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Un schisme imminent en Allemagne?

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Sur Agenda Europe, on se demande si le cardinal Marx va pouvoir rester à la tête de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté européenne)

Les déclarations récentes faites par Cardinal Reinhard Marx, l'archevêque de Munich, concernent aussi bien les fidèles catholiques que tous ceux qui pensent que l'enseignement catholique sur le mariage et la famille est important pour la société dans son ensemble. Pour la première fois, dans une interview accordée au journal allemand Die Tagespost, le Cardinal a annoncé que si le prochain Synode des évêques ne libéralisait pas la pratique de l'Eglise au sujet de l'indissolubilité du mariage, les évêques allemands le feraient de toute façon. En utilisant le jargon de la corporation des avocats, il a affirmé que l'Eglise en Allemagne n'était « pas simplement une filiale de Rome », mais pourrait interpréter et enseigner l'Évangile "sous sa propre responsabilité".

Certains observateurs y voient la menace à peine dissimulée d'un schisme ouvert.

Cela soulève nécessairement la question de savoir si le Cardinal Marx doit demeurer le Président de la COMECE, la Commission bruxelloise des Episcopats de l'UE. En l'élisant pour ce poste, ses confrères évêques ne projetaient probablement pas de placer à la tête de la COMECE quelqu'un qui veut réellement desserrer ou rompre les liens entre son pays et le reste de l'Eglise catholique.

En outre, on a raison de se demander si le Cardinal Marx n'a pas accumulé plus d'emplois de haut niveau que l'on peut raisonnablement s'attendre à voir remplis par un seul homme. En plus de ses responsabilités à la tête de l'un des plus grands diocèses catholiques d'Europe, il est actuellement le Président de la Conférence épiscopale allemande, le Président de la COMECE et membre de la commission interne du pape François, que l'on appelle le « Groupe de 9 cardinaux ».

Commentaires

  • Je parle sans aucun cynisme: je me demande simplement pourquoi ces personnes (cardinaux, évêques, prêtres, simples fidèles) ne passent pas simplement au protestantisme, puisque cela correspond finalement mieux à leur sensibilité?

    Et Dieu sait qu'en Allemagne, il ne doit pas être très difficile de pratiquer ce culte!...

  • Avec un peu plus de cynisme, je vous fournis une réponse: s'il rejoignait le protestantisme, on ne parlerait plus de lui!
    Plus sérieusement, je partage avec vous ce "petit" texte de Karl Rahner : "Pourquoi des chrétiens qui sont conscients de l'opposition de leurs conceptions avec la doctrine de l'Eglise officielle, veulent-ils rester pourtant dans l'Eglise?...(en la quittant) ils se mettraient eux-mêmes par là aussi en contradiction avec une proposition de foi déjà reconnue par eux-mêmes, celle qui concerne la véritable Eglise et son magistère. Mais il s'y ajoute certainement d'autres raisons encore: par opposition aux temps d'un individualisme et d'un libéralisme conscient de soi, l'homme d'aujourd'hui n'a plus autant de confiance en sa propre opinion, il n'est plus si bien convaincu que l'on puisse facilement soi-même fonder une nouvelle communauté religieuse, sans se perdre dans l'esprit de secte et dans des rêveries sans issue. Lorsqu'on éprouve ce sentiment sans pourtant réaliser la foi inconditionnée en l'Eglise, on en vient - depuis l'époque du modernisme - aux essais de bâtir sa propre petite chapelle au sein de la grande Eglise, et de former une secte ésotérique au sein de la grande communauté". Au-delà du cas Marx, je trouve l'explication intéressante, même si elle demande à être mise en perspective car ce texte date de 1958.

  • J'ai trouvé un nom pour sa secte, pas très original mais qui lui irait bien: l'église marxiste. Approuvée par l'école de Francfort!

  • @ Michel G. - dimanche 01 mars 2015 - 12h01
    Peut-être Marx et ses amis ne veulent-ils pas fonder mais détruire. Peut-être se sentent-ils dans des liens trop contraignants, mais en même temps ce sont ces liens qui les constituent. Certains n'existent que dans l'opposition.
    Le combat de Marx contre Rome est celui de Luther, le rejet de toute autorité, de toute pauvreté, de toute continence.

  • Mais alors que fait ce Marx dans le C9 c'est-à-dire le "premier cercle" de la gouvernance du pape François ? On nage en pleine ambiguité.

  • Tout simplement parce que la richissime Eglise catholique allemande finance la plupart des Eglises catholiques d'Amérique Latine, et que Marx les a tous dans la poche

  • Le cardinal Marx serait-il fasciné par Luther? Va-t-il précéder les décisions post-synodales du Pape? Grâce au blog d'Yves Daoudal (article:"Le cardinal Pell dans le viseur") on peut voir dans quelle opulence nage ce conseiller très progressiste du Pape des pauvres.Le pouvoir est monté à la tête de ce cardinal corrompu par l'orgueil et l'argent, mais ce qu'il prône est certainement très populaire. Malgré sa médiocrité personnelle, sa capacité d'entraînement des masses peut être redoutable pour l'unité de l'Eglise si personne ne l'arrête.Et seul le Pape pourrait le faire! On sait bien que tout opposant au Magistère, muni de l'arme de la miséricorde, entraîne l'adhésion sans discernement des médias et d'une large frange des "fidèles". Pauvre diocèse de Munich jadis si florissant!

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