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Pourquoi nos évêques cautionnent-ils un prêtre dont la position sur l'euthanasie est à l'opposé de celle de l'Eglise ?

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C'était hier (11 novembre) sur les antennes de la RTBF : une émission était consacrée à l'euthanasie avec la participation de Gabriel Ringlet sur le plateau. On peut voir cette émission "podcastée" ici : http://www.rtbf.be/video/detail_speciale-euthanasie?id=2058654. Chacun pourra juger de l'objectivité de cette émission tant au niveau de la composition du plateau, du film proposé, ou encore de l'attitude de la journaliste menant le débat.

Quant à nous, nous nous interrogeons quand nous voyons nos évêques muets (ou complaisants ?) devant la multiplication des prises de parole et de position dudit abbé Ringlet qui s'opposent clairement à l'enseignement de l'Eglise sur diverses questions mais en particulier sur celle de l'euthanasie. Ainsi encore, à Liège, le 8 octobre dernier, sur le thème de "l'accompagnement spirituel en fin de vie", le même apôtre a tenu son discours conciliant à l'égard de la pratique de l'euthanasie devant une salle comble en présence de l'évêque en exercice et de son prédécesseur sans que jamais ceux-ci n'interviennent pour le contredire ou pour rappeler la position de l'Eglise sur cette question. On s'attendrait tout au moins à ce qu'ils offrent la même tribune à un théologien ou à un moraliste orthodoxe comme peut l'être, par exemple, le Père Xavier Dijon, mais c'est en vain; au contraire, en guise de surenchère, c'est précisément le docteur Corinne Van Oost, une praticienne qui se targue d'être catholique et de pratiquer l'euthanasie, que l'on invite pour entretenir le public des "soins palliatifs au risque de l'euthanasie" (à Verviers, au centre Maximilien Kolbe, dans les jours qui viennent).

Il faudra tout de même que l'on nous dise de quelle manière - et dans quel sens - nos autorités ecclésiastiques comptent former leurs ouailles au respect du cinquième commandement. Et si, oui ou non, le rôle de l'"épiscope" n'est pas de veiller à ce que la foi et la morale catholiques soient enseignées sans ambiguïtés dans son diocèse.

Commentaires

  • ... et pourtant dans les Ecritures on lit : "La multitude des fidèles n'avait qu'un seul cœur et qu'une seule âme".
    En 2015, c'est plus pareil, on dirait ;.. Au nom du progrès des sciences, et selon sa conscience, son humanisme ... on devrait agir différemment !
    Pas pour les fidèles à l'Eglise catholique qui demandent force, courage et bénédiction.
    Donc, pour nous les baptisés , selon ce penseur, "tout fait farine au bon moulin"! "C'est todi bon !" pour ce prêtre poête et déviant.
    Attention, en 2015, l'inconscience soit dans nos pensées, soit dans nos paroles, et surtout dans nos actions est toujours un péché "grave" surtout pour les chargés de la "mission" et les responsables.
    Mais qu'allons-nous devenir ?

  • L’euthanasie, comme l’avortement, c’est en effet aussi une propagande qui tue. Plus on en parle, plus on lui consacre des reportages vidéo, des films, des débats compassionnels ambigus, plus on banalise la transgression de l’interdit moral de tuer, et pas seulement dans les zones grises où se complaisent les casuistes.

    L’homme qui se fait Dieu finit toujours par se nier lui-même et une société apostate par traduire son athéisme dans des lois mortifères. Qu’il se trouve aujourd’hui des prêtres et peut-être demain des évêques pour y souscrire ne doit pas nous étonner. Les traditeurs des évangiles n’ont jamais manqué au temps des persécutions. Et le Christ lui-même a demandé a ses disciples: quand le Fils de l'homme reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre? (Luc, 18,8)

    Pour conclure une conférence intitulée « Eclipse de Dieu, éclipse de l’homme », qu’il a prononcée voici quelque temps à l’université de Liège, le philosophe Rémi Brague (Prix 2012 de la Fondation Joseph Ratzinger) disait, en substance :

    Le « drame de l’humanisme athée » , c’est le titre d’un livre célèbre du P. Henri de Lubac publié a la fin de la dernière guerre: ce n’est pas seulement un drame, c’est un échec. Pour le père (et futur cardinal) de Lubac, on peut construire une société sans Dieu, mais ce serait une société inhumaine. Quand on voit l’époque où il a écrit, le fait qu’il était engagé dans la Résistance, on comprend bien à quoi il pense.

    Mais, ajoute Rémi Brague, il me semble que le P. de Lubac était encore trop optimiste. Sans Dieu, on pourrait peut-être encore construire une société, mais c’est une société qui ne pourrait pas durer plus d’un siècle, une société qui, logiquement, n’aurait pas le droit de se reproduire, de lancer dans l’existence sans pouvoir leur demander leur avis, et pour cause, des êtres nécessairement illégitimes et qui seraient probablement malheureux, même s’il jouissaient toute leur vie d’un bonheur sans faille, de terminer de toute façon leur existence dans la tombe. A fortiori, cette société n'aurait évidemment ni obligation ni droit à les maintenir en vie.

    Un humanisme athée pourrait éventuellement produire une société dans laquelle tout le monde nagerait dans le bonheur, mais ce serait une société séculaire au sens propre du terme, c'est-à-dire qui raisonnablement ne pourrait durer que la vie d’un individu humain en sa longévité maximale.

    Bref une société stérile et suicidaire.: rendez-vous en 2050 pour le meilleur des mondes?

  • Pour que nos évêques osent contredire ce monsieur-là ou qui que ce soit d'autre, il faudrait qu'il s'engagent sur cette question, comme sur d'autres d'ailleurs.
    C'est-à-dire ?
    D'abord travailler le sujet s'ils ne sentent pas "à niveau".
    Ensuite avoir le courage de s'exprimer en public, au risque peut-être de déplaire.

    Positivons.
    Nos évêques ne font pas comme le pape : ils ne causent pas sans arrêt et ne tiennent pas, régulièrement, des propos contradictoires.

  • - Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme? (Luc 22, 48).
    - Oui, rabbi. La violence me répugne.
    - Tu me trahis en douceur, lâchement, mais tu me trahis quand même, n'est-ce pas?
    - Je ne te trahis pas, rabbi : au contraire, je te donne la chance d'obtenir un procès équitable.
    - Et ces hommes armés qui te suivent, sont-ils mes juges ?
    - Ces hommes portent à la main les flambeaux de la vérité, et à la ceinture l'épée des défenseurs de la paix civile.
    - Judas, tu appartiens à ce monde. Moi, je ne suis pas de ce monde.
    - Tu es un homme et tu veux te faire Dieu ! Je te rends service en te livrant à la justice. Tu auras un procès équitable. Je rends service au peuple. Je rends service à notre religion.
    - Ecarte-toi de moi. Tu t'opposes à la volonté du Père. Le Fils de l'homme, l'Unique, doit être sacrifié pour le salut de tous. Pour la multitude qui vient.
    - L'Eternel a dit : "C'est la miséricorde que je veux et non le sacrifice". Nous voulons un Messie miséricordieux qui nous libère des chaînes de la loi...
    - Respecte la Loi et ton regard portera une lumière nouvelle sur toi et sur tes frères. Le Seigneur délie lui-même les enchaînés. Son commandement clarifie le regard.
    - J'ai toujours regardé les autres avec douceur !
    - Une douceur mondaine. Une douceur fausse. Tu te trompes toi-même et tu égares tes frères...
    - Rabbi, j'ai aussi reçu ma part de lumière ! Ne m'as-tu pas imposé les mains ?
    - Si la lumière qui est en toi est ténèbres... alors dans quelles ténèbres es-tu tombé, mon pauvre ami... ?
    - Qui es-tu pour me juger ? Gardes ! Emparez-vous de lui ! Sa raison s'égare et il nous égare ! Cela suffit.

    Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.

  • Cher Etienne ,
    " Travailler le sujet " ???? Croyez vous qu ' ils ne l'aient pas encore fait ? Il y a urgence , voyez les chiffres , les suicides assistés et surtout les dérives .Les familles qui osent porter plainte ne mettent pas tant de temps ....
    Personnellement, je ne comprends pas comment l' Abbé Ringlet " peut encore parler en notre nom . Faudra t-il manifester : " Pas en notre nom ? " Mais bon je ne comprends pas , j' attends qu'on m'explique , c'est tout . C'est comme le mode d'emploi d'un meuble Ikea : on ne comprend rien, c'est fabriqué en Chine , dans des conditions " Daensistes ", mieux vaut acheter " Aux Petits Riens ". Définitivement ....Laudato si .....
    Cette modernité n'est plus crédible.

  • cher Etienne ( suite ),
    Quand je parle des familles qui osent porter plainte , j'inclus les associations de patients dépressifs qui ont réagi très rapidement aux premières " dérives psychiatriques " de la loi.

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