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Afrique : le pape François et le préservatif

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Jouant les nouveaux docteurs de la loi lors de la conférence de presse dans l’avion ramenant le pape à Rome après son périple africain, les journalistes n’ont pas manqué  de lui poser l’inévitable question du préservatif. La réponse de Benoît XVI avait suscité le tollé médiatique attendu . En noyant le poisson, François ne court pas ce risque. Lu sur le site web de « Monde » (extrait) :

[… ] A la question de savoir s’il n’était pas temps pour l’Eglise de changer sa position et d’admettre l’usage du préservatif pour prévenir des contaminations, le pape a répondu avec une très grande prudence, cherchant ses mots avec soin. Ses propos, pourtant, pourraient être source de controverses tant ils sont touffus. Il a commencé par contester l’angle de la question, « trop étroite et partiale ». « Oui, a-t-il ajouté, c’est une des méthodes. La morale de l’Eglise se trouve sur ce point devant une perplexité », car selon elle « les rapports sexuels doivent être ouverts à la vie ».

Puis le pape François s’est employé à relativiser la pertinence d’une discussion juridico-théologique sur le préservatif. « Ce n’est pas le problème, a-t-il affirmé. Le problème est plus grand. Cela me fait penser à la question posée un jour à Jésus : “Est-il licite de soigner le jour du shabbat ?” Il y a une obligation de soigner. » Il a ensuite expliqué pourquoi ce débat est à ses yeux secondaire.« La malnutrition, l’esclavagisme, l’exploitation, le manque d’eau potable, voilà les problèmes ! Ne nous demandons pas si on peut utiliser telle méthode pour guérir une blessure. Le grand problème est l’injustice sociale. Je n’aime pas tomber dans des réflexions casuistiques quand les gens meurent par manque d’eau, de pain, de logement. Est-il licite de soigner le jour du shabbat ? Je ne veux pas me poser ce genre de question quand on continue la fabrication et le trafic d’armes. Les guerres sont des causes de mortalité plus grandes. Je ne veux pas penser en termes de licite. Je dirais à l’humanité : travaillez à instituer la justice. Et quand il n’y aura plus d’injustice dans ce monde, on pourra parler du shabbat. »

Ref. Timide ouverture du pape sur le préservatif

Traduction médiatique: "le pape François reconnait la perplexité de l'Eglise catholique sur la question du préservatif". Faute de grives...

JPSC

 

 

Commentaires

  • Faut-il rappeler que des réponses à des questions lors d'un interview ne sont pas des actes du magistère?

  • Oui, il faut le rappeler !

  • Mais qu'attendiez-vous ? Une réponse claire ?


    Sans les vertus de justice et de force, la miséricorde n'a aucune valeur ... Benoît revient !

  • La réponse me semble très claire. L'utilisation du préservatif est un sujet sans importance.

  • " L'utilisation du préservatif est un sujet sans importance. " Vrai Gabriel !

    Pourquoi un pape, à ce propos, devrait-il dire : " J'accepte ou je n'accepte pas ? "

    Se poser la question : " Est-ce que je respecte l'autre ?" est un acte d'amour !

  • " L'utilisation du préservatif est un sujet sans importance. "
    D'une part, c'est assez vrai.
    D'autre part, notre Pape n'a pas répondu ça. Il a "broubelé" un tas de choses, et certains auditeurs ont synthétisé sa pensée en une formule claire à peu près juste.

    Pourquoi cette formule n'est-elle que partiellement vraie ?

    Parce que l'usage du préservatif donne une impression de sécurité qui, dans un petit pourcentage de cas, est fausse.
    Ainsi, cet usage conduit à une augmentation des prises de risques. Avec deux conséquences négatives : un encouragement au dévergondage et l'entretien d'un bon niveau des MST.
    Ces deux conséquences ne sont pas anodines : elles ont une importance non négligeable.

  • 1. Sans le préservatif, le développement des MST serait catastrophique.
    2. la liaison entre préservatif et dévergondage est bizarre

  • Cher Gabriel,

    - La liaison entre préservatif et dévergondage n'est pas bizarre : elle est due à une impression de sécurité, infondée à la marge, génératrice de prises de risques plus nombreuses.

    - Quant à savoir si son usage réduit les catastrophes potentielles. En disant que son usage entretient un "bon" niveau des MST, ce point-là n'était pas abordé.

    Quoi qu'il en soit, je vous laisse la responsabilité de votre défense de cette technique : elle n'est que mécanique, parfois inefficace et moralement médiocre.

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