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  • Rome et Constantinople : les limites d’un dialogue

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    pape_patriarche (1).jpgPaul VI eût beau baiser les pieds d’Athénagoras ou Bartholomée, le 30 novembre dernier,  la calotte de François, la réalité de l’histoire limite la portée de ces gestes plus ou moins spectaculaires.Une réflexion de Gérard Leclerc sur le site de « France-Catholique :

    « La rencontre entre François et Bartholomée ne pouvait se dérouler que dans le climat le plus fraternel. Une solide tradition s’est établie depuis un demi siècle entre Rome et Constantinople, depuis les mémorables retrouvailles entre Paul VI et Athénagoras à Jérusalem, alors que se tenait le concile Vatican II. Depuis lors, les deux sièges historiques de la chrétienté n’ont cessé de multiplier les liens. C’est probablement l’acquis le moins contestable du dialogue œcuménique. Pour autant, la dureté de l’histoire n’a pas permis que la communion renforcée développe ses conséquences plus largement à l’échelle du monde. Simplement, dans le strict contexte de la Turquie, chaque visite papale met en évidence la fragilité de l’hôte réfugié au Phanar, cette humble enclave où se perpétue la mémoire d’un passé grandiose, mais interrompu par l’avènement de l’islam. Aujourd’hui, le contexte est même dramatique, avec les événements de Syrie et d’Irak et leurs terribles conséquences, dénoncées, avec quelle énergie, par le pape François.

    Mais il y a aussi une autre question, interne à l’Orthodoxie, qui s’interpose pour empêcher un développement plus large de la cause de l’unité chrétienne : c’est celle de la Russie. Et sur ce terrain, force est de constater aussi qu’il est difficile d’abstraire la dimension religieuse du contexte géopolitique. La Russie de Poutine aspire à recouvrir une influence internationale à partir de son aire historique traditionnelle, et la puissance du patriarcat de Moscou est nécessairement en relation directe avec le destin du peuple russe, d’autant que sa culture est intimement marquée par la spiritualité orthodoxe. Il faut avoir lu Dostoïevski et Soljenitsyne pour le comprendre. La primauté d’honneur de Constantinople n’est pas équivalente à la primauté effective du siège de Pierre. Et le patriarche de Moscou n’est pas près à se rallier inconditionnellement à Bartholomée. Pour Rome, il y a donc forcément un problème spécifique avec l’orthodoxie russe. L’obstacle, encore une fois, de nature politico-religieuse, est très loin d’avoir été sérieusement entamé, en dépit de rencontres partielles et de gestes significatifs. Une visite de François à Moscou n’est toujours pas d’actualité. Le patriarche Alexis s’était rendu à Notre-Dame de Paris. Son successeur le patriarche Cyrille n’est pas encore annoncé à Saint-Pierre de Rome. »

  • Saint Nicolas raciste ?

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    Après Tintin, saint Nicolas est sur la sellette de la nouvelle morale « droitdelhommiste ». Zwarte Piet à Anvers,  Père Fouettard à Mons, Hanscrouf à Liège , Hans Muff à Eupen, le petit valet du bon saint Nicolas qui châtie les garnements peut-il être de race noire ? Comme le ridicule ne tue pas, c’est la question sur laquelle s’est gravement penché le Centre interfédéral  de l’égalité des chances, qui a rendu un avis  « nuancé » : Père Fouettard pourra rester noir mais le Centre appelle néanmoins à un changement de mentalité de la part des citoyens belges. Lu sur Cathobel (site des médias catholiques de la Belgique francophone ) :

    « L’année dernière aux Pays-Bas, le débat avait suscité tellement d’émois que la bourgmestre d’Amsterdam a finalement décidé le mois dernier d’interdire le grimage noir des Père Fouettards défilant dans la ville le 16 novembre dernier. Les anneaux que l’associé de Saint-Nicolas a l’habitude de porter aux oreilles ont également été  interdits lors du défilé hollandais.

    En Belgique, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances a pris la question très au sérieux.  Il rappelle que l’image que les enfants se font du Père Fouettard est basée sur ce qu’en pensent les adultes. « Le Père Fouettard n’est pas non plus présenté de la même manière partout : parfois il est l’homme noir avec de grosses lèvres rouges pas très malin qui parle avec un accent étranger, parfois il est plutôt une figure blagueuse et acrobatique, parfois aussi le croquemitaine, et dans d’autres cas il est le personnage le plus amusant de la fête de Saint-Nicolas – l’homme qui distribue les cadeaux », précise le Centre pour l’égalité des chances.

    Pas d’intention raciste spécifique

    Le Centre a toutefois étudié la question du caractère discriminatoire et/ou raciste du personnage de Père Fouettard. Sa réponse est survenue quelques semaines avant la fête des enfants sages. « Dans la figure de Saint-Nicolas et du Père Fouettard  (figure stéréotypée ou pas) il ne peut être question d’une forme punissable de racisme ou d’une forme légalement prohibée de discrimination raciale », écrit-il sur son site Internet.

    La législation estime qu’un acte est punissable s’il y a une « intention spécifique », or on est bien loin de ce cas de figure, estime le Centre. « Ce serait le cas lorsque une représentation concrète de Saint-Nicolas et du Père Fouettard était associée à des propos ou à des actes punissables racistes », poursuit le Centre. Et d’ajouter que  « l’interdiction de discrimination au niveau civil sur base notamment de la couleur de peau ne serait d’application que si une personne est effectivement lésée par la fête de Saint-Nicolas, ce qui n’est pas davantage le cas. »

    Cette année, à l’occasion de la fête de Saint-Nicolas, le Père Fouettard pourra donc rester noir de peau. Le Centre estime néanmoins que le sujet mérite réflexion et qu’il peut amener à un « débat de société constructif » sur la manière de véhiculer cette coutume. Le Centre lance dès lors un appel à tous les adultes du pays pour que « la figure du Père Fouettard soit représentée autrement que comme un homme noir bête, inférieur ou dangereux ».

     Ref. Père Fouettard restera noir

    Bizarre : il y a Noir et « neur » n’est-ce pas ?  Dans mes souvenirs d’enfance de petit Liégeois, le Père Fouettard -ou plutôt Hanscrouf-  c’était le diablotin dispensateur des coups de vessies de porc aux garnements sermonnés par saint Nicolas : pas un Noir, mais plutôt un Blanc sali par la suie en entrant dans la maison par la cheminée. Allez bon, les temps changent et les obsesssions aussi (JPSC).

  • Les mises en garde du Pape François sont sans effet sur une politicienne lesbienne

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    Lu sur le site C-Fam  (Center for Family & Human Rights) :

    « NEW YORK, 5 décembre (C-Fam) Le Pape François a clairement mis en garde les députés européens la semaine dernière, leur expliquant qu’ils avaient perdu la confiance des citoyens en passant des législations « insensibles » ou « néfastes », qui serait à l’origine de l’image d’une « grand-mère, plus guère fertile », qui engendre des « styles de vies plutôt égoïstes ». Pour lui, ils devraient se garder de faire des usages impropres du concept des droits de l’homme.

    Un député a qualifié ses propos d’ « avertissement à point nommé ». Un autre déclarait que sa « sagesse s’adressait à tout le monde ». Pour sa part Ulrike Lunacek, auteur d’une résolution sur les droits homosexuels qui a suscité une forte opposition citoyenne, a offert au Pape une écharpe aux couleurs arc-en-ciel en lui disant : « cela aurait été bien si vous aviez défendu le mariage homosexuel et l’usage des contraceptifs ».

    Et d’ajouter : « Mais je n’ai pas entendu cela, et c’était un peu décevant ».

    Dans son discours au Parlement européen, le Pape a abordé un grand nombre de problèmes, dont par exemple les brutalités que subissent les Chrétiens, l’indifférence envers les vies considérées comme inutiles, et l’isolement des personnes « seules ». Il a également proposé une recette de guérison.

    Protégez la dignité humaine, a-t-il conseillé. La famille, où père et mère élèvent les enfants, est l’ « élément le plus précieux de toute société, et donne une « direction aux nouvelles générations ».

    Ulrike Lunacek est co-présidente de l’Intergroupe du Parlement européen pour les droits LGBT.

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  • Le nouveau Secrétariat pour l’Economie institué par le pape François n’a pas découvert de caisses noires au Vatican

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    Ce qu’on a pu entendre ce matin encore sur les ondes a fait opportunément l’objet de la clarification suivante apportée par le Père Lombardi :

    "ROME, 5 décembre 2014 (Zenit.org) - Il n'y a pas « de fonds illégaux, illicites ou mal administrés » dans les finances du Vatican, affirme le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, dans une déclaration publiée ce 5 décembre 2014.

    Le P. Lombardi clarifie les propos du cardinal australien George Pell, préfet du Secrétariat pour l'économie, publiés dans le journal britannique Catholic Herald : « le Saint-Siège peut sans problème régler ses factures... parce que quelques centaines de millions d'euros ont été mis de côté dans des comptes de secteurs particuliers et n'apparaissaient pas sur le bilan annuel », expliquait le cardinal.

    Radio Vatican note que ces propos « ont donné lieu à toutes sortes d’interprétations, principalement sur la provenance des sommes découvertes ». Mais le P. Lombardi est formel : il ne s'agit pas « de fonds illégaux, illicites ou mal administrés ».

    Il rappelle qu'« il a été expliqué précédemment et publiquement par la Préfecture des affaires économiques, que les bilans du Saint-Siège et de l’État de la Cité du Vatican, dont on rendait compte chaque année au Conseil des quinze cardinaux, ne comprenaient en aucune façon l’ensemble de toutes les nombreuses administrations qui dirigent le Vatican, mais seulement les institutions principales de la Curie et de l’État ».   

    Le Secrétariat pour l’économie a appris l’existence de ces fonds « lors du processus d’étude et de révision des administrations vaticanes en cours, afin d’en avoir une connaissance globale plus juste en vue de la rationalisation de la gestion », précise-t-il.

    Le P. Lombardi estime que « c'est précisément le signe et le fruit de la coopération constructive entre les différentes institutions vaticanes ».

    Comme c'est la tradition chaque année, la Préfecture des affaires économiques du Siège apostolique (APSA) a présenté son rapport sur le bilan consolidé du Saint-Siège et le bilan du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican pour 2013, lors de la réunion du Conseil de l'économie, le 5 juillet 2014.

    Le bilan montrait que le budget 2013 du Saint-Siège était dans le rouge de plus de 24 millions d'euro, le budget du gouvernorat de la Cité du Vatican étant au contraire positif de plus de 22 millions d'euro."

    JPSC

  • Une Reine rentre à la maison

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    Mieux que les communiqués convenus des autorités civiles et religieuses, ce petit mot du chanoine Eric de Beukelaer, Curé-Doyen de Liège (rive gauche), dit les choses avec a-propos et sobriété sur son « minisite » :

    koningin-fabiola-en-pieter-de-crem-met-de-dood-bedreigd-id1873999-1000x800-n (1).jpg« Même si elle gardait un sourire chaleureux et ce sens de l’humour à toute épreuve – rappelons-nous la pomme qu’elle sortit de son sac en plein défilé de la fête nationale, pour défier la menace d’un attentat à l’arbalète  – la reine Fabiola vivait un exil intime depuis la mort de son cher Baudouin. Elle était le double solaire de ce timide, qui fut bien plus qu’un Roi pour son peuple . C’est à travers son cœur et ses yeux qu’elle avait épousé la Belgique. Depuis, si Fabiola poursuivait son œuvre – c’était dans l’ombre omniprésente du royal disparu.

    Ce soir, une Reine rentre à la maison. La maison du Père pour cette chrétienne fervente. Mais aussi la maison du cœur pour cette veuve qui n’avait jamais cessé d’aimer sa moitié invisible. Je me rappelle une visite à la crypte royale. Sur la tombe du roi Baudouin, une petite couronne de roses. Avec cette simple mention : « A l’homme de mon cœur ».

    Ref. Une Reine rentre à la maison

    JPSC

    Lire également, sur le blog de Benoît Lobet qui accompagna spirituellement la reine à la fin de sa vie : rempli-de-tristesse-et-de-gratitude

  • Pourquoi certaines paroisses se retirent-elles du téléthon ?

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    Par Arnaud Dumouch 

    Pourquoi certaines paroisses se retirent-elles du téléthon ?
    Analyse d’un théologien, par Arnaud Dumouch, 05 décembre 2014
    L’existence de l’âme immortelle des enfants conçus est une foi fondatrice et imprescriptible et du catholicisme. (Voir saint Jean-Paul II, Donum Vitae 5, Evangelium Vitae 60.
    En conséquence, un blocage absolu avec deux pratiques encouragées par le téléthon : l’eugénisme des embryons handicapés au lieu de la recherche sur leur guérison ; les expérimentations sur les embryons avortés.

  • La Reine Fabiola nous a quittés

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    téléchargement.jpgÉmotion, tristesse mais aussi reconnaissance pour celle qui fut la compagne et le soutien du Roi Baudouin et qui ne fit jamais mystère de la foi qui l'animait. Nous rendons hommage à cette grande dame qui marqua de sa présence forte et fidèle les cinquante dernières années de notre histoire. Nous vous invitons à découvrir dans la Libre la belle évocation de la reine défunte par Christian Laporte qui, en de telles circonstances, sait exprimer avec justesse les sentiments que nourrissent les Belges attachés à leur dynastie et tout particulièrement au souvenir du Roi Baudouin et de son épouse : la-reine-fabiola-est-decedee-ce-vendredi-soir-portrait-

  • Pape François : l'avenir de l'humanité passe par la famille

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    Permettre aux femmes de concilier emploi et famille

    Appel du pape au Festival italien de la famille

    De Zenit.org (Anne Kurian)

    « L'avenir de l’humanité passe par la famille », affirme le pape François qui plaide pour que « la femme ne soit pas forcée pour des raisons économiques à assumer un travail trop dur et des horaires trop lourds » en plus de ses responsabilités au sein de son foyer.

    « Les engagements de la femme, à tous les niveaux de la vie familiale, constituent aussi une contribution incomparable à la vie et à l'avenir de la société », affirme-t-il.

    Le pape a fait parvenir un message aux participants du Festival de la famille organisé à Riva del Garda (Trente) du 1er au 6 décembre 2014 sur le thème : "L’écosystème vie et travail. Travail de la femme et natalité, bien-être et croissance économique".

    La rencontre a pour objectif d'offrir des pistes d'action pour que la famille soit « davantage protagoniste dans le contexte social, culturel et politique » de l'Italie.

    Le pape souligne la « position irremplaçable et fondamentale de la famille dans la société civile et dans la communauté ecclésiale » : « l'avenir de l’humanité passe par la famille ».

    Il exhorte à chercher des réponses concrètes pour « articuler les devoirs de la famille et de la société, en particulier dans les rapports entre vie professionnelle et vie familiale » : il s'agit de « pratiquer la solidarité et la subsidiarité, c'est à dire une synergie entre public et privé, entre entreprises et familles ».

    Le pape préconise en particulier de se pencher sur le travail des femmes : « beaucoup expriment le besoin d'être mieux reconnues dans leur droits, dans la valeur des missions qu'elles remplissent dans les divers secteurs de la vie sociale et professionnelle, dans leurs aspirations au sein de la famille et de la société ».

    « Certaines sont lassées et même écrasées par la lourdeur des engagements et des devoirs, sans trouver suffisamment d'aide et de compréhension », ajoute-t-il, appelant à « agir pour que la femme ne soit pas forcée pour des raisons économiques à assumer un travail trop dur et des horaires trop lourds », en plus de « toutes ses responsabilités de maîtresse de maison et d’éducatrice des enfants ».

    « Mais surtout il faut considérer que les engagements de la femme, à tous les niveaux de la vie familiale, constituent aussi une contribution incomparable à la vie et à l'avenir de la société », souligne le pape.

    Il encourage également à étudier « le statut juridique et social des familles en général et de l'aide qui doit être offerte à ceux qui sont désavantagés sur le plan matériel et moral ».

    Le pape plaide pour que les familles bénéficient « d'une aide appropriée de la part de l’État et des entreprises pour la mise au monde et l'éducation de leurs enfants », faisant observer que « l'évolution démographique préoccupante exige une stratégie extraordinaire et courageuse en faveur des familles », ce qui aidera à « une relance économique du pays ».

    Enfin, il exprime sa préoccupation pour le chômage des jeunes : « le manque de travail démoralise la personne, qui se sent inutile à ses propres yeux, et appauvrit la société, qui est privée de l’apport de forces efficaces et pleines de bonne volonté ».

    Si la famille a des droits, elle a aussi des devoirs envers la société, devoirs qui consistent à « offrir sa collaboration au service de la communauté », conclut le pape en donnant sa bénédiction apostolique, pour « soutenir tout projet en faveur de l’institution familiale, cellule vitale de la société ».

  • Communauté de l’Emmanuel : une trouvaille pour attirer les vocations religieuses ?

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    Le clip « say yes »

     

  • Djihadisme : vaincre le mal par le bien

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    Un éditorial d’Aymeric Pourbaix dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » de cette semaine : plaidoyer pour sortir de l’analphabétisme chrétien. Comme dit justement un proverbe chinois : « le poisson périt toujours par la tête »…

    «Occupez-vous des jeunes, ou ils s’occuperont de vous ! » Jamais l’adage de Don Bosco n’a semblé autant d’actualité qu’en ces temps où la France regarde avec stupeur ses propres fils transformés en djihadistes barbares. Y compris ceux qui, comme Maxime Hauchard, 22 ans, ont été au catéchisme. Né de parents chrétiens, mais non pratiquants, il avait fait sa première communion et sa profession de foi, avant de se convertir à l’islam, pour ressembler aux superhéros hollywoodiens.

     Mais face au défi du djihadisme, la stupéfaction ne peut être le dernier mot. Psychiatres et spécialistes de la lutte contre les sectes sont convoqués, afin de « déradicaliser » ces jeunes Français. Fort bien. Mais la radicalisation est-elle une maladie, un « virus », et si oui, quelle partie de l’homme concerne-t-elle : son intel­ligence, sa psychologie, son âme ? Faut-il des cellules de décontamination, une thérapie, des groupes de partage comme les Alcooliques anonymes ? Autant d’interrogations qui reflètent le désarroi moderne, symptôme de notre difficulté de nommer correctement le mal… et donc d’y répondre.

    Le mal, c’est aussi le manque d’idéal de notre propre société occidentale.

    Le mal, en l’espèce, ne consiste pas seulement en la fausseté de l’idéal recherché par ces jeunes – le paradis d’Allah. Le mal, c’est aussi le manque d’idéal de notre propre société occidentale. À Strasbourg, le pape François a d’ailleurs remis les pendules à l’heure « C’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence ».

    On ne détruit bien que ce qu’on remplace. Notre société, faute de nommer Dieu et de lui donner la première place, se prive en définitive de la seule véritable réponse à la hauteur de l’enjeu. De nos jours, disait Gustave Thibon, « il faut mettre Dieu tout entier dans la balance pour pencher du côté du bien. » Il est tout aussi nécessaire, dans un contexte de pluralisme religieux, d’affirmer clairement de quel Dieu il s’agit.

    Ce qui suppose un enseignement solide des vérités de la foi , pour sortir d’un certain « analphabétisme » chrétien, selon l’expression de Benoît XVI. C’est-à-dire d’une attitude extérieure et sentimentale, qui n’implique pas une adhésion ferme à ces vérités enseignées par l’Église. Attitude que l’on perçoit, par exemple, dans des documentaires ou films récents qui présentent la vie religieuse en omettant de mentionner sa source : la vie en Dieu.

    Dans une lettre célèbre, saint François Xavier, patron des missions, exprimait son désir de parcourir les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris, pour « hurler partout d’une manière folle » : « Hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclu du ciel par votre faute, s’engouffre dans l’enfer ! ». Par ces paroles de feu, le jésuite voulait susciter des apôtres parmi des étudiants qui avaient, disait-il, plus de « doctrine que de charité » missionnaire. Aujourd’hui, il semble que les deux soient devenues aussi nécessaires l’une que l’autre.

    Ref. Djihadisme : vaincre le mal par le bien

    JPSC

  • Quand la Belgique invente le statut de "comaternité" automatique pour les couples de lesbiennes

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    Nous avions évoqué cette loi hier; J. Smits analyse et commente cette mesure :

    Belgique : et maintenant, la présomption de maternité

    En Belgique, on a décidé d'en finir avec l'adoption par les couples homosexuels. A partir du 1er janvier entrera en vigueur une loi adoptée en juillet dernier, qui invente le statut de « comaternité » automatique pour les couples de lesbiennes « mariées » et prévoit une simple démarche administrative pour celles qui ne le sont pas. Dans le cadre du « mariage », cela s'appelle (il fallait l'inventer) la « présomption de maternité » pour celle qui n'est pas la mère biologique de l'enfant.

    Et, non, ce n'est pas une histoire belge.

    C'est au nom de la totale égalité de droits que les couples de lesbiennes se voient reconnaître cette facilité. L'enfant qui naît dans le cadre du mariage est supposée être l'enfant des deux partenaires ; nul besoin de suivre la longue enquête en vue de l'adoption, pas de complication.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • La descente aux enfers de l’occident chrétien : irréversible ?

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    Sur le chemin de l’enfer, Dante vit soudain une porte sur laquelle étaient écrits ces mots tracés d’une sombre couleur : « vous qui entrez, laissez toute espérance » ( La divine comédie, livre un, dantenf07-02-01 (1).jpgchant troisième, vendredi-saint, 8 avril 1300). Lu sur le « metablog », cette réflexion post-synodale :

    « La popularité du pape François, y compris auprès de publics éloignés de l’Église, est un phénomène massif et constant. Un pape qui fait l’objet de plusieurs couvertures de journaux à portée mondiale ; un pape qui suscite l’intérêt de personnalités éloignées de l’Église; etc. Certains hurleraient, d’autres s’en réjouiraient. Mais ce n’est pas la question. Et je crains que les discussions sur le pontificat bergoglien n’oublient certaines choses, à commencer par l’état précaire du catholicisme dans un pays comme la France, qui se vérifie dans tout l’occident sécularisé (de Los Angeles à Berlin ou de Stockholm à Barcelone). On raisonne encore comme si les jeunes de France et de Navarre étaient en contact permanent avec l’Église, comme si celle-ci continuait à drainer massivement les jeunes par ses aumôneries et son catéchisme… Nous ne sommes plus dans les années 1950, on en conviendra. Mais nous ne sommes plus non plus dans les années 1980: cela, on tend à l’oublier, tant chez les catholiques dits traditionnels que chez ceux qui ne le sont pas.

    Permettez-moi une petite séquence rétro. Je ne vais pas vous parler de l’état de l’Église avant le concile, ou même de celui des dernières années pacelliennes ou même du bref intermède roncallien, mais bien de la situation des années 1980. Au cours de ces années, un nombre non négligeable d’enfants allaient au catéchisme et suivaient un parcours sacramentel complet, allant du baptême à la confirmation. Évidemment, ils allaient au catéchisme qui avait, pour ainsi dire, pignon sur rue, au point de susciter la curiosité de leurs collègues. Certes, les jeunes n’allaient pas à la messe tridentine, pas plus qu’ils ne suivaient un catéchisme sous forme de questions-réponses (le manuel Pierres vivantes existait) ; mais dans ces années 1980, le catholicisme existait encore dans l’espace public. Le catéchisme des enfants était un phénomène social. Malgré

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