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  • Pas de « barnum » pour la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II

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    De Bosco d’Otreppe sur le site de « La Vie ». Extraits :

    Part-DV-DV1711256-1-1-1.jpg« La foule sur la place Saint-Pierre a le talent du silence. Devant la basilique, mais aussi sur les nombreuses places de Rome où des centaines de milliers de pèlerins (800.000 selon le Vatican) se sont rassemblés, l'évangile résonne dans un recueillement consciencieux. L'évangile, mais aussi ces quelques mots, prononcés par le pape sous les applaudissements de la foule :“Nous déclarons et définissons saints les bienheureux Jean XXIII et Jean Paul II”.

    Voici trois jours que cette foule sillonne Rome, et voici maintenant de nombreuses heures qu'elle a conquis de ses sacs de couchage les frontières du Vatican pour être au plus proche de l'autel et narguer le ciel lourd, bas et menaçant qui règne sur la ville. Pourtant, pas d'ennui général, pas d'attente impatiente : ici les heures deviennent prière et rencontre. Le Vatican a beau être photogénique, il n'en est pas qu'une simple scène de spectacle.

    “Deux hommes courageux”

    “Ils ont été des prêtres, des évêques, des papes du XXe siècle. Ils en ont connu les tragédies, mais n’en ont pas été écrasés. En eux, Dieu était plus fort.” Consciencieux également derrière sa feuille, François non plus ne se donne pas en spectacle. Comme il aime les écrire lors des messes importantes, son homélie reste sobre, sans grande hagiographie et sans aucune improvisation ; elle laisse toute sa place aux sacrements, revient sans cesse à l'évangile, et trouve dans les personnalités de Jean Paul II et Jean XXIII le moyen de le rapporter à notre époque.

     Lire ici le texte complet de l'homélie

     “Jean XXIII et Jean Paul II ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère, parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage du Saint-Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Église et au monde de la bonté de Dieu, de sa miséricorde.” (...).

    C'est dans les pas de ceux-ci que François propose alors de mettre son pontificat et le chemin synodal qui s'y dessine autour de la famille. “ (...) Jean Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu’il aurait voulu qu’on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient. Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu intercèdent pour l’Église, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile au Saint-Esprit dans son service pastoral de la famille.”

    Non loin de François, mais néanmoins parmi les cardinaux, un autre pape prie et chante discrètement. La présence de Benoit XVI, chaleureusement applaudie, aura illustré d'un caractère inédit (c'est la première fois dans l'histoire de l'Église qu'une messe aura été célébrée en présence de deux papes, l'un émérite et l'autre en exercice), cette matinée historique que François voulait en communion avec l'ensemble des croyants de toutes générations et de toutes régions. » 

    Réf. Jean XXIII et Jean Paul II unis dans une même sainteté

    Ce matin, à la seconde messe dominicale au Saint-Sacrement à Liège, c’était un peu la même tonalité : beaucoup de monde (toutes proportions gardées) en communion avec les canonisations romaines en cours, un prêche sur les vrais mérites de la sainteté et la liturgie paisible, pieuse et solennelle à la fois, les chants grégoriens alternés en choeur avec l’assemblée, l’orgue, le violoncelle, les gestes lents, la communion à genoux, les encensements : un univers sacral sans ostentation, à mille lieues de l’enflure mondaine des  eucharisties «festives» où des animateurs excitent l’assemblée à se célébrer elle-même. JPSC 

  • La crainte du Seigneur est bonne pour le coeur (2e dimanche de Pâques)

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    Craindre Dieu, c’est bon pour le coeur

    homélie du deuxième dimanche de Pâques par l'abbé Christophe Cossement (source)

    C’est toujours utile d’aller voir comment vivaient les premières communautés chrétiennes. Elles ont une fraîcheur de foi qui peut nous inspirer, et elles vivaient dans un contexte minoritaire qui ressemble au nôtre. Qu’apprenons-nous aujourd’hui des dispositions intérieures de ces chrétiens ? Que « la crainte de Dieu était dans tous les cœurs » (Ac 2,43). Les disciples avaient donc la crainte de Dieu. Ils n’en avaient pas du tout peur, car ils l’aimaient et ils savaient que Dieu les aimait. Mais ils savaient aussi que c’est l’amour d’un Dieu  : par un accessoire parmi d’autres mais quelque chose qui change tout le regard que l’on peut avoir sur sa propre vie. Une vie aimée par Dieu, c’est une vie toute différente, dans la mesure où Dieu compte plus que tout le reste. C’est cela, la crainte de Dieu, cette disposition intérieure par laquelle Dieu compte et son amour change tout.

    Si Dieu est Dieu, alors il n’y a pas ceux qui aiment Dieu ou ne l’aiment pas comme il y a ceux qui aiment ou pas le vin rouge ou le football. C’est autrement important de se positionner par rapport à Dieu que par rapport à n’importe quelle bonne chose de la vie. La portée du mot « Dieu » rend urgent de se questionner sérieusement par rapport à ce qu’il représente. Ce n’est pas raisonnable de dire à son sujet  : je ne sais pas, on verra bien… comme si toute la face du monde ne devait pas être changée si Dieu aime les hommes ou n’existe pas.

    Il n’y a pas de vie chrétienne sans la crainte du Seigneur. Sans elle il n’y a pas de joie à être disciple du Christ. Et il n’y a pas de disciple du tout, car craindre le Seigneur c’est reconnaître que ce n’est pas à moi à lui faire des reproches, que c’est plutôt lui qui m’apprend les chemins de la vie, tandis que moi je me laisse instruire.

    Pourtant il y a un problème, de taille  : Dieu, on ne le voit pas ! Les apôtres ont déjà buté là-dessus. C’est pour cela qu’il faut un moyen d’investigation approprié. Il s’appelle la foi. Cette foi que l’on voit naître dans le cœur des apôtres malgré l’incroyable de la nouvelle de la résurrection. La foi n’est pas un pari douteux, mais le moyen de connaître des choses que l’on ne voit pas, comme on peut vivre d’amour si l’on croit à l’amour de l’aimé. Quand je suis tenté de mettre Dieu en balance, la foi va me permettre de comprendre ce que je peux recevoir de lui et surtout d’en vivre.

    La crainte de Dieu, reconnaître et accepter que Dieu compte, quelle Lumière pour la vie ! Elle permet de détecter la présence de Dieu et d’y être sensible. Celui qui ne craint pas Dieu, Dieu ne va pas débarquer dans sa vie, se mettre devant la télé et dire  : et maintenant, c’est quand que tu crois en moi ? Alors, Seigneur, remplis-nous de cette crainte de toi qui rapproche le ciel de la terre !

  • Le sondage du « Figaro »

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    Lu sur le site web du Figaro cette question à ses lecteurs:

     Trouvez-vous normal que Manuel Valls aille à la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII ?

     Résultat ce samedi 26 avril au soir :

      41022 Votants
     

     57% Oui   43% Non

    Imaginerait-on la question suivante posée par la « Libre Belgique » à ses bobos de lecteurs (et même aux autres) : trouveriez-vous normal qu’Elio Di Rupo aille à la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII ? Pas une seule réponse. La morne plaine d'outre-Quiévrain n'est pas la France.

    JPSC

  • La Belgique contrôle-t-elle vraiment l'euthanasie ?

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    Au travers d'une instruction qui vise son président, la commission de contrôle de l'euthanasie est au coeur de plusieurs polémiques. Un billet de Bosco d’Otreppe fait le point  sur le site web de « La Vie » :

    « En Belgique, la loi dépénalisant l'euthanasie a été votée en mai 2002. Si elle semble être entrée dans les moeurs au point que ce cadre législatif ait été élargi sans trop de remous aux mineurs en février dernier, le contrôle de l'application de cette loi reste controversé.

    Cette semaine encore, le docteur Wim Distelmans, considéré comme favorable à l'euthanasie et même « pionnier » en la matière, est au cœur de plusieurs polémiques. Ce mercredi, une jeune femme de 20 ans a affirmé avoir porté plainte contre ce dernier relate l'agence Belga

    « Dans une interview accordée au magazine Dag Allemaaal, la jeune femme se demande comment sa mère qui "n'a jamais reçu de traitement pour soigner sa dépression, a pu bénéficier d'une euthanasie". Elle ajoute que cette dernière n'aurait jamais fait part de son envie de mourir. »

    Le docteur Distelmans, tout en précisant que toutes les exigences légales ont été respectées, se refuse à tout commentaire. De même qu'il ne préfère pas revenir sur un autre dossier plus ou moins semblable qui le concernait, surgi le 9 avril dernier dans la presse du pays.

    Une surveillance laxiste ?

    La polémique est cependant plus complexe et plus globale qu'elle n'en a l'air, car Wim Distelmans n'est autre que le président de la commission de contrôle de l'euthanasie en Belgique. Et c'est bien cette commission qui est au cœur de nombreuses critiques depuis maintenant plusieurs années.

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  • Jean XXIII et Jean-Paul II : face à un monde en mutation, une même doctrine sociale

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    De Jean-Yves Naudet, directeur du centre de recherches en éthique sociale ,  professeur à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de l’Université d’Aix-Marseille, cette analyse parue sur le site « Figarovox » :

    PHO34a11c84-cc64-11e3-a4f2-b373f3cdeec9-805x453.jpgLa canonisation simultanée des papes Jean XXIII et Jean-Paul II incite à rapprocher leurs enseignements en matière sociale. L'un et l'autre ont attaché une grande importance à ces questions, comme en témoignent les deux encycliques sociales de Jean XXIII (Mater et Magistra, 1961 et Pacem in terris, 1963) et les trois encycliques sociales de Jean-Paul II (Laborem exercens, 1981, Sollicitudo rei socialis, 1987 et Centesimus annus 1991). Comme l'explique Jean-Paul II, ils ont mis en lumière «la fécondité des principes exprimés par Léon XIII, principes qui appartiennent au patrimoine doctrinal de l'Eglise», à commencer par la clef de lecture de cet enseignement: «la juste conception de la personne humaine, de sa valeur unique», et donc de sa «dignité incomparable».

    L'un comme l'autre rappellent que «le droit de propriété privée, même des moyens de production, vaut en tout temps, car il fait partie du droit naturel» et que «là où le pouvoir politique ne reconnait pas aux particuliers la propriété des moyens de production, les libertés fondamentales sont ou violées ou supprimées» (MM § 109). Bien entendu, comme le montre le titre du chapitre IV de Centesimus annus «Propriété privée et destination universelle des biens», la propriété doit bénéficier à tous et pour cela le propriétaire doit la faire fructifier pour le bien de tous, créant ainsi emplois et revenus ; chacun a un devoir de solidarité vis-à-vis des plus démunis, car «il y a un certain dû à l'homme parce qu'il est homme».

    Autre principe essentiel, le bien commun, dont Jean XXIII donne une définition éclairante: «l'ensemble des conditions sociales permettant à la personne d'atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement» (MM § 65): le bien commun n'est donc pas un vague intérêt général ; il n'est pas plus un résultat ; il s'agit des moyens permettant l'épanouissement de chaque personne. On est loin d'une vision collectiviste du bien commun.

    Ce que Jean XXIII a pressenti, c'est, avec la décolonisation, l'importance croissante du tiers-monde et donc la place qu'allait prendre la question du développement, que Jean-Paul II développera dans son encyclique de 1987, insistant après Paul VI sur la dimension mondiale de la question sociale et l'urgence du développement de tous les hommes et de tous les peuples.

    Mais entre Jean XXIII et Jean-Paul II, le monde a changé et la société de consommation est passée par là, du moins dans les pays riches. Or elle ne suffit pas à rendre les hommes heureux, les papes prolongeant ici la parole de Jésus: «l'homme ne vit pas seulement de pain». Certes, «il n'est pas mauvais de vouloir vivre mieux» ; consommer c'est se nourrir, se vêtir, se loger, se soigner, s'éduquer, mais cela nécessite «un vaste travail éducatif et culturel, qui comprenne l'éducation des consommateurs à un usage responsable de leur pouvoir de choisir» (CA § 36) et qui n'enferme pas l'homme dans une perspective purement matérialiste.

    Bien sûr, le changement du monde, c'est aussi la chute du communisme, à laquelle Jean-Paul II a tant contribué avec ses amis polonais, mais Jean XXIII affirmait déjà qu'il «faut en premier lieu poser que, dans le domaine économique, la priorité revient à l'initiative privée des individus «(MM §51), ce qui n'exclut en rien le rôle légitime de l'Etat, mais qui n'est que l'application du principe de subsidiarité. Après la chute du mur de Berlin, cela conduira Jean-Paul II à souligner «les avantages solides» du marché, mais aussi ses limites (CA §40): tout ne s'achète pas, tout ne se vend pas, et une économie de marché a besoin d'un cadre juridique ferme et d'une éthique forte. Mais c'est avant tout une question culturelle, plus que de technique économique, et si «la production et la consommation des marchandises finissent pas occuper le centre de la vie sociale et deviennent la seule valeur de la société» «il faut en chercher la cause (...) dans le fait que le système socio-culturel, ignorant la dimension éthique et religieuse, s'est affaibli». (CA § 39). C'est donc d'abord à une reconstruction morale des personnes et de la société que nous appellent ces deux papes.

    Pour sortir des oppositions stériles entre individualisme et collectivisme, l'un et l'autre insistent sur l'importance des corps intermédiaires, ce que Jean-Paul II appellera «la personnalité de la société» (CA § 13). On ne sera pas surpris qu'au-delà des corps intermédiaires de la vie sociale, associations, syndicats, entreprises, collectivités locales, Jean XXIII comme Jean-Paul II accordent la place essentielle à la famille, structure fondamentale pour une écologie humaine, dans laquelle on «apprend ce que signifie aimer et être aimé et, par conséquent, ce que veut dire concrètement être une personne «(CA§39). Le pape François ne dit pas autre chose, et cette unité ne doit pas surprendre, car, au-delà de la personnalité de chaque pontife, les grands principes de la doctrine sociale de l'Eglise restent les mêmes. Comme le soulignait Benoît XVI, «la doctrine sociale de l'Eglise éclaire d'une lumière qui ne change pas les problèmes toujours nouveaux qui surgissent».

    Réf. Jean XXIII et Jean-Paul II : face à un monde en mutation, une même doctrine sociale

    Jean-Yves Naudet est président de l’Association des Economistes Catholiques (AEC) et auteur de « La Doctrine sociale  de l'Eglise» (PUAM, 2011).

    JPSC

  • Banque du Vatican : la clarification se fait attendre

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    On a beaucoup parlé de la banque du Vatican ces derniers temps, et encore voici peu dans l’émission télévisée « Questions à la Une » de la RTBF. 

    De son véritable nom, « Institut pour les œuvres de religion » (IOR), la banque du Vatican avait été au centre de quelques-unes des attaques contre Benoît XVI, accusé de mal gérer autant que de cacher la réalité financière du Saint-Siège. Les faits rapportés ci-dessous par Philippe Maxence, rédacteur en Chef du bimensuel « L’Homme Nouveau » montrent qu’il n’en est pas ainsi. C’est, par contre, le gouvernement de François qui n’aurait pas vraiment contribué à  éclaircir le dossier…

     Des jours comptés ?

    Avec l’élection du Pape François, les jours de l’IOR étaient comptés. On le disait ; on l’affirmait ; on le clamait. Le nouveau Pape n’est-il pas un adversaire proclamé de la finance, de ses jeux, de ses dérives et de ses échecs ? Ne s’est-il pas engagé à une réforme profonde de la Curie et des organismes du Saint-Siège ? À une purification de l’Église ?

    Finalement, le Pape a tranché. Selon un communiqué du Saint-Siège, l’Institut pour les œuvres de religion « va continuer à servir avec prudence et à fournir les services nécessaires à l’Église catholique dans le monde ».

    Car, même si saint Pierre n’avait pas de compte en banque (dixit le Pape), la réalité du monde contemporain impose une instance financière à l’État du Vatican. La véritable exigence voudrait qu’elle soit un modèle de gestion et qu’elle respecte les principes catholiques plutôt que ceux, souvent occultes et permissifs, de la finance qui dans un dangereux effet de miroir se prend pour sa propre fin.

    Étrange silence ?

    Un autre évènement a concerné récemment l’actualité de l’IOR. Bizarrement, on n’en a peu fait écho en France (à part, mais ce n’est pas un hasard, le très renseigné et actif site benoit-et-moi). Ce n’est pas le cas en Italie où les pratiques journalistiques ne sont certes pas des modèles (que l’on pense à la publication des lettres volées à Benoît XVI ou des lettres couvertes normalement par le secret de l’instruction), mais où le journalisme catholique est plus ouvert au débat et à l’interrogation.

    Toujours est-il que le parquet de Rome a conclu, voici quelques jours, à un non-lieu en faveur de l’ancien président de l’IOR, Ettore Gotti Tedeschi

    L'affaire dans l'Affaire 

    En 2009, Ettore Gotti Tedeschi était nommé à la tête de la banque du Vatican par le pape Benoît XVI avec, comme mission principale, de la mettre aux normes internationales anti-recyclage. En septembre 2010, le banquier faisait l’objet d’une enquête du parquet de Rome dans le cadre d’une violation présumée de la loi anti-blanchiment. Le 24 mai 2012, il était brusquement limogé, son affaire s’insérant dans le cadre de Vatileaks. Aujourd’hui, non seulement Ettore Gotti Tedeschi est mis hors de cause par la justice italienne, mais dans le même temps l’ancien directeur de l’IOR Paolo Cipriani et le vice-directeur Massimo Tulli, qui s’étaient ligués contre lui, sont à leur tour poursuivis. Quant au conseil d’administration de l’IOR, qui avait accusé Tedeschi et, semble-t-il couvert les agissements de Cipriani et de Tulli, il est toujours en place…

     Et, au fait, la réforme ?

    On se dit qu’il serait peut-être temps de vraiment éclaircir les choses et de commencer réellement cette fameuse réforme des organismes du Saint-Siège. En attendant, pour mieux saisir cette affaire, on pourra aller lire le site benoit-et-moi, notamment cette page.  

    Rédigé par Philippe Maxence le 12 avril 2014 dans Rome

    Voir le blog de l’homme nouveau ici  Banque du Vatican : entre justice et trafic ?

    JPSC

  • Canonisation de Jean XXIII et de Jean-Paul II : pas de délégation officielle de la Belgique

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    Selon l’agence Belga et « La Libre » :

    Le ministre de la Défense Pieter De Crem se rendra à Rome ce week-end, à titre privé, pour assister à la cérémonie de canonisation des papes Jean XXIII et Jean Paul II, a confirmé son cabinet. Aucune délégation officielle belge n'est prévue pour assister à la messe. Le ministre de la Défense fera le voyage avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, dans un avion de la Défense mis à la disposition du dirigeant européen. C'est l'Europe qui paie la facture. Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso représenteront officiellement l'Union européenne lors de la célébration.

    Le roi Albert et la reine Paola seront eux aussi sur la place Saint-Pierre pour assister à la cérémonie. Ils ne représenteront pas non plus officiellement la Belgique. Ils seront reçus en audience par le pape François la veille.

    La plupart des évêques belges feront le déplacement, sous la houlette de Mgr Léonard.

    Le ministre de la Défense est déjà allé à Rome à plusieurs reprises pour des festivités religieuses: il a ainsi assisté à la canonisation du Père Damien en 2009 et à la messe d'installation du pape François l'an dernier.

    Réf. Canonisation de Jean-Paul II: De Crem assistera à la cérémonie

    A noter que la France « laïque » sera représentée par son Premier Ministre, Manuel Valls et Bernadette Chirac,  l’épouse de l’ancien Président de la République. JPSC

  • Le pape François ne s’opposerait pas à l’ordination des hommes mariés à la prêtrise

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    De Jean Mercier sur le site de « La Vie » :

    Selon un évêque brésilien, Erwin Kraütler, évêque de Xingu, le pape François n’aurait pas d’objection à l’ordination d’hommes mariés, et souhaiterait que ce sujet soit pris en charge par les épiscopats locaux, en fonction de leurs besoins, comme le révèle le journal britannique The Tablet.

    S’exprimant le 5 avril dernier dans les colonnes d’un journal autrichien, le Salzburger Nachrichten (repris en anglais par The Tablet), Mgr Kraütler faisait référence à une conversation qu’il a eu en privé avec François la veille, soit le 4 avril. Faisant référence à la pénurie de prêtres dans son diocèse, le plus grand du Brésil, avec 27 prêtres pour 700.000 croyants, l’évêque a expliqué au pape que la messe ne pouvait être célébrée que deux ou trois fois l’an. “Le pape a expliqué qu’il ne pouvait pas prendre personnellement tout en main depuis Rome. C’est à nous, les évêques locaux, qui connaissons mieux les besoins de nos fidèles, d’être courageux et de faire des suggestions concrètes.”. Selon Kraütler, interprétant le pape, “les conférences épiscopales régionales et nationales devraient rechercher le consensus et la réforme et ensuite proposer leurs propositions de réforme à Rome.”

    Le Brésilien a précisé que la possibilité d’ordonner des viri probati – des hommes dont la solidité de foi et de caractère a été éprouvée par la vie – avait été évoquée avec le pape à propos de la pénurie des prêtres. “Le pape lui-même m’a parlé d’un diocèse au Mexique dans laquelle chaque communauté a un diacre mais pas de prêtre. Il y a 300 diacres là bas qui ne peuvent célébrer l’eucharistie.” Et le pape aurait dit que“Cest aux évêques de faire des suggestions.”

    La question des viri probati est régulièrement discutée depuis les années 1970, mais a toujours été reçue de manière négative, en particulier par Jean Paul II puis Benoît XVI. Rappelons que l’Eglise catholique, sous les deux derniers pontificats, a donné de nombreuses dérogations (environ 400) à la loi du célibat pour d’anciens ministres de la Réforme, protestants ou Anglicans. Mais l’admission au sacerdoce d’hommes mariés qui ne seraient pas passés par cette voie là n’a encore jamais été explorée.

    La plupart des évêques – dont le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, en septembre dernier – se sont toujours exprimés sur le sujet en rappelant que le célibat n’est pas un dogme, mais une loi de type disciplinaire. Même si d’autres estiment qu’il s’agit d’une tradition si ancienne (mille ans) qu’elle peut être assimilée à un dogme et qu’une rupture de pratique sur le sujet ne serait pas si facilement envisageable, voire qu’elle instituerait un clergé à deux vitesses.

    Le pape François lui-même, en tant que cardinal Bergoglio, a déjà expliqué qu’il ne trouvait pas indispensable de modifier la loi actuelle, en expliquant tout le bien qu’il pense du célibat sacerdotal. Son propos à l’évêque brésilien s’inscrit dans le contexte de communautés très dispersées sur un territoire immense.

    Réf. Le pape ne s’opposerait pas à l’ordination des hommes mariés à la prêtrise

    A la haute époque de l’expansion missionnaire occidentale aussi les communautés étaient très dispersées, sans que jamais on évoque cet « argument » pour enfreindre la règle du célibat sacerdotal. Par ailleurs, cette revendication émane bien plus du monde occidental contemporain que des peuples du tiers-monde eux-mêmes.    

    Ceci dit, le célibat sacerdotal n’est pas une fin en soi et tout dépend de la manière dont il est vécu.

    Mais l’acharnement avec lequel on réclame son abolition dans l’Eglise latine depuis la fin du concile Vatican II (lequel, soit dit entre parenthèses, n’a jamais évoqué cette question) a quelque chose d’idéologique, à la fois réducteur et suspect.

    Dans un certain esprit occidental sensible à l’esprit de la Réforme protestante et au libéralisme des Lumières, derrière la mise en cause de ce signe du célibat s’en cache (à peine) une autre : celle de  l’identité du prêtre et du sacrement de l’ordre lui-même. C’est un débat biaisé.

    JPSC

  • Le 25 avril 1214 : la naissance de saint Louis

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    Le « siècle de Saint Louis », c'était il y a 800 ans

    sur Herodote.net :     

    Louis IX entouré de ses conseillers et de Blanche de Castille (miniature du XVe siècle, BNF)
     
    Il y a 800 ans, le 25 avril 1214, naissait près de Poissy le futur Louis IX (Saint Louis). 

    Son règne de 44 ans a coïncidé avec l'apogée du Moyen Âge français. 

    Saint Louis fut le modèle du roi chrétien mais aussi un dirigeant remarquable par son humanité et son sens politique. 

    Il valait la peine de lui consacrer un dossier exceptionnel...
     
     
     
  • Les appels téléphoniques du Pape, c'est privé.

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    Lu sur le site de Radio-Vatican :

    (RV) Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a fait une mise au point au sujet des appels téléphoniques du Pape François. Dans le cadre de ses rapports personnels et pastoraux, le Saint-Père a téléphoné à plusieurs reprises. Puisqu’il ne s’agit pas d’activités publiques, le Bureau de presse ne fournit pas d’informations ou de commentaires à ce propos. 

    Une mise au point après un prétendu récent appel personnel du pape à une femme argentine divorcée remariée. Selon la presse, le pontife lui aurait assuré qu’elle pouvait recevoir la communion. Sans citer explicitement l’affaire, le Père Lombardi dénonce l’amplification médiatique autour du statut posté le 21 avril sur le profil Facebook du mari d’une Argentine que le pontife aurait appelée, lui assurant qu’elle ne faisait “rien de mal“ en recevant la communion, tout en étant divorcée remariée.

    La crédibilité des détails qui ont été publiés ne peut être confirmée, a rappelé le Père Lombardi, ajoutant que ces informations entraînent des malentendus et sèment la confusion. Il faut donc éviter d’en tirer des conséquences concernant l’enseignement de l’Eglise. 

     Réf. Les appels téléphoniques du Pape, c'est privé. Il y aurait donc, sur une même question, un discours public et un discours privé ? Etrange et en principe invérifiable.  JPSC

    Voir sur le site "Benoît et moi" :

    Le Pape au bout du fil 

    Le Pape au bout du fil (2)

     Le Pape au bout du fil (3) 

  • Université de Liège: une nouvelle conférence de l'Union des étudiants catholiques

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    Plus que deux jours pour s'inscrire...

    La prochaine rencontre du cycle de lunch-débats  organisé par l’Union des étudiants catholiques et le groupe "éthique sociale" à l’Université de Liège sur le thème « humanisme chrétien, travail et société », aura lieu  le mardi 29 avril 2014 à 18 heures.

     

    jdefourny_parcours.png

     

    Cette rencontre sera animée par le professeur Jacques Defourny (photo) sur le thème

    INNOVER POUR LE BIEN COMMUN :

    LA MONTÉE DES ENTREPRENEURS SOCIAUX

    Entreprise sociale, économie sociale, quels concepts pour quel impact dans la réalité du monde économique ?


    Le professeur Defourny, fondateur du Centre d’économie sociale de l’ULg - qui est un des plus importants centres de recherche de HEC-ULg - vient de lancer une académie pour entrepreneurs sociaux.

    La mentalité de l’entrepreneur social est aujourd’hui un exemple de la mentalité que devraient avoir tous les hommes et femmes d’entreprise : la recherche du bien commun. C’est-à-dire, qu'ils devraient tenir en compte dans l’exploitation d’une entreprise non seulement l’intérêt des actionnaires et des dirigeants et éventuellement des employés, mais aussi celui des fournisseurs, des clients et de l’environnement économique et social.

    C’est ce que le pape François demande explicitement dans son Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium »  souhaitant l’avènement d’une « nouvelle mentalité politique et économique, qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun social.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00

    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    PAR JACQUES DEFOURNY
    Professeur ordinaire à HEC- Ecole de Gestion de l’Université de Liège (Département d’Economie), Directeur du Centre d’Economie Sociale de l’Université de Liège

    Le débat sera modéré par Jacques Zeegers, ancien Secrétaire général de l’Association Belge des Banques (ABB) et Chargé de cours à l’ICHEC (Institut des hautes études commerciales de Bruxelles).

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (24 avril) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

  • Vatican : Conférence de presse sur la sainteté des deux futurs canonisés

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    Sur la place Saint-Pierre à Rome, dimanche prochain 27 avril, le pape Bergoglio canonisera, dans une cérémonie très médiatique, ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. La dernière canonisation d’un pape date du 29 mai  1954 : elle avait été faite par Pie XII qui éleva alors à la gloire des autels le champion de la lutte contre le modernisme, Guiseppe Sarto mieux connu sous son nom de règne : Pie X, pape de 1903 à 1914.  A cette occasion, le Saint-Père Pie XII avait notamment prononcé cette prière : « Saint Pie X, gloire du Sacerdoce et honneur du Peuple chrétien, Toi en qui l'humilité parut fraterniser avec la grandeur, l'austérité avec la mansuétude, la piété simple avec la doctrine profonde, Toi, Pontife de l'Eucharistie et du catéchisme, de la foi intègre et de la fermeté impavide, tourne ton regard vers la Sainte Eglise, que Tu as tant aimée et à laquelle Tu as donné le meilleur des trésors que la divine Bonté, d'une main prodigue, avait déposés dans ton âme obtiens-lui l'intégrité et la constance au milieu des difficultés et des persécutions de notre temps  et soulève cette pauvre humanité, aux douleurs de qui Tu as tellement pris part qu'elles finirent par arrêter les battements de Ton grand cœur…  afin que de la sorte les angoisses qui épuisèrent Ta vie apostolique se transforment grâce à Ton intercession, en une réalité de bonheur, à la gloire de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec le Père et le Saint-Esprit vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ! »

    Ce temps nous paraît aujourd’hui bien lointain et l’Eglise n’est plus ce qu’elle était voici soixante ans. Au milieu des « fervorini » qui entourent le pape François, des questions sourdent néanmoins ici et là: sur la tendance à béatifier ou canoniser systématiquement les papes contemporains, sur l’absence de miracle attribué à Jean XXIII pour le canoniser, sur la gouvernance ou les affaires qui, rétrospectivement, jettent une ombre sur l'Eglise des années postconciliaires.

    Dans une conférence de presse dont Radio-Vatican se fait ici l’écho,  le porte-parole du Saint-Siège et les deux postulateurs de la cause des nouveaux saints ont répondu à l’une ou l’autre des inquiétudes exprimées « mezzo voce » :

    « (RV) Rome, de nouveau le point de mire de l’attention médiatique : pèlerins, touristes curieux et journalistes convergent vers la Ville Eternelle, qui se prépare dans une certaine fébrilité à l’évènement tant attendu : la double canonisation des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II. Lors d’une conférence de presse ce mardi matin, les journalistes, déjà sur place, ont pu écouter le père Giovangiuseppe Califano, et Mgr Slawomir Oder, respectivement postulateurs de la cause de Jean XXIII et de Jean-Paul II, invités à s’exprimer sur la sainteté des deux futurs canonisés, une sainteté conçue tous deux comme vocation à part entière, le but de leur vie : Angelo Roncalli, le « pasteur et le père», le « pacifié et le pacificateur », l’homme de l’obéissance et de la paix ; Karol Wojtyla, saint à l’école de la souffrance, mystique, vivant sa vie de sorte qu’elle soit « expression de la gloire de Dieu ».

    Aucune « implication personnelle » de Jean-Paul II dans l'affaire Maciel

    A l’approche de cette double canonisation, plusieurs accusations, déjà récurrentes, mettent en cause le Pape Jean-Paul II dans l’affaire Marcial Maciel, laissant entendre que le Pape polonais était au courant des agissements scabreux du fondateur des Légionnaires du Christ, et aurait pourtant refusé de sévir contre lui. Un soutien que d’aucuns interprètent comme une volonté de protéger l’Eglise de toute éclaboussure.

    Le postulateur de la cause de Jean-Paul II, Mgr Oder, ainsi que le père Federico Lombardi ont tenu à répondre à ces accusations. Une enquête a été menée, et les documents qui ont été étudiés lors du procès de canonisation du Pape Jean Paul II ont montré qu'il n'y avait « aucune implication personnelle » de sa part dans ce scandale retentissant, a expliqué Mgr Oder.

    Réticences à la canonisation ?

    Mgr Oder a par ailleurs commenté des informations sur les réserves que l'ancien cardinal de Milan, Carlo Maria Martini, aurait émis lors du procès en canonisation. Affirmer que le cardinal italien était opposé à la canonisation de Jean-Paul II n’est « pas juste et pas vrai ». Ce qui est vrai en revanche, a expliqué le père Lombardi, c’est que Mgr Martini avait reconnu la légitimité d'un débat sur l'opportunité de faire saints les Papes en général.

    "Pourquoi sont-ils saints?"

    « Pourquoi sont-ils saints?» : c'est le thème d'une veillée qui réunit ce mardi soir des centaines de jeunes, en la cathédrale de Rome, la basilique St Jean-de-Latran. Après une liturgie de la Parole présidée par Mgr Zuppi, évêque auxiliaire pour le centre de Rome, les deux postulateurs donneront leurs témoignages et inviteront les participants à réfléchir sur la sainteté et la spiritualité des Papes Jean XXIII et Jean-Paul II. »

    Ici : Conférence de presse sur la sainteté des deux futurs canonisés

    JPSC