argument de sa défense. Chacun d’entre vous peut jouer un rôle pour dessiner l’avenir, par sa manière de communiquer sur son travail et sur les enjeux qu’il permet de rencontrer. Nous faisons le pari qu’ensemble nous pouvons nous orienter vers un avenir porteur d’espérance.