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L'avortement à la une au sommet de l'ONU-Femmes à Santiago du Chili

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La dépénalisation de l’avortement a été le thème central du sommet de l’ONU Femmes 

Dès la première minute du congrès «Femmes et pouvoir» qui s’est déroulé ce week-end à Santiago du Chili, l’une des questions les plus importantes a été l’avortement. Lors de l’ouverture de ce sommet organisé par le gouvernement chilien et l’ONU Femmes, le président du Chili, Michelle Bachelet a fait référence à l’avortement, en déclarant que« (le Chili) est à quelques semaines d’un projet de loi dépénalisant l’avortement, aujourd’hui interdit quelles que soient les circonstances ». Le projet chilien permettrait l’avortement selon trois cas: la vie de la mère en danger, malformation du fœtus et le cas du viol. Elle a regretté également que cette initiative soit traitée dans un parlement composé de 84% d’hommes: « C’est le genre de partialité que nous devons corriger « .

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a pour sa part donné un soutien clair à Mme Bachelet en soulignant que l’avortement est un droit « que les femmes devraient être libres de choisir ». Quelques jours avant le congrès sur CNN Chili, Phumzile Mlambo-Ngcuka, directeur exécutif d’ONU Femmes, avait également évoqué l’initiative déclarant que« le projet de loi sur la décriminalisation de l’avortement selon trois cas est un bon début. » Elle partageait les mots de Ban Ki-Moon en notant que la santé reproductive est un droit pour les femmes, et en appelant l’Église catholique à« évoluer ». María Antonieta Saa, ancien député PPD (Parti pour la Démocratie, gauche), a également fait l’éloge du projet, rappelant qu’elle a insisté, au cours de ses années de parlementaire, à plusieurs reprises pour ouvrir le débat sur ce point. « Le projet sur l’avortement est plutôt positif, même si les gens de droite veulent criminaliser les femmes qui l’effectuent. C’est un grand pas que cette question soit examinée « , a-t-elle ajouté.

L’opposition a rejeté la forte exposition donnée à l’avortement dans ce sommet. Le député UDI (Union Démocrate Indépendante, droite) María José Hoffmann a noté que « dans une telle réunion si importante pour les femmes, l’allocution du Président axée sur comment le Chili traite l’avortement, a été un gaspillage de temps. Il aurait pu parler de discrimination contre les femmes, du coût individuel de la maternité, des faibles pensions. Il y a tellement de thèmes sociaux plus importants que la promotion de l’avortement. » Claudia Nogueira (députée, UDI) a aussi critiqué le discours de Bachelet sur l’avortement notant que l’opposition n’était pas été invitée à s’exprimer. « Si l’opposition était présente, ce ne sont pas des applaudissements qu’il y aurait, mais des huées. N’en doutez pas. Il existe un équilibre dans notre société et ce n’est pas ce qui se reflète. C’est un événement organisé par la gauche de ce pays, vers la gauche. Ils veulent nous réduire au silence et cela se constate lors de l’examen sur l’avortement. »

Commentaires

  • L'Amérique latine fait trop d'enfants catholiques, vite vite l'ONU avec les gouvernants de gauche pour changer tout ça.... Il n'y aurait pas plutôt des enjeux plus importants comme la répartition des richesses issues des ressources naturelles énormes de ce continent qui voit pourtant une grande partie de sa population vivre dans des bidonvilles et autres misères? Non, non. Vite leur apporter nos lois mortifères parce que malgré nos centre commerciaux et l'ultra-consumérisme, ils continuent à être catholiques et à avoir des enfants... L'Onu est vraiment l'association para-maçonnique la plus abjecte...

  • L'avortement n'est jamais un droit "pour la femme", c'est toujours un drame qu'il faut lui éviter, par exemple en facilitant l'adoption, si elle estime (pour quelle que raison que ce soit) qu'elle ne peut pas élever l'enfant qu'elle porte.

    Par ailleurs ce prétendu "droit au confort", "droit à la carrière" entre en collision frontale avec le droit à la vie de l'enfant qui est tout de même plus important.

  • En quoi un enfant conçu au cours d'un viol, a-t-il moins droit à la vie qu'un enfant désiré??
    En quoi un enfant trisomique ou malformé, a-t-il moins droit à la vie qu'un enfant bien formé, beau et intelligent??
    Pourquoi un enfant qui menace la vie de sa mère (c'est très rare) doit-il automatiquement être éliminé, sans discussion??

    Tout cela c'est du baratin pour faire passer une première tolérance à l'avortement, et sera, à n'en pas douter, suivi très rapidement par des élargissements successifs par voie d'assimilation des situations. (voir la Belgique ou la Hollande).

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