Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quand l'archevêque de Dublin se réjouit... (mise à jour le 26.5)

IMPRIMER

De zenit.org (Marina Droujinina), ces informations qui corrigent l'impression assez fâcheuse que nous avait laissée l'article du Monde évoquant la réaction de l'archevêque de Dublin :

Irlande : sauver la "définition fondamentale du mariage"

Dans le contexte du référendum irlandais sur les mariages entre personnes de même sexe, l'archevêque de Dublin défend le "droit des enfants à avoir un père et une mère" et estime que cette question peut être résolue par "une autre forme de législation" que le mariage.

La « définition fondamentale du mariage » ne doit pas être changée, car à sa base il y a « une complémentarité unique entre l’homme et la femme », estime Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin en Irlande.

L'archevêque évoque à l’antenne de Radio Vatican le référendum national irlandais organisé le 22 mai sur la question de l’ouverture du mariage aux personnes du même sexe : 62% des votants se sont prononcés en faveur de cette ouverture.

Il met en garde : cette approbation ne sera pas en mesure de « résoudre les problèmes » car « le mariage a sa place dans la construction de la société » et « modifier sa définition aura des conséquences à long terme ».

L'archevêque dénonce les dangers qui suivront une loi éventuelle, notamment son impact « sur les programmes scolaires qui parleront du mariage entre deux personnes et non entre l’homme et la femme ». Il souligne également les conséquences sur les enfants « qui doivent avoir droit à un père et à une mère ».

« Il était difficile de dire "non" lors de ce référendum, estime Mgr Martin, car les opposants s’appuient sur des choses différentes dans leur argumentation. Les uns ont comme soutien "des principes fondamentaux" et les autres les "histoires individuelles". »

S'il faut « écouter des personnes homosexuelles, car elles ont beaucoup souffert dans le passé », l'archevêque plaide pour « répondre à leurs besoins par une autre forme de législation qui n'exige pas le changement de la définition du mariage ».

Du site du journal Le Monde, cette surprenante réaction de Mgr Diarmuid Martin au résultat du referendum en faveur du "mariage homosexuel" :

(...) L’archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, est allé jusqu’à dire que l’Eglise devait désormais « ouvrir les yeux ». Il s’est « réjoui » du bonheur « que les gays et les lesbiennes doivent ressentir en ce jour » et a fait un mea culpa au nom de son institution : « Peut-être que les membres de l’Eglise n’ont pas compris » les implications du mariage homosexuel.

« C’est une révolution culturelle qui est en marche (…). La plupart des jeunes gens qui ont voté “oui” sont le produit de notre système scolaire catholique. [Il faut] trouver la manière de faire passer notre message, voilà désormais l’immense défi qui nous attend. » 

Lire : Apres-le-referendum-irlandais

Commentaires

  • Le défi de la transmission du message de l'Eglise grandit encore quand certains prélats se réjouissent d'unions fondées sur ce que la Bible et l'Eglise qu'ils représentent considèrent comme un péché. La meilleure manière de faire passer un message, c'est encore de rester cohérent.

    Se réjouir de ces unions (voire, dans quelque temps, les bénir?), c'est renier le message du Christ et fermer la porte à la conversion et ses nombreux fruits spirituels.

    L'accueil des personnes? Absolument. La bénédiction des unions? Non. Cette "révolution culturelle" appartient pleinement au monde, contrairement à nous.

  • Cet article semble affirmer que l'Eglise d'Irlande se serait prononcée pour le mariage homosexuel. Or c'est tout à fait le contraire comme l'attestent de nombreux articles de presse. Il y a un peu de mauvaise foi à sous-entendre le contraire dans un site de "réinformation".
    Dire que l'on vit une révolution culturelle ne signifie pas qu'on prône les mêmes thèses que les révolutionnaires.
    Quand la société se détruit, nous en sommes tous peu ou prou responsables. Autrement dit, les dérèglements de mes concitoyens me renvoient à mes propres travers.
    Faire son mea culpa dans ce cas est une attitude noble et chrétienne.

  • Nous ne voyons pas où nous avons sous-entendu que l'Eglise d'Irlande a encouragé le vote du "oui" au referendum.
    Nous sommes cependant étonnés que le résultat de c ette consultation puisse donner à l'archevêque de Dublin un motif de réjouissance.
    Nous sommes aussi quelque peu étonnés que le prélat ait attendu les résultats de ce referendum pour mesurer l'ampleur de "la révolution culturelle" en cours.
    Ceci dit, nous pouvons, sur ce blog, commettre des erreurs d'appréciation et nous serons toujours reconnaissants aux amis qui voudront bien nous le faire remarquer.

  • @ Yves, merci pour cette réponse. J'ai cherché le texte original de l'archevêque : “I appreciate how gay and lesbian men and women feel on this day..." (U.TV.news)
    Le mot "appreciate" peut avoir des connotations positives, mais son sens le plus commun est plus neutre : "je mesure comment les gays ... se sentent aujourd'hui..." La traduction : "je me réjouis" du journal Le Monde est probablement manipulatrice. Donc Mgr Martin ne se réjouit sans doute pas mais mesure l'ampleur du défi qui nous attend dans l'avenir face à une culture de mort de plus en plus prégnante.

  • le monde change, l'Eglise a le choix d'aller dans son sens ou de s'y opposer.
    Aujourd'hui c'est l'opposition hormis ces quelques voix discordantes.
    Le risque en adoptant une telle attitude est évident: les tenants du discours officiel (la pseudo laïcité qui n'est que la promotion de l'athéisme) vont faire disparaître l'Eglise en tant qu'institution, et nous risquons de voir alors le bébé jeté avec l'eau du bain.
    Que restera-t-il de l'Eglise si elle n'est plus présente comme institution?...

  • Du livre "Dieu ou rien" - entretien spirituel avec le Cardinal Robert Sarah

    "Le monde doit-il changer d'attitude ou l’Église sa fidélité à Dieu ? La distance entre ces deux réalités est-elle tenable dans le temps, au risque de voir les incompréhensions se creuser ? Car si les fidèles aiment encore l’Église et le pape, mais qu'ils n'appliquent pas sa doctrine, en ne changeant rien dans leurs vies, même après être venus écouter le successeur de Pierre à Rome, comment envisager l'avenir ?

    Beaucoup de fidèles se réjouissent d'entendre parler de la miséricorde divine, et ils espèrent que la radicalité de l’Évangile pourrait s'assouplir même en faveur de ceux qui ont fait le choix de vivre en rupture avec l'amour crucifié de Jésus. Ils ne mesurent pas le prix payé par Lui sur la Croix, qui a délivré chacun de nous du joug du péché et de la mort. Ils estiment qu'à cause de l'infinie bonté du Seigneur tout est possible, même en décidant de ne rien changer de leur vie. Pour beaucoup, il est normal que Dieu déverse sur eux sa miséricorde alors qu'ils demeurent dans le péché...

    Or le péché m’annihile : comment peut-on greffer des énergies de vie divine sur du néant ? Malgré les multiples rappels de saint Paul, ils n'imaginent pas que la lumière et les ténèbres ne peuvent coexister : "Que dire alors ? Qu'il nous faut rester dans le péché, pour que la grâce se multiplie ? Certes non ! Si nous sommes morts au péché, comment continuer de vivre en lui ? Ou bien ignorez-vous que, baptisés dans le Christ Jésus, c'est dans sa mort que tous nous avons été baptisés ?" (Rm 6, 1-3)

    Cette confusion demande des réponses rapides. L’Église ne peut plus avancer comme si la réalité n'existait pas ; elle ne peut plus se contenter d’enthousiasmes éphémères, qui durent l'espace de grandes rencontres ou d'assemblées liturgiques, si belles et riches soient-elles. Nous ne pourrons pas longtemps faire l’économie d'une réflexion pratique sur le subjectivisme en tant que racine de la majeure partie des erreurs actuelles. A quoi sert-il de savoir que le compte Twitter du pape est suivi par des centaines de milliers de personnes si les hommes ne changent pas concrètement leur vie ? A quoi sert-il d'aligner les chiffres mirifiques des foules qui se pressent devant les papes si nous ne sommes pas certains que les conversions sont réelles et profondes, et si nous ignorons combien Jésus et son Évangile sont la référence et le guide de nos [vies] ?"

  • Dans les propos du cardinal Robert Sarah que vous rapportez, apparaît en sous-jacent un Dieu de vengeance envers tout qui ne vit pas comme il le faut. C'est le pari de Pascal, qui promet le malheur absolu à celui qui ne vit pas dans la règle.

  • @Cola : Que diriez vous alors de Jésus quand il dit dans l'Apocalypse ces paroles très dures :

    "Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." - Apocalypse 3:16

    Il s'agit pourtant du même Dieu : miséricordieux pour les pécheurs repentants, juge intransigeant envers les impénitents qui refusent de se tourner de tout leur coeur vers Lui. Et exigeant envers ceux qui ont beaucoup reçus (les baptisés).

  • @Colas. Absolument pas ! Il s'agit au contraire d'un Dieu d'amour "plus grand que notre coeur", qui nous demande de Lui faire confiance, parce qu'Il sait Seul, à quel bonheur Il nous appelle, à quel banquet Il nous convie ! Et ce bonheur, et ce banquet ne pourront jamais ressembler à aucune de nos noces humaines, qui manquent tellement du Seul bon vin !

  • "Et toi tu fais quoi pour l'éternité ?" - Père Jean-régis Fropo - 13 avr. 2015

    https://www.youtube.com/watch?v=eeOz7vubBHM

  • Oui, je pense que l'heure est grave ... l'humain est occupé à perdre ses repères et cela va le conduire sur un chemin sans issue.
    Il est clair pour moi que ce sera très perturbant pour les petits qui naissent aujourd'hui sans l'éducation au "sens" de leur existence, au "sens" de l'Amour divin, au "sens" de l'amour humain.
    Juste l'encouragement à la jouissance, au plaisir des sens, on dirait. On rigole beaucoup ... c'est la dérision générale ... partout !
    Pour cela on va utiliser l'autre ... et toutes sortes de produits stimulants ... pour le plaisir.
    La nature est créée "bonne", mais les humains, au nom de la liberté vont se permettre de tout manipuler, de stériliser ce qui est fécond, de féconder ce qui est stérile, d'utiliser des utérus artificiels ou naturels ...
    Les spécialistes de la sécurité que l'on retrouvent sur nos plateaux TV le disent : "nous sommes en guerre".
    Bin oui !
    Il y a clairement une volonté faire taire les valeurs de base de notre existence : vivre pour Dieu, avec Lui et en Lui.
    Question : sommes-nous des adultes responsables en 2015 ?
    Y-a-t-il des maîtres éclairés pour conduire la barque des humains puisque nous sommes tous sur la même embarcation ?

  • Merci Aubelle pour cette juste réflexion, mais attention néanmoins à bien distinguer.
    Il y a la question de la responsabilité que l'on peut avoir face aux plaisirs et à la jouissance immédiate; là des athées comme des croyants peuvent se manifester.
    Il y a la question de la croyance en un Dieu transcendant; il y a ici rupture évidente avec ceux qui pensent que rien n'existe que la matière, née du hasard.
    Il y a la question de l'institution Eglise catholique; avec souvent des divergences entre les catholiques eux-mêmes.
    Pour moi la rupture du moment, le combat qui se joue, est entre ceux qui croient que la réalité a un sens et les tenants du nihilisme moderne qui pensent qu'elle n'en a pas.
    Mais si l'Eglise continue d'insister sur le respect strict de pratiques sexuelles, nul doute qu'elle n'attirera plus et qu'elle participera à sa propre perte; bien plus grave, elle laissera le champ ouvert au nihilisme et à ce qu'il entraîne.

  • @Aubelle. L'être humain n'est pas en train de perdre ses repères, il est simplement en train de changer ses repères. Cette situation s'est souvent produite dans l'histoire. Chaque fois d'ailleurs, il y avait ceux qui freinaient de toutes leurs forces et ceux qui s’enthousiasmaient sans discernement. Sur ce site, on en trouvent beaucoup qui freinent de toutes leurs forces. Je n'ai d'ailleurs jamais compris en quoi leur foi dans le Christ changerait si l’Église avait une vue plus ouverte sur par exemple,le mariage pour tous.

  • @Philippe B deux réflexions
    pour l’être humain avoir un enfant n'est pas un automatisme
    tout enfant a droit à avoir un père et une mère et quand ceux-ci ne sont plus là, à être "remplacés"

  • @Gabriel : ce n'est pas parce que ce n'est pas un automatisme qu'il faut changer l'idéal car en changeant cet idéal on s'éloigne de l'image de notre Créateur inscrite en nous.

    " tout enfant a droit à avoir un père et une mère et quand ceux-ci ne sont plus là, à être "remplacés""

    Vous voulez dit que tout enfant a droit à avoir de nouveaux parents quand ceux ci ne sont plus la, suite à un accident par exemple ? Dans ce cas on cherchera ce qui est le meilleur pour l'enfant, en lui trouvant une famille d'accueil. Mais répondre à un drame n'est pas la même chose qu'en créer de nouveaux par égoïsme (en pensant plus aux "droits" des adultes que ceux des enfants.

    Il faut reconnaitre qu'il y a déjà pas mal de dérives, de drames et de souffrances chez les enfants que l'on aurait pu éviter en pensant un peu plus à leur intérêt. Essayons de ne pas en provoquer davantage.

  • - pour l’être humain avoir un enfant n'est pas un automatisme, ni un idéal
    - Dans ce cas on cherchera ce qui est le meilleur pour l'enfant, sans introduire dans cette recherche nos clichés sur ce qui est bien ou mal.

Les commentaires sont fermés.