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Sur la liberté de conscience

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L'abbé Christophe Cossement a publié, sur son blog, une belle synthèse consacrée à :

la liberté de conscience

Texte d’une mini-conférence à Chimay dans le cadre d’une rencontre catholique-protestant-laïc

Dans le christianisme, l’homme ne surgit pas du hasard, mais il est voulu par Dieu. Cela ne veut pas dire que nous refusons l’idée d’évolution des espèces, mais nous disons que cette évolution a un sens : l’apparition d’un être vivant particulier, attendu par Dieu, imaginé par lui comme un partenaire : l’être humain, dont Dieu peut dire qu’il est à son image. Cette image de Dieu en l’homme demeure quoi qu’il arrive ensuite. Et en quoi consiste-elle ? Précisément dans la liberté.

a) La liberté

Dieu donne à l’homme la liberté qu’il possède. Une liberté qui repose sur la capacité de connaître et de vouloir : donc une capacité de prendre du recul par rapport au contact direct avec les choses — afin de les connaître, et par rapport au contact direct avec les impulsions intérieures — pour agir en prenant appui sur soi et non seulement sur ce qui arrive en soi. Il n’y a que l’homme qui a été doué de cette liberté reposant sur l’intelligence et la volonté, de sorte que la Bible nous raconte que l’être humain se sent seul au milieu du monde et que rien ne lui correspond… rien sauf cet autre que Dieu tire de son côté, ce vis-à-vis qui lui permet d’exister en relation.

L’image de Dieu est pleinement réalisée lorsque l’être humain entre en relation avec un être qui lui correspond, qui est libre comme lui. On considère que la liberté a un but : la relation, et plus précisément, l’amour. Parce que Dieu est amour, et qu’il peut l’être parce qu’il est libre. L’amour n’existe pas sous la contrainte de la passion ou de l’obligation. Il ne vit que par la liberté. C’est un point très important : la liberté dans le christianisme n’existe pas pour elle-même, elle n’est pas un absolu. À la question « pourquoi suis-je libre ? » on ne répond pas : pour être libre ! Mais bien : pour aimer. L’absolu, dans le christianisme, c’est l’amour. Dans une de ses dernières homélies, sur le Cantique des cantiques, saint Bernard de Clairvaux pourra dire : « l’amour se suffit à lui-même […] ; j’aime parce que j’aime, j’aime afin d’aimer ! »

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Commentaires

  • « Chacun doit suivre sa conscience même si objectivement il semble qu’elle se trompe. Il y a des cas où une personne dira : après mûre réflexion il me semble que c’est cela qui est bien et le contraire qui est mal, même si… la loi morale de l’Église dit le contraire ».

    Vraiment ?

    J’ai toujours eu des difficultés avec cette affirmation car, dans ce cas , supprimons la confession (« les péchés seront remis à ceux auxquels vous les remettrez, retenus à ceux auxquels vous les retiendrez » dit cependant Jésus aux apôtres) et toutes les peines canoniques de même.

    La loi morale de l’Eglise guidée par l’Esprit Saint (je ne parle pas des abus du pouvoir ecclésiastique) est objectivement normative ici-bas, même si le véritable juge ultime de la faute ou de son imputabilité est, non pas ma conscience "éclairée" (suis-je donc juge de son bon éclairage ?) comme on le dit trop souvent, mais le Seigneur lui-même.

    Mais parle-t-on encore aujourd’hui du jugement particulier des âme après la mort et du jugement dernier de l'humanité entière à la fin des temps ?
    Comme dans la chanson, nous irons tous au paradis, c'est bien connu.

  • ... quand même, ... le Pape François a dit : "qui suis-je pour juger" oui, voilà, et aussi, cependant, aussi, il nous offre une année de la "Miséricorde" pour nous remettre en ordre. Ce n'est pas anodin. Quelle opportunité ! Les Commandements qui nous viennent du fond des âges et de la Sagesse suprême, sont bien inscrits aussi dans notre conscience, avec l'obligation de les transmettre à la génération suivante, comme allant de soi, comme aussi le langage maternel, d'ailleurs, comme aussi tout savoir-vivre en société, comme aussi respect de tout être humain et surtout, la création tout entière ... cela va de soi, selon moi. Sans quoi, ce sont des dérives comme par exemple s'obstiner à vouloir faire pondre des œufs à un coq, s'obstiner à vouloir manipuler la Création et ne pas chercher et reconnaître la volonté du Créateur ... Désolée, c'est un manque d'humilité et cela se paie malheureusement très cher !! Le monde pourrait être plus beau, plus accueillant, plus généreux si on s'occupait davantage du BIEN de la Création puisque Dieu a dit : "que tout cela était BON"

  • La conscience personnelle n'est pas un phare infaillible. C'est pourquoi, les 10 commandements de Dieu, les 9 Béatitudes (Mt 5, 1-11) nous aident à objectiver la volonté divine, à sortir de nos consciences obscurcies et mal éclairées. Si la faculté de jugement (l'oeil) est assombrie, quelle rôle positif peut-elle encore jouer ? "Si ton oeil est malade, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres... alors quelles ténèbres !..." (Mt 6, 23).

  • ... puisque une Année de la Miséricorde nous est offerte par le Christ via son représentant sur terre le Pape François pour nous remettre en ordre, c..à.d,.nous ajuster au Christ, je voudrais vous partager cette prière, ce Credo, qui nous vient du Canada, inspiré par le Prêtre Guy Giroux et que j'aime et que je garde :

    Seigneur Jésus, je crois que tu es le Fils de Dieu fait Homme, né de la Vierge Marie.
    Je crois que tu es mort pour racheter le monde.
    Je crois que tu es ressuscité pour me donner la vraie Vie.
    Je crois que tu es monté au Ciel pour me préparer une place dans Ton Royaume d'Amour.
    Je reconnais que tu es le Dieu de Bonté, de Tendresse, de Miséricorde, de Pardon.
    Je te demande pardon pour tous mes péchés.
    Je les regrette de tout mon cœur.
    Je sais que tu m'attends les bras ouverts pour m'accueillir dans ta Miséricorde.
    Père Saint, par la puissance du Nom de Jésus, de Son Sang rédempteur, par les mérites de Sa Passion, de Sa Mort et de Sa Résurrection, par la Puissance de Ton Esprit, par l'intercession de la Vierge Immaculée et de St Michel Archange, et, couvert du grand Manteau de la Sainte Famille, Jésus, Marie et Joseph, je Te demande de me libérer de tout ce qui n'est pas de Toi.
    Libère-moi dans les profondeurs de mon être, jusque dans les racines du mal qui est en moi.
    Libère mon inconscient, mon subconscient, ma conscience de tout ce qui a pu blesser Ton Amour, volontairement ou non.
    Libère mon esprit de tout retour égoïste, de repliements, d'orgueil, de suffisance, de jugements téméraires.
    Libère ma mémoire du souvenir d'évènements pénibles de ma vie passée qui jette le trouble dans mon âme.
    Tout ce qui n'est pas de Toi, Père Saint, je le dépose au pied de la Croix Glorieuse du Christ, afin que tout soit pulvérisé par Son Sang précieux et précipité au fond des abîmes, et qu'il ne puisse pas revenir.

    A la place, Seigneur, mon Dieu, je te demande de me remplir de Ton Esprit Saint, Ton Esprit de Lumière, Ton Esprit de Vérité, Ton Esprit d'Humilité, Ton Esprit de Force, Ton Esprit de Piété, Ton Esprit de Douceur, Ton Esprit de Pureté, afin que, voyant Ta Volonté, j'aie le courage de l'accomplir.

    Enfin, Seigneur, je Te demande de bénir toutes les personnes qui m'ont blessé(e) par des paroles, des gestes ou des actes.
    Comble-les de Tes bienfaits et de Ton Esprit.

    Père Saint, je te remercie pour cette libération que Tu m'accordes en ce moment, car je suis sûr (e) que Tu exauces ma prière.
    Je crois en Ton Amour.
    Amen, Alléluia !

  • Aubelle,

    Selon vous, la théologie (à genoux) du Cardinal Kasper, qui n'est tout de même pas n'importe qui puisqu'il est présenté par le pape lui-même comme un bon théologien, et qui a tellement inspiré le synode sur la famille, est-elle en accord avec toute la morale de l'Eglise développée depuis vingt siècles, non seulement par rapport au thème de la famille mais du sens du péché et du pardon qui peut l'accompagner ?

    En tout cas, le contexte lié aux discussions du synode sur la famille me font douter... je reprends mon lien de tout à l'heure, ce n'est pas de trop:

    http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/05/que-sest-il-passe-au-synode.html?m=1

    De plus, je ne vois pas très bien en quoi l'ajout d'un crédo répond à Tchantchès dans sa remarque, selon laquelle la conscience personnelle n'est pas un phare infaillible.

    En réalité, Benoît XVI a plutôt démontré que ce n'est pas vrai, dans son discours prononcé devant le Bundestag, il y a quelques années. Discours magistral qui fait intervenir le droit naturel, si systématiquement nié par les athées.

    A partir de là, c'est tout le sens du désormais célébrissime "qui suis-je pour juger" qui pose question. En tout cas, pour moi, et je ne suis pas le seul.

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