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L'abbé Ringlet cautionne la transgression de l'interdit de tuer

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"L'euthanasie n'est pas banalisée"

Dans «Vivre sa mort», Manu Bonmariage suit aussi Manu de Coster. Ce chirurgien a fait le choix de l’euthanasie. Gabriel Ringlet l’a accompagné.

«Si on m’avait dit il y a quelques années que je me retrouverais sur ce chemin-là, je ne l’aurais jamais cru», entame d’emblée Gabriel Ringlet.

Prêtre, écrivain et libre penseur, il a un jour été contacté par le docteur Corinne Van Oost. Catholique, elle est directrice du service des soins palliatifs à l’hôpital Saint-Pierre d’Ottignies. «Elle m’a expliqué qu’ils étaient régulièrement confrontés à des situations extrêmement difficiles, face à des personnes demandant l’euthanasie. Elle souhaitait que j’intervienne, pour le côté spirituel, pour ne pas les laisser seuls.»

Face à cette demande peu banale, Gabriel Ringlet a dû se positionner. «J’ai été appelé là où je ne m’attendais pas à être appelé. J’y ai réfléchi. Théologiquement, je me suis dit que cela avait du sens. Je suis sûr que Jésus aurait fait la même chose.»

Depuis, Gabriel Ringlet a accompagné quatre personnes, catholiques et laïques, dans un cheminement intérieur. Dans le film de Manu Bonmariage, il accompagne Manu de Coster, un chirurgien atteint d’un cancer, jusqu’à son dernier souffle. «J’ai rencontré Manu à de nombreuses reprises. Le dialogue est déterminant. Il est aussi important de mettre les cinq sens en éveil».

«C’était tout sauf du cinéma»

Gabriel Ringlet a beaucoup réfléchi avant d’accepter de faire le film. «C’était quelque chose de très dur pour moi, j’ai beaucoup hésité. Manu Bonmariage est venu me parler pendant des heures. Il a fini par me convaincre qu’il voulait faire un film respectueux. J’ai choisi de lui faire confiance. Il y a quelques réalisateurs comme ça avec qui je me dis que je ne serai pas trahi.»

Il insiste: «Au départ, tout est parti de Manu de Coster. Il a dit tout de suite qu’il vouait une énorme admiration à Manu Bonmariage et qu’il était d’accord d’être suivi dans ses derniers moments. C’était très délicat. Je voulais être convaincu qu’à l’intérieur du patient, c’était un oui très franc.»

Dans le film, l’euthanasie de Manu de Coster est vécue en direct. «Manu Bonmariage est resté à l’écart. Nous n’avons pas vu la caméra. Nous étions centrés sur les dernières minutes que nous vivions avec Manu. C’était tout sauf du cinéma.»

Gabriel Ringlet insiste sur la gravité de cet acte. «L’euthanasie, c’est un acte technique terrible, bouleversant, un acte de dernier recours. Ce n’est pas un geste qui est fait à la légère, il reste rare. Il n’est pas banalisé.» Gabriel Ringlet ajoute: «L’équipe médicale à Ottignies est exceptionnelle, remarquable de délicatesse. Ce qui permet de repousser beaucoup de demandes d’euthanasie. Cet acte reste une transgression fondamentale. Il est interdit de tuer. Mais parfois dans la vie, on se retrouve devant une situation face à laquelle ne pas agir serait pire.»

Gabriel Ringlet découvrira le film lors de l’avant-première à Bruxelles. «Manu Bonmariage m’a proposé de voir le film avant chez lui. Mais cela va à l’encontre de ce que j’enseigne à mes étudiants, je n’enseigne pas la censure. Maintenant, je me demande, quand on vit quelque chose de si intense à l’intérieur, si mes paroles seront rendues avec toutes leurs nuances. J’irai voir le film avec un peu de stress.»

 

Commentaires

  • « Il n’est rien de pire que le prêtre médiocre, tant le contraste est saisissant entre la sublimité du mystère qu’il prêche et l’effrayante vilenie de ses actions. » Georges Bernanos

  • Penser est une activité humaine évidemment très importante. Comme toute activité humaine, elle suppose de s'en remettre à des maîtres, à des gens qui maîtrisent cette activité spécifique de l'être humain. Apprendre à penser suppose donc des maîtres à penser, et donc ni "libre pensée" (penser n'importe quoi et n'importe comment) ni "pensée unique" (penser ce qu'on vous dit de penser).
    .
    Un "libre penseur", cela ressemble à un "libre cuistot". Ils refusent tous deux d'apprendre humblement de maîtres, l'art de bien penser ou de bien cuisiner. Ils le font donc mal, avec des résultats catastrophiques. Méfiez-vous donc des gens qui se présentent comme "libres penseurs", ils sont capables de vous servir des salades immangeables ou empoisonnées. Ce sont des fabricants d'idéologies en tout genre, idéologies que notre époque semble cultiver comme des mauvaises herbes.

  • Le pire n'est pas que son esprit soit embrumé par l'idéologie maçonnique. Après tout l'homme est libre de rejeter l'Évangile.

    Le pire c'est qu'il contamine les autres... de bonne foi mais incapables d'imaginer qu'un prêtre pactise avec ceux qui ne sont pas du Christ (et je pèse mes mots).

    Ces autres qui ne connaissent pas non plus son action pour promouvoir certains kots à thèmes (dont l'orientation était à l'époque condamnée par Rome...) à l'UCL.

    Le pire c'est que c'est ce monsieur au costard bien coupé et à la petite mine bourgeoise qui est invité par certaines radios pour commenter l'actualité religieuse, et qui trouve des relais dans nos églises pour poursuive le déversement de ses lubies jusque dans nos églises dans des prospectus de promotion.

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