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Quand Arte fait une promotion sans nuance de la pilule abortive RU 486

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De genethique.org :

ARTE : UN DOCUMENTAIRE SANS NUANCE SUR LE RU 486

Arte diffusait hier soir en fin de programme un documentaire sur la pilule abortive, la RU486 sous le titre « L’autre pilule : un combat pour les femmes ».

Un documentaire brouillon qui présente dans un premier temps les étapes controversées de la commercialisation de cette pilule par le laboratoire Roussel-Uclaf, et les oppositions suscitées par la mise sur le marché d’une molécule qu'Etienne Baulieu, le médecin et chercheur qui l’a inventée, qualifie de « remarquable ». Pourtant, l’administration du RU486[1] n’est pas dénuée de risques, elle présente des contre indications et des effets indésirables comme le montre une simple recherche sur le Vidal, le dictionnaire de référence des médicaments.

 

Le téléspectateur se trouve en fait devant une large entreprise de promotion qui ne laisse aucune place au doute, qui ostracise, ridiculise et décrédibilise d’une façon systématique tous ceux qui pourraient remettre en question le soit disant progrès suscité par cette pilule, et particulièrement les religions.

 

Le plus étonnant, c’est le peu de femmes qui témoignent et se prononcent en faveur de cette pilule. Seule une allemande, un enfant contre elle dans un porte-bébé, raconte qu’elle a deux enfants : « J’ai choisi ces 2 grossesses en toute conscience ». Elle a avorté deux fois et fait l’éloge de l’avortement médicamenteux : « ça a été mieux, plus simple, comme une perte de sang normale ».Pourtant, une simple recherche sur Internet montre le malaise et le traumatisme de ces femmes qui ont avorté seules et pour qui l’acte aura été beaucoup plus qu’une simple perte de sang normale. Une vidéo est présentée mais arrêtée très vite pour que la femme qui commence à raconter son expérience douloureuse ne puisse pas expliquer les risques réels auxquels elle été confrontée et la souffrance qui ont suivi la prise de médicament. Tout est balayé d’un revers de main.

 

Etienne Baulieu, dans la blouse blanche du médecin, intervient plusieurs fois. Il explique notamment les intérêts économiques de cette méthode, moins couteuse. Mais les femmes qui avortent chez elles sont souvent victimes de complications qui les obligent à se rendre à l’hôpital. Il regrette qu’on parle de pilule abortive et non pas contragestive. Simple question de sémantique ou volonté de faire passer… la pilule ?

 

Il semble qu’on soit dans une énorme machinerie qui vise à faire croire qu’avorter n’est pas une atteinte à la vie, comme l’évoque un des médecins engagé dans un centre d’orthogénie. Et le reportage veut faire peur et semble vouloir stimuler un regain de militantisme féministe : est-ce que les droits des femmes durement acquis par des années de lutte ne seraient pas en train d’être remis en question ? Ne serait-on pas juste à la veille de voir revenir les avortements clandestins ? Pourtant, la machine est bien rodée, le propos bien lisse. Et de fait, ne l’est-elle pas trop pour être vraiment crédible ?

 

Les vrais débats éthiques sont complètement absents. Un passage pose la question du début de la vie humaine : au moment de la fusion entre les deux gamètes ? Quand le fœtus est viable ? A la naissance ? Là encore, le public est noyé.

 

Enfin, le reportage se termine par cette explication malthusienne : « Depuis les années 60, la population mondiale est passé de 3 à 7 milliards. Sans une écologie démographique et une maîtrise de la fécondité, la préservation de l’environnement, les avancées politiques et économiques seront quasi-impossibles ». Ainsi, il faudrait que certains meurent pour que d’autres vivent confortablement, de préférence les mieux portants, et c’est aux femmes que reviendrait le « privilège » de cet arbitrage.

 

[1] Le RU486 ou mifépristone a une action anti progestative, en se liant de façon réversible aux récepteurs à la progestérone au niveau de l’endomètre utérin. Elle suspend ainsi l’action de la progestérone, sans laquelle l’embryon ne peut se développer. Il meurt, et se détache de la paroi utérine : c’est un effet « contragestif ». Elle est associée à des prostaglandines pour une efficacité supérieure.

 

Note Gènéthque

Arte a diffusé le 17 mars dernier un documentaire sur les conséquences de l'IVG (cf. Gènethique vous informe du 18 mars 2015). La chaîne aurait-elle la mémoire courte ?

Commentaires

  • Une jeune femme de ma famille vient de faire une embolie cérébrale à cause de la pilule ("normale").ça n'arrive pas qu'aux autres!
    Comme alternative, le médecin lui propose un stérilet au cuivre.
    Le stérilet ayant un effet contragestif (c'est à dire en fait abortif), on patauge toujours dans la même culture de mort.
    Le synode ne semble pas disposé à effleurer ces sujets. Il ne suffit pas de remettre à l'honneur Humanae Vitae... que les jeunes ignorent. Il faut être bien plus explicite.
    Il faut que l'Eglise dise qu'elle rejette:
    1/les moyens potentiellement abortifs
    2/les moyens dangereux pour la santé des femmes
    3/les moyens nuisibles pour l'environnement.
    Que des théologiens, des clercs ou des laïcs de "progrès" poussent encore aujourd'hui les autorités de l'Eglise à admettre ces moyens est sidérant. Ou ils sont complètement ignorants ou ils ont perdu tout sens moral!

  • Une amie médecin disait  : « en somme, avec la contraception hormonale, la moitié de l'humanité s'empoisonne pour donner du plaisir à l'autre moitié ». Je ne souscrirai pas sans réserve à cette parole d'une femme de l'art, mais les effets secondaires indésirables, à court, moyen ou long terme, sont nombreux, et parfois mortels. Les plus connus (parmi d'autres très nombreux) sont la modification des parois des vaisseaux et l'augmentation de la coagulabilité sanguine.

  • Rendre la glaire cervicale hostile, bloquer si possible l'ovulation est une chose ; empêcher un embryon, une nouvelle vie de quelques jours, de s'implanter en bloquant le développement de l'endomètre est autre chose. Une troisième chose est de faire mourir un embryon implanté et de provoquer son expulsion, avec ou sans l'aide de prostaglandines provoquant des contractions utérines.
    On peut utiliser les mots que l'on veut, cela n change pas les faits.
    Pour ma part j'appelle avortement toute mort provoquée d'une vie entre sa conception et sa naissance.
    La fusion des membranes de l'ovule et d'un spermatozoïde enclenche un processus autonome de développement d'un nouvel être, différent de la mère et du père, dont la croissance et le développement sont indépendants du vouloir de la mère.

  • ... merci à MT - John-Paul - Claudine pour vos interventions, elles sont criantes de vérité.
    Il faut la dire. Non pour faire peur, mais pour éviter à notre jeunesse de tomber dans ce concept : "interdit d'interdire" lequel a provoqué tant de dégâts irréparables dans nos têtes, dans nos cœurs, dans notre chair !
    Comme quoi un verbe peut tuer -ou - donner la VIE. C'est un choix sollicité par Dieu Créateur à Adam et Eve, au paradis terrestre, que tous avions bien compris, sauf en 1968 quand le Dr Spock en a décidé autrement. C'était un best-seller épatant !
    Cependant nous étions conscientes qu' il y avait bien l'arbre aux fruits défendus ... quelque part, non ? Puis vint la dérision envers nos façons de faire ... On ne fait plus ça ! Qu'Est-ce qu'on est ringard, etc...
    Arrêtons donc de nous moquer des "interdits", péchés, dénoncés par l'Eglise et revenons à la contemplation des œuvres de notre Dieu Créateur, du don de soi de notre Jésus-Christ Sauveur et Rédempteur, de l'Amour vivant de l'Esprit qui nous unit pour faire des œuvres de Paix, de Justice et d'Amour.
    Notre corps est œuvre divine, il ne faut pas le contrarier dans son fonctionnement, il faut juste comprendre son fonctionnement, le respecter, en prendre soin et respecter aussi le corps de l'autre, parce qu'il a une âme, un esprit et qu'il doit retourner au Père porteur d'œuvres "bonnes" comme l'Eglise nous l'enseigne depuis plus de 2000 ans.
    Reprenons la bonne route, c'est l'année de la miséricorde, ajustons nos violons, prêchons à corps et à cris que tous nous avons à devenir "saints" avec l'aide du Christ "vivant" en chacun de nous.
    Oui, respectons la Création ...

  • La pilule abortive RU486, anti-progestérone est un leurre progestéronique, il prive l'embryon implanté de l'action de la progestérone ; le fœtus « meurt de faim ». Il faut ensuite le déloger et faire en sorte qu'il soit expulsé (mini-accouchement). Le taux d’échec n'est pas nul (3-5%), la grossesse peut se poursuivre et nécessiter un curetage, vu la possibilité d'embryopathie. Il s'agit donc bien d'un enfant et non pas d'un « tas de cellules » à éliminer. La grossesse est un état physiologique et non pas une maladie à soigner en tuant l'enfant.

    La pilule abortive Mifégyne – RU486, qui provoque des maux de tête, des nausées, de la diarrhée, est dangereuse en cas de grossesse extra-utérine. Elle a pu aussi entraîner des hémorragies graves et des infections basses (parfois mortelles). Des hémorragies graves ont parfois nécessité un curetage, voir une transfusion.
    Les prostaglandines, provoquent (souvent) des crampes ou des douleurs abdominales ; elles ont par elles-mêmes aussi des effets secondaires (cardio-vasculaires) parfois graves.

  • @ M.T. 17h14 - mercredi 03 juin 2015
    Effectivement, cela va contrarier les pro-mort, mais un avortement quel que soit le moment où il est pratiqué est un homicide volontaire avec préméditation.
    Vous avez raison, il faut le dire ; la contraception hormonale c'est dangereux pour la santé de la mère, toxique pour l'environnement, coûteux pour la sécurité sociale, néfaste pour la croissance économique d'un pays. Mais il ne suffit pas de dénoncer les risques et les effets pervers ; il faut aussi dire qu'il existe des alternatives sûres et efficaces.
    Deux liens parmi d'autres :
    Fédération Francophone pour le Planning Familial Naturel http://www.pfn.be/
    Centre Billings Belgique-Luxembourg http://www.methode-billings.info/

  • la mifépristone (RU486) est une arme pour tuer un enfant vivant, tout comme la pilule du lendemain (levonorgestrel-Norlevo®) ou du surlendemain (acétate d'ulipristal-Ella®). La mifépristone tue par empoisonnement, Norlevo® et Ella® en rendent l’accueil impossible. Les trois mettent fin à une vie autonome, vécue comme une menace, une « agression ennemie », justifiant une soi-disant « légitime défense » ultra-violente envers un innocent que l'on veut tuer, et dont la seule faute est d'exister et de « perturber » la vie de la mère. Aucune femme, même récidiviste, n'oublie jamais, aucune ne considère cela comme un acte banal.

    Mais comme toute arme, il arrive qu'elle se retourne contre son utilisateur, et tue aussi la mère ou la rende invalide.

  • « Il regrette qu’on parle de pilule abortive et non pas contragestive. Simple question de sémantique ou volonté de faire passer… la pilule ? »

     Effectivement, il s'agit de faire passer la pilule, ou de la dorer, comme vous voudrez. Cela relève de la désinformation intentionnelle systématique, de « l'anti-verbe » de Jean‑Paul II, c'est à dire simplement du mensonge par intérêt. Il suffit de regarder les bénéfices colossaux que génère cette pilule, qui lorsqu'elle sera en vente libre éliminera totalement toute intervention d'un médecin, qui pourrait détourner une partie de la rente abortive. Le seul rôle du corps médical étant alors de réparer les inévitables dégâts de ce poisson, blessant la mère et parfois la tuant, et tuant toujours l'enfant.
    Si les mots ont un sens, on peut appeler contraception tout ce qui s'oppose à la conception d'un nouvel être ; on peut appeler contragestion ce qui s'oppose à la nidation de l'embryon et le fait mourir, c'est donc déjà un avortement, précoce ; je ne vois pas comment on pourrait qualifier autrement que comme avortement le fait de dénicher et expulser un embryon implanté. Sauf à considérer, pour justifier des actes barbares, que la vie humaine ne commence qu'à la naissance, ou à tout autre moment postérieur à la période ou l'on dépénalise cet homicide.

  • « est-ce que les droits des femmes durement acquis par des années de lutte ne seraient pas en train d’être remis en question ? Ne serait-on pas juste à la veille de voir revenir les avortements clandestins ? »
    Ce n'est pas la peine, monsieur le réalisateur d'Arte, de faire des minauderies pour essayer de nous culpabiliser. OUI, ces droits là doivent être remis en question. Tuer n'est jamais un droit. Oui c'est c'est le droit de toute femme de désirer ne pas avoir d'enfant, mais pas n'importe comment ; pas en niant le droit fondamental à la vie d'un être existant dans son sein.
    Je constate que vous appelez bien avortement le résultat de l’action de la mifégyne.
    NON, on est pas à la veille de voir revenir des avortements clandestins ; ils existent toujours et plus que jamais, effectués par des médecins et des non médecins, dans les temps légaux et hors des temps légaux. Ils existent d’autant plus que les avorteurs se sentent encouragés par les tribunaux civils, mais la loi civile ne pourra jamais prévaloir sur la loi naturelle.

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