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  • Au Nigeria, un autre califat

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    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    Le califat au Nigeria

    Boko Haram a pris le contrôle de la ville de Gwoza, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria. En juin dernier, au prix de quelques massacres, Boko Haram avait déjà pris des villages, et la majorité des faubourgs de Gwoza. Mais cette fois les islamistes contrôlent la ville elle-même, et c’est une grande ville, de près de 300.000 habitants.

    Ce que l’on voyait arriver se précise : Boko Haram, qui a l’ambition de créer un califat au Nigeria, et qui a immédiatement apporté son soutien au califat d’Abou Bakr al-Bagdadi en Syrie et en Irak, est en train, comme l’Etat islamique, de se constituer lui aussi un territoire.

    Lire également : Nigeria : Boko Haram proclame à son tour un califat islamique

  • Quand Vice nous révèle l'Etat islamique

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    Lu sur Rue89 :

    L’Etat islamique vu par Vice : commentaire d’un reportage inédit

    Cet été, le site américain Vice a diffusé un reportage viral au cœur du groupe terroriste de l’Etat islamique en Syrie. Nous avons demandé à David Thomson, journaliste spécialiste des djihadistes, de l’analyser.

    Le site américain Vice est connu pour ses vidéos-choc dans les endroits les plus dangereux du monde. Cet été, le site a diffusé un reportage découpé en cinq épisodes de dix minutes chacun, au cœur de l’Etat islamique en Syrie.

    Réalisé par Medyan Dairieh, un journaliste palestinien habitué aux terrains difficiles, le film connaît une grande notoriété dans le monde entier. Le visionner met assez mal à l’aise.

    D’un côté, il représente un véritable exploit, en filmant au plus près du groupe terroriste le plus terrifiant du moment – et qui vient de décapiter le journaliste américain James Foley. De l’autre, l’absence de distance entre l’auteur et son sujet fait débat. Il faut dire que pour pouvoir tourner à Racca, il a dû accepter d’être cornaqué en permanence par des combattants de l’Etat islamique, sans réelle liberté de mouvement.

    Nous avons montré l’intégralité du reportage au journaliste David Thomson, à la fois pour recueillir ses impressions sur le discours véhiculé par Vice et ses réflexions sur la progression de l’Etat islamique en Syrie et en Irak.

    Reporter à RFI, il a écrit un livre sur les djihadistes français qui partent en Syrie (« Les Français jihadistes », mars 2014, éd. Les Arènes). Quand il travaillait en Tunisie, entre 2011 et 2013, il a aussi réalisé un documentaire sur le groupe salafiste Ansar Al Charia.

    Son parti-pris est assez proche de celui de Vice : lorsqu’il parle des djihadistes, il n’émet pas de jugement mais s’astreint à un traitement très factuel. Grâce à cette attitude, il a développé des relations privilégiées avec des combattants habituellement réticents à recevoir la presse. Comme pour d’autres sujets, la confiance joue à plein :

    « Quand ils savent qu’il y aura un traitement objectif, qui ne colporte pas de rumeurs, qui tient compte des gens et de leurs codes, ils acceptent. Pour Ansar Al Charia, le pacte de départ était que je ne prenais contact qu’avec eux. Je n’ai pas de contact avec des sources policières ni judiciaires, je ne collabore pas avec les autorités. »

    Chacun des cinq épisodes est disponible en intégralité sur Rue89

  • Chronique de l'horreur en Irak

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    Laurence Desjoyaux, sur le site de "La Vie", relate les circonstances épouvantables qui accompagnent la fuite des chrétiens chassés de leurs villes:

    « J'ai une famille de chrétiens qui ne veut pas se convertir, qu'est-ce qu'on en fait ? »

    Les quelques dizaines de chrétiens qui n'avaient pas pu fuir Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, lors de l'arrivée des djihadistes de l'Etat islamique, arrivent depuis deux jours à Erbil. Ils racontent la pression à la conversion, les pillages, les enlèvements, dont celui d'une fillette de trois ans.

    Ils arrivent par petits groupes, à pieds, sans valises, sans affaires. Sans rien. Nous sommes à Kalak, sur la ligne de front entre l'armée kurde et l'Etat islamique située à une trentaine de kilomètres d'Erbil. Coincés à Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak située à une trentaine de kilomètres de Mossoul, tombée aux mains des djihadistes de l'Etat islamique et quasiment vidée de ses 45000 habitants dans la nuit du 7 au 8 août dernier, quelques dizaines de chrétiens ont enfin pu partir. L'Etat islamique leur a donné le choix : se convertir à l'islam ou quitter leur ville. Ils ont préféré partir, abandonnant tout derrière eux.

    Les hommes de Da'ash les ont déposé à Khazer, à dix kilomètres de Kalak. Ils ont fini la route à pied. Une véritable épreuve pour ces gens, souvent âgés ou malades, affaiblis par plus de dix jours d'angoisse sous la coupe des djihadistes. Dans le bus qui doit les ramener à Erbil où sont déjà réfugiés des dizaines de milliers de réfugiés, ils attendent que les derniers arrivent, hébétés par ce qu'ils viennent de vivre. Assise au premier rang, une femme, le regard angoissé, explique qu'elle a laissé derrière elle son mari et son fils. Une autre raconte qu'elle ne sait pas où est sa mère, partie de Qaraqosh dans une autre voiture. Elle répète en boucle en se tordant les doigts : « Maryam El Azra, Maryam El Azra », « Vierge Marie, Vierge Marie... » Un vieillard épuisé, keffieh traditionnel sur la tête, sourit tristement. Derrière lui, une femme âgée s'accroche au téléphone qu'on lui a donné et parle à ses proches en fermant les yeux. Derrière elle, une autre montre ses oreilles : « Ils ont tout pris, les papiers d'identité et même les boucles d'oreilles. » Au fond du bus, une femme seule. Des cernes noirs lui mangent la moitié de son visage amaigri. Elle raconte en pleurant que les hommes de l'Etat islamique lui ont pris sa fille de trois ans, Cristina, au moment où elle a été chassée de la ville. On parle aussi de l'enlèvement d'une jeune femme de 30 ans, Rita.

    Lire la suite sur le site de La Vie

  • A peine 14 nouveaux prêtres cette année en Belgique

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    53f72e523570667a6394d8d0 (1).jpgSelon « La Libre » (avec Belga) :

    « La Belgique compte cette année à peine quatorze nouveaux prêtres dont la moitié sont d'origine étrangère, selon un tour d'horizon réalisé par l'Agence Belga. L'évêché de Namur remporte la palme avec 7 ordinations suivi par l'archidiocèse de Malines-Bruxelles qui en totalise six. L'évêché de Gand ferme la marche avec une seule ordination. Aucune n'aura lieu dans les évêchés de Bruges, Hasselt, Anvers, Liège et Tournai. A Namur, trois des nouveaux prêtres sont Belges tandis que les autres viennent du Paraguay, du Brésil, d'Italie et du Bénin et cinq d'entre eux appartiennent, en outre, aux nouveaux mouvements religieux comme le Chemin Néocatéchuménal et la Fraternité de Tibériade.

    Concernant l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, trois des nouveaux prêtres sont d'origine belge tandis que les trois autres sont étrangers. Trois de ces nouveaux prêtres - dont deux étrangers - sont, par ailleurs, membres de la Fraternité des Saints Apôtres érigée le 7 avril 2013 par Mgr Léonard. Ils rejoindront ensuite deux paroisses bruxelloises.

    Le manque de prêtres est toutefois de plus en plus criant en Belgique. Certains évêchés comme Malines-Bruxelles font appel depuis plusieurs années à des prêtres étrangers alors que d'autres y sont fermement opposés. Les prêtres d'origine étrangère ne connaissent en effet souvent pas les habitudes pastorales locales et les expériences avec des prêtres étrangers ne se sont pas toujours révélées heureuses.

    Des fédérations de paroisses ont été érigées voici quelques années pour répondre au manque de vocations mais à l'heure actuelle toutes les fédérations ne disposent pas de leur propre prêtre.

     Réf. A peine 14 nouveaux prêtres cette année en Belgique

     Cette situation interpelle les communautés de fidèles les plus actives,  dès lors qu’à  l’exception de Mgr Léonard, les autorités diocésaines semblent demeurer dans le brouillard stratégique le plus opaque. A Liège, l’unique ordinant a décidé de postposer d’un an la décision relative à son ordination sacerdotale. Il ne faut pas, entre autres, exagérer les problèmes d’ « inculturation » des prêtres étrangers, souvent  africains, qui ont beaucoup à nous apprendre sur un point fondamental : le sens de la foi, qui transcende toutes les sociologies religieuses du monde.   JPSC.

  • Quand le patron des Experts Manhattan raconte sa conversion au catholicisme

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    Un récit que l'on peut lire sur le site d'aleteia.org :

    Conversion : Gary Sinise, un expert témoigne de sa foi

    Acteur, réalisateur, musicien, philantrope et patriote, Gary Sinise a récemment témoigné de sa conversion au catholicisme.

    SUSAN E. WILLS (1)

    Il était l’invité surprise du dernier Congrès annuel des Chevaliers de Colomb, à Orlando, aux Etats-Unis : le célèbre patron des Experts Manhattan a notamment partagé avec les 2000 membres de cette association le récit de sa conversion.

    Le premier surpris de se retrouver là semblait d'ailleurs être Gary Sinise lui-même. L’acteur a avoué que « lui et sa famille étaient sans religion », jusqu’au jour où son épouse est revenue aux racines catholiques de sa mère, dont elle s'était éloignée au fil des années. Ensuite, lui-même a lentement suivi son propre chemin de conversion, jusqu’à sa confirmation en 2010. Gary Sinise avait déjà confié dans une interview il y a quelques années son soutien à la décision prise par sa femme, Moira, d'origine irlandaise.

    L'interprète des Experts Manhattan était en tournage en Caroline du Nord quand sa femme et ses trois enfants sont venus lui rendre visite, alors qu’un ouragan se déplaçait vers les côtes. Comprenant que les vols seraient annulés, il loua une voiture et les conduisit en direction de Charlotte, à travers des vents soufflant en tempête, une pluie battante et la foudre toute proche. À un moment donné, Moira s’est tournée vers lui et lui a annoncé que, dès son retour à Chicago, elle retournerait à l’Eglise catholique et que les enfants seraient désormais scolarisés dans des écoles catholiques. L'acteur en est resté stupéfait, et à vrai dire n'était pas particulièrement heureux de cette décision. La seule chose qu’il connaissait des écoles catholiques ? Les histoires terrifiantes que lui avaient racontées deux amis, des amis affligés par ailleurs d’un certain “complexe de culpabilité.” 

    Dix ans pour "traverser le Tibre"

    Gary Sinise avait alors répondu à sa compagne quelque chose comme : « Non, mais tu es folle ou quoi? ». Mais son épouse a fait comme elle avait dit, suivant le programme d'un "rite d’initiation chrétienne pour adultes" (RCIA, Rite of Christian Initiation of Adults) et inscrivant leurs enfants dans une école catholique. Deux ans plus tard, lors de la veillée pascale, elle recevait le baptême. Dans le même temps, l'école s'est avérée être le contraire de ce à quoi le célèbre acteur s’attendait. Gary Sinise a reconnu qu'il s'agissait d'un bon environnement pour ses enfants, et en est même devenu l'un des bienfaiteurs. Mais il lui aura fallu dix autres années avant de « traverser le Tibre », mais dix années remplies d’activités de bienfaisance.

    Peu de temps après les évènements du 11 septembre, le célèbre acteur et Expert avait été invité “en tant que célébrité” à rencontrer les premiers à être intervenus sur place, et à découvrir des héros comme le père Mychal Judge, aumônier de la brigade des pompiers de New York, mort en portant secours aux victimes lors de l'effondrement des Twin Towers.

    Pour les enfants d'Irak

    En 2003, Gary Sinise a par ailleurs cofondé  l’Opération Enfants d’Irak (“Operation Iraqi Children”). Pendant plus de neuf ans, il a ainsi levé des fonds et recueilli des dons en fournitures scolaires et en vêtements pour les enfants dont les écoles avaient été reconstruites par l’armée. Bilan de cette opération : pas moins de 358 763  kits de fournitures scolaires, des milliers d'animaux en peluche, des chaussures et équipements de sport, des centaines de boîtes de chaussures, vêtements, fournitures, produits alimentaires et d'hygiène et de jouets.

    La cause des vétérans blessés

    Enfin, via les 119 concerts de l’USO (United Service Organization) organisés pour les militaires américains et leurs familles avec le groupe de Gary Sinise, le Lt.Dan Band, l'acteur  s'est aussi dévoué pour la cause des vétérans blessés. Sa fondation s‘est lancée dans un programme de restauration de l’indépendance et de soutien de l’autonomie (RISE, Restoring Independence and Supporting Empowerment). L’objectif : construire des « maisons intelligentes » pour les anciens combattants gravement blessés. En partenariat avec les Chevaliers de Colomb, devant qui l'acteur et réalisateur témoignait, un ancien soldat d'infanterie de l'armée ayant perdu ses deux jambes et un bras dans une explosion en bordure de route en Afghanistan, peut désormais se déplacer seul dans une nouvelle maison high-tech, où il demeure avec sa femme. Gary Sinise a tenu lors de son intervention à exprimer sa gratitude pour la collaboration des Chevaliers à cette oeuvre, et pour leurs années d’« énorme travail caritatif, incroyablement généreux, et de mission ».

    (1) Susan E. Wills est éditrice Spiritualité de l’édition anglophone d’Aleteia

    Article traduit par Elisabeth de Lavigne 

  • Inde : l'Eglise catholique s'inquiète de la montée de l'extrémisme hindou

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    Lu sur le site d'Eglises d'Asie (EDA) (21/08/2014) :

    L’Eglise s’inquiète de la montée de l’extrémisme hindou auprès du Premier ministre

    Face à la montée de l’extrémisme hindou et aux menaces de plus en plus grandes pesant sur la liberté religieuse, le cardinal syro-malankar Cleemis Thottunkal, au nom de l'Eglise catholique, a rencontré le Premier ministre Narendra Modi.

    Lundi 18 août dernier, à Delhi, le cardinal Cleemis Thottunkal, archevêque majeur de Trivandrum et président de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), a été reçu à New-Delhi par Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde.

    Le cardinal Baselios Mar Cleemis (Isaac) Thottunkal, chef de l’Eglise catholique syro-malankare de l’Inde (1), s’est entretenu avec Narendra Modi pendant près d’une demi-heure, a rapporté l’agence Ucanews dans une dépêche datée du 20 août.

    A la veille de la commémoration, le 24 août prochain, des massacres des chrétiens de l’Orissa par les hindouistes en 2008, l’Eglise catholique effectue donc ici une démarche très symbolique, pour faire connaître son inquiétude face à la politique pro-hindoue menée par le leader BJP (Bharatya Janata Party), aujourd’hui à la tête de l’Inde.

    Cette rencontre, organisée à la demande de la CBCI, a suivi de peu les déclarations des évêques catholiques réagissant, lors de leur assemblée annuelle début août, aux récentes attaques antichrétiennes et antimusulmanes par des hindous extrémistes, qui se sont produites dans plusieurs Etats de l’Inde depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi.

    A l’issue de leur rassemblement du 6 au 8 août dernier, les évêques catholiques de l’Inde ont en effet publié une déclaration commune dans laquelle ils font part de leur inquiétude concernant les « mouvements de violence à l’égard des chrétiens » ainsi que les projets pro-hindous affichés par de nombreux membres du gouvernement Modi.

    Le texte de la CBCI débutait en réaffirmant le soutien de l’Eglise catholique au gouvernement de coalition NDA [Alliance démocratique nationale, menée par le BJP], et en adressant les félicitations des évêques au Premier ministre Narendra Modi qui « ne ménageait pas ses efforts pour mener la nation vers une nouvelle ère de paix et de prospérité pour tous ».

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  • Quand Pierre Ryckmans (Simon Leys) puisait son inspiration auprès d'un jésuite hongrois

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    Lu sur le site d'Eglises d'Asie (21/08/2014) :

    A propos de Pierre Ryckmans, alias Simon Leys, et des sources qui ont inspiré 'Les Habits neufs du président Mao'

    Le sinologue et écrivain belge Pierre Ryckmans est décédé en Australie à l’âge de 78 ans. Il s’est éteint le 11 août 2014, à Canberra, capitale fédérale australienne, où il vivait et enseignait depuis les années 1970.

    Pierre Ryckmans parlait peu des raisons de son exil en Australie, mais les années qu’il avait vécues Hongkong, auparavant, avaient été pour lui les plus marquantes et les plus fécondes mais aussi les plus éprouvantes.

    Avant tout sinologue à la culture encyclopédique, il a traduit Lu Xun et Les Entretiens de Confucius mais il restera dans la mémoire des observateurs de la Chine comme celui qui a courageusement dénoncé, avant tous et presque seul contre beaucoup, les monstruosités de la Révolution culturelle lancée par Mao de 1966 à 1976 en Chine. Son livre publié en 1971, Les Habits neufs du président Mao, dénonçant la nature meurtrière du communisme de Mao, fit l’effet d’un véritable coup de canon dans le monde des « maoïstes européens », si nombreux à l’époque qu’ils monopolisaient les informations concernant la Chine.

    Ils accusèrent Pierre Ryckmans d’être un traitre et un faussaire, de colporter des ragots venus de Hongkong et des analystes de la CIA. Le fait d’avoir été si précoce dans sa dénonciation avait rendu ses propos inacceptables pour les sinologues de l’époque, admirateurs de Mao, qui refusaient de voir la véritable nature du régime chinois, habilement masquée par une intense propagande. C’est ce qui a probablement provoqué son exil en Australie. Pierre Ryckmans avait pris parti pour les victimes de la Révolution culturelle, y compris pour les milliers de chrétiens, protestants et catholiques, martyrisés par le régime.

    Ce qui est moins connu, à propos de Pierre Ryckmans, c’est l’influence qu’a eue sur lui le sinologue, savant et jésuite hongrois Laszlo (Ladislaus) Ladany (勞達一), qui dirigeait, à Hongkong, un centre qui rassemblait et analysait les informations sur la situation en Chine. Il publiait chaque mois un bulletin, China News Analysis, remarquablement bien informé et de très haut niveau. Les ambassades et consulats de la région y étaient tous abonnés malgré son prix exorbitant.

    Dès le début de la Révolution culturelle, le P. Ladany avait compris que cette agitation était un conflit de personnes et une immense lutte pour le pouvoir. Il a voulu le dire haut et fort. Cependant, ses affirmations n’atteignaient pas les intellectuels d’Europe et des Etats-Unis et le P. Ladany avait le sentiment de prêcher dans le désert, jusqu’à ce que Pierre Ryckmans s’intéresse à ses écrits et les répercute dans le monde entier. Ce dernier a reconnu bien volontiers avoir puisé dans China News Analysis, notamment ses numéros 759, 761, 762, 763 (mai à juillet 1969) pour écrire son livre. Le fait est que c’est le P. Ladany qui a inspiré à Pierre Ryckmans, lui qui était un spécialiste de la littérature classique chinoise, toute sa vision de la Révolution culturelle par le biais de China News Analysis.

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  • Pakistan : une chrétienne de 12 ans violée par des musulmans

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    ASIE/PAKISTAN - Jeune chrétienne de 12 ans victime d’un viol de groupe (agence Fides)

    Lahore – L’indignation règne au sein de la communauté chrétienne de Lahore après le viol d’une jeune chrétienne de 12 ans. Muqadas est la fille de Liaqat Masih, un chrétien père de quatre filles. Ainsi que Fides l’a appris, sa famille est pauvre et les quatre filles travaillent comme domestiques dans des maisons de musulmans appartenant à la moyenne bourgeoisie comme cela est le cas de nombreux chrétiens. L’épisode de violence remonte au 2 août mais la nouvelle n’en a été rendue publique que maintenant. Muqadas et sa sœur aînée, Asma, rentrait chez elles du travail lorsque Muqadas a été enlevée par deux musulmans et trois femmes. Ils l’ont emmenée à l’intérieur d’une école – qui était fermée – et les deux hommes, identifiés comme étant Ashraf Alias Achi et Ghaffor Alias Paida, l’ont violée à plusieurs reprises.

    La jeune fille a ensuite été abandonnée. La famille a déposé plainte devant la police de Lahore. L’un des deux violeurs a été arrêté et l’autre a demandé la liberté provisoire sous caution. La famille de Liaqat Masih, en état de choc, est assistée par l’ONG LEAD, présidée par l’avocat chrétien Mushtaq Gill, lequel a déclaré à Fides : « Nous ferons tout notre possible pour que cette violence ne demeure pas impunie ». Des intimidations sont déjà parvenues à la famille afin qu’elle retire sa plainte.« Au Pakistan – explique Maître Gill à Fides – le viol est utilisé comme instrument arbitraire de pouvoir sur les jeunes chrétiennes issues de familles pauvres et marginalisées. Il s’agit d’une violence qui tend à réaffirmer la soumission aux musulmans. Le reste de la société ne s’indigne pas parce que les victimes appartiennent en majorité aux minorités religieuses, qui sont les plus vulnérables. Les violeurs sont rarement punis ». En outre, il affirme que « les victimes de viol affrontent des difficultés terribles. Elles ne reçoivent pas de traitement sanitaire adéquat suite aux agressions sexuelles et n’obtiennent pas justice. De nombreuses jeunes filles demeurent traumatisées et tombent dans la dépression, ayant besoin d’une assistance psychologique ».

  • James Foley : le pape a transmis ses condoléances aux parents du journaliste américain assassiné par des islamistes.

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    Selon le site web « aleteia », le pape François a tenu à appeler la famille de James Foley, le journaliste américain assassiné par les terroristes djihadistes de l'EEIL.

    Le Pape les a joints à Rochester, dans le New Hampshire, pour leur présenter ses plus sincères condoléances pour la perte de leur fils et les assurer de ses prières et de sa proximité dans ces moments d'épreuve, a expliqué jeudi le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi. Selon lui, la famille de James Foley a été "profondément touchée et reconnaissante" de cette démarche du Pape.

    James Folay était diplômé de l'université jésuite de Marquette, dans le Wisconsin. Il était toujours en contact avec eux, les informant de ses déplacements en zone de guerre, pour des missions humanitaires, mais surtout il leur demandait de l'accompagner dans la prière. L'université organisera le 26 août prochain une cérémonie en sa mémoire. Dans un texte plus qu'émouvant publié sur son site, il expliquait que, lors d'un premier kidnapping, entre les mains de fidèles du régime, durant la guerre civile en Lybie, il s'était mis à prier et réciter le Rosaire. En effet, comme le sont ses parents, James Foley était un fervent catholique.

     Voir ici : Le Pape François a appelé la famille de James Foley

    Sobre et discret. JPSC

  • Marie Reine (22 août)

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    N.Dame couronnée.JPGLa mémoire obligatoire de Marie Reine a été instituée par le pape Pie XII en 1954, 100 ans après la promulgation du dogme de l'Immaculée Conception:

    « (…) L'argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie (...) est sans aucun doute sa Maternité Divine. Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge : « Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin » (Luc 1, 32-33) en outre, Marie est proclamée « Mère du Seigneur » (Luc 1, 43). Il s'ensuit logiquement qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses. Saint Jean Damascène a donc raison d'écrire : « Elle est vraiment devenue la Souveraine de toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur » et l'Archange Gabriel lui-même peut-être appelé le premier héraut de la dignité royale de Marie. Cependant la Bienheureuse Vierge doit être proclamée Reine non seulement à cause de sa Maternité Divine mais aussi parce que selon la volonté de Dieu, elle joua, dans l'oeuvre de notre salut éternel, un rôle des plus éminents. (…) Dans l'accomplissement de la Rédemption, la Très Sainte Vierge fut étroitement associée au Christ (…). En effet, « comme le Christ pour nous avoir rachetés est notre Seigneur et notre Roi à un titre particulier, ainsi la Bienheureuse Vierge est aussi notre Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle contribua à notre Rédemption, en donnant sa chair à son Fils et en l'offrant volontairement pour nous, désirant, demandant et procurant notre salut d'une manière toute spéciale » (F. SUAREZ, De mysteriis vitae Christi, disp. XXII, sect. II (ed. Vivès, XIX, 327). 

    De ces prémisses, on peut tirer l'argument suivant : dans l'oeuvre du salut spirituel, Marie fut, par la volonté de Dieu, associée au Christ Jésus, principe de salut, et cela d'une manière semblable à celle dont Ève fut associée à Adam, principe de mort, si bien que l'on peut dire de notre Rédemption qu'elle s'effectua selon une certaine "récapitulation" en vertu de laquelle le genre humain, assujetti à la mort par une vierge, se sauve aussi par l'intermédiaire d'une vierge ; en outre on peut dire que cette glorieuse Souveraine fut choisie comme Mère de Dieu précisément « pour être associée à lui dans la rédemption du genre humain » (Pie XI, Auspicatus profecio). Réellement « ce fut elle qui, exempte de toute faute personnelle ou héréditaire, toujours étroitement unie à son Fils, l'a offert sur le Golgotha au Père Éternel, sacrifiant en même temps son amour et ses droits maternels, comme une nouvelle Ève, pour toute la postérité d'Adam, souillée par sa chute misérable » (Mystici Corporis, Pie XII), on pourra donc légitimement en conclure que, comme le Christ, nouvel Adam, est notre Roi parce qu'il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi notre Rédempteur, il est également permis d'affirmer, par une certaine analogie, que la Sainte Vierge est Reine, et parce qu'elle est Mère de Dieu et parce que, comme une nouvelle Ève, elle fut, associée au nouvel Adam. 

    Sans doute, seul Jésus-Christ, Dieu et homme, est Roi, au sens plein, propre et absolu du mot ; Marie, toutefois, participe aussi à sa dignité royale, bien que d'une manière limitée et analogique, parce qu'elle est la Mère du Christ Dieu et qu'elle est associée à l'oeuvre du Divin Rédempteur dans sa lutte contre ses ennemis et dans son triomphe remporté sur eux tous. En effet par cette union avec le Christ Roi, Elle atteint une gloire tellement sublime qu'elle dépasse l'excellence de toutes les choses créées : de cette même union avec le Christ, découle la puissance royale qui l'autorise à distribuer les trésors du Royaume du Divin Rédempteur ; enfin cette même union avec le Christ est source de l'efficacité inépuisable de son intercession maternelle auprès du Fils et du Père. Aucun doute par conséquent que la Sainte Vierge ne dépasse en dignité toute la création et n'ait sur tous, après son Fils, la primauté. « Toi enfin - chante Saint Sophrone - tu as dépassé de loin toute créature. Que peut-il exister de plus élevé que cette grâce dont toi seule as bénéficié de par la volonté de Dieu ? » Et Saint Germain va encore plus loin dans la louange : « Ta dignité te met au dessus de toutes les créatures ; ton excellence te rend supérieure aux anges ». Saint Jean Damascène ensuite en vient jusqu'à écrire cette phrase : « La différence entre les serviteurs de Dieu et sa Mère est infinie » (…). 

    Extrait de l’Encyclique de Sa Sainteté le Pape Pie XII « Ad Coeli Reginam » (11 octobre 1954)

  • Jour J pour la Fraternité des Saints Apôtres

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    Christian Laporte a rencontré Mgr Léonard qui s'explique sur sa détermination à implanter à Bruxelles la nouvelle Fraternité dont les trois premiers prêtres seront ordonnés aujourd'hui (voir ICI et LA) :

    Pourquoi Mgr Léonard veut ses "saints apôtres"

    Ce vendredi après-midi, Mgr André-Joseph Léonard ordonnera à la cathédrale de Bruxelles les trois premiers prêtres de la Fraternité des Saints-Apôtres qu’il a portée lui-même sur les fonts baptismaux le 7 avril 2013.

    Comme on a pu le lire à plusieurs reprises dans "La Libre", l’archevêque de Malines-Bruxelles a été attaqué parfois très vivement pour son soutien appuyé à cette initiative que plusieurs de ses collègues-évêques ont jugé inopportune. Mgr Léonard met les choses au point…

    Nous ne pensons pas nous tromper en précisant que ces ordinations sont importantes pour vous… Et pas seulement parce qu’on les a reportées à plusieurs reprises.

    Elles le sont autant à mes yeux que celles de juin dernier mais il est exact que nous aurions voulu y procéder plus tôt. Initialement, nous pensions les admettre au diaconat le 31 janvier, jour de la fête de saint Jean Bosco, un modèle pour les futurs prêtres mais la maladie m’a empêché de le faire. Ils ont finalement été faits diacres le 14 février; puis il fallut respecter le délai de six mois avant l’ordination presbytérale. Nous y sommes… Comme le 15 août dernier, j’étais en pèlerinage à Lourdes avec l’archidiocèse, on l’a finalement fixé au 22 août…

    Plutôt bizarre de faire cela un vendredi ?

    Non, l’Eglise fête Marie-Reine. Elle a été instituée par Pie XII en 1954. Puis ce n’est pas si mal pour leur entourage puisqu’ils pourront rejoindre leurs familles pour le week-end une semaine avant leur véritable lancement pastoral au nom de la Fraternité.

    Finalement, les trois ordonnés n’iront pas qu’à Sainte-Catherine ?

    En fait, nous les installons tous les trois comme vicaires auprès de prêtres de référence à Bruxelles. Dans le cas de Sainte-Catherine où, rappelons-le, c’est à titre expérimental en vue de voir quels sont les besoins réels au cœur de la ville, c’est le doyen Claude Castiau et à la paroisse Saint-Joseph au Homborch, à Uccle, un quartier d’habitations sociales à la limite de Linkebeek, ce sera auprès de l’abbé Michel Christiaens, responsable de l’unité pastorale L’Alliance.

    Ils débuteront leur travail pastoral le mois prochain mais leur première messe aura lieu le 31 août. Tout est bien sur les rails car ils ont déjà rencontré Mgr Kockerols, le vicaire général pour Bruxelles.

    Si la nécessité d’avoir de nouveaux prêtres ne pose nul problème, c’est votre choix de la Fraternité des Saints-Apôtres qui trouble pas mal de catholiques, de la base au sommet.

    J’ai fait leur connaissance en décembre 2011 à Marseille. Un compatriote m’avait invité à aller découvrir la paroisse Saint-Vincent-de-Paul. Et dans la foulée, j’avais reçu un livre d’entretiens du Père Michel-Marie Zanotti avec un journaliste. Je l’avais laissé sur le côté mais quand je suis allé aux JMJ à Madrid, j’ai emporté "Homme et prêtre" pour les longs transports. Finalement ce livre m’a brûlé le cœur et j’ai voulu aller voir sur place. Pendant deux jours, j’y ai côtoyé une Eglise joyeuse, fraternelle, fervente. Sa pastorale était à la fois classique et populaire. Le hasard a voulu que je rencontre aussi un jeune se destinant au sacerdoce mais pas dans l’optique de n’être qu’un gérant de paroisse.

    Michel-Marie Zanotti était tout à fait le contraire de cette vision, prêt à rencontrer des gens du matin au soir. Ce fut comme un déclic… Comme dans l’Hexagone, il y avait un grand climat de méfiance à l’égard d’un groupe de candidats, ils se sont adressés à moi vers la fin 2012. Et m’ont demandé de les accueillir au sein d’une Fraternité car ils voulaient vivre et travailler ensemble au sein d’une communauté et devenir prêtres. J’en ai parlé à l’abbé Bonnewijn responsable de la formation aux ministères ordonnés et nous avons fait les screenings nécessaires. On les a trouvés très modernes d’autant plus qu’ils ont opté comme Michel-Marie Zanotti pour le travail sur le terrain dans une grande ville. Mieux encore : dans des quartiers à forte implantation musulmane comme à Marseille. Le Père Zanotti porte le froc pour marquer son appartenance mais n’en est pas moins en communion avec les gens du quartier… Des hommes y portent aussi la robe et des femmes qui ont un voile rappellent les religieuses…

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  • Liturgie : sept propositions pour rendre plus digne la célébration de la messe selon la forme « ordinaire » du rite romain

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    Lu sur le site « Pro Liturgia » (http://www.proliturgia.org) de Denis Crouan (18 août) :

    Un bloggeur catholique américain, Pat Archbold, a établi une liste de 7 propositionsBien que ses idées ne soient pas couramment utilisées actuellement, chaque prêtre peut librement les introduire dans sa paroisse : nul besoin pour cela d’une quelconque autorisation.

    1. La célébration « ad orientem ». Le prêtre et les fidèles sont orientés vers l’est, « liturgiquement » parlant. La réforme liturgique issue du concile Vatican II n’a pas prescrit, en effet, que le prêtre devait se placer face à l’assemblée. Suivre cette proposition pourrait contribuer au plus haut point à susciter chez les fidèles la bonne disposition intérieure au cours de la célébration.

    2. Le chant grégorien et la polyphonie. Pat Archbald cite ici la Constitution « Sacrosanctum Concilium » (SC) qui considère le chant grégorien comme le chant propre de l’Eglise romaine. D’autres styles de musique religieuse, en particulier le chant polyphonique, ne sont pas à exclure dans la mesure où ils correspondent à l’esprit de la liturgie (SC 116).

    3. Le latin. Selon Archbold, le concile Vatican II a été très clair là-dessus : l’usage de la langue latine doit être maintenu dans les rites latins, sauf cas particuliers. (SC 36). Ainsi au moins les parties fixes de la messe pourraient être dites en latin. Il serait possible de proposer aux fidèles quelques aides en ce sens, comme par exemple des fiches bilingues.

    4. La réception de la communion à genoux et sur la langue. Ce serait une manière de rappeler aux croyants ce qui se passe en réalité dans ce sacrement, et de garantir ainsi une attitude respectueuse à l’égard de l’Eucharistie.

    5. Pas de distribution de la communion par des laïcs. La distribution de la communion est ordinairement réservée aux évêques, aux prêtres et aux diacres. Permettre à tout un chacun de courir au tabernacle et de distribuer les hosties n’est pas forcément une bonne idée pour favoriser la prise de conscience du caractère sacré de l’Eucharistie.

    6. Une tenue vestimentaire adaptée. Personne ne se rendrait à un entretien d’embauche ou à une audience du pape ou d’un président en tenue de plage. Qu’en est-il alors lorsque, à la messe, nous rencontrons notre Seigneur et Sauveur, demande Archbold. Chacun sait bien l’influence qu’a la tenue vestimentaire sur le comportement et l’attitude mentale. 

    7. Le respect et la notion du sacré. Il y a dans ce domaine de nombreux éléments qui pourraient contribuer à éviter les distractions et renforcer le respect dû aux actions sacrées. Par exemple, la suppression du geste de paix entre les fidèles. Ce geste est en effet facultatif et ne relève d’aucune obligation. Une autre façon de renforcer la solennité d’une messe serait que le prêtre renonce à ses monitions improvisées et à ses commentaires personnels. On pourrait aussi recourir plus généralement à l’usage de l’encens.

    Toutes ces propositions ne seraient dans un premier temps pas faciles à accepter par les prêtres et les fidèles. Mais elles sont toutes possibles, et ont déjà été expérimentées par certains prêtres. Tout dépend de la manière dont les choses sont présentées aux fidèles. Les paroisses dans lesquelles ces idées ont été appliquées ont connu de grands moments de grâce, conclut Pat Archbold.

     Pat Archbold travaille pour une entreprise de logistique internationale et vit à Long Island (New-York) avec sa femme et leurs cinq enfants. Son blog est ici.)

    Il serait intéressant de connaître les coordonnées d’églises où ce type de consignes seraient appliquées chez nous, dans la célébration de la « nouvelle » messe.  A vos claviers, le cas échéant…

    JPSC