Sur le site de la Famille Saint Joseph, le Père Joseph-Marie Verlinde propose, pour le mois de juillet, cette "parole pour vivre" :
« Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » (Lc 1,50)
Nous avions déjà mentionné que la proposition causale : « Car le Puissant fit pour moi des merveilles » (49a), est suivie de deux propositions qui n’ont pas de verbe, et qui sont introduites par la conjonction « et » : « et son Nom (est)saint ; et sa miséricorde (est) de génération en génération sur ceux qui le craignent » : l’affirmation, implicitement au présent, élargit la proposition 49a, énoncée au passé. L’action que Dieu a posée en faveur de Marie, manifeste une attitude constante du Très-Haut. Énoncée de manière générale, elle s’ouvre sur un avenir illimité : « d’âge en âge » (v. 50) – expression qui fait écho au v. 28b : « tous les âges ».
Pour J. Dupont o.s.b., la longueur de la seconde proposition (v. 50), qui contraste avec la brièveté de la première (v. 49b), conduit à faire spontanément une pause après le v. 50. Ce procédé littéraire instaure par le fait même une division dans le poème. Après l’exorde des v. 46-47, le v. 50 apparait comme la conclusion de la première partie, et l’ouverture de la seconde, que saint Jean Eudes désigne comme le « Cantique du très saint Cœur de la Mère du bel amour ». Nous verrons en effet que les versets suivants tranchent sur l’annonce du don de la miséricorde (éléos) offerte de manière permanente et illimitée aux cœurs humbles. Nous retrouverons le terme éléos au v. 54, dans lequel la Vierge Marie fait mémoire d’une œuvre particulière de la miséricorde : « Il est venu en aide à Israël son serviteur, pour se souvenir de sa miséricorde ».
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