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Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

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peter-erdo.jpgDans son rapport introductif présenté lundi matin lors de l’ouverture du Synode et destiné à orienter les travaux, le cardinal Peter Erdö, qui en est le Rapporteur général,,s’est longuement attardé sur la question des divorcés remariés. On parle de (re) cadrage, mais il n’a rien dit de bien neuf sur fond du problème posé par une « voie pénitentielle » ouvrant l’accès aux sacrements sans renoncer à une vie de type marital, avec les conséquences logiques qui devraient s’en suivre pour les autres formes de concubinage. Lu sur le site de famille chrétienne sous la signature de Jean-Marie Dumont(extrait) :

La nécessité de la conversion

[…] Sur ce thème, le cardinal Erdö commence par rappeler si « l’accompagnement pastoral miséricordieux de ces personnes » est un « devoir », il ne doit en aucune manière remettre en question « la vérité de l’indissolubilité du mariage enseignée par Jésus Christ lui-même ». La miséricorde, ajoute-t-il aussi, « offre au pécheur le pardon, mais demande la conversion ». À la suite des évêques et cardinaux qui ont pris position au fil des mois contre la proposition du cardinal Kasper, le cardinal Erdö souligne que ce n’est « pas avant tout le comportement qui peut avoir provoqué le divorce » ou le « naufrage » du « premier » mariage qui empêche les divorcés remariés d’accéder aux sacrements mais « le maintien d’une seconde relation ». Une critique à peine voilée des propositions du cardinal Kasper qui évoquait, comme première condition pour que les divorcés remariés puissent accéder aux sacrements, un énigmatique« repentir de l’échec de leur premier mariage ».

La voie pénitentielle

Autre sujet sur lequel le cardinal Erdö cadre les débats : l’idée d’un « chemin pénitentiel » pour les divorcés remariés (et pour toute personne en situation de péché grave ?), aux contours encore très flous. Il note d’ailleurs que cette notion peut être appréhendée de manière très diverse. L’une d’entre elles correspondrait à la mise en œuvre de ce que l’exhortation apostolique Familiaris Consortio (1981) prévoyait pour des personnes divorcées remariées ne pouvant pas, « pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants » nés de cette seconde union, rompre avec leur nouvelle relation. Comme l’expliquait l’exhortation apostolique, ceux-ci peuvent sous certaines conditions – notamment le repentir « d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ » et l’engagement à la continence – recevoir à nouveau les sacrements. Avec des règles harmonisées pour toute l’Église, un tel « chemin pénitentiel »pourrait permettre d’inscrire la démarche de conversion de ces personnes dans un cadre plus organisé qu’il ne l’est aujourd’hui.

Une autre piste évoquée par le cardinal Erdö concerne « les personnes qui ne sont pas prêtes au changement de leur condition » (c’est-à-dire à rompre avec leur nouveau conjoint ou à vivre dans la continence si cette rupture est impossible du fait de raisons graves), mais qui « manifestent un désir de conversion » : pour celles-ci, le cardinal Erdö évoque une « voie pénitentielle » qui impliquerait que les prêtres puissent entendre leur confession, leur donner des bons conseils, leur proposer des exercices de pénitence, sans leur donner l’absolution. Cette proposition peut être rapprochée de celle, plus vaste, présentée dans le dernier numéro de Famille Chrétienne : le rétablissement d’un ordre des pénitents pour les personnes ayant besoin de temps pour se convertir. Dans cet ordre qui pourrait être instauré au niveau de chaque diocèse, les personnes en état de péché grave (adultère, concubinage, etc.) pourraient bénéficier d’un accompagnement spécifique et progressif vers la conversion, par étapes. Et accéder, une fois qu’elles auraient pris les moyens de lever la « contradiction objective » de « leur état et de leur condition de vie » (Familiaris consortio) avec l’Évangile, aux sacrements.[…]

Ref. Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

JPSC

Commentaires

  • Une intervention qui ne fait pas l'unanimité et qui a été combattue dès le lendemain : http://christroi.over-blog.com/2015/10/synode-sur-la-famille-vers-un-changement-de-la-pastorale-de-l-eglise-au-nom-de-la-misericorde.html

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