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Selon un expert mondial, les limites de l'euthanasie continuent de s'étendre en Belgique et aux Pays-Bas

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De Michael Cook, journaliste, sur Euthanasie Stop :

Les limites de l'euthanasie en Belgique et aux Pays-Bas continuent de s'étendre, dit un expert mondial.

Raphaël Cohen-Almagor, de l'Université de Hull au Royaume-Uni, est un expert mondial de l'euthanasie aux Pays-Bas et en Belgique. Il a récemment rédigé un article pour le ''Journal of Medical Ethics'' sur l'un des aspects les plus inquiétants de l'euthanasie en Belgique-le raccourcissement délibérée de vie de certains patients sans leur demande volontaire explicite. Dans cet entretien avec MercatorNet, explique certaines de ses préoccupations. -

MercatorNet: les chiffres de cas d'euthanasie sont-ils à la hausse?

Raphaël Cohen-Almagor: Des études ont montré une augmentation constante des cas d'euthanasie enregistrés, principalement en Flandre (la partie néerlandophone-flamande) de Belgique. Environ un sur sept patients en phase terminale qui meurt à la maison sous les soins d'un médecin généraliste (GP) exprime une demande d'euthanasie dans la dernière phase de la vie. Les chiffres annuels sont en constante augmentation: 235 en 2003; 495 en 2007; 704 en 2008 et 1 133 en 2011. En 2012, il y avait 1 432 cas et e 2013, 1 807 cas d'euthanasie ont été signalés.

Êtes-vous sûr au sujet des statistiques? Les tendances sont source de confusion. Vous observez que en 2007 l'utilisation de médicaments de fin de vie avec l'intention d'abréger la vie et sans demande explicite survenue chez 1,8% des décès, mais en 2013 il était de 1,7% des décès. Ainsi, contrairement à ce que vous avez dit, la situation semble en voie d'amélioration, pas empirer, n'est-ce pas?

La recherche a montré qu'en 2007, l'utilisation de médicaments de fin de vie avec l'intention d'abréger la vie et sans demande explicite survenue chez 1,8% des décès et que en 2013 il était de 1,7% des décès. Ceci est une légère amélioration.Cependant, la situation générale est préoccupante. La promulgation de la Loi sur l'euthanasie en 2002 a été suivie d'une augmentation dans presque tous les types de fin de vie des pratiques médicales: l'euthanasie,l'intensification de soulagement de la douleur, refuser ou de retirer un traitement prolongeant la vie, et la sédation profonde et continue jusqu'à la mort. Cette dernière pratique est particulièrement inquiétante: En 2007, 14,5% de tous les décès en Flandre étaient le résultat de la sédation profonde continue jusqu'à la mort. Cela représente une augmentation significative par rapport au nombre de cas, de 8,2%, six ans auparavant.

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Commentaires

  • Rendons à César ce qui est à César.
    Le travail de base remarquable est du professeur Raphael Cohen-Almagor, ainsi que toutes les réponses qu'il a donné à l'interview. La traduction française bénévole est due à un lecteur médecin.
    J-P.L.

  • Pingback :
    Belgian GPs 'killing patients who have not asked to die': Report says thousands have been killed despite not asking their doctor
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-3120835/Belgian-GPs-killing-patients-not-asked-die-Report-says-thousands-killed-despite-not-asking-doctor.html

  • On connaissait les "frelons tueurs" dont la piqûre est mortelle. La Belgique et les Pays-Bas, pays où la médecine est devenue folle, ont inventé les "médecins tueurs" dont le baiser compassionnel est plus mortel que celui de Judas.

    La frénésie de tuer peut s'emparer des frelons, qui s'organisent pour une chasse en groupe: rabatteurs et exécuteurs.

  • Les avortements et les euthanasies, ces lâches homicides, existaient bien sûr, avant toute « dépénalisation » et étaient largement pratiqués par le corps médical. Si les médecins « pratiquants » ne craignaient pas les foudres d'une justice bien armée, pourquoi craindraient-ils une justice désarmée ?
    C'est pourquoi il ne faut pas de loi. La loi n'est pas limitative mais incitative. Transgressive la loi induit la transgression. Ne respectant pas la loi naturelle, elle encourage à ne pas respecter les limites et les conditions qu'elle prétend poser, d'autant plus qu'un contrôle est toujours totalement illusoire.
    John-Paul

  • La douleur est une perception physique, la souffrance un vécu psychologique.
    La douleur peut dans la plupart des cas être contrôlée pour autant que le médecin ait valablement été formé au traitement de la douleur. Le traitement de la douleur ne se limite certainement pas aux antalgiques ou morphiniques.
    La souffrance, qui comporte un vécu subjectif important peut souvent être contrôlée par le sujet, comme le montre par exemple l'« accouchement sans douleur », les intervention chirurgicales sous hypnose, les indiens marchant sur des charbons ardents ou perforant des parties de leur corps, etc
    La souffrance est liée à l'anxiété, à la « peur d'avoir mal ». Elle doit être abordée d'un point de vue psychologique ou psychosomatique, et cet abord demande du temps et de l'empathie.
    Lucas

  • Votre remarque est tout a fait exacte
    Il faut distinguer la douleur de la souffrance
    Si tant de personnes sont parasitantes de l'euthanasie, c'est qu'elles craignent la douleur.

  • Pour les euthanasies comme pour les morts naturelles « non induites », Dr. E. Kübler-Ross (parmi beaucoup d'autres) a montré que l'attitude de la personne face à la mort dépend grandement de l'attitude du médecin et de l'équipe par rapport à celle-ci. Une dramatisation anxieuse ou un apaisement serein sont en grande partie (mais pas complètement) induits.
    Quant à la demande d’euthanasie, lorsqu'elle est vraiment là, elle dépend évidemment de l'offre et du battage que l'on fait pour désespérer un peu plus quelqu'un qui l'est déjà. Elle peut résulter aussi de suggestion de l'entourage le plus proche qui souffre de voir son parent en fin de vie et souhaite mettre fin à sa propre souffrance.

  • Dans toute mort demandée pour autrui il y a probablement toujours un mélange de sentiments : faire que autrui ne souffre plus et supprimer pour soi-même la souffrance de voir souffrir. Probablement parce que on se met à la place de l'autre et que l'on a peur de souffrir soi-même.

  • Un état se déshonore lorsque non seulement il ne puni pas le meurtre de ses citoyens, mais il l’encourage et même le subsidie. C’est le totalitarisme précédant l’anarchie.
    Salomon

  • Pour ma part, j'appelle « euthanasie » tout acte (ou abstention) effectué par un médecin ayant pour but d'abréger délibérément une vie qui sans cela se serait prolongée naturellement. C'est donc un homicide volontaire avec préméditation, avec la circonstance aggravante d'être commis par quelqu'un mandaté à faire vivre, acte commis sur personne vulnérable et sur qui on autorité.
    Je n'appelle donc pas « euthanasie » le fait d'arrêter une assistance médicale à une personne qui ne peut vivre sans cette assistance.
    Je n'appelle pas « euthanasie » les mêmes gestes effectués par un non médecin, qui constituent seulement un homicide ordinaire avec préméditation.

    L'euthanasie, même « dépénalisée » est donc toujours un acte qui remet gravement en cause les fondements de la société, et par son arbitraire sape le fondement de tout droit de l'homme.

  • Comment peut-on effectivement croire possible de défendre quel que droit que ce soit en niant le premier et le plus fondamental des droits qui est le droit à la vie?

  • On prétend parfois que les personnes moins valide, handicapées, dépendantes, âgées, coûtent, sous entendu coûtent trop cher et déséquilibrent l'économie. C'est faux. 
    Et notre société productiviste/consumériste fait tout pour en convaincre ces personnes et les culpabiliser d'exister. C'est une erreur.
    C'est souffrir à la fois de myopie et d'un rétrécissement du champ de vision.

    La personne qui a besoin de nous est d'abord une exceptionnelle occasion d'aimer et de donner. C'est la relation qui nous construit. C'est donc une vraie possibilité de croissance personnelle et d'épanouissement. Ce qui n'est pas donné est perdu.

    Mais aussi d'un point de vue étroitement comptable, ces personnes qui demandent à être accompagnées sont un formidable bassin d'emplois non délocalisables, mais ne produisant rien de négociable. Au delà du personnel directement de soin et d'assistance, travaillent aussi le personnel de cuisine, de blanchisserie et de lingerie, les techniciens de surface et de réparation des bâtiments. Et au-delà, les producteurs alimentaires, des industries du vêtement ou sanitaires, et au-delà les fabricants de lits et mobilier, d'appareils médicaux et paramédicaux, etc.. Et tout cela génère directement des cotisations sociales et des taxes de toutes sortes à tous les niveaux.

    Ce soutien aux moins valides « non productifs », tout comme celui des enfants, est un moteur majeur de l'économie. Le supprimer c'est entraîner immédiatement et automatiquement un effondrement économique.
    Si donc nous ne le faisons pas pour eux, faisons le pour nous.

  • La vision, la conception, néo-malthusienne purement comptable de besoins matériels est matérialiste, hédoniste, consumériste. Elle ignore délibérément (dangereusement) les besoins non matériels de l'homme comme l'amour du conjoint ou celui de Dieu. La recherche d'un absolu fait partie intégrante de la « nature humaine » ; c'est elle qui a resurgi chaque fois que l'on a tenté d'éliminer la « religion ». Lorsque Dieu disparaît il est souvent remplacé par un ésotérisme laissant croire à une réalité au-delà du visible, ésotérisme qui se révèle finalement frelaté et creux. Le plaisir est un ersatz médiocre de la joie. .
    Le confucianisme conservateur, allié au matérialisme dialectique, l'a bien compris et nécessite pour se maintenir l'éradication de toute manifestation du transcendant, faisant difficilement la différence entre tous les christianismes, les islamismes, les bouddhisme. Ce confucianisme matérialiste ne peut s'allier que à une vision athée-consumériste excluant toute vision eschatologique. Il nécessite toutefois la « divinisation » de l'empereur, l'absolutisation du chef, et est donc intrinsèquement totalitaire.

  • Comme en Belgique le prélèvement d'organe est possible d'office et de plein droit si la personne défunte ne s'y est pas formellement opposée, tout candidat à l'euthanasie est d'office candidat à être débité en pièces et morceaux, distribués dans divers circuits « commerciaux ». et ceci d'autant plus que le candidat est jeune et en pleine santé.
    Des promoteurs de l'euthanasie n'hésitent pas à utiliser cet "argument" pour encourager des hésitants à « faire le pas » et passer à l'acte

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