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  • Le pape François jouerait-il avec la foi ?

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    De Guillaume de Prémare sur ichtus.fr :

    Le pape joue-t-il avec la foi ?

    Après le discours du pape à Santa Cruz, l’ancien magistrat Philippe Bilger – aujourd’hui chroniqueur médiatique – a commis pour FigaroVox un billet dans lequel il affirme que « le pape joue avec le feu, avec la foi ». On ne peut porter une attaque plus lourde contre un pape que de dire qu’il joue avec la foi, précisément parce qu’il en est le gardien ultime : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point », dit Jésus à Pierre.

    Selon Philippe Bilger, le pape jouerait avec la foi parce qu’il porterait une vision plus proche de « la lutte des classes » que d’une « classique conception de la justice sociale » ; parce qu’il donnerait du crédit à une Eglise « imprégnée de la théologie de la libération » ; parce qu’il prêcherait un Jésus-Christ « boutefeu qui pourrait être récupéré par Karl Marx ». Ainsi la doctrine du pape serait-elle erronée. La question est essentielle tant la parole de l’Eglise ne peut pas être dissociée de sa doctrine.

    La lutte des classes est une conception marxiste de l’histoire qui voit dans la classe laborieuse, non pas des personnes à défendre et respecter, mais un instrument de masse de la subversion sociale. Marx n’appelle pas les possédants à œuvrer pour la justice, il appelle le prolétariat à renverser la bourgeoisie par la Révolution, pour lui substituer un autre pouvoir, celui du prolétariat, en vue d’une société sans classes.

    Le discours du pape constitue le strict inverse du marxisme : il appelle les riches et les puissants à leur devoir de justice sociale ; et il appelle le peuple à être un acteur responsable de processus de changement, le mettant en garde contre l’illusion du grand soir révolutionnaire. Le pape ne prône pas le rêve d’une société sans classe, il prône la mise en œuvre d’un bien commun.

    Parlons maintenant de la théologie de la libération. Au plan doctrinal, cette question a été tranchée par l’Eglise sous la signature du cardinal Ratzinger en 1984, dans un document de référence intitulé Libertatis Nuntius. J’encourage à relire cette instruction doctrinale pour constater que les paroles du pape François s’inscrivent sans ambiguïté dans la doctrine traditionnelle de l’Eglise et non dans certaines errements de la théologie de la libération.

    Philippe Bilger regrette par ailleurs que le pape François « bouscule » trop vertement « la famille traditionnelle et conservatrice du catholicisme ». J’invite à revisiter l’histoire du catholicisme social au XIXe siècle. Dans son encyclique Rerum Novarum, le pape Léon XIII s’était montré au moins aussi véhément que le pape François aujourd’hui. Il avait alors bousculé les catholiques de son temps.

    Et voici ce qu’Albert de Mun, catholique social issu de l’école de pensée la plus traditionnelle, avait dit aux catholiques « bousculés » en 1892, à l’occasion de son fameux discours de Saint-Etienne : « J’ai toujours cru que les catholiques ne pouvaient se désintéresser de la question sociale, sous peine de manquer à leurs obligations vis-à-vis du peuple : aujourd’hui, depuis l’encyclique sur la condition des ouvriers, je crois qu’ils n’en ont pas le droit et que leur programme social est là, tout écrit. »

    Aujourd’hui, de la même manière, c’est la fidélité à la doctrine et à la tradition de l’Eglise qui est en jeu dans notre fidélité au pape François.

    Guillaume de Prémare

    Chronique Radio Espérance du 24 juillet 2015

  • Le pape apporte son soutien à l'Eglise d'Angleterre mobilisée contre la culture de mort

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    De Radio Vatican :

    En Grande-Bretagne, pour la défense de la dignité de la personne humaine

    (RV) Le Pape François a envoyé un message à l’occasion de la Journée pour la Vie, en Irlande et au Royaume-Uni dimanche 26 juillet et consacrée cette année à la fin de vie. « Cultiver la vie, accepter la mort » en est le thème.

    Selon l’agence de la conférence épiscopale CCN, le Saint-Père accorde sa bénédiction apostolique « à toutes les personnes qui participent à cet évènement significatif et qui travaillent, à différents niveaux, pour promouvoir la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle ». Ce message qui a été adressé au nonce en Grande-Bretagne Mgr Antonio Mennini a été transmis à l’organisateur de cette journée, Mgr John Sherrington.

    Le thème choisi cette année s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de sensibilisation menée par les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles en vue du débat et du vote à la Chambre des communes, le 11 septembre prochain, du projet de loi concernant le suicide assisté. Un projet qui vise à rendre possible, pour les adultes en phase terminale, le choix de mettre fin à leur vie avec une assistance médicale spécifique. Ce qui implique la possibilité, pour les médecins, d’injecter des substances létales aux malades en phase terminale.

    Face à une telle éventualité, les prélats ont appelé les catholiques à interpeler les députés en exprimant leur inquiétude face à l'impact dangereux qu'un tel projet de loi pourrait avoir sur les personnes les plus vulnérables. Et ils réclament davantage et de meilleurs soins palliatifs.

    En juin dernier, dans leur message à l’occasion de cette journée, les évêques d’Angleterre et du Pays de Galles avaient souhaité réaffirmer deux points fondamentaux pour l’Église concernant la fin de vie : tout d’abord « qu’accélérer et provoquer la mort » est une faute parce que « Dieu nous appellera le moment venu », mais ils rappelaient aussi leur opposition à l’acharnement thérapeutique « quand les traitements sont inefficaces ou qu’ils nuisent au patient ».

    Dans son message l’an dernier à la même occasion, le Pape François avait exhorté à combattre la culture de la mort. Le Saint-Père, en citant son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, avait appelé les catholiques à apporter l’amour miséricordieux du Christ comme un baume vivifiant face aux « nouvelles formes de pauvreté et de vulnérabilité » qui augmentent dans les sociétés contemporaines.

    Depuis le début de son pontificat, le Souverain Pontife a rappelé, à plusieurs reprises, que « la vie humaine est toujours sacrée » et a souligné l’option préférentielle de l’Église pour les plus vulnérables, dénonçant « la culture du rejet ». En recevant en novembre dernier, les membres de l’Association des médecins catholiques italiens, le Saint-Père avait fustigé la « pensée dominante » qui propose une « fausse compassion » pour justifier des pratiques comme l’avortement ou l’euthanasie et il avait invité les médecins catholiques à faire des « choix courageux et à contre-courant », en vertu de « l’objection de conscience ».

  • France: Vincent Lambert continuera d'être alimenté et hydraté

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    France: Vincent Lambert continuera d'être alimenté et hydraté
    Communiqué de la Fondation Lejeune

    "Vincent est bien vivant, il doit faire l’objet d’une « protection globale »

    Jean-Marie Le Méné, présent à Reims cet après-midi pour soutenir les parents de Vincent Lambert, réagit à l’annonce du Dr Daniela Simon :

    « Nous sommes heureux de la décision du Dr Simon de ne pas arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent aujourd’hui. Ce retournement est d’abord un véritable soulagement : Vincent ne sera pas mis à mort dans les jours à venir.

    Le Dr Simon a également marqué une préoccupation nouvelle et spéciale pour défendre la vie de Vincent. Elle formule au Procureur de la République une demande de protection globale et renforcée pour Vincent, qui est une reconnaissance que Vincent est bien vivant.

    Nous restons mobilisés dans les semaines à venir : le débat est déplacé.

    Nous espérons que la décision de ce 23 juillet marque l’amorce d’une évolution sage, pour le bien de Vincent : son transfert dans un autre établissement, loin des violences et des menaces. »

  • Les Nations Unies franchissent une étape historique dans la protection de la famille

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    Communiqué de presse de "Europe for Family"

    Les Nations Unies franchissent une étape historique
    dans la protection de la famille

    Le 3 Juillet, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté la résolution sur la protection de la famille: Protection de la famille : contribution de la famille à la réalisation du droit à un niveau de vie suffisant pour ses membres, en particulier par son rôle dans l’élimination de la pauvreté et dans la réalisation des objectifs de développement durable. Ceci est une première dans l'histoire des droits de l'homme.

    Bruxelles, le 20 juillet 2015

    Une étape historique a été prise à l'Organisation des Nations Unies le 3 Juillet 2015

    la protection de la résolution de famille (A / HRC / 29 / L.25) a été adoptée par le Conseil des droits de l'homme par 29 voix en faveur, 14 contre et 4 abstentions. Les soixante et onze États membres de l'ONU qui sponsorisent la résolution étaient convaincus que c'était le bon moment en cette année marquée par le 20e anniversaire de l'Année internationale de la famille. De plus, le Conseil des droits de l'homme n'a jamais adopté une résolution sur la famille.

    Parmi toutes les recommandations, la Résolution comprend les points suivants :

    §4. Réaffirme que la famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État;

    §6. Estime que la famille constitue une force puissante de cohésion et d’intégration sociale, de solidarité entre les générations et de développement social, et qu’elle joue un rôle crucial dans la préservation de l’identité, des traditions, de la moralité et du patrimoine culturels et du système de valeurs de la société;

    §10. Souligne que la famille est responsable au premier chef d’élever et de protéger les enfants, de la petite enfance à l’adolescence, que l’initiation des enfants à la culture, aux valeurs et aux normes de la société dans laquelle ils vivent commence dans la famille,

    §12. Réaffirme que les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants et que la responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement leur incombe au premier chef,

    §13. Appelle l’attention sur le rôle que jouent les membres de la famille, en particulier les parents et autres tuteurs légaux, dans le renforcement de l’amour-propre et de l’estime de soi chez les filles, dans l’amélioration de la condition de celles-ci et dans la protection de leur santé et de leur bien-être;

    §27. Invite les États à envisager d’incorporer systématiquement la question de la promotion des politiques axées sur la famille dans les objectifs et cibles proposés dans le cadre du programme pour l’après-2015;

    En conséquence, l'Europe for Family encourage fortement les membres du Parlement de l'UE de reconnaître que :

    • Une famille forte est un contributeur irremplaçable au développement durable.
    • Il faut renforcer les obligations de l'État à protéger la famille.
    • Le fait de promouvoir et protéger la famille ainsi que le les droits des parents va renforcer le bien-être des enfants et de la société dans son ensemble.

     

    Europe For Family est le partenaire de La Manif Pour Tous auprès des élus européens. L’ONG défend les revendications des citoyens selon les « Principes européens pour la famille et pour l’enfant ». Basés sur l’intuition des pères fondateurs de l’Europe, ces Principes abordent en 8 points les questions essentielles touchant l’avenir des enfants et de la famille.

  • Pakistan : la Cour suprême de Lahore va reexaminer le cas d'Asia Bibi

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    Pakistan : le cas d’Asia Bibi sera réexaminé par la Cour suprême

    L'agence vaticane Fides salue la décision de la Cour suprême de Lahore qui accepte de réexaminer le cas de cette mère de famille chrétienne accusée de blasphème et condamnée à mort. 

    Anita Bourdin - Rome, 22 juillet 2015 (ZENIT.org)

    Le cas d’Asia Bibi sera réexaminé par la Cour suprême de Lahore et la peine capitale est donc suspendue.

    Le recours présenté par les défenseurs d’Asia Bibi a été accueilli par cette même cour ce mercredi matin, 22 juillet. L’agence Vaticane Fides salue la décision.

    Cette mère de famille chrétienne de cinq enfants a été condamnée à mort en  première instance, en novembre 2010, une peine confirmée en appel en octobre 2014, pour soi-disant blasphème contre le Coran: des accusations remontant à juin 2009.

    Le cas sera donc réexaminé « cette fois, en entrant dans le mérite des questions soulevées par la défense », insiste Fides. La date de la prochaine audience n’est pas encore fixée. Et, en attendant le prochain jugement, la peine de mort est suspendue.

    Que justice soit rendue

    Joseph Nadeem, tuteur de la famille de la jeune femme, et responsable de la Fondation Renaissance Education, qui assiste la famille et pourvoit aux dépenses légales, était présent à l’audience de ce mercredi, à 9h30, à Lahore.

    Il annonce à Fides que le collège des trois magistrats a déclaré admissible le recours présenté par l’avocat d’Asia Bibi, Me Saiful Malook, de religion musulmane, et il témoignage que “l’audience s’est déroulée dans un climat serein et que n’étaient présents ni des responsables religieux islamiques ni des musulmans extrémistes”.

    « Ce qui a été fait aujourd’hui constitue un pas en avant important. Nous sommes très satisfaits. Maintenant, c’est le moment de prier ensemble le Seigneur afin qu’Il touche les cœurs de ceux qui sont impliqués dans ce cas, y compris les juges, et de prier afin que la justice soit rendue et qu’Asia soit libérée. Prions pour qu’Asia soit toujours remplie de la grâce de l’Esprit Saint et prions pour sa libération », déclare Joseph Nadeem à Fides.

    Soutien à Rome et à Paris

    Récemment, le mari d'Asia Bibi et l'une de leurs filles étaient venus à Rome demander l'appui de la Communauté internationale et ils avaient demandé la prière du pape François à l'occasion d'une audience du mercredi. Nous avions consacré un compte-rendu précis à cette visite émouvante à Rome les 15 et 16 avril.

    Asia Bibi a été déclarée citoyenne d'honneur de Paris et Mme Anne Hidalgo, maire de Paris a offert d'accueillir Asia Bibi et sa famille dès qu'elle serait libérée.

    Le Conseil de Paris a en effet adopté le 18 mars, à l’unanimité, la proposition d’Anne Hidalgo d’élever Asia Bibi au rang de Citoyenne d’Honneur.

    Un portrait de la jeune femme pakistanaise emprisonnée depuis 2009 est installé, depuis décembre 2014, sur le parvis de l’Hôtel de Ville. 

    Révision de la loi sur le blasphème

    Le cas d’Asia Bibi et d’autres victimes soulignent la nécessité de modifier la loi « anti-blasphème ». Elargissant la réflexion à tous les Pakistanais, chrétiens et musulmans, victimes innocentes de la loi sur le blasphème, le père James Channan O.P., Directeur du « Centre pour la Paix » de Lahore, qui promeut le dialogue interreligieux, déclare à Fides :  « Au Pakistan, les chrétiens souffrent à cause des abus (du recours) à la loi sur le blasphème. En outre, lorsqu’un chrétien est accusé, l’ensemble de la communauté est placée sous accusation et subit de graves conséquences. Les minorités chrétiennes, tout comme les hindouistes et les membres d’autres religions minoritaires, font souvent l’objet de discriminations et de persécutions au Pakistan. Ne pas être musulman dans ce pays est parfois dangereux, surtout à cause des lois sur le blasphème. »

    Il cite l’imam de la mosquée royale de Lahore, Abdul Khabir Azad, qui « concorde sur la nécessité de modifications à la loi sur le blasphème afin d’empêcher les abus (qui en font) un moyen permettant de résoudre des controverses privées ».

  • Planning familial aux USA : une nouvelle video confirme les accusations de trafic d'organes de foetus avortés

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    Lu sur Le Salon Beige :

    Vente d'organes de bébés avortés : la nouvelle vidéo qui met à mal la défense du Planning familial américain

    La semaine dernière, après trois ans d'enquête, The Center for Medical Progress publiait une première vidéo filmée en caméra cachée, datée du 25 juillet 2014, montrant une responsable du Planning familial américain décrire la façon dont elle s'organise pour que les avortoirs gérés par son association fournissent des laboratoires en organes de bébés avortés, dont elle évalue le prix entre 30 et 100 $. La vidéo a secoué les Etats-Unis, non seulement parce que la vente d'organes est interdite, mais également parce que le médecin décrit l'utilisation d'ultrasons au cours des avortements pour garder le foetus intact, ce qui peut laisser penser que certains bébés sont tués au cours de leur naissance (ce que l'on appelle un avortement par naissance partielle), une pratique également punie par la loi. En dehors de ces deux aspects légaux, la vidéo a en outre l'intérêt de déranger les partisans de l'avortement, la conversation filmée montrant d'une façon glaçante qu'il s'agit d'être humains, tués et démembrés.

    Depuis, les Républicains ont réclamé une enquête parlementaire. Quand à leur demande de couper les subventions versées à l'association, financée pour un tiers par le gouvernement fédéral, elle a dores et déjà été rejetée par le porte-parole de Barack Obama.

    De son côté, le Planning familial américain n'a pas contesté l'authenticité de la vidéo, mais s'est défendu en affirmant qu'il s'agissait de dons de patientes pour faire avancer la recherche sur l'embryon, les prix ne correspondant qu'aux frais médicaux et de transport vers les laboratoires. La plupart des journaux français se sont évidemment empressés de lui donner raison.

    L'argumentation est mise à mal par une nouvelle vidéo publiée aujourd'hui, toujours tournée en caméra cachée, en février 2015 cette fois. On y voit le Dr Gatter, alors encore présidente du conseil des directeurs médicaux du Planning familial, négocier le prix d'organes de foetus. Celle-ci, après avoir expliqué que l'argent n'est pas sa principale préoccupation, en demande un bon prix, parce que, dit-elle en riant, elle souhaite s'acheter une Lamborghini. La vidéo en anglais est ici :

  • Homélie pour la fête de sainte Marie-Madeleine (22 juillet)

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    maria magdalen giotto.jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2009)

    Sainte Marie-Madeleine a toujours eu une place particulière dans la Tradition chrétienne. Sans doute parce que dans son cheminement personnel, elle récapitule l’itinéraire spirituel de tout disciple. Essayons d’abord de préciser l’identité de ce personnage, pour lequel le Da Vinci code a suscité un regain d’intérêt plus qu’ambiguë.

    A vrai dire, le problème est particulièrement complexe. La dévotion populaire a identifié Marie-Madeleine à « Marie appelée Magdaléenne » (Lc 8, 2), la femme pécheresse dont Jésus avait expulsé sept démons (Mc 16, 9) et qui s’était mise à la suite du Seigneur (Lc 8, 2). Le quatrième évangile pour sa part, ne fait aucune allusion à ce passé tumultueux. La première à bénéficier d’une rencontre avec le Ressuscité est nommée « Marie de Magdala » (Jn 20, 1) sans autre explication. Spontanément le lecteur l’identifie à Marie, sœur de Lazare, qui est intervenue plusieurs fois dans les chapitres précédents. Mais pourquoi l’évangéliste la désignerait-il comme provenant de Magdala, alors que Lazare habitait Béthanie, « le village de Marie et de sa sœur Marthe » (Jn 11, 1) ? Au verset suivant de l’introduction au récit de la résurrection de Lazare, saint Jean précise : « il s’agit de cette même Marie qui avait oint le Seigneur d’une huile parfumée et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux » (Jn 11, 2). Immédiatement nous faisons le lien avec l’épisode de l’onction de Béthanie, qui relate comment Marie, sœur de Lazare, « oignit les pieds de Jésus » avec « une livre d’un parfum de nard pur de grand prix », et les « essuya avec ses cheveux » (Jn 12, 3). Mais cette interprétation ne tient pas, car l’onction de Béthanie fait suite la résurrection de Lazare, alors que l’onction annoncée par Saint Jean lui est antérieure, et parle d’un événement passé. L’évangéliste fait-il allusion à un autre épisode ? On se souvient qu’une femme pécheresse « arrose les pieds du Seigneur de ses larmes, les essuie avec ses cheveux, les couvre de baisers et les oint de parfum » (Lc 7, 38) alors que Jésus est attablé chez Simon le pharisien : s’agissait-il de Marie, sœur de Lazare, appelée pour l’une ou l’autre raison « Marie de Magdala » ? La question reste ouverte.

    Laissons-là ces considérations qui nous ont permis d’entrevoir non seulement la complexité du problème, mais aussi comment la Tradition a concentré sur Marie-Madeleine, les traits de la « casta meritrix » (« chaste prostituée »), préfigurant l’Eglise.

    Par deux fois Jésus ressuscité interpelle sa fidèle disciple du nom de « femme », terme qui possède une connotation toute particulière dans le quatrième évangile. A Cana, la Vierge Mère est interpellée sous ce vocable (Jn 2, 4), par lequel Notre Seigneur s’adressera encore à elle du haut de la croix (Jn 19, 26). Le terme est digne, respectueux, majestueux. Les deux autres emplois sont d’autant plus surprenants : la femme adultère se voit gratifiée du même titre (Jn 8, 10) ainsi que Marie de Magdala, la pécheresse pardonnée.

    En fait, un fil rouge, qui traverse l’ensemble de l’Evangile de Jean, relie ces diverses occurrences, leur donnant une signification spirituelle profonde : le terme « femme » désigne l’humanité épouse (femme adultère) qui a trahi son Epoux divin, mais que celui-ci vient libérer de son péché à travers le sacrifice de la Croix (la Vierge Marie au Golgotha), afin qu’elle puisse à nouveau le reconnaître comme son Seigneur (Marie-Madeleine au tombeau) et entrer dans les noces eschatologiques (noces de Cana).

    On comprend dès lors que chacun de nous se trouve effectivement concerné par ce parcours. A chacun de nous le Seigneur demande. « Qui cherches-tu ? »

    Au-delà de la dispersion, de nos multiples désirs, Jésus tente par cette question, de nous ramener à l’unique nécessaire, à notre quête profonde, la seule qui puisse donner sens à nos vies.

    Mais comme Marie, il nous faut d’abord purifier notre cœur, le laver des larmes de notre repentir, prendre douloureusement conscience de la vanité des désirs qui ne procèdent pas de Dieu et ne nous orientent pas vers lui, avant d’entendre sa voix compatissante : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »

    C’est ainsi que le Seigneur nous conduit par une patiente pédagogie, jusqu’à la pleine reconnaissance, dans un face à face intime : « Marie ! » - « Rabbouni ». Comme l’Epouse du Cantique - qu’incarne parfaitement Marie-Madeleine - nous aimerions dire « J’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi, je ne le lâcherai pas » (1ère lect.).

    Mais à nous aussi Jésus nous répond : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père ». Les noces ne se célèbrent pas ici-bas : il nous faut continuer notre route à la suite du Christ, si nous voulons demeurer un jour avec lui dans le sein du Père, où il nous précède pour nous y préparer une place.

    « “Dieu tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau” (Ps 62 [63]). Nous t’en prions Esprit Saint : viens purifier et vivifier notre désir, afin que nous puissions accélérer le pas sur le chemin de la vie, en quête de celui qui a brûlé nos cœurs au feu de son amour. »

    Père Joseph-Marie

  • Liège : quand Saint-Jacques se dévoile

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    Affiche-expo2.jpg(source)

    Une exposition (du 26 juin au 13 septembre)

    "A l’occasion du millénaire de la fondation de l’abbaye Saint-Jacques, l’église Saint-Jacques accueille, du 26 juin au 13 septembre 2015, une belle exposition consacrée aux témoins les plus significatifs et les plus prestigieux de l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie et l’architecture de l’église et de l’ancienne abbaye. Cette exposition est l’occasion de fournir à un large public un regard approfondi sur l’édifice, sa genèse, son histoire et celle de l’abbaye aujourd’hui disparue, mais également sur l’éphémère collégiale, ainsi que sur l’église paroissiale actuelle, héritière d’institutions religieuses disparues. L’exposition est amplifiée par la visite de l’église Saint-Jacques elle-même selon diverses formules. Le fil conducteur de l’exposition repose sur l’histoire de l’abbaye et la mise en valeur de l’action des abbés qui ont marqué celle-ci depuis sa fondation au XIe siècle. On en compte 53 jusqu’à la sécularisation de l’église en 1785. Quelques événements particulièrement éclairants et des anecdotes qui témoignent de la vie très diversifiée de l’abbaye Saint-Jacques tout au long de son histoire sont mis en évidence."

    Infos : http://abbaye-saint-jacques.be/evenements/exposition/

    Site général : http://abbaye-saint-jacques.be/ 

  • Malgré (?) la contraception, le nombre des IVG est toujours en hausse

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    C'est en France, mais cela vaut sans doute pour les pays limithrophes dont le nôtre.

    Lu sur Liberté Politique :

    Les IVG en hausse, malgré (ou à cause ?) de la contraception

    Le recours à l’avortement en légère hausse en France en 2013, malgré une relative stabilité depuis une dizaine d’années, d’après les auteurs d’une étude publiée le 9 juillet par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).

    En 2013, 229 000 IVG ont été réalisées en France, dont presque 217 000 en métropole. Ces chiffres correspondent donc à une légère hausse par rapport à 2012 (219 000), alors que la tendance était à la baisse les deux précédentes années, avec 226 100 IVG enregistrées en 2010 et 222 200 en 2011.

    La contraception n’empêche pas l’IVG

    D’après les auteurs de l’étude, « seules 3 % des femmes, ni enceintes ni stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfant, n’utilisaient aucune méthode de contraception », s’appuyant sur les données de l’enquête Fécond, menée par l’Institut national d’études démographiques (INED).

    Ainsi, « le nombre des IVG, y compris chez les plus jeunes, ne s’explique pas principalement par un défaut de couverture contraceptive », alors qu’en 2007, « 2 femmes sur 3 ayant eu une IVG utilisaient une méthode contraceptive qui n’avait pas fonctionné, en raison d’un oubli de pilule ou d’un accident de préservatif ».

    Le Quotidien du médecin note que pour les chercheuses de la DREES, les femmes ont également davantage recours à la contraception d’urgence ; depuis 2005, plus d’1 million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année.

    IVG médicamenteuses

    C’est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG demeurent les plus fréquentes, avec un taux de 28,8 IVG pour 1 000 jeunes femmes, alors que la moyenne est de 15,6 pour 1 000 pour les 15-49 ans. Chez les moins de 20 ans, les taux continuent de décroître, avec 9,5 recours pour 1 000 femmes chez les 15-17 ans, et 21,8 chez les 18-19 ans.

    Les IVG médicamenteuses représentent 58 % du total des IVG. À l’hôpital, 81 % des IVG sont prises en charge dans le secteur public.

    Sources : DREES, Quotidien du médecin (9/07/15)

  • Trois chrétiens enlevés par des djihadistes en Libye; quatre Italiens retenus en otages

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    AFRIQUE/LIBYE - Enlèvement de trois chrétiens au sud de Syrte de la part de djihadistes et prise d’otage concernant quatre italiens à Mellitah

    Syrte (Agence Fides) – Trois chrétiens – un ghanéen, un nigérian et un égyptien copte – ont été enlevés en Libye par un groupe djihadiste lié au prétendu « Etat islamique ». L’enlèvement remonte au 11 juillet mais la confirmation en a été fournie seulement hier, 19 juillet, par Mohammed Hijazi, porte-parole militaire du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale se trouvant actuellement à Tobrouk.

    L’enlèvement a eu lieu dans la zone de Nufliyah, au sud de Syrte, dans une zone considérée comme l’une des places fortes des groupes djihadistes qui se réclament du prétendu « Etat islamique » et qui élargissent actuellement leur rayon d’action dans le chaos libyen ayant fait suite à l’intervention occidentale et à la chute du régime du Col. Kadhafi. Le groupe djihadiste a revendiqué l’enlèvement sur les réseaux sociaux, publiant les photographies des documents d’identité des trois personnes, sans fournir d’autres détails.

    Selon des sources égyptiennes consultées par l’Agence Fides, seraient en cours des tentatives visant à vérifier la possibilité d’obtenir la libération des otages au travers du paiement d’une rançon.

    Entre temps hier soir, 19 juillet, quatre italiens ont été enlevés à Mellitah. Il s’agit de quatre techniciens d’une entreprise italienne travaillant sur les installations pétrolières nord-africaines. Pour le moment, aucune autre nouvelle concernant la nature de l’enlèvement et ses auteurs n’est disponible. (GV) (Agence Fides 20/07/2015)

  • Chiffre record de défections parmi les catholiques d'Allemagne

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    Lu sur le site du journal La Croix :

    En Allemagne, l’Église catholique perd un nombre record de fidèles

    Selon la Conférence épiscopale allemande, près de 218 000 personnes ont quitté l’Église catholique en 2014, soit 39 000 de plus que l’année précédente.

    L’Église catholique allemande a perdu l’an dernier près de 218 000 fidèles, un nombre nettement plus important que les années précédentes, a annoncé vendredi 17 juillet la Conférence épiscopale allemande.

    En Allemagne, où l’impôt sur le revenu est prélevé directement sur les salaires, tout contribuable doit se déclarer catholique, protestant, d’une autre religion ou sans religion. L’État prélève alors pour les croyants déclarés, 8 à 10 % d’impôts supplémentaires (le « Kirchensteuer ») reversés aux Églises, qui gèrent de nombreuses institutions (crèches, cliniques…) via des associations religieuses.

    C’est donc bien souvent pour ne plus avoir à verser cet impôt que des Allemands baptisés mais non pratiquants demandent à sortir des registres de l’Église : en 2013, 179 000 Allemands l’avaient fait, soit 39 000 de moins qu’en 2014.

    PLUS QUE 24 MILLIONS DE CATHOLIQUES EN ALLEMAGNE

    Au total, les catholiques déclarés ne sont plus que 24 millions en Allemagne (soit 29,5 % de la population), même s’ils sont encore très nombreux dans le sud du pays. Un recul que le cardinal Reinhard Marx, président de la Conférence épiscopale allemande et archevêque de Munich, « regrette profondément ».

    Les autorités catholiques ont du mal à expliquer cette désaffection, dont les causes sont moins évidentes que lors d’années marquées par des affaires de prêtres pédophiles, comme c’était le cas dans l’année 2010 au cours de laquelle on avait enregistré 181 193 départs.

    PLUS FACILEMENT TENTÉ LORS D’UNE ÉPREUVE

    « Celui qui ne trouve plus de refuge dans l’Église est plus facilement tenté, lors d’une épreuve, de rendre officiel son départ », avance Dominik Meiering, vicaire général du diocèse de Cologne, auprès de l’agence allemande DPA. (...)

    En 2014, ce « Kirchensteuer » a rapporté 11 milliards d’euros, un record.

  • Grand-Duché : tensions entre l'archevêché et les fabriques d'église

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    Lu sur "paperjam" ces informations qui mettent en évidence l'affrontement de conceptions divergentes concernant la gestion du patrimoine religieux :

    «L’archevêché ne soutient pas les fabriques d’église»

    Selon Serge Eberhard, la création d’un fonds de gestion des édifices religieux aura notamment pour conséquence une baisse de l’engagement des bénévoles dans l’Église.

    La signature de la convention entre l’Église et l’État prévoit la création d’un fonds destiné à gérer le patrimoine ecclésiastique. Ce à quoi s’oppose le Syfel, syndicat des fabriques d’église, qui menace de porter plainte.

    Pour gérer les quelque 500 lieux de culte catholiques du Luxembourg, l’Église s’appuyait depuis 1809 sur les fabriques d’église, ces «structures autonomes et personnes juridiques» en charge de la gestion des biens appartenant à une paroisse. Mais avec la signature, en janvier dernier, de la convention entre l’archevêché et l’État, les choses vont bientôt changer. Le texte prévoit ainsi la disparition pure et simple des fabriques d’église et leur remplacement par un fonds.

    Pour Serge Eberhard, président de l’asbl Syndicat des fabriques d’église du Luxembourg (Syfel), cité par Le Quotidien, cette mort annoncée des fabriques d’église, remplacées par un fonds de gestion qui appartiendra à l’archevêché, aboutira à une situation à deux vitesses. Selon lui, «le projet de loi reflète le désir du gouvernement ou d’un ministre d’interdire aux communes de soutenir financièrement les fabriques d’église» et donc «une discrimination de la communauté catholique» car «les communes (…) qui sont libres et autonomes (…) pourront soutenir les autres communautés religieuses».

    Souhait de créer «un fonds de secours»

    En clair, Serge Eberhard craint que les bâtiments actuellement gérés par les fabriques et dont une partie appartient aux communes ne soient pas bien conservés, faute de financement suffisant. Autre appréhension, le coût de cette réforme. «Le fonds sera centralisé et (…) il va néanmoins falloir recruter des spécialistes sur les plans financier, économique et technique et leur verser des salaires. Il s’agira donc d’un appareil dont le fonctionnement coûtera très cher.» Un nouveau système que Serge Eberhard oppose au dispositif actuel, composé «de bénévoles qui font preuve de beaucoup d’engagement depuis 200 ans».

    Alors que l’archevêché souhaite la création du fonds de gestion, le Syfel plaide pour la mise sur pied d’une autre structure, baptisée «fonds de secours» destinée à libérer les communes de l’obligation de couvrir les déficits des paroisses, «tout en leur laissant le choix, si tel est leur souhait». Un fonds composé «d’une partie du patrimoine de toutes les fabriques d’église et qui entrera en service le jour où une paroisse donnée (…) rencontrera des données financières». Sur ce projet, le Syfel affirme que «l’archevêque ne nous soutient pas».

    Souhaitant démonter le mythe qui entoure les finances de l’Église, «ces gens qui veulent croire en l’existence d’un trésor enfoui quelque part dans leur jardin avec l’espoir de le retrouver un jour», le président du Syfel assure que les fabriques d’église qui disposent d’un grand patrimoine ne sont «pas tant que cela». «Un certain nombre» d’entre elles fonctionneraient ainsi «normalement», tandis qu’«un bon nombre» ne posséderaient rien. Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur, les communes devront débourser, en 2015, 13,6 millions d’euros en faveur du culte catholique. Soit 1,8 million de plus qu’en 2014 et 3,8 millions supplémentaires par rapport à 2013.