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  • La disparition des Chrétiens d'Orient marque la fin de notre «humanité historique»

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    Jean-François Colosimo : «Les chrétiens d'Orient sont un peuple errant et persécuté»

    Par Wladimir Garcin (FIGARO VOX)  

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que la coalition internationale poursuit ses frappes contre l'Etat Islamique, Jean-François Colosimo décrypte la longue agonie des Chrétiens d'Orient dans son livre Les Hommes en trop.

    Jean-François Colosimo est écrivain et essayiste. Président du Centre national du livre de 2010 à 2013, il dirige désormais les éditions du Cerf. Son dernier livre, Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d'Orient, est paru début septembre.

    FigaroVox: La France est en guerre contre l'Etat Islamique, qui persécute les minorités chrétiennes. Le sort des Chrétiens d'Orient a-t-il joué dans la décision de cette intervention?

    Jean-François COLOSIMO: Il est clair que la situation des chrétiens d'Orient en Irak est désastreuse. Pour le christianisme, l'ancienne Mésopotamie, la terre d'Abraham, est perdue. Soyons clairs: il restera des Chrétiens en Irak, mais ils n'auront plus la taille critique suffisante pour entraîner le mouvement de diversité et de sécularisation nécessaire aux sociétés qui risquent de s'uniformiser dans le fanatisme. De plus, les Chrétiens de Syrie connaissent un destin similaire à celui de leurs semblables irakiens, et empruntent à leur tour le chemin de l'exil via le Liban, la Jordanie et la Turquie.

    Les Chrétiens sont persécutés depuis 10 ans en Irak, et souffrent depuis 3 ans en Syrie, sans que cela ait provoqué le moindre engagement militaire d'un quelconque pays occidental. Les décapitations récentes de journalistes américains, toutefois, ont placé Barack Obama devant la nécessité absolue d'un réengagement militaire dans la région. Les Etats-Unis, désormais sur la voie de l'indépendance énergétique grâce aux gaz et aux huiles de schiste, n'ont cependant plus aucun intérêt à être présents sur le terrain. Le but de la conférence de Paris était donc de rassembler une coalition supplétive dans le cadre d'une intervention au Moyen-Orient.

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  • La conversion des musulmans

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    Vu sur le blog « Salon beige », ce reportage que TV Libertés a produit dans le cadre du JT de mardi. Martial Bild recevait Mohammed Christophe Bilek, organisateur du colloque Yeshua el Messiah, forum qui s'adresse aux musulmans dans la volonté de les convertir au christianisme.

    JPSC

  • Selon Mgr Fernandez, de Cordoue, le pape lui-même récuse la communion pour les divorcés « remariés »

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     Lu sur « Riposte catholique » :

     « Alors que la confusion monte autour du prochain synode sur la famille, un évêque espagnol rapporte que le pape a déclaré aux évêques d’Espagne : ce que le Christ a institué, « le pape ne pas ne peut pas le changer ». C’est dans une interview au journal Diario de Cordoba que Mgr Demetrio Fernandez a raconté il y a quelques jours comment les évêques ont posé la question de la communion aux divorcés « remariés » lors de leur dernière visite ad limina, au printemps.

    Il répondait à la question du journaliste à propos des milliers de personnes séparées de Cordoue, après avoir évoqué les « deux millions de couples détruits en Espagne… un problème social énorme ». « L’Eglise nous dit continuellement que nous devons être accueillants, que les personnes ne se sentent pas exclues, et nous pouvons toujours rendre l’accueil plus ample. Mais… »

    « Ahora bien », dit Mgr Fernardez en espagnol. Un peu plus qu’un « or », un « cependant », un « mais ». Il faut bien écouter, c’est important, c’est précis :

    « Nous avons posé la question aux pape directement. Il nous a répondu qu’une personne mariée par l’église, divorcée et qui aurait contracté un nouveau mariage civil ne peut accéder aux sacrements. Le pape a poursuivi: “Cela a été établi par Jésus-Christ et le pape ne peut pas le changer.” »

    Curieuse époque, où l’évêque de Cordoue – ville pétrie d’histoire mais pas précisément un centre névralgique de l’Eglise – est obligé d’expliquer à la presse que le pape ne compte pas lâcher un enseignement aussi basique que celui sur le mariage sacramentel ! Curieuse époque où des évêques en visite ad limina en viennent à vérifier auprès du pape qu’il n’a pas l’intention de changer la doctrine !

    Mgr Fernandez poursuit : « Je dis cela parce que parfois des gens disent que “tout va changer” et qu’il y a des choses qui ne peuvent pas changer ? L’Eglise se doit à son Seigneur et son Seigneur est vivant. »

    Connu pour son franc-parler, Mgr Fernandez évoquait aussi dans cet entretien de la dénatalité inquiétante en Espagne, où le renouvellement des générations n’est pas assuré : « A quoi servent des routes ou internet s’il n’y a pas d’Andalous pour en profiter ? »

     Ref. Selon Mgr Fernandez, de Cordoue, le pape lui-même récuse la communion pour les divorcés « remariés »

    JPSC

  • La médiatisation du pape François comme signe de crise de l’Église catholique

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    Lu sur le blog « égalité réconciliation » sous la plume de Dario Citati :

    « Quelle évolution a connu le catholicisme depuis la démission de Benoît XVI et l’élection du pape François ? Alors que la célébrité du premier Pontife sud-américain fait rage chez les non-catholiques, derrière le respect envers sa fonction pas mal de fidèles de l’Église romaine vivent un malaise caché pour une stratégie qui pourrait changer la forme et le contenu de leur credo.

    À première vue la grande popularité du pape François auprès de l’opinion publique internationale semble l’affirmation d’un principe essentiel du catholicisme, qui fonde sa structure ecclésiastique sur la primauté juridique du pape sur les autres évêques. En réalité, il se passe exactement le contraire : depuis son élection comme pontife romain Jorge Mario Bergoglio est devenu très populaire non pas pour son action doctrinaire et de gouvernement en qualité de pape, mais bien à cause de la médiatisation de sa personne et de la sensation qu’il donne d’être différent par rapport à tous ses prédécesseurs. Derrière la vénération pour la personne de François se cache donc un affaiblissement de la papauté comme institution.

    Si l’on analyse les questions relatives à l’Église catholique au-delà de la foi, c’est-à-dire au-delà du propre du christianisme, si l’on étudie l’Église tout simplement comme une importante institution internationale, il est hors de doute que le style de Jorge Mario Bergoglio a momentanément augmenté la popularité du catholicisme. La volonté de relancer l’image du catholicisme auprès de non-catholiques en ce moment semble l’emporter sur les questions internes et sur les principes moraux. Néanmoins, sur la longue durée ce seront justement ces questions et ses principes qui décideront le sort du catholicisme.

    Sur le plan doctrinaire, la « révolution » du pape François apparaît bien significative.

    Premièrement, il s’agit d’un changement de modes et de conduite extérieure : dans la mimique de ses gestes, dans son langage simple et élémentaire, tout semble contribuer à une désacralisation de la fonction pontificale qui plaît beaucoup aux adversaires du christianisme dans la mesure où cela donne l’impression que le pape, c’est quelqu’un comme tout le monde, presque une espèce de grand-père sympathique et affable.

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  • La Belgique : pays européen le plus touché par le djihadisme?

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    Du sénateur belge Alain Destexhe sur le site « FigaroVox » :

    « Par rapport à sa population, la Belgique est le pays qui compte le plus de djihadistes au Moyen Orient. La montée en puissance du radicalisme islamique n'est pas un phénomène récent mais pendant trop longtemps les plus hautes autorités de l'Etat ont préféré se comporter comme les trois singes: ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire.

    La petite Belgique a déjà connu une dizaine de procès pour terrorisme islamiste. Il a cependant fallu attendre l'attentat de Nemmouche contre le musée juif de Bruxelles et le problème posé par les Belges en Syrie, avec la perspective de leur retour, pour que le grand public prenne conscience de l'ampleur de la menace.

    En 2001, en Afghanistan, le célèbre commandant Massoud était assassiné par des Tunisiens résidant en Belgique, munis de faux passeports belges. Cet épisode aurait pu servir de coup de semonce. La majorité du monde politique a préféré ne pas entendre les sermons de plus en plus radicaux dans les mosquées, ne pas voir la multiplication d'actes affirmant la supériorité de l'islam sur les valeurs occidentales, ne rien dire plutôt que de prendre le risque de «stigmatiser» ou de s'aliéner une communauté qui compte de plus en plus au plan électoral. La Belgique, surtout sa capitale mais aussi des villes comme Anvers ou Verviers, sont minées par le communautarisme islamique. Le pays ne dispose pas en matière d'intégration d'une doctrine de référence comme l'était autrefois l'assimilation en France.

    La Belgique n'est pas non plus assez équipée pour lutter contre la menace. Certes, juges et policiers font de leur mieux. Il existe un organisme chargé d'analyser les menaces terroristes. Mais la «Sureté de l'Etat», chargée du renseignement intérieur, n'a pas le droit d'opérer en dehors du territoire belge et dépend largement des services étrangers comme ceux de la France.

    Lorsque les autorités ont eu connaissance de la présence de Belges en Syrie, la première réponse officielle a été … humanitaire, avec la mise sur pied de groupes de parole pour essayer de comprendre le problème sur un mode compassionnel. Comme les aspirants terroristes étaient en majorité des jeunes, ils furent d'abord considérés comme des victimes de la société. La ministre de l'Intérieur de l'époque allant même jusqu'à orchestrer le rapatriement de Syrie en Belgique de la femme enceinte d'un djihadiste pour qu'elle puisse accoucher dans de bonnes conditions au frais du contribuable! Il a fallu le ras-le-bol de quelques bourgmestres flamands et des mises en scène spectaculaires comme une vidéo d'un jeune de 7 ans originaire d'une commune bruxelloise appelant au djihad, sous l'œil bienveillant de son père, pour que la Belgique se réveille. Le nouveau gouvernement «suédois» de centre-droit, en gestation, annonce la mise sur pied d'un plan ambitieux de lutte contre le radicalisme.

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  • La guerre à venir contre le djihadisme: l'avis d'un catholique

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    Avis d’un catholique : la guerre à venir contre le djihadisme, septembre 2014 (21 mn).
    Cet avis n’engage qu’Arnaud Dumouch
    Analyse du mécanisme en jeu : comme en Europe en 1918, l’alliance dans des les âmes musulmanes entre une frustration de la fierté et une théorie du complot Juif. Les prophéties du Coran et des Hadith qui nourrissent cette alliance.
    Position catholique à tenir dans les évènements à venir : rester fixer sur le Magistère, comme il aurait fallu le faire en 1939 en s’appuyant sur les deux encycliques condamnant le communisme et le Nazisme : 1° L’islam n’est pas cet islamisme djihadiste (bien que le djihadiste s’appuie sur des textes du Coran « interprétés comme cela les arrange » (citation de Flavius Joseph concernant les zélotes de la guerre des juifs contre les romains. 2° Croire que les souhaits pastoraux de Vatican II, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François sur une future réconciliation avec l’islam, loin d’être naïfs, viennent de Dieu.
    La prophétie de Genèse 33 sur la réconciliation finale entre Esaü (symbole de l’islam) et Jacob (symbole du christianisme).

  • Divorcés-remariés : le vent tourne-t-il dans la cathosphère ?

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    Retrouvez sur Aleteia la chronique de Guillaume de Prémare sur l'antenne de Radio Espérance :

     Il semblerait qu’il ne subsiste aujourd’hui que l’Eglise catholique pour témoigner de manière complète de la grandeur et de la beauté du mariage. L’Eglise n’a pas "inventé" le mariage, mais en l’élevant à la dignité de sacrement, à la suite de l’enseignement du Christ, elle en fait le témoignage vivant et incarné de l’alliance divine.

    Puisque le mariage est un témoignage de Dieu, il faut redire clairement la nature et le degré de ce témoignage. Qu’est-ce qui fait le mariage ? C’est le consentement des époux. Ce consentement est un engagement public devant témoins : « Je te reçois comme épouse et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement tout au long de ma vie. » Cette parole humaine échangée par les époux fait le lien matrimonial. Cette alliance exclusive est consacrée par Dieu et comporte donc aussi une dimension divine. Quant au degré de ce témoignage, il ne peut être plus élevé : c’est pour la vie.
    C’est pourquoi l’Eglise établit que « l’unité et l’indissolubilité sont les propriétés essentielles du mariage ». Si le mariage ne témoigne plus de cela, il ne témoigne plus de l’irrévocable alliance divine. Le mariage dit la fidélité de Dieu : « Dieu demeure fidèle car il ne peut se renier lui-même », dit saint Paul à Timothée. Alors même que le mariage est signe de l’alliance du Christ et de son Eglise, comment l’Eglise pourrait-elle se renier elle-même en relativisant le témoignage du mariage ?

    Ce témoignage est porté par de pauvres pécheurs. Mais c’est particulièrement en raison de nos misères qu’il a de la valeur, et non d’abord en raison de notre très hypothétique sainteté. Parlons clair : celui qui ne communie pas parce qu’il a contracté une seconde union témoigne aussi, à sa manière, de la grandeur sacrée du mariage indissoluble, donc de Dieu. Il en témoigne notamment devant ses enfants qui seront appelés, peut-être un jour, à s’engager pour la vie. J’admire le fidèle qui fait cela parce que son obéissance à l’Eglise est un signe de la grandeur de sa foi.
    Il rappelle à toute une communauté habituée à communier - parfois de manière routinière voire indigne - la substance même des sacrements de mariage, de pénitence et de l’Eucharistie. Ce faisant, il édifie l’Eglise, il édifie ses frères. D’une manière comparable, celui qui est publiquement "dans les clous" mais ne communie pas occasionnellement, pour un motif dont son âme porte le secret, témoigne de la haute valeur qu’il attribue aux sacrements.

    Pour le premier, le témoignage est certes plus difficile parce que le motif est public. Ne soyons pas naïfs : dans une communauté, l’état de vie des uns et des autres est connu de presque tous et les gens remarquent celui qui ne va pas communier. Ce témoignage comporte donc une dimension héroïque exemplaire. Ce que je donne en exemple, ce n’est pas l’échec de la première union dont nul ne peut juger. Ce que je donne en exemple, c’est la manière dont le divorcé-remarié qui ne communie pas vit cet échec, c’est sa loyauté envers l’Eglise qui est sa mère.

    Je crois vraiment qu’en ce temps de crise du mariage, l’Eglise a pour mission prophétique de redire encore plus explicitement l’alliance irrévocable. Le miracle de Dieu, le miracle de l’Eglise, c’est que les divorcés-remariés qui ne communient pas participent à cette prophétie pour le monde. »

    Chronique diffusée sur l'antenne de Radio Espérance le 26 septembre 2014
    à réécouter en cliquant sur ce lien

    sources: RADIO ESPÉRANCE

    Ref. OPINION. Divorcés-remariés, une dimension prophétique

     JPSC

  • La GPA à la Une : GRANDE MANIF A PARIS DIMANCHE 5 OCTOBRE

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    D'action pour la Famille :

    LA GPA A LA UNE :

    GRANDE MANIF A PARIS DIMANCHE 5 OCTOBRE

    Nous voici en pleine rentrée et déjà l’actualité nous appelle à la mobilisation pour défendre  les belles valeurs qui nous font vivre et que nous voulons promouvoir avec détermination : nous ne lâcherons rien !

    Action pour la famille vous encourage vivement à manifester contre la GPA (gestation pour autrui) à Paris le dimanche 5 octobre à l’appel de La Manif pour TousDes cars partiront dimanche matin de Bruxelles et vous y ramèneront le soir. Inscrivez-vous avant le 29 septembre en envoyant un mail à manifpourtousbruxelles@gmail.com 

    Effectuez ensuite un virement sur le compte 

    LMPT Bruxelles
    IBAN:
     BE39 3631 1433 1819    BIC: BBRUBEBB 

    Tarif de soutien : 60 €
    Tarif adulte : 50 € 

    Tarif jeune ou étudiant: 40 €
    Tarif enfant (moins de 16 ans): 15 € 

    Les inscriptions seront confirmées seulement après le paiement des places.

    Davantage d’informations sur le site de La Manif pour Tous http://www.lamanifpourtous.fr/fr/

    En Belgique, la GPA n’est pas interdite et des couples étrangers y ont recours. Elle se pratique dans certains hôpitaux, et certains législateurs souhaitent l’ « encadrer pour éviter les dérives mercantiles ». Action pour la famille est en faveur d’une législation interdisant la GPA. Ceci non seulement pour protéger les femmes qui pour des raisons économiques accepteraient de « louer leur ventre » - et il en existe en Belgique ! - mais également pour éviter des situations très difficiles pour l’enfant et sa mère porteuse.  On sait que des liens affectifs forts se nouent entre l’enfant et la maman qui le porte en elle. Ces liens sont brisés par le transfert de l’enfant au couple commanditaire, ce qui peut entraîner des dommages psychologiques importants aussi bien pour l’enfant que pour sa mère porteuse.

    L’enfant n’est pas une marchandise, un objet qui s’achète et qui se vend, et les femmes ne sont pas des machines à fabriquer des enfants parfaits sur commande ! Une législation qui « encadrerait » la GPA serait totalement impuissante à empêcher cette marchandisation du corps humain et produirait au contraire de multiples situations dramatiques. 

    La GPA peut aussi être pratiquée en ayant recours à des dons anonymes de sperme ou d’ovules. Action pour la famille rappelle son soutien au droit de l’enfant à connaître son origine et demande la suppression de l’anonymat des donneurs de sperme et des donneuses d’ovules. Ainsi, l’enfant aura toujours la possibilité, s’il le souhaite, de connaître son père ou sa mère biologique.

    Please : diffusez ce message à vos contacts, inscrivez-vous sur notre page Facebook 
    https://www.facebook.com/agafasbl

     

     et invitez vos amis !

    Grand merci pour votre soutien !

    Action pour la famille asbl-Actie gezin vzw
    http://www.actiegezin-actionfamille.be

  • Pourquoi un médecin catholique ne peut pas recourir à l'euthanasie

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    Le 21 septembre, sur le site de La Croix, Isabelle de Gaulmyn faisait écho en des termes assez ambigus à la parution du livre de Corinne Van Oost ("Médecin et catholique, je pratique l'euthanasie"). Le Docteur Catherine Dopchie a réagi à cet article en ces termes : 

    De quoi parle-t-on, en effet ?

    En cette rentrée, c’est par des militants que l’euthanasie revient au-devant de la scène. La loi belge définit clairement le terme « euthanasie » et met le cadre. Elle l’a imposée au colloque singulier de la relation soignants-soignés. Faire un livre d’une pratique, un article d’une demande acceptée, n’a rien de neutre. Un médecin qui pose un acte d’euthanasie, même si à côté de cela il a une pratique en soins palliatifs, sort du cadre des soins palliatifs. Ces derniers, en effet, « n’entendent ni accélérer ni repousser la mort » (définition O.M.S.2002). Celui qui se dit catholique a rencontré Jésus. « Qui dit : «  Je le connais » , alors qu’il ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui. » (1 Jn 2, 4). « Le droit à l’euthanasie » n’existe pas, même en Belgique, seul le droit à la demander est l’objet d’une loi de dépénalisation sous conditions pour le médecin qui accède à cet homicide.

    Maintenir des clivages qui sont loin d’être simplistes.

    Le courage n’est pas toujours où l’on croit. En étant confronté au quotidien à la souffrance globale de nos patients, en devant faire face à la demande d’euthanasie dans un pays qui l’a dépénalisée, la tentation euthanasique existe. Elle est parfois vive, violente, oppressante.

    Nous avons, le Dr Van Oost et moi, commencé à travailler en soins palliatifs à la même époque. Nous avons appris, ensemble et avec nos équipes interdisciplinaires, à soulager les souffrances physiques et sommes devenus experts. Mais soulager la souffrance physique ne suffit pas. La souffrance humaine touche à toutes les dimensions de la personne. Nous sommes faits pour la plénitude de la vie. On voit combien aujourd’hui l’euthanasie est le remède proposé pour la souffrance de la perte de sens à vivre ou même de la perte du sens d’une vie. Nous avons dû apprendre à discerner où était notre juste place quand nous voulions offrir notre compétence à ceux qui souffrent au point de demander l’euthanasie avec insistance. 

    La souffrance de la non maîtrise, souvent à l’origine de la demande d’euthanasie, atteint aussi la personne du médecin. Comment soulager l’autre dans cette souffrance si personnelle alors qu’il n’arrive plus à en avoir le désir ? Comment se respecter soi-même tout en respectant l’autre qui maintient sa demande d’euthanasie ? Comment continuer à se donner pleinement à celui qui souffre comme c’est notre vocation et éviter la compromission avec un acte que l’on juge mauvais, alors que l’on souhaite éviter un maximum d’euthanasies grâce aux soins palliatifs? Le piège était là. Devant le manque, l’être humain vit une vraie crise existentielle. L’attention que nous portons les uns aux autres dans la vie quotidienne ou dans la relation de soin, si elle est respectueuse, patiente, persévérante et espérante, nous porte. Mais nous ne pouvons sauver l’autre dans sa globalité. Un jour ou l’autre, le souffrant, comme l’aidant, doit affronter sa solitude face au manque. Celui qui souffre, s’il accueille la vie qui est en lui jusqu’au bout, garde la liberté de se tourner vers elle et la choisir.

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  • Le pape François fait arrêter Mgr Wesolowski

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    Lu sur « News.va » : Le promoteur de Justice du tribunal de première instance de l’Etat de la Cité du Vatican a convoqué hier, mardi 23 septembre, l’ancien nonce Józef Wesołowski, contre lequel il avait ouvert une enquête pénale. La nouvelle en a été donnée par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, en informant que Józef Wesołowski – déjà condamné en première instance par la Congrégation pour la doctrine de la foi à la réduction à l’état laïc au terme d’un procès administratif pénal canonique – s’est vu notifié les chefs d’accusation de la procédure pénale engagée contre lui pour des faits graves d’abus sexuels contre des mineurs advenus en République dominicaine. La gravité des charges a conduit le bureau d’enquête à émettre une mesure restrictive qui, à la lumière de la situation de santé de l’accusé, établie d’après la documentation médicale, consiste en une assignation à résidence, avec les limitations associées, dans des locaux situés à l’intérieur de l’Etat de la Cité du Vatican. L’initiative prise par les organes judiciaires de l’Etat du Vatican fait suite à la volonté expresse du Pape,

    Ref L’ancien nonce Wesołowski assigné à résidence dans des locaux de la Cité du Vatican

    JPSC 

  • Paraguay : Le Pape François révoque un évêque

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    Mgr Rogelio Ricardo Livieres Plano, l’évêque de Ciudad del Este, au Paraguay, a été révoqué par le Pape François. Lu sur le site « aleteia » (extraits) :

    « Selon une note de la Salle de presse du Saint-Siège, cette décision « grave », a été motivée par de « sérieuses raisons pastorales » et en vue « du bien majeur de l’unité de l’Eglise de Ciudad del Este et de la communion épiscopale au Paraguay » (…) La note ne précise pas ce qui est précisément reproché à Mgr Rogelio Ricardo Livieres Plano. Il était impliqué dans une affaire compliquée, mêlant malversations financières, problèmes de formation des prêtres et accusations de pédophilie. D’un côté un vicaire général argentin, le père Carlos Urrutigoity, exclu, précédemment de la Fraternité Saint-Pie-X, puis accueilli dans ce diocèse catholique du Paraguay, est suspecté d’avoir commis des abus sexuels sur mineurs aux Etats Unis. Or il avait reçu le soutien de son évêque Mgr Livieres. Ce dernier est lui-même accusé d’avoir détourné plusieurs millions de dollars reçus d'une entreprise locale qui exploite un gigantesque barrage hydroélectrique sur le Parana. De plus, selon des organisations de laïcs, l’argent devait servir à des œuvres sociales, mais Mgr Livieres s’en est servi pour son nouveau séminaire, où selon les évêques paraguayens, il dispense un enseignement très conservateur et bâclé."

    sources: RADIO VATICAN

    JPSC 

  • Divorcés remariés, l'Eglise va-t-elle (enfin) évoluer ?

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le mariage au risque de la miséricorde : entretien avec le philosophe Thibaud Collin

    Avec son dernier livre, à paraître, Divorcés remariésl'Église va-t-elle (enfin) évoluer ?, Thibaud Collin introduit cette question au sein du débat philosophique sans occulter la vision chrétienne du mariage fondée sur les paroles du Christ affirmant l’indissolubilité du mariage sacrement.

    Vous êtes philosophe et vous entrez dans un débat proprement théologique et canonique. Votre démarche est-elle fondée ? Et que pouvez-vous apporter ?

    Thibaud Collin : La question de l’accès aux sacrements des fidèles divorcés-remariés civilement touche la nature du mariage, bien commun de l’Église. Tout fidèle, notamment marié comme je le suis, est donc concerné. En tant que philosophe, j’exerce ma raison sur une question certes de nature théologique mais afin d’en manifester les enjeux anthropologiques, moraux et j’oserais dire logiques et même métaphysiques ! Cette question nous plonge au cœur du drame de l’existence chrétienne. En ­elle se reflète la totalité de la foi ­chrétienne. Pas étonnant si l’on se souvient que saint Paul parle du mariage pour parler des rapports entre le Christ et l’Église !

    Vous insistez en effet sur l’importance du tout organique que représente la foi. Toucher un pan, c’est risquer de détricoter l’ensemble. Par ailleurs, vous estimez que derrière la question de l’accès à la communion des divorcés-remariés se pose celle, plus globalisante, des rapports de l’Église au monde. Quelles sont les conséquences de ces deux perspectives ?

    Si les divorcés-remariés pouvaient communier, cela signifierait que leur situation objective ne serait plus vue comme opposée à l’appel du Christ au mariage indissoluble. Si l’on refuse de remettre en cause l’indissolubilité, on est contraint de reconnaître que la relation entre personnes divorcées et remariées civilement est de nature adultérine. Comment l’adultère pourrait-il être le seul péché grave à être pardonné sans repentir ? Or ici le repentir ne peut s’incarner que dans la continence complète. Ce langage apparaît au regard de l’esprit moderne comme inhumain mais l’Église n’est pas là pour présenter aux hommes d’aujourd’hui les valeurs des hommes d’aujourd’hui ! Elle est là pour annoncer la Bonne Nouvelle du mariage dans toute sa radicalité. Sans cette radicalité, pas de conversion.

    Votre démonstration vise à mettre en lumière que « l’Église ne peut pas se contredire pour supprimer la contradiction objective dans laquelle se sont mis » les fidèles divorcés-remariés. Est-ce que cette approche logique ne bloque pas finalement la recherche d’une solution ?

    Certains seront peut-être choqués de parler ici de logique là où on attend de la miséricorde. « Dieu est riche en miséricorde » mais c’est à nous de choisir de recevoir son pardon. Si nous ne le recevons pas, nous ne sommes pas pardonnés ! « Le Logos s’est fait chair » dit saint Jean. La logique chrétienne est donc le fondement de toute conversion. C’est soit oui, soit non. Si l’on vit en couple avec quelqu’un et que l’un des deux au moins est marié, l’on est soit marié, soit adultère. Il n’y a pas de troisième voie.

    On en revient cependant toujours au poids et au choc de certains mots. Par son refus actuel, l’Église manquerait de miséricorde, cœur normalement de sa charité. Mais au final, ce n’est pas d’être non moderne que l’on accuse l’Église, c’est d’être non-chrétienne.

    Mais quel est le critère de la vie chrétienne ? La vie avec le Christ. Les paroles du Christ sur l’indissolubilité de ce que Dieu a uni sont très claires. Le problème est que certains considèrent que la vie chrétienne est une sorte de prolongement de la vie humaine en niant le péché et les blessures de notre humanité. Dans ce cas-là, le Christ n’avait pas besoin de nous sauver ! La miséricorde divine n’est pas la tolérance humaine. Les personnes divorcées-remariées sont appelées à la sainteté comme tout baptisé et la voie étroite de la sainteté est la conversion et l’accueil de la grâce dans sa totalité.

    Face à ce sujet brûlant, l’Église, plutôt que d’amoindrir sa doctrine et la discipline qui lui correspond, ne devrait-elle pas susciter un véritable élan de ré-explication de la grandeur, de la beauté et de la cohérence de sa doctrine sacramentaire et morale ainsi que le sens exact du droit canon ?

    Je suis convaincu que tel est l’objectif du Synode voulu par le Pape. N’oublions pas qu’il a dit lui-même qu’il est « rusé ». Après l’approfondissement de la doctrine du mariage et de la sexualité par saint Jean-Paul II pour traverser la crise d’Humanæ Vitæ, le Pape François a fait le constat que de nombreux catholiques refusent cet enseignement. Alors que faire ? Faire comme si de rien n’était ? Laisser le silence recouvrir cet appel à la sainteté ou bien convoquer l’Église, mettre les problèmes sur la table et les affronter jusqu’au bout ? Je crois que le ­Pape en surprendra plus d’un sur ce sujet !

    À lire : Thibaud Collin, Divorcés remariésl'Église va-t-elle (enfin) évoluer ? 

    DDB, 180 p., 12,90 €. (À paraître le 2 octobre prochain.)