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Retour sur la polémique autour des propos de Mgr De Kesel relatifs à la pratique de l'euthanasie et de l'avortement

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Jean-Jacques Durré, sur cathobel.be, analyse la

Polémique autour des propos de Mgr De Kesel sur l’euthanasie

Un tempête dans un verre d’eau. C’est ainsi que l’on peut qualifier le mauvais procès d’intention fait par certains médias et associations au nouvel archevêque de Malines-Bruxelles.

Mgr-De-Kesel1-417x500.jpgMgr Jozef (photo) s’est confié au quotidien Het Belang van Limburg  le week-end. Au cours de l’entretien, l’archevêque de Malines-Bruxelles a notamment déclaré que les hôpitaux catholiques avaient le droit de refuser de pratiquer l’avortement ou l’, propos qui n’ont pas manqué de faire réagir. Pour calmer la « tempête médiatique » qui secoue le nord du pays, l’Eglise a tenu à remettre lundi les points sur les « i ».

« Je peux comprendre que quelqu’un qui a un mode de vie laïque n’éprouve pas de problème à ce sujet », explique Mgr De Kesel dans les pages du journal limbourgeois. « Mais du point de vue de ma foi ce n’est pas évident. Je pense que j’ai le droit de dire cela, et davantage encore: je trouve qu’au niveau institutionnel nous avons aussi le droit de décider que nous n’allons pas pratiquer l’euthanasie et l’avortement. Je pense notamment aux hôpitaux catholiques. »

Les propos n’ont pas manqué de faire réagir en Flandre. Le président de la Commission fédérale « Euthanasie », le docteur Wim Distelmans – qui milite pour le droit à l’euthanasie – s’est exprimé à la VRT, trouvant par exemple étrange « que Mgr De Kesel estime que les hôpitaux ont le droit d’adopter leur propre point de vue moral, alors qu’ils sont des institutions publiques ». Le professeur a qualifié les déclarations de l’archevêque de « faux pas » et espère que le nouvel archevêque « en restera là ». Lors du JT de la RTBF de lundi soir, même attaque à l’égard de l’archevêque, avec au passage une phrase ironique du présentateur quant au fait que le nouveau patron de l’archidiocèse n’était pas finalement pas différent de son prédécesseur« comme on aurait pu le croire ».

La parlementaire N-VA Valerie Van Peel évoque quant à elle une  » grave erreur de raisonnement », tandis que l’Open VLD Jean-Jacques De Gucht estime que « les institutions catholiques vivent de subsides et doivent suivre la loi ».

Pour « clore » un débat qu’il estime non fondé, nos confrères de Kerknet ont réaffirmé lundi que les hôpitaux catholiques ne sont pas tenus d’assurer l’euthanasie. Il en veut pour preuve le rapport parlementaire concernant le projet de loi relatif à l’euthanasie. A la page 178 de celui-ci, est déclaré que « les établissements de soins auront, après l’entrée en vigueur de la loi en projet, la possibilité de refuser de collaborer à la pratique de l’euthanasie et que dès lors, les établissements pourront également choisir de ne pas pratiquer l’euthanasie pour des raisons de principe ».

De son côté, le père Tommy Scholtès s.j., attaché de presse de la conférence épiscopale, rappelle que même si les institutions catholiques ne permettent pas l’euthanasie en leurs murs, elles respectent pleinement la loi. Pour Kerknet, « la loi ne crée par un droit fondamental à l’euthanasie. Elle se limite à la dépénaliser, et à permettre aux médecins de l’effectuer dans des conditions légales ».

Jean-Jacques Durré

Pour notre part, nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'une "tempête dans un verre d'eau" mais bien d'une réaction très symptomatique de l'appareil politique et médiatique belge qui ne peut supporter qu'une voix "discordante" puisse se faire entendre. Il n'y a pas de place en effet pour une position qui soit en contradiction avec cet unanimisme belge de mauvais aloi qui considère une fois pour toutes comme acquises les "avancées éthiques" de la société "libérale". Mgr Léonard a eu le courage de rappeler contre vents et marées qu'il existe des vérités qui ne dépendent pas des majorités parlementaires ou des opinions généralement admises. Sa dissidence lui a valu d'être cloué au pilori médiatique. Nous sommes heureux qu'à son tour le nouvel archevêque ne craigne pas de prendre courageusement position au grand dam des journaleux et des politiciens.

Commentaires

  • Manifestement du côté intégriste laïque la grosse artillerie est convoquée. On entend imposer le diktat d'une minuscule minorité en recourant à tous les chantages financiers et lynchages médiatiques. Le radicalisme fasciste laïciste est à nouveau hors de contrôle. On revendique la liberté de tuer mais on dénie à d'autres la droit de laisser vivre. Peu importe que l'euthanasie ne concerne qu'une infime partie des belges ; que les décès par euthanasie ne concernent qu'une fraction de pour cent de tous les décès. Peu importe qu'une large majorité de médecins se refusent de la pratiquer. Peu importe que pratiquement tous les para-médicaux se défilent et se soustraient au diktat de chefs de services, même au risque de perdre leur place et leur gagne pain.
    Il faut imposer l'euthanasie et imposer l'avortement toutes affaires cessantes et par tous les moyens. On se croirait revenus aux pires moments du XXème siècle, un vrai retour de la barbarie imposé par la force. Un vrai coup d'état parlementaire suivi d'une propagande que l'on voyait plus depuis longtemps. Il ne suffit pas qu'une loi soit votée à la majorité pour être juste et légitime. Faut-il rappeler que Hitler lui-même a été élu par une majorité parlementaire ?

  • Comme on l'a écrit en commentaire d'un précédent article de ce blog,  « la laïcité-respect a parfois tendance à se transformer en laïcisme radical, fanatique et intolérant et devient de facto totalitaire. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ».  Liberté liberticide!
    La raison ratiocinante (comme en 1789) devient une idole et le laïcisme une religion de l'irréligion voire de l'anti-religion, particulièrement anti-catholicisme. Le relativisme devient absolutisme quand l'adogmatisme devient un dogme qu'il est interdit de remettre en cause. »
    Je n'en reviens pas que les tenants du libre-examen ne tolèrent pas un point de vue différent du leur. Quelle société veulent-ils construire sur une dictature ? Ne se rendent-ils pas compte que leur radicalisme sape de l'intérieur ce qu'ils déclarent bouloir construire ? Ou bien pratiquent-ils la taqiyya islamique ?

  • L'avortement et l'euthanasie ne sont, ni l'un ni l'autre, un « droit » et ne le seront jamais.  C'est une « tolérance » qui peut s'exprimer par une « dépénalisation » partielle de ce qui reste et restera toujours un « homicide volontaire avec préméditation ». Il existe encore moins un « devoir mourir » ou un « devoir tuer ».
    Il est impossible de prétendre vouloir respecter la liberté des consciences individuelles sans respecter la liberté souveraine de chaque institution. Peu importe qu'elles soient financées avec « de l'argent public » ; demande-t-on au citoyen belge opposé catégoriquement aux meurtres légaux s'il a envie de les financer ? Pourtant ces actes barbares sont bien « à charge » de la sécurité sociale, donc de tous et chacun.  N'est-ce pas là un détournement de fonds publics ?

  • La liberté individuelle ne saurait « tout justifier ». Ce n'est pas la valeur ultime.
    La liberté individualiste niant l'autre, autocentrée, auto‑suffisante et auto-justifiée, s'enroulant sur elle-même, est un serpent de mordant la queue, une absurdité, une pétition de principe. Cette liberté hyper‑individualiste ignore qu'elle n'existe que dans l'altérité et la relation, qu'elle n'existe que dans l'amour qui la fonde et fonde seul le respect de l'autre.
    Mais l'amour véritable fait peur, précisément parce que l'on craint d'y perdre un liberté fantasmée alors qu'il en est la condition indispensable. Aussi certain, terrorisés, emploient-ils toute leur vie à ne pas « tomber » amoureux. 
    Marie-Ange

  • C'est bien pour cela, Marie-Ange, que "chez ces gens là" on "travaille" assidûment à se libérer des liens affectifs. On multiplie les relations pour épuiser l'affect, on prise au plus haut point le divorce mais aussi la séparation affective de ses enfants. Les pratiques sexuelles "non conventionnelles" sont un plus et on les affiche publiquement (au moins dans le "groupe"). Un "homme accompli" contrôle totalement ses émotions; et seules doivent compter la Raison et la Liberté, la Totale Liberté, qui est soumission du corps à l'esprit.

  • Pauvres maçons crispés sur votre ego. Vous avez déjà perdu la partie. Ne vous rendez-vous pas compte que votre société consumériste et matérialiste ne fait plus rêver. Que la technique qui tient lieu de science crée une vraie lassitude et un désenchantement. Que les plus conscients et les plus lucides cherchent à investit leur énergie dans un autre avenir.
    L'opium du peuple c'est vous, c'est l'argent amassé sans autre raison qu’une illusoire puissance, c'est le sexe obsessionnel sans amour. Mais votre opium est mortel et de plus en plus de personnes s'en libèrent.

  • Marie-Madeleine, vous ne les changerez pas. Ils sont décidés de couler avec le Titanic en chantant alternativement et sans état d'âme, le "God save the Queen" et "l'internationale socialiste".

  • pauvres maçons qui n'ont que le solstice d'hiver à fêter .....

  • Thérèse, la coquille vide du symbolisme maçonnique, syncrétique, laisse chaque postulant, à chaque niveau, seulement devant lui-même, dans le brouillard, en lui laissant croire qu'en cherchant il trouvera. Mais en même temps, il est prisonnier du regard et du non dit de ses frères. Gare à lui s'il transgresse un interdit non dit. Le droit de tuer fait partie des revendications assumées.

  • Je ne comprends pas ce qu'ils veulent. Serait-on en manque de médecins euthanasieurs comme on est en manque de médecins avorteurs ? N'y a-t-il pas assez d'hôpitaux laïques où l'on peut trouver des équipes (il faut être plusieurs) complaisantes pour vous envoyer ad patres ? Se sentent-ils coupables au point de vouloir mettre tout le monde dans le même bain ? Craignent-ils que des hôpitaux qui déclareraient ne pas faire d'euthanasie leur volent leur clientèle par un cadre sécurisé ? Sont-ils jaloux de ceux qui préservent leur liberté de choix alors que eux sont honteux ou mal à l'aise de céder aux pressions de leurs frères ? Les empêche-t-on de faire ce qu'ils veulent ? Pourquoi ce diktat attentatoire à la liberté ?

  • Ce n'est pas compliqué, Harvey.
    Euthanasie et avortement sont liés.  C'est la même question du respect de la vie ; c'est la même question de la manière dont je me situe par rapport à l'autre. A mes propres yeux, suis-je assez important pour, légitimement, tuer ou faire tuer celui qui est une charge pour moi, quand bien même il est aussi source de joie ?
    Si je m'autorise à euthanasier, je m'autorise aussi à avorter et réciproquement. Refuser l'un c'est refuser l'autre. Justifier l'euthanasie c'est justifier l'avortement.  Et, pour ma part, j'entends bien continuer mon vagabondage sexuel et mes pratiques erratiques sans en assumer les conséquences. Alors : à mort les vieux, à mort les bébés et vive moi.
    Sigismond

  • Vous au moins, Sigismond, vous ne vous cachez pas derrière un mensonge altruiste.
    Mais pourquoi vous arrêter là? A mort les handouc, à mort les trisomiques, à mort les chômeurs, à mort les étrangers, à mort les arabes, les juifs, les noirs, les communistes, les francs-maçons, mais n'oubliez pas que quelqu'un dira à mort Sigismond.

  • Pensez-vous qu'une déclaration de l'épiscopat changera vraiment quelque chose ? Pensez-vous que dans les hôpitaux « catholiques » on ne pratique ni avortement, ni euthanasie, ni recherche sur les embryons nécessitant leur mise à mort, ni d'autres pratiques « non éthiques » ?
    Si des maçons ont des pratiques « douteuses » pour garantir leur avancement sur le tableau de la loge, pensez-vous que des chercheurs « catholiques » résistent mieux aux sirènes de la « réputation scientifique » liée à des articles et « recherches » « discutables » ? Pensez-vous vraiment que la promotion dans la hiérarchie médicale n'est pas liée à un engagement politique ? Ne vous faites-vous pas du souci pour rien ?  A moins que cette agitation médiatique ne soit pour vous le moyen d'assurer votre propre promotion sur le tableau de votre loge et au-delà dans votre obédience ?
    On vous fout la paix, lâchez nous les baskets s'il vous plaît.

  • C'est vrai, Hiram, ils veulent faire plaisir à leur parrain de Loge, le faire sourire, ricaner en étant plus anticatho que lui .;Je les connais bien ;-)
    Mais ils veulent aussi s'introduire dans ces hôpitaux où du temps de Florence Nightingale il n'y avait que des religieuses car les médecins voulaient être payés . Florence Nightingale fut la première infirmière non religieuse ;.( mais elle avait une foi d'airain ).
    En un mot, ils veulent noyauter ,diffuser leur propagande avec leurs vieilles sirenes de mort à la voix fausse . Je les connais bien .....

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