Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'Eglise et l'Islam : une carence de compréhension?

IMPRIMER

De Jacques Franck, sur la Libre du lundi 18 mai en page 6 du supplément "Lire", à propos d'un essai d'Alain Besançon (extrait) :

"Quant à l'islam, le concile Vatican II l'a-t-il compris ? Il ne lui a inspiré que deux petits paragraphes, et de nos jours encore, l'Eglise semble en rester à un mélange de bons sentiments (on pense aux récentes déclarations des cardinaux Tauran et Ricard, ndBelgicatho), d'ignorance et de peur. Au terme d'une analyse très fine et tout autant lumineuse, Alain Besançon s'insurge contre son abusive inclusion parmi les religions dites "abrahamiques" ou "du Livre".

Alors que le christianisme cherche ses lettres de créance dans l'Ancien Testament, ni l'Ancien ni le Nouveau Testament ne sont reçus dans l'islam. Celui-ci ignore ou récuse l'Alliance conclue par Dieu avec l'homme (Abraham, Moïse, Jésus). Il ignore la paternité de Dieu qui, par amour, a créé le ciel et la terre, créé l'homme à sa ressemblance, enseigné à l'appeler Père. Rien de tel dans l'islam qui n'exige que "soumission" au Coran, ne requiert ni ne dispense nul amour, ne se rattache en rien à la vision judaïque et chrétienne.

Pourquoi l'Eglise se montre-t-elle envers lui d'une bonté inépuisable qui n'est guère payée de retour? Par la même prudence que d'aucuns ont tant reprochée à Pie XII face au nazisme? Ou par un outillage intellectuel déficient?"

Commentaires

  • Loin de moi l'idée de m'ériger en théologien (que je ne suis pas), mais je suis un peu étonné de lire:

    "Alors que le christianisme cherche ses lettres de créance dans l'Ancien Testament, ni l'Ancien ni le Nouveau Testament ne sont reçus dans l'islam"

    Selon moi, le christianisme n'a pas à chercher ses lettres de créance, Dans St Luc, 4, on lit:

    "Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire: aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie".

    Dans St Matthieu 5, on lit la même idée: "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé".

    L'un accomplit l'autre. Par contre, selon moi, il n'est pas exact de dire que le christianisme est une (des religions) du Livre. C'est une religion du Verbe. D'ailleurs, la vie de l'Eglise et des sacrements a commencé du vivant même de Jésus et de ses apôtres, c'est-à-dire bien longtemps avant que le Nouveau Testament soit rédigé.

    Par ailleurs, un passage de Jacques Frank m'interpelle beaucoup:

    "Il ignore la paternité de Dieu qui, par amour, a créé le ciel et la terre, créé l'homme à sa ressemblance, enseigné à l'appeler Père. Rien de tel dans l'islam qui n'exige que "soumission" au Coran, ne requiert ni ne dispense nul amour, ne se rattache en rien à la vision judaïque et chrétienne."

    C'est tout à fait vrai... mais il y a une autre dimension dans l'Islam...

    Dans le premier livre des Rois, la Bible raconte l'arrivée de la reine de Saba en Israël et sa rencontre avec Salomon. Le Coron élabore une histoire totalement différente du récit de la Bible, dans Sourate 27, versets 23 à 44. Ce n'est qu'un exemple parmi 1000 autres.

    Dans le même genre, pourquoi faire naître le Christ sous un palmier, dans le désert, et pas à Bethléem ? Tant qu'à en parler...

Les commentaires sont fermés.