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Histoire belge : neutralité et pluralisme dans l’enseignement organisé par les pouvoirs publics

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Le premier principe énoncé par la constitution belge en matière d’enseignement est que celui-ci est libre. A ce titre, plus de la moitié des écoles belges relèvent de l’enseignement confessionnel catholique.  Si des pouvoirs publics organisent leurs propres réseaux, ceux-ci sont censés être neutres. A ce titre  le Constituant leur impose  d’offrir en option –jusqu’ici obligatoire-   entre un cours de religion  relevant de l’un des six cultes reconnus ou un cours de morale non confessionnelle.  Ce faisant, la loi conjugue le double concept de pluralisme et de neutralité.

Des parents ont contesté que ce choix soit obligatoire pour l’élève, au motif que le cours de morale non confessionnelle n’était pas neutre mais dédié à la morale laïque, philosophiquement engagée. La cour constitutionnelle leur a donné raison et, au titre de la neutralité de l’enseignement des pouvoirs publics, leur a reconnu le droit de ne pas choisir.

Alors que vont faire les élèves durant ces heures de cours ? Eh bien, dans l’enseignement officiel francophone, les petits protégés de la cour constitutionnelle suivront une option obligatoire de plus, baptisée « citoyenne » : un thème si joli qu’on en saupoudrera même les autres cours existant dans la panoplie.

Lu dans ce communiqué de l’agence Belga publié par « La Libre «  :

« L'an prochain, les élèves de l'officiel devront choisir entre la religion, la morale ou "autre chose". La ministre de l'Education Joëlle Milquet promet que cet "autre chose" proposera de la matière et sera évalué, comme les autres, peut-on lire jeudi dans Le Soir. La ministre a préparé une note d'orientation prévoyant de mettre au travail les élèves qui choisissent d'être dispensés des cours philosophiques, par des lectures, des travaux écrits, des contributions orales et des activités en lien avec le thème de la citoyenneté. Il y aura évaluation de l'élève - et des points. Tout cela reste à détailler, bien sûr, mais telle est l'idée.

La note d'orientation sera déposée sous peu au gouvernement et soumise à la concertation. En ce qui concerne l'encadrement, les élèves en dispense seraient encadrés par les profs de religion/morale. ».

 Ref. Religion à l'école: qu'y aura-t-il dans le "cours de rien"?

JPSC

Commentaires

  • On imagine sans se forcer à quoi pourra bien ressembler ce cours de "citoyenneté" et on le voit mal (je parle en connaissance de cause) s'éloigner très fort du cours de morale laïque: vivre-ensemble, ONG(s), développement durable, égalité entre les citoyens, .... Bref, la même soupe laïcarde qui produit des citoyens déracinés, hébétés et incapables de la moindre réflexion personnelle...

  • Les valeurs, défendues au cours de morales laïque, que vous citez, ne sont elles pas aussi des valeurs chrétiennes ?

  • @ Gabriel

    Au premier abord oui, mais valeurs tronquées et perverties du bras horizontal de la croix : tolérance et mariage pour tous, miséricorde et euthanasie, famille et contraception ou avortement etc. Et naturellement sans aucun bras vertical vers la transcendance. Il y a une équivoque à la racine.

  • Nous entrons dans un autre débat. Il y a ceux qui mettent Dieu partout et ceux qui ne le mettent nulle part. Des deux côtés on a tendance à se regarder comme des adversaires.

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