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  • Publicité gratuite dans « La Libre » : « Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie »

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    Les thèses de l'abbé Ringlet sur l'euthanasie sont déjà bien connues. Nous en avons parlé à maintes reprises, par exemple ici: L'abbé Ringlet cautionne la transgression de l'interdit de tuer ou là: Quand Gabriel Ringlet et Corinne Van Oost, invités par le cdH, justifient le recours à l'euthanasie. 

    Sur le même sujet un nouveau livre du « prieur » de Malèves-Sainte-Marie sort de presse aujourd’hui  chez Albin Michel. Cela s’appelle « Vous me coucherez nu sur la terre nue » et La Libre Belgique  y consacre pas moins de quatre pages illustrées, sous une manchette soigneusement choisie : « Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie ». On croirait lire une offre de services dans une annonce publicitaire.

    A ce stade, et sous réserve d’y revenir, on peut se demander si le battage rédactionnel de « La Libre » relève encore de l’information ou de la propagande étudiée pour une thèse militante. S’agissant du conflit de devoirs entre le soulagement de la souffrance et le respect de la vie d’un moribond, passons sur les phrases provocatrices du genre « la sédation finale est aussi grave que l’euthanasie ». De toute façon, les « accompagnements » euthanasiques auxquels se livre l’abbé Ringlet s’adressent aussi à des personnes  qui , comme Christian De Duve, ne se trouvent nullement devant l’échéance finale.  

    Le plus  gênant  dans ces interviews est que Gabriel Ringlet se présente comme prêtre catholique : à cet égard, il nous semble que les évêques de Belgique, sans céder à la provocation, devraient faire une mise au point sereine mais dépourvue de toute équivoque.  Et, ajouterions-nous, sans esquive consistant à dépêcher le pompier de service pour publier dans le journal une « opinion » en guise de « contrefeu ».  

    Sauf erreur, Gabriel Ringlet est un prêtre relevant de l’autorité diocésaine. A notre connaissance, il n’a jamais fait l’objet, jusqu’ici, de la moindre censure ecclésiastique.

     Ref.   Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie

    http://paulhuyb.canalblog.com/archives/2015/09/03/32575162.html

     JPSC

  • L’été des cardinaux pour l’unité des catholiques

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    Entretien_avec_cardinal_Burke.jpgVoici l’éditorial de Philippe Maxence dans le n° de rentrée du bimensuel catholique « L’Homme Nouveau ». Il met en exergue la figure montante du cardinal Sarah et rend justice au Cardinal Burke, en publiant les bonnes feuilles d’un livre du prélat, dont la sortira de presse est prévue pour la mi-septembre. JPSC.

    « La parution du livre d’entretiens avec le cardinal Robert Sarah en février dernier a permis à un large public de découvrir ce serviteur de l’Église à la parole claire et directe, loin des discours équivoques et des compromissions mondaines (1).L’entretien que nous avions eu avec lui, puis l’une de ses interventions importantes que nous avions publiée par la suite ont d’ailleurs largement rencontré l’enthousiasme de nos lecteurs (2). Au mois de juillet dernier, le cardinal Sarah s’est rendu également dans plusieurs endroits de France, confirmant à chaque fois cet enthousiasme. Il a surtout offert aux fidèles d’asseoir leur vie spirituelle dans la splendeur de la vérité. Et la grande nouvelle du christianisme, c’est que la vérité a un visage et un nom et qu’elle est entrée dans notre Histoire humaine pour nous conduire à la vie éternelle.

    Un autre cardinal vient également nous apporter le réconfort d’un discours ferme et profondément ancré dans le Christ. Sur le fond, l’accord est total entre le cardinal Robert Sarah et le cardinal Raymond Leo Burke qui répond aux questions de Guillaume d’Alançon, dans un livre à paraître à la mi-septembre aux éditions Artège (3). En exclusivité, on en trouvera ici de bonnes feuilles (cf. page 14-15). On pourrait croire que les deux cardinaux appartiennent à un même clan ou une même coterie. Or, si finalement les propos du cardi­nal africain et du cardinal américain entrent en syntonie, c’est que l’un et l’autre servent la même Église et ont reçu le même enseignement, bel exemple de l’universalité réelle de l’Église.

    De fausses images

    Ici ou là, dans la presse ou sur les blogues, des propos circulent accusant le cardinal Burke d’incarner l’Église de la richesse, du passé, de la dureté de cœur, du faste, voire de l’ignorance des réalités du monde actuel. Pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, cette image grossière, médiatiquement facile, ne me semblait pas correspondre à la réalité du personnage pas plus, qu’à l’époque, ne correspondait au cardinal Ratzinger la caricature faite de lui d’un « Panzerkardinal ». Là aussi, pour avoir eu l’honneur de m’entretenir à plusieurs reprises avec lui, j’avais pu constater cette contrefa­çon journalistique.

    C’est pourquoi nous avons enquêté sur le cardinal Burke et nous livrons dans le dossier de ce numéro le fruit de nos recherches. On y constatera qu’issu d’une simple famille rurale, Raymond Burke a toujours cherché à entrer dans l’esprit de l’Église et non à incarner des idées personnelles, aussi justes soient-elles. Sa formation de juriste l’a certainement incliné à s’effacer toujours davantage derrière l’Église qu’il a promis de servir à son ordination. Jean-Paul II, qui l’a choisi comme évêque, puis Benoît XVI, qui l’a appelé à Rome, ne s’y sont d’ailleurs pas trompés.

    Une humilité rayonnante

    De ce fait, comme saint Paul, ce cardinal américain n’hésite pas à rappeler, à temps et à contretemps, l’enseignement du Christ. On verra dans le dossier de ce numéro que ce rappel s’accompagne de rencontres avec des personnes blessées qui parfois ne comprennent pas le message de l’Église. C’est l’une de ces personnes, un homosexuel, qui a révélé au grand jour sa rencontre avec le cardinal Burke, choqué des attaques dont ­celui-ci était l’objet. Le cardinal n’en avait jamais parlé publiquement. À l’humilité ostentatoire de certains, il préfère assurément une humilité plus discrète qui implique de remplir jusqu’au bout, malgré certains désagréments bien réels, le rôle dont l’Église l’a investi.

    Mais l’on verra aussi que le cardinal Burke est loin d’être isolé, notamment dans sa défense du mariage catholique et, plus largement, de l’enseignement de l’Église en matière de liturgie. Là encore, c’est le contraire qui aurait été étonnant. Pas besoin, en effet, de représenter un parti ou un courant dès lors que l’on s’efface entièrement derrière l’enseignement reçu et transmis depuis les apôtres et certifié par le magistère constant de l’Église. Paradoxalement, il est heureux qu’un cardinal comme Raymond Burke n’ait rien de spécifique en la matière. C’est quand la personnalité et les idées personnelles supplantent le rappel de la doctrine catholique, qui est notre bien commun à tous, qu’il faut s’inquiéter. Un autre livre du cardinal Burke sur l’Eucharistie, à paraître également en septembre aux éditions Via Romana, illustre bien à ce titre la beauté d’un auteur s’effaçant derrière le patrimoine spirituel et doctrinal de l’Église (4). À nous, à notre place, d’adopter une attitude similaire plutôt que d’entretenir cette espèce de guerre civile qui oppose des catholiques à d’autres catholiques, des frères à des frères.

     

    1.Cardinal Robert Sarah, Dieu ou rien, entretien sur la foi, Fayard, 422 p., 21,90 euros.
    2. Cf. nos numéros 1588 du 11 avril 2015 et 1594 du 4 juillet 2015.
    3. Guillaume d’Alançon, Un cardinal au cœur de l’Église, Artège, 230 p., 18,50 euros.
    4. La Sainte Eucharistie, sacrement de l’amour divin, Via Romana, 300 p., 23 euros.

    Ce billet a été publié dans L'Homme Nouveau, je commande le numéro 

    Ref.L’été des cardinaux pour l’unité des catholiques

  • La directrice de l'Institut Européen de Bioéthique défend la "carte de fin de vie"

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    Sur le site de lalibre.be ("opinions"), Carine Brochier, directrice de l'Institut Européen de Bioéthique, défend la "carte de fin de vie" :

    L’Institut européen de bioéthique lance une "carte de fin de vie" (à retrouver ici en PDF) qui refuse l’euthanasie et prône les soins palliatifs. (...)

    Il est difficile de penser à notre propre mort. N’avons-nous pas peur d’aborder ce sujet avec nos proches et parfois notre médecin ? La "carte de fin de vie" permet, paisiblement, de réaffirmer notre confiance dans le médecin et de refuser autant l’acharnement thérapeutique que l’euthanasie. C’est aussi le respect de l’opinion de chacun. Un plaidoyer pour les soins palliatifs. Et un succès vu la demande.

    Voici sept ans, l’Institut européen de Bioéthique lançait une "carte de dignité en fin de vie" (lire LLB - Débats du 29 avril 2008). Aujourd’hui, vous proposez au public une nouvelle "carte de fin de vie". Pourquoi ?

    C’est le fruit d’une demande de personnes âgées, de leur famille mais aussi de médecins et de personnels soignants d’avoir un outil de communication paisible pour ceux qui veulent être accompagnés dignement jusqu’au bout sans qu’on provoque intentionnellement leur mort. Beaucoup sont saturés d’entendre parler de l’euthanasie comme la seule forme de mort sans souffrance. Ils cherchent autre chose.

    Comment se présente et que contient cette carte ?

    Sur cette carte qu’on garde dans son sac ou portefeuille, on indique son nom et prénom ainsi que le nom et le téléphone du médecin traitant. Dans le cas d’incapacité d’exprimer sa volonté par suite de maladie ou d’accidents, on affirme des directives pour sa mort. En substance, je donne ma confiance aux médecins afin qu’ils m’appliquent des traitements utiles et renoncent à ceux qui paraîtraient disproportionnés. Loin donc de l’acharnement thérapeutique. Ensuite je leur demande d’apaiser mes souffrances autant que possible et de me procurer tous les soins vitaux tels l’alimentation, l’hydratation, les soins de confort et d’hygiène et, au besoin, tous les soins palliatifs nécessaires. Enfin que les médecins respectent ma vie jusqu’à son terme naturel en se gardant de toute forme d’euthanasie. A côté de ce pan "directives pour ma mort", on peut aussi s’exprimer sur ses funérailles - inhumation ou incinération ? -, sur une éventuelle assistance spirituelle (quel ministre du culte ?), sur le prélèvement ou non d’organes après sa mort et désigner le cas échéant une personne de confiance qui pourra coopérer à la prise de décision médicale à mon égard. Les personnes intéressées peuvent télécharger cette carte sur notre site ou nous écrire pour en obtenir. Plusieurs même, comme nous l’avait demandé une dame âgée pour ses amis de la maison de repos, semaine dernière.

    Imposer une euthanasie à une personne qui ne l’a pas demandée est illégal en Belgique. Vos détracteurs considèrent donc que cette "carte de fin de vie" qui refuse l’euthanasie ne sert à rien. Que répondez-vous ?

    Elle sert à quelque chose et fait bien vu le grand nombre de personnes qui nous la demandent. Quelle meilleure preuve ? Cette carte permet de réaffirmer ses choix et de les communiquer dans une société démocratique où existe la libre expression de toutes les opinions. Ici, ce choix éminemment personnel est de dire non à l’acharnement thérapeutique, non à l’euthanasie et oui aux soins palliatifs. A côté, les soignants sont aidés. On réaffirme leur vocation de soigner et non de provoquer la mort intentionnellement. Combien de médecins sont mis à mal actuellement ! Ils se sentent des exceptions parce qu’ils refusent de pratiquer l’euthanasie. Alors que, rappelons-le, c’est l’euthanasie qui doit rester exceptionnelle. Or, voilà que, banalisée, elle devient aujourd’hui la bonne façon de mourir sans souffrir. Et là, notre devoir de citoyen est de remettre les pendules à l’heure. Non, l’euthanasie n’a pas le monopole de la meilleure façon de mourir. Et les associations qui le prônent trompent les citoyens. Parce que là, est la vocation des soins palliatifs.

    Autre grief avancé : cette carte sous-entend l’existence de pratiques de fin de vie dans des centres de soins à l’insu de patients et crée donc la peur.

    C’est l’inverse. Loin d’engendrer la peur et une défiance vis-à-vis des médecins, cette carte rassure et mise sur la relation de confiance entre les médecins, la famille et le patient, en mettant les choses au point. Oui, il est possible de mourir paisiblement et dignement avec les soins palliatifs et en étant entouré.

    Est-ce une réaction à l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) qui propose, elle, des déclarations anticipées d’euthanasie ?

    L’ADMD doit-elle détenir le monopole de la communication sur la mort ? Doit-elle automatiquement et idéologiquement condamner ceux qui ne sont pas en accord avec la pratique de l’euthanasie ? Non. Plus loin, il ne faut pas toujours parler de l’euthanasie quand on veut parler de la mort. On nous sert de l’euthanasie partout. Les personnes sont saturées. Pourquoi ne pourrait-on pas parler des soins palliatifs ? Là nous avons tous une responsabilité. Médias compris.