Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Euthanasie: Mgr Léonard débattra avec Gabriel Ringlet

IMPRIMER

 

CETzgCKWYAAh1bq.jpg

La réponse ne s’est pas fait attendre : l’épiscopat envoie son « joker » au créneau. Avec Mgr Léonard on peut s’attendre à un débat médiatique de haute tenue, en toute clarté et sans ces faux-fuyants qui sont souvent la plaie des milieux ecclésiastiques. De Christian Laporte dans « La Libre » d’aujourd’hui :

« A l’occasion de la sortie de son ouvrage "Vous me coucherez nu sur la terre nue" (paru chez Albin Michel) consacré aux questions de fin de vie, aux soins palliatifs et à l’euthanasie, l’abbé Gabriel Ringlet interrogé par "La Libre" - nos éditions de jeudi - invitait clairement les évêques de Belgique "à entrer dans un vrai débat avec lui" à propos de ces questions.

Entendez : un dialogue sans a priori ni préjugés consistant à "tenter d’écouter jusqu’au bout l’argument de l’autre en acceptant a priori d’y entrer".

Contacté par nos soins, le sommet de l’Eglise catholique de Belgique n’y est pas opposé. Et il entend même associer la presse à ce dialogue exceptionnel comme nous l’a expliqué le porte-parole de la Conférence épiscopale, le P. Tommy Scholtes, sj.

En présence des journalistes

"Comme par le passé où il s’est intéressé à ses divers écrits, a expliqué ce dernier, Mgr André-Joseph Léonard a été très heureux de recevoir le dernier ouvrage de Gabriel Ringlet. Il s’en réjouit donc mais a exprimé le vœu de le lire et d’en parler ensuite avec ses collègues de l’épiscopat belge. Puis dans les prochaines semaines, il rencontrera volontiers l’abbé Ringlet pour entrer en dialogue avec lui à ce sujet et ce en présence de journalistes." Et le porte-parole d’ajouter qu’il est "fondamental aux yeux de l’archevêque et des catholiques en général que l’Eglise accompagne spirituellement les personnes en fin de vie."

La transgression d’un interdit majeur

Autre point commun épinglé par Mgr Léonard : "Sans avoir lu le livre, il constate qu’à l’instar des responsables ecclésiaux et des chrétiens en général, Gabriel Ringlet parle lui-même de transgression de l’interdit majeur de tuer lorsqu’il s’agit de passer à l’euthanasie."

Par ailleurs, dans l’interview à "La Libre", Gabriel Ringlet avait aussi expliqué qu’il était "absurde d’être un militant de l’euthanasie : on ne peut pas souhaiter cela, on ne peut qu’y être acculé".

Selon le porte-parole des évêques "il faut rappeler qu’il y a une différence importante entre la sédation réversible et la sédation irréversible et le fait de procéder à une euthanasie". Un constat partagé sans réserves par l’ensemble des évêques de Belgique .

On le voit : les responsables de l’Eglise catholique entendent profiter de l’opportunité de la sortie de ce nouveau livre de l’ancien vice-recteur de l’Université catholique de Louvain pour aller plus loin dans leur réflexion commune.

On peut penser que certains points comme l’idée d’une ritualisation ne passeront pas la rampe mais cela ne devrait pas empêcher une discussion certes franche mais aussi sereine. »

Ref. Euthanasie: Mgr Léonard débattra avec Gabriel Ringlet

JPSC

Commentaires

  • Il est heureux que l'on débatte de l'euthanasie. Mais pourquoi entre un abbé ami des franc-maçon et un archevêque. Pourquoi certains journalistes veulent-ils toujours cantonner la discussion à un contexte religieux et spécifiquement catholique ?
    Beaucoup de religions ont inscrit dans leur code moral l'interdit du meurtre, qui est un impératif catégorique. Mais le « droit de vivre » n'est pas un droit divin, un « choix convictionnel » auquel certains « esprits forts » veulent le réduire. Le droit de vivre est simplement un « droit humain », le premier de tous les droits, sans lequel aucun autre ne vaut. C'est en vain que les « pro-morts » tenteraient de nier ce droit au nom d'un « progrès » s'opposant à un « conservatisme religieux » « arriéré » et « rétrograde », d'un autre siècle. 
    Le droit à la vie n'est pas un droit chrétien, c'est un droit universel, inscrit dans la déclaration universelle des droits de l'homme. Et cette déclaration défend les plus faibles, les malades (physiques et mentaux), les vieux, les enfants.

  • La déclaration universelle des droits de l'homme est d'irigine chrétienne. Sans la chrétienté qui l'a fondée elle n'existerait tout simplement pas !

  • On constate, entre autre dans des quotidiens à grand tirage, une multiplication des articles prétendant défendre les droits des patients en faveur de l'euthanasie, mais on n'en voit rarement défendant ceux qui craignent des pressions ou des suggestions de leur médecin ou de leur entourage en faveur d'une fin de vie accélérée.
    extrait d'une publication du dr. Olivier Yaccarini, urgentiste : « La loi sur l’euthanasie, en voulant accéder à la demande d’une infime minorité de patients, menace à mon avis un bien plus grand nombre de malades, qui voudraient finir leur vie autrement qu’en y ayant recours ».
    Socrate

  • Les avortements et les euthanasies, existaient bien sûr, avant toute « dépénalisation » et étaient largement pratiqués par le corps médical. Si les médecins « pratiquants » ne craignaient pas les foudres d'une justice bien armée, pourquoi craindraient-ils une justice désarmée ?
    Harvey

  • De nombreuses publications et études scientifiques sérieuses s'intéressent à d'éventuelles « dérives » de l'euthanasie en Belgique. On peut regarder par exemple l'étude du professeur Raphaël Cohen-Almagor dont euthanasie-stop (entre autre) a publié la traduction française « les étrangers ne nous comprennent pas ».

  • Si la loi parle de dépénalisation (et non pas de droit) c'est que cela reste un crime. Je ne vois d'ailleurs pas comment on pourrait nier qu'une euthanasie reste, dépénalisé ou non, un homicide volontaire, avec préméditation, commis en bande organisée (au moins un médecin et un pharmacien, mais souvent plus de complices).
    Pour ne pas perdre la face, le législateur invente des conditions et des limites, dont il sait qu'elles ne seront pas respectées, et des contrôles qu'il sait impossibles.

Les commentaires sont fermés.