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  • Irak, la guerre par procuration des États-Unis

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    L’Etat islamique (EI) a revendiqué la décapitation d’un nouvel otage, le travailleur humanitaire britannique David Haines, au moment où les Etats-Unis mènent une vaste offensive diplomatique pour bâtir une coalition internationale anti-jihadistes. Les principaux pays mobilisés contre l’EI se retrouvent lundi à Paris pour une conférence internationale sur l’Irak, à laquelle participera le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a obtenu le soutien de dix Etats arabes. Les États-Unis vont-ils réellement faire la guerre contre l'État islamique ? C'est la question qui habite tous les esprits et qui est sur toutes les lèvres. Pour y répondre, Olivier Hanne et Thomas de La Neuville, apportent des éléments d'appréciation sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

     Qu’est ce que l’État islamique ?

    L’État islamique se présente comme une structure eschatologique dans l’islamisme : les sujets du calife sont les annonciateurs du Jugement. Prétendre comme John Kerry que l’État islamique n’a rien de religieux n’a aucun sens. La technostructure de l’État américain veut croire, pour des raisons médiatiques, que le califat est une simple organisation criminelle. Sa dimension politique (la prétention à l’hégémonie califale) et religieuse (l’affirmation qu’il est la réalisation eschatologique de l’islam) est totalement occultée.

    Pourquoi une surenchère dans la violence ?

    Malgré leurs ressemblances et des passerelles de recrutement entre eux, l’État islamique et Al-Qaïda sont concurrents. Ils se présentent comme deux faux jumeaux en compétition, ce qui explique la surenchère dans une barbarie légitimatrice. La stratégie de communication de l’État islamique vise à prôner la violence absolue pour éliminer tout concurrent plus radical. Mais cette structure associant des groupes très variés, elle ne se maintient que par une vague sujétion au calife Abû Bakr al-Baghdâdî. Sur le terrain, chacun de ses groupes est autonome et veut prouver sa détermination et son respect plus intact que les autres aux règles du djihad compilés au IXe siècle dans les hadiths du Prophète.

    Obama vient-il de remporter un succès en fédérant une coalition ?

    Il peut sembler étonnant que les États-Unis aient réussi à rassembler une coalition malgré leur échec récent en Irak. Les alliés des États-Unis sont conscients du danger que représente l’État islamique, et de fait ils représentent la seule force militaire structurante capable d’endiguer ce proto-État. Toutefois, la constitution de cette coalition a d’abord valeur d’action de communication afin de réaffirmer un leadership déclinant.

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  • De Benoît XVI à François, une rupture de style et de vision d'après Jean-Marie Guénois

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    Lu sur FIGARO VOX :

    Jean-Marie Guénois : de Benoit XVI à François, les mystères d'une succession par Vincent Tremolet de Villers

    Quelques mois après son élection, le pape François bénéficie toujours d'une popularité extraordinaire. Jean-Marie Guénois revient sur le style et les idées du nouveau souverain pontife, et sur ses différences avec son prédécesseur.

    Jean-Marie Guénois est rédacteur en chef adjoint du Figaro chargé des religions. Il vient de publier Jusqu'ou ira François chez JC Lattes.

    FigaroVox: Votre livre revient sur le conclave qui a élu le pape François. Etait-ce réellement une surprise? Que sait-on aujourd'hui de cette élection?

    Jean-Marie GUÉNOIS: L'élection de François fut une surprise totale. Dès que Benoît XVI annonça sa démission le 11 février 2013 l'ensemble des observateurs l'ont exclu de leur liste des «papabile», ces cardinaux susceptibles d'être élus comme trop vieux, parce qu'il avait raté son tour en 2005 contre Ratzinger et… qu'il était malade d'un poumon. Nous avons été une poignée seulement à le replacer dans le trio de tête le jour de l'entrée des hommes en rouges dans la chapelle Sixtine parce que bien informés, nous avions su l'impact de son discours devant ses pairs cardinaux. Et nous savions que son nom circulait à nouveau parmi ceux qui allaient voter comme étant peut-être l'homme providentiel qu'ils recherchaient. Avec le recul on s'aperçoit aujourd'hui que cette «remontée» du cardinal Bergoglio dans les sondages cardinalices, si l'on peut dire, n'a pas été un hasard. Certes il a fait une forte impression sur ses confrères lors des séances préparatoires du vote mais il apparait qu'un groupe de cardinaux idéologiquement opposé à Benoît XVI, en particulier ceux qui avaient soutenu le cardinal Argentin lors du conclave de 2005, le considéraient depuis longtemps et toujours comme un recours possible. De ce point de vue la renonciation de Benoît XVI a été pour eux une divine surprise. Ils étaient prêts. Les Italiens et les candidats de curie étant trop divisés, le pape sortant ne voulant peser en rien sur la suite, ce groupe décidé sur le nom de Bergoglio l'a porté suffisamment haut dès le premier suffrage pour mener le conclave car il est apparu à la majorité comme l'homme de caractère, libre des intrigues romaines, âgé donc n'ayant rien à perdre, avec une vision clair et apte à réformer la curie.

    Comment expliquer la différence de vision entre Benoit XVI et François. Qu'est-ce qui les distingue. Est-on passé d'un pape traditionnaliste à un pape progressiste?

    La rupture ecclésiale est totale. Le Vatican et l'Eglise en générale, minimise ce basculement mais c'est une autre vision de l'Eglise que porte le cardinal Bergoglio. Ratzinger et lui ne se connaissaient pas ou presque pas, ne se fréquentaient pas et n'appartenaient encore moins aux mêmes cercles. On sait aujourd'hui que le cardinal Bergoglio, pour être un homme d'Eglise, ne partageait pas les orientations du pontificat de Benoît XVI et évitait de venir à Rome. Mais à simplifier l'opposition entre les deux hommes aux catégories réductrices «progressiste» «conservateur» on resterait à la surface des choses. Je dirais que tout les sépare sauf leur foi catholique profonde ancrée et la même volonté d'évangéliser à tout prix un monde désenchanté. Et c'est sur ce dernier point que les progressistes, ceux que j'appelle dans mon livre «les nouveaux papistes» qui croient détenir enfin «leur» pape et qui imaginent que l'Eglise catholique, cette fois, deux millénaires plus tard va devenir enfin «l'Eglise du Christ», se trompent lourdement. François est loin d'être un protestant qui dépouillerait l'Eglise catholique de sa dentelle. C'est un pape dépouillé ultra catholique, volontaire, à la latino américaine. Il n'a qu'une idée en tête: la nouvelle évangélisation! Il reprend et amplifie le programme de relance de l'Eglise catholique de Jean-Paul II par cette nouvelle évangélisation. François est le pape de la nouvelle-nouvelle évangélisation, un concept violemment combattu depuis trente ans par l'aile progressiste de l'Eglise.

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  • Prier en famille : pour aider les parents dans la transmission de la foi

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    Sans attendre 7/8 ans...

    Les parents conscients de leur responsabilité dans le domaine de la transmission de la foi sont parfois embarrassés sur la manière de s'y prendre.

    Sans attendre l'âge du catéchisme, vers 7-8 ans, la véritable formation religieuse peut - et doit - commencer en famille, par une formation à la prière, dès les toutes premières années : c'est en voyant ses parents prier qu'un petit enfant apprend à prier. Et c'est ainsi que la foi s'enracine en profondeur pour la vie entière.

    Avant d'être un processus pédagogique, voire « technique », cette première catéchèse est d'abord une action de l'Esprit-Saint avec la collaboration des parents. L'Eglise rappelle sans arrêt que la famille est irremplaçable dans ce domaine de l'éducation religieuse.

    Depuis 12 ans, le site prierenfamille.com

    a pour but de soutenir les familles dans ce rôle de transmission de la foi, et leur fournit les « outils » nécessaires :
    - des éléments de formation et de spiritualité pour les parents 

    - des conseils pédagogiques  et pratiques (transmission de la foi et éducation)

    - des textes de prière, des dessins à colorier, la présentation de livres utiles.


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  • A propos d'une idéologie diffuse qui tue l'école en interdisant la transmission

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    Lu sur FIGAROVOX/BONNES FEUILLES, ces réflexions qui peuvent très bien s'appliquer à la Belgique où l'on s'acharne, au nom de la "pédagogie des compétences", à larguer la transmission des savoirs, de la culture:

    La culture n'est pas un ornement. Elle seule peut, selon François-Xavier Bellamy, apaiser les tensions qui traversent la société. Elle est aujourd'hui menacée et combattue, surtout à l'école, plaide-t-il dans Les Déshérités ou l'urgence de transmettre. Morceaux choisis.

    (...) Les Déshérités ou l'urgence de transmettre, dont nous publions, en exclusivité, les bonnes feuilles, est un texte décisif pour prendre la mesure de la crise de la culture contemporaine. On le doit à un jeune philosophe, ancien élève de la Rue d'Ulm, professeur en classes préparatoires. «Vous n'avez rien à transmettre», a-t-il entendu, lors de son arrivée à l'IUFM. Cette injonction, Bellamy l'a méditée pendant des années. Il a relu Descartes, Rousseau, Bourdieu, pour établir la généalogie des nouveaux pédagogues. Ceux qui préfèrent l'instinct à l'instruction, la spontanéité à l'apprentissage pour former, selon les mots de L'Émile, un «sauvage fait pour habiter la ville». Son constat est implacable: la faillite de l'Éducation nationale n'est pas la conséquence de notre impéritie mais le fruit d'une idéologie diffuse. Son livre, écrit d'une plume limpide, parfois lumineuse, toujours accessible, n'est pas seulement un brillant réquisitoire contre l'ingratitude des esprits forts, il est surtout une magnifique ode à ce qui fait l'humanité de l'homme: la culture. Vincent Tremolet de Villers

    Cette crise de la culture n'est pas le résultat d'un problème de moyens, de financement ou de gestion ; c'est un bouleversement intérieur. Il s'est produit, dans nos sociétés occidentales, un phénomène unique, une rupture inédite: une génération s'est refusée à transmettre à la suivante ce qu'elle avait à lui donner, l'ensemble du savoir, des repères, de l'expérience humaine immémoriale qui constituait son héritage. Il y a là une ligne de conduite délibérée, jusqu'à l'explicite: j'étais loin d'imaginer, en commençant à enseigner, l'impératif essentiel qui allait structurer ma formation de jeune professeur.

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  • Pologne : l'objection de conscience sous le feu des pro-avortement

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    L’objection de conscience sous le feu des pro-avortement en Pologne

    Un médecin polonais, professeur et obstétricien de renom, a invoqué sa clause de conscience en refusant de pratiquer un avortement sur une femme enceinte par fécondation in vitro d’un enfant malformé. Le Pr Bogdan Chazan de l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie, a proposé de prendre le meilleur soin possible de la mère et de l’enfant jusqu’après l’accouchement, et de procurer des soins palliatifs au bébé dont la malformation laissait en effet prévoir qu’il ne survivrait guère. La santé de la mère n’était pas menacée par cette grossesse.

    La loi polonaise dépénalise l’avortement jusqu’au terme en cas de malformation grave du fœtus mais n’en fait pas un « droit » de la mère. Et elle prévoit le bénéfice de la clause de conscience pour le médecin qui ne peut en aucun cas se voir contraint de pratiquer un avortement ou d’y participer. En revanche, la loi polonaise l’oblige à diriger la femme vers un praticien disposé à réaliser l’avortement. 

    S’appuyant sur le non-respect par le Dr Chazan de cette dernière disposition, les autorités publiques ont infligé à l’hôpital qu’il dirige une amende de 70 000 zloty et le Maire de Varsovie, Mme Gronkiewicz-Walz, a décidé de vous démettre de vos fonctions. Nombreux sont les médecins qui soulignent que l’obligation faite au médecin objecteur de renvoyer la femme vers un collègue qui pratique l’avortement, ruine l’objet même de la clause de conscience en le faisant participer à l’avortement contre sa volonté.

    Une bataille juridique fait rage désormais autour de cette disposition légale obligeant l’objecteur de conscience à participer indirectement à la réalisation d’un avortement en indiquant à la femme un autre moyen de l’obtenir. L’hôpital fait désormais l’objet d’inspections à répétition. Cet hôpital est pourtant le meilleur de Varsovie ; depuis l’arrivée du Pr Chazan, les accouchements y ont triplé ; la mortalité périnatale y est deux fois inférieure à la moyenne nationale.

    L’une des parlementaires les plus virulentes dans la dénonciation des droits à l’objection de conscience, Wanda Nowicka, proche du groupe pro-avortement IPAS. Une pétition en faveur du Pr Chazan a déjà recueilli 60 000 signatures et une manifestation de soutien a eu lieu aux abords de l’hôpital de la Sainte-Famille.

    Un entretien avec le Dr Chazan est repris par le site consacré aux témoignages de soignants et à l'objection de conscience ICI

  • Le discours positif de l'Eglise sur la procréation

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    Jacques Berset de l'agence Apic se fait l'écho d'une communication de Thierry Collaud lors d'un colloque sur l'accueil de la vie qui se tient à Fribourg :

    L'Eglise catholique présente un discours positif sur la procréation

    Fribourg, 12 septembre 2014 (Apic) La morale chrétienne ne se limite pas à la connaissance d'une liste de choses permises ou défendues, notamment en matière d'éthique de la procréation, souligne Thierry Collaud, professeur de théologie morale à l'Université de Fribourg. A l'occasion du colloque «La joie d'accueillir la vie», tenu les 12 et 13 septembre 2014 à l'Université de Fribourg, il a demandé de sortir des alternatives binaires – le permis, l'interdit – et d'élargir le regard dans une perspective d'une éthique qui implique nécessairement la justice sociale.

    «Il est important de faire résonner, dans tout ce qui touche à la procréation, la bonté de la parole chrétienne, parole infiniment plus riche que les interdictions auxquelles elle se trouve en général réduite», ont souligné les organisateurs du colloque. Une bonne centaine de personnes ont participé à la rencontre mise sur pied à l'initiative du Département de théologie morale et d'éthique de l'Université et la Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses (CES).

    Le malaise du moraliste: tout ramener au permis ou à l'interdit

    A l'origine de ce colloque, note Thierry Collaud, il y a le malaise qu'il a souvent ressenti, en tant que moraliste et président de la Commission de bioéthique de la CES, en face des questions de journalistes ou de parlementaires, souhaitant savoir si l'Eglise est pour ou contre, par exemple, la contraception, le préservatif, la fécondation in vitro, l'avortement ou encore le diagnostic prénatal ou préimplantatoire. «Ce mode de questionnement est à tel point omniprésent que, dans l'Eglise, nous en avons été contaminés. Le recours au magistère va se faire alors principalement pour savoir s'il autorise ou réprouve telle ou telle pratique. On construit là une vision de la morale chrétienne qui consisterait en la connaissance de deux listes: une des choses permises et une des choses défendues…»

    Pour le moraliste fribourgeois, si la société voulait bien reprendre dans sa législation l'ensemble de la liste négative de l'Eglise et interdisait l'avortement, le divorce, le mariage pour tous, «nous n'aurions rien gagné, au contraire, ce ne seraient là que des lettres d'une loi, et nous savons que depuis saint Paul, la lettre ne suffit pas, bien plus, à elle seule, elle est mortifère».

    Tenir compte de la complexité des affaires humaines

    Car s'il est légitime de se battre pour une législation plus respectueuse de toute vie, «cela n'est pas le cœur, mais seulement une toute petite partie, peut-être la plus facile, du devoir de ce que nous avons à dire et de ce que nous avons à faire en tant que chrétiens». Et il s'agit de construire une culture positive, comme le demande le pape Jean Paul II dans son encyclique «Evangelium vitae», et ne pas se contenter d'opposer, comme le font certains, la «culture de la vie» et la «culture de la mort».

    D'aucuns utilisent trop facilement cette image pour diviser le monde en deux: les gentils, dont ils seraient, et les méchants, qu'il s'agit de dénoncer. Une vision trop simpliste qui ne tient pas compte de la complexité des affaires humaines. «Si fracture il y a entre culture de la mort et culture de la vie, la frontière passe bien plutôt, comme le suggère Jean Paul II lui-même, à l'intérieur de chacun de nous».

    L'Eglise, «un baume sur les plaies du monde»

    Alors qu'on se dit que l'avortement est interdit et que l'on va tout faire pour que ce soit vraiment le cas en construisant un cadre législatif bétonné, poursuit Thierry Collaud, Jean Paul II nous dit: «Construisez plutôt un écrin pour accueillir la vie!». Après avoir dénoncé la mentalité contemporaine, le pape engage ainsi les chrétiens à un combat positif non pas en dénonçant exclusivement des actes particuliers, mais en proposant «un nouveau style de vie». Pour le professeur de théologie morale, il ne peut y avoir de hiatus entre une éthique de la procréation et une éthique sociale.

    L'Eglise ne peut dire de manière crédible ce qu'elle pense du diagnostic prénatal ou préimplantatoire (DPN, DPI), de la gestation pour autrui (GPA) ou de la fécondation in vitro (FIV) «que si elle montre d'abord ce qu'elle est, c'est-à-dire le corps du Christ illuminant, faisant du bien, prenant soin du corps social», insiste-t-il. Et, selon l'expression d'Etty Hillesum, une jeune juive morte en camp de concentration, que si elle est «un baume sur les plaies du monde».

  • Plaidoyer pour le latin dans la liturgie

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    De La Lettre de Paix liturgique n°456 du 9 Septembre 2014 :

    POURQUOI LE LATIN EST-IL INDISPENSABLE DANS LA LITURGIE ?

    Un certain nombre de nos lecteurs attachés à la liturgie "en latin" nous demandent régulièrement de les aider à faire comprendre à leur curé et à leurs amis paroissiens l’intérêt de l'usage de la langue latine dans la liturgie (non seulement traditionnelle, mais aussi nouvelle, puisque le n. 36 de la Constitution de Vatican II sur la liturgie rappelle que « l’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins »). 

    Tout le monde sait que le latin, langue de Rome, a été la langue de l’unité de la prière officielle pour une bonne part des catholiques du monde, en même temps que la langue des formules intangibles de la foi romaine. 

    En outre, pour préciser davantage les raisons qui expliquent que le latin est devenu et qu’il est resté une langue liturgique, nous avons pensé qu’il était intéressant de publier de larges extraits d’un chapitre du livre de l’abbé Claude Barthe, Le ciel sur la terre. Essai sur l’essence de la liturgie (éditions François-Xavier de Guibert, 2003) : « Une langue pour le sacré » (pp. 47-59).

    UNE LANGUE POUR LE SACRÉ

    La commotion culturelle produite par la réforme liturgique d’après Vatican II, conjuguée avec la quasi-disparition de l’enseignement des humanités, a torpillé le vaisseau déjà fragile dans les années soixante du latin liturgique. Aujourd’hui, dans les séminaires qui se veulent d’un bon niveau intellectuel, on étudie le grec et l’hébreu, mais pas le latin, en faisant donc l’impasse sur toute la tradition patristique et médiévale : pédagogie aberrante, qui pourra être inversée sans mal.

    Comment une langue devient langue liturgique

    Certes, tout climat idéologique peut toujours être renversé. Il reste que toute restauration liturgique va être confrontée à ce redoutable problème cultuel et culturel qu’est la perte d’habitude de la langue liturgique latine par les fidèles et même par les prêtres de quarante ans et moins, lesquels avec la meilleure volonté « restauratrice » du monde n’ont plus aucun usage de la célébration latine et du plain-chant. Mais on doit bien comprendre que l’usage d’une langue comme langue liturgique tient à bien autre chose qu’à la décision bureaucratique d’une conférence épiscopale « compétente ». 

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  • Les exactions de Boko Haram contre les chrétiens

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    Lu ICI :

    Boko Haram s'attaque aux chrétiens

    La secte islamique Boko Haram a pris le contrôle de Madagali, enclave chrétienne du Nigeria à la frontière camerounaise. Dans l'extension de son «califat islamique» au nord-est du pays, Boko Haram a perpétré des atrocités sur les chrétiens locaux, affirme l'organisation de défenses des chrétiens «Portes ouvertes». Plus de trente mille déplacés se trouvent dans une situation humanitaire grave à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. Il s'agit en grande partie de ressortissants nigérians ayant fui devant l'avancée de Boko Haram. L'archidiocèse d'Abudja, capitale du Nigeria, compare la situation du pays à celle de l'Irak.

    Le groupe terroriste avait déjà assiégé la ville de Madagali il y a une semaine, mais avait dû se relplier sous le feu des forces gouvernementales. Madagali a ainsi été déclaré comme faisant partie du «califat islamique» récemment proclamé par Abubakar Shekau, le dirigeant du groupe djihadiste. Le drapeau des extrémistes flotte déjà sur Damboa et Gwoza, dans l'Etat de Borno au nord-est du pays et sur Buni Yadi dans l'Etat voisin de Yobe, rappelle «Portes ouvertes».

    Selon l'ONG, des chrétiens piégés à Madagali ont souffert des atrocités indescriptibles. L'organisation a appris que des hommes chrétiens ont été décapités, que des enfants ont été forcés à se convertir à l’islam et que des femmes ont été données comme «épouses» aux insurgés. Un pasteur en fuite a indiqué par téléphone à «Portes ouvertes» que sa maison avait été bombardée et qu’il ignorait le sort de ses fidèles. Les rebelles ont détruit au moins cinq églises dans la région.

    Des centaines d'églises détruites

    Des résidents et des chrétiens chassés qui avaient cherché refuge dans la ville ont quitté Madagali en masse. Quant aux chrétiens de Gulak, village situé à environ 25 km au sud-ouest de Madagali, il leur a également été conseillé de fuir, les insurgés se dirigeant probablement vers leur ville. Il y a quelques jours, le groupe terroriste a également attaqué la ville de Bama, d'où 26 000 habitants ont dû fuir pour sauver leur vie.

    Un évangéliste a expliqué au téléphone: «La situation devient incontrôlable. L’église est dépassée par le flot incessant de réfugiés qui fuient les régions du nord-est et échouent à Mubi», à la frontière avec le Cameroun. Un collaborateur de «Portes Ouvertes» ajoute: «Rien que dans les environs de Gwoza, Boko Haram a détruit plus de 178 églises. Plus de 40 000 personnes, pour la plupart des chrétiens, sont actuellement en fuite. Dieu seul peut nous venir en aide nous nous trouvons dans une situation désespérée.»

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  • Gleeden, l'adultère low cost

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    Lu sur FIGAROVOX/HUMEUR

    Lancé en 2009, le site Gleeden, spécialisé dans les rencontres adultérines, représente selon Théophane Le Méné la dérive de notre société vers un nouvel ordre social et économique ultralibéral :

    Quand le marché se met au service de nos instincts les plus primaires, que ne peut-il inventer sinon quelque chose qui se heurte violemment à ce que George Orwell appelait la common decency, une notion que l'on pourrait traduire par une certaine sensibilité universelle à ce qui est honnêtement convenable ou pas. Depuis 2009, Gleeden, un site spécialisé dans les rencontres adultérines sévit sur la toile et inonde désormais de sa publicité la moindre station de métro au point qu'il est devenu impossible de s'extraire de la fournaise parisienne sans se voir infliger des slogans qui prennent la forme d'ode à l'infidélité: «Et si cette année vous trompiez votre amant avec votre mari?», «Par principe, nous ne proposons pas de carte de fidélité», «Restez fidèles… à vos désirs!», «Etre fidèle à deux hommes, c'est être deux fois plus fidèle», «Cette année, essayez au moins d'être fidèle à votre amant», «Contrairement à l'antidépresseur, l'amant ne coûte rien à la sécu» ou encore «Les vacances, c'est toujours l'occasion d'aller voir ailleurs».

    On interdit l'idée d'amour et on aime l'idée de l'interdit. Et on laisse grandes ouvertes les portes au « tyran Eros » jusqu'à flirter avec les passions les plus terribles.

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  • Le pape sera au Parlement européen le 25 novembre 2014

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    (Communiqué de presse de la COMECE du 11/09/2014)

    Le Cardinal Marx salue l’annonce de la visite prochaine du Pape François au Parlement européen

    Le Parlement européen a annoncé aujourd’hui que le Pape François avait accepté l’invitation du Président Martin Schulz de venir s’adresser au Parlement européen durant son assemblée plénière à Strasbourg, le 25 novembre 2014. Le Président de la COMECE, son éminence le Cardinal Reinhard Marx, a accueilli cette annonce avec enthousiasme et a fait la déclaration suivante:

     « Je suis très heureux d’apprendre aujourd’hui que le Pape François, en réponse l’invitation du Président Martin Schulz, se rendra à Strasbourg le 25 novembre prochain pour s’adresser à l’assemblée plénière du Parlement européen. C’est une excellente nouvelle, en particulier en cette année 2014 qui est marquée par tant de renouveaux et de défis pour le projet européen. Avec mes confrères évêques de toute l’Union européenne, je suis particulièrement enchanté de cette exaltante annonce.

    Cette décision de venir à Strasbourg avant toute autre visite individuelle dans un Etat membre de l’UE est en soi un signal fort. En effet, le Pape François marque ainsi son soutien et son encouragement à la poursuite du projet d’intégration et d’unité de l’Europe. Le Pape François reconnaît ainsi le caractère unique des Institutions européennes dans la vie de notre continent. Il salue les accomplissements du projet européen, et surtout son rôle de vecteur de paix qui a valu à l’UE de recevoir le Prix Nobel de la Paix. L’intégration européenne a bénéficié du soutien de l’Eglise catholique dès ses commencements. Le Pape Jean Paul II s’était rendu au Parlement européen en 1988.  Cette seconde visite papale illustre donc le soutient constant que l’Eglise souhaite apporter aux nobles idéaux de l’intégration européenne.

    Nous espérons que le Saint Père encouragera les parlementaires européens dans leur travail et qu’il indiquera comment les valeurs fondamentales de l’Union – qui sont inspirées en grande partie par la foi chrétienne – peuvent aider à forger l’Europe de demain ».

    Cardinal Reinhard Marx

  • Conseil des droits de l'homme : Mgr Tomasi dénonce la traite des êtres humains

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    Cité du Vatican, 12 septembre 2014 (VIS). A Genève le 9 septembre, l'Observateur permanent près les organismes des Nations-Unies est intervenu lors de la XXVII session ordinaire du Conseil des droits de l'homme. Citant certaines formes de l'esclavage contemporain ayant récemment fait la une la presse, comme les enlèvements massifs en Irak ou la vente de jeunes nigérianes sous de faux prétextes d'enseignement religieux, de Mgr. Silvano Tomasi a évoqué les 250.000 enfants enrôlés de force et notamment utilisés ici et là comme boucliers humains. Puis il a stigmatisé des formes plus subtiles d'esclavage qui impliquent 5, 7 millions d'enfants victimes du travail forcé, de mariages précoces forcés, de la ségrégation sociale par castes, etc, et pas uniquement dans les pays pauvres ou sous-développés. Ces situations sont favorisées par la pauvreté de familles frappées par la crise économique, l'ignorance, l'analphabétisme, le chômage, des phénomènes apparemment irréversibles obligeant nombre de personnes à travailler précairement, sans juste rétribution ni protection sociale, ou bien à l'émigration voire à la traite des êtres humains. Si la communauté internationale s'est dotée de règles et de conventions contre l'esclavage contemporain, il est besoin d'une plus grande volonté politique, d'une plus grande efficacité d'intervention et d'une meilleure sensibilisation de l'opinion publique. Il convient, a conclu Mgr. Tomasi, de rompre le silence entourant une plaie qui infecte l'humanité en motivant les bonnes volontés. Et de souligner comment le Pape, d'accord avec les représentants des autres traditions religieuses, ne cesse de dénoncer les visages hideux du nouvel esclavage, en développant les idéaux et valeurs qu'elles partagent, afin d'éradiquer à jamais le fléau de la traite.

  • Le pape François a reçu les évêques du Congo

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    Visite des évêques de la République Démocratique du Congo

    Cité du Vatican, 12 septembre 2014 (VIS). Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo, à la conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, centré sur le respect de la personne: L’Eglise de votre pays, écrit-il, "dont certains diocèses ont récemment célébré le premier centenaire de leur évangélisation, est une jeune Eglise. Mais elle est aussi une Eglise de jeunes. Les enfants et les adolescents, en particulier, ont besoin de la force de Dieu pour résister aux multiples tentations issues de la précarité de leur vie, de l’impossibilité de poursuivre des études ou de trouver du travail. Je suis sensible à leur situation difficile, et je sais que vous partagez leurs peines, leurs joies et leurs espoirs. Je pense particulièrement avec effroi à ces enfants et à ces jeunes, enrôlés de force dans des milices et contraints de tuer leurs propres compatriotes! Je vous encourage donc à approfondir la pastorale des jeunes. En leur offrant toute l’aide possible, surtout à travers la création d’espaces de formation humaine, spirituelle et professionnelle, vous pouvez leur révéler leur vocation profonde qui les prédispose à rencontrer le Seigneur. Le moyen le plus efficace pour vaincre la violence, l’inégalité ainsi que les divisions ethniques, consiste à doter les jeunes d’un esprit critique et à leur proposer un parcours de maturation dans les valeurs évangéliques. Il faudrait aussi renforcer la pastorale dans les Universités ainsi que dans les écoles catholiques et publiques, en conjuguant la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Evangile". Soyez "dans vos diocèses des apôtres de la jeunesse".

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