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Pauvre François, tu n’en demandais sans doute pas tant !

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Nous apprenons que LLB a reçu pas mal de réactions à la récente publication qu’elle a faite au sujet du dernier livre de M. l’abbé Ringlet. En voici une qu’elle n’a pas pensé devoir retenir et que l’auteur, fidèle lecteur et ami de « Belgicatho » nous livre ci-après :

« Avec ses quatre pages (annoncées à la une !), l’interview accordée à l’auteur de « Vous me coucherez nu sur la terre nue » ne pouvait échapper à l’attention du plus distrait des lecteurs de La Libre Belgique parue le  3 septembre 2015 : la présentation d’une encyclique ne prend généralement pas tant d’ampleur !

D’entrée de jeu, la journaliste Annick Hovine souligne que son invité est « prêtre, professeur émérite de journalisme à l’UCL, écrivain, théologien ». Elle aurait pu ajouter bien d’autres titres encore, comme : vice-recteur honoraire de ladite université (mais chacun le sait), ou (ce que l’on sait moins), « philosophe » formateur au sein du forum EOL (End-Of-Life), émanation de l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité). L’ADMD, est cette association laïciste militante qui,  par sa dénomination même, confère, en définitive, un brevet d’indignité à quiconque refuse, personnellement ou pour autrui, le recours à l’euthanasie.

 Au début de son entretien, l’abbé Ringlet y va d’une précaution oratoire : son « cheminement personnel, y compris sur le plan intérieur (?), est du côté de la fragilité, du respect de la vie la plus ténue ». Et de nous enfumer ensuite avec des circonlocutions : « accompagnement rituel, symbolique », mais qui ne se limite pas à « une vision religieuse ».  Mention particulière est faite, et nominative, d’un « ami de longue date », Christian de Duve. C’est ce même illustre patient qui, très lucide pour un bientôt « de cuius », quelques semaines avant de mettre en scène son départ (4 mai 2013), s’était vivement indigné, dans La Revue générale (mars 2013, p. 95), que ce périodique eût « fait largement écho à la question de l’euthanasie, ressuscitée après dix ans sous la plume agressive d’un catholique militant rivé à la doctrine » ; était ainsi explicitement visé mon article : « L’euthanasie en Belgique... et ailleurs : sombres perspectives » (R.G., janv. 2013, pp. 21-32). Il est vrai que, dans cette étude assez documentée, je m’interrogeais, chiffres à l’appui, sur le respect effectif de la loi : en dix ans, 5.537 euthanasies déclarées, mais zéro dossier  juridiquement suspect ! Je montrais aussi que, dans la composition de la Commission de Contrôle, « la recette du ‘ pluralisme’  (requis par la loi) ressemble furieusement à celle du pâté de cheval et d’alouette... ». Pour information, le réquisitoire de Ch. de Duve,  pointait, mais moins sévèrement : la rédacteur en chef du périodique, le R.P. Ch. Delhez et le juriste Fr. Delpérée.

LLB nous apprend aussi que « Gabriel Ringlet veut provoquer un vrai débat avec les évêques ».  Et moi qui avais depuis belle lurette  la naïveté de me demander si les évêques (notamment belges) vont encore longtemps tolérer que s’insinuent, à l’initiative de certains CLERCS – c’est bien là le problème, j’y insiste –, des enseignements radicalement opposés à ceux d’une Église qu’ils sont censés servir. Comme l’a souvent souligné un éminent théologien (de l’UCL)*, il est, en matière de bioéthique, des lignes que nul ne peut franchir sans encourir, parfois automatiquement, les sanctions canoniques les plus graves. Inimici hominis domestici eius (Matthieu, 10, 36). Que peut-on espérer du « dialogue exceptionnel » annoncé par LLB ce 4 septembre ? Wait and see.

 

Mutien-Omer Houziaux,

auteur de À contretemps, Regards politiquement incorrects,

préface de Mgr M. Dangoisse , Mols, 2010. 

 * Cf. http://michel schooyans.org/images/publications/ArticlesFR/2004ObjectionConscienceEnPolitique.pdf).

Mgr Schooyans constate qu’en abandonnant une « éthique de la conviction » (celle des objecteurs de conscience), le droit en arrive à l’ « institutionnalisation du crime ». Et d’ajouter : « En un sens, les juges de Nuremberg ont été plus loin que ne vont actuellement certains moralistes ou hommes politiques dans l’espoir, d’avance voué à l’échec, de composer avec la culture de la mort. » 

Commentaires

  • Perso, je crois qu'il faut en revenir au bon sens ...
    S'il faut étudier tant pour obtenir tant de diplômes et enseigner à tant de jeunes en recherches, la théorie de l'Evolution avec le but de faire dérailler la Loi Divine : "tu ne tueras pas", et autres commandements de Dieu, alors on est perdu ...
    L'Homme perd confiance car il sait que sa vie, il ne la doit plus au Dieu Créateur de l'Univers, Fils Rédempteur, Esprit Acteur et Moteur de la Vie, non ! Il sait qu'il sera soumis à la volonté des hommes (?) qui lui prolongeront sa vie à grands prix de produits et de machines pour finir par en utiliser d'autres, sous protection de la loi des hommes, pour mettre fin à son existence jugée insupportable .... Tout cela pour permettre aux humains des gagner des sous ... Oui, c'est le but : la gestion de l'économique ...
    Les psaumes nous enseignent autre chose : la priorité de la vie divine en l'homme. Reprenons-les ! Ils sont encore d'actualité. Seul Dieu est maître de la vie. Il a donné à certains des dons de guérison, de soins, d'aides, d' empathie, d'amour, mais pas des dons, des produits, des machines, des prières pour "enlever la vie" ... NON ! Mettons notre intelligence, notre cœur, nos dons, sous le regard de Dieu, dans tous nos actes de chaque jour et nous verrons que nous ne sommes plus sur le bon chemin ... Il y a déviance quelque part, et une perte de contrôle. C'est ce que j'entends autour de moi aussi. Voilà. Il faut nous reprendre, comme le St Père nous demande, je crois.

  • Fort bien Aubelle, mais que faites-vous des athées impénitents, qui font profession d'avoir tué dieu en eux?
    Il faut bien reconnaître que la majorité des "eu"thanasies sont faites en milieu laïque, pour promouvoir la foi laïque.

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