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Imbroglio politico-militaire au moyen-orient : et les chrétiens dans tout cela ?

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S’il s’attaque enfin à l’État islamique, le président turc Erdogan s’en prend aux Kurdes, pourtant ennemis de Daesh, en Syrie, en Irak, et sur le sol turc. C’est que la résistance des Kurdes à l’EI conforte également leur position  face à la Turquie dans le jeu de pouvoir au moyen orient. Et les chrétiens dans tout cela ? De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

Ankara ne veut à aucun prix d’un Kurdistan indépendant dont le territoire serait à cheval sur le Kurdistan turc et le Nord de la Syrie. Erdogan profite de son entrée en guerre contre l’État islamique pour relancer l’offensive contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Des tirs d’artillerie et de chars turcs postés à la frontière et des raids aériens visent les bases de Daesh et celles de leurs ennemis kurdes, le PYD, branche syrienne du PKK, ainsi que les monts Kandil, bastion du PKK en Irak. En Turquie, des vagues d’arrestations mêlent habilement quelques cellules djihadistes et une majorité d’activistes kurdes, mis devant l’opinion publique dans le même panier sous l’étiquette "terroristes" – non usurpée pour Daesh comme pour le PKK.

Au nom de la lutte contre le terrorisme

L’occasion, il est vrai, était à saisir : "La Turquie est confrontée à une flambée de violence depuis l’attentat, attribué à un kamikaze turc d’origine kurde ayant effectué des séjours en Syrie, qui a fait 32 morts lundi 20 juillet à Suruç (Sud-Est), non loin de la frontière avec la Syrie. Deux jours plus tard, le PKK se vengeait en assassinant deux policiers, complices selon lui de complaisance envers les djihadistes, à Ceylanpinar (Sud-Est)" (Le Monde).

Erdogan compte bien ainsi affaiblir le Parti démocratique des peuples, le HDP, parti politique d’origine kurde dont le succès électoral a coûté au parti d’Erdogan, l’AKP, sa majorité le 7 juin dernier. "Le pouvoir cherche à délégitimer l'opposition et à redorer son blason", constate Le Point : "En créant un climat militariste et nationaliste, tout en donnant l'impression qu'il mène un combat global contre le terrorisme, le pouvoir en place espère s'assurer la victoire de l'AKP lors des élections anticipées".
Un jeu dangereux, estime Ali Kazancigil, politologue et directeur de la revue de géopolitique Anatolie, interviewé par Radio Vatican : "On peut revenir à la situation catastrophique des années 90 avec des attentats et des assassinats" (le conflit aurait fait 40 000 victimes en 30 ans).

"Changer l’équilibre dans toute la région"

"La présence d'une Turquie susceptible d'utiliser efficacement la force peut permettre de changer l'équilibre en Syrie, en Irak et dans toute la région. Tout le monde doit en être conscient", a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu (Le Figaro). Tel est le "deal" conclu ces dernières semaines entre Ankara et Washington.

sources: Revue de presse

Ref. Turquie : Erdogan frappe l’EI mais vise surtout les Kurdes

JPSC

Commentaires

  • Face à un islam profondément divisé et instrumentalisé par les ennemis de la civilisation chrétienne occidentale, il n'y a pas 36 solutions.
    Il faut bien sûr commencer par une victoire militaire, mais elle n'a pas de sens sans victoire économique, c'est à dire restructuration de tout le monde financier actuel. Rien que cela.
    Ensuite et en même temps, il faut une conversion idéologique, car on ne vaincra pas l'islam par les armes seulement. Tout victoire militaire ne serait alors que provisoire.

    La conversion de l'islam doit commencer par notre propre conversion. Nous devons dans notre vie, chacun de nous, mettre en priorité exclusive la recherche du Christ, suivre sa voie de non violence et d'amour.
    Car la supériorité du christianisme sur d'autres monothéisme c'est qu'il est intrinsèquement religion non pas de soumission à une loi, mais vécu d'un amour, d'une relation personnelle.
    « Je ne suis pas venu abolir la loi, mais l'accomplir », c'est à dire la replacer dans le contexte d'amour où elle a été donnée, retrouver au-delà de la lettre, l'esprit.

    Il faut donc, à la fois et en même temps, une guerre, un changement économique et une évangélisation, un partage de la bonne nouvelle : « Dieu est amour ».

    Levi

  • Quelques « bombinettes » sur Daesch, un alibi pour mieux bombarder les Kurdes qui sont le seul rempart des chrétiens réfugiés chez eux ? La Turquie a toujours été pour le moins ambiguë dans cette affaire.

  • Nos ennemis d'hier sont aujourd' hui ceux qui nous défendent parfois le mieux contre l I' E.I.. Nous devons bien sûr en tant que Chrétiens , aimer nos ennemis mais Saint Augustin parlait déjà de l'intérêt de la chose : nos ennemis d' hier sont aujourd'hui. nos amis .

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