Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Jésus Christ a-t-il permis un divorce sous condition ?

    IMPRIMER

    640px-lucas_cranach_the_elder_-_christ_and_the_adulteress_museum_of_fine_arts_budapest.jpg

    "Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime [porneia, dans le texte grec originel] – et qu’il en épouse une autre, il est adultère." (Matthieu 19, 9).

    Voici qu’à l’occasion de l’ouverture du synode bis sur la famille, cette sempiternelle question de la « porneia » refait surface dans les médias. Pour en finir, relisons la réponse de Monseigneur Léonard lors du débat organise par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège  le 28 janvier dernier :

    -L’ Evangile selon saint Matthieu ne parle-t-il pas de répudiation possible pour motif de « porneia » ?

    -Le sens du mot « porneia », en grec, est assez vague. Au synode d’octobre 2014,  j’ai appris du cardinal Ravasi, président du conseil pontifical de la culture, et en lisant des livres dans les moments creux, quel était l’accord du plus grand nombre d’exégètes sur l’expression « porneia » au chapitre 19 de l’évangile de saint Matthieu, quand celui-ci rapporte les paroles de Jésus à ce sujet. Cela vise les situations où, au fond, il n’y a pas de véritable union, notamment le cas d’inceste et d’autres cas d’union irrégulière : en fait, il n’y pas là matière à répudiation ou divorce parce que ce sont des cas où il n’existe pas d’union reconnaissable par la loi, déjà au temps de Jésus. Je ne suis pas exégète et je fais confiance à des gens qui le sont ou qui ont la réputation de l’être. On a parfois compris cela autrement, dans l’orthodoxie, comme visant l’adultère du conjoint mais l’interprétation la plus probable du texte de saint Matthieu c’est que cela permet de séparer une union qui n’en était pas une : un pur concubinage, de la prostitution ou une relation incestueuse. 

    -Comment concilier les positions de l’Eglise catholique et des Eglises orthodoxes à propos du divorce ? 

    -Au synode, on a entendu la position des Eglises orthodoxes disant, d’une part, que le mariage est indissoluble mais que, d’autre part, par l’application de l’économie (au sens de disposition) de la « miséricorde » on permet, avec une dimension pénitentielle, un second et même éventuellement un troisième remariage. Cela se fait après une décision où l’évêque doit intervenir, en personne ou par des intermédiaires, avec une sorte de tribunal qui évalue les situations. Je suis très ami avec le métropolite orthodoxe de Belgique, Athenagoras Peckstadt, comme je l’étais avec son prédécesseur Pantaleimon, mais je lui ai dit : pour moi, c’est une manière de faire comme si le mariage n’était pas indissoluble. On dit qu’il est indissoluble mais on trouve un chemin pour permettre le remariage avec ce genre d’argument : l’amour n’est plus là, alors le mariage est comme mort. A mon sens cela revient à introduire une nouveauté par rapport à la parole de Jésus. On dit : je te serai fidèle en vertu d’un lien indissoluble sauf, par exemple, si tu commets l’adultère car, alors, je reprends mes billes. C’est plus raisonnable mais on n’a plus, je trouve, la folie de l’Evangile, laquelle, je le reconnais, est très exigeante. Je note aussi que cela pose un gros problème œcuménique dans des Eglises comme celles de l’Ukraine ou de la Roumanie, par exemple, où on trouve à la fois des catholiques et des orthodoxes. Là, vous avez le cas de catholiques qui font un petit passage par l’orthodoxie, le temps de se remarier, et puis qui reviennent à l’Eglise catholique… »

    Voir aussi l’article publié sur le site web aleteia ce 4 octobre 2015 : Jésus Christ a-t-il permis un divorce sous condition ?

    JPSC

  • Le pape a ouvert le synode sur la famille par un discours sans équivoque

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Le Pape ouvre le synode sur la famille

    (RV) Le Pape François a ouvert ce dimanche matin en la basilique Saint-Pierre, la XIV° assemblée ordinaire du Synode des évêques consacrée à la famille. Dans son homélie, le Saint-Père a commenté les lectures bibliques du jour qui, a-t-il souligné, « semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Eglise est en train de vivre ». « Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille ». Le Pape a rappelé que « le rêve de Dieu » se réalisait dans « l’union d’amour entre l’homme et la femme ». Dieu qui « les unit dans l’unité et l’indissolubilité ». Pour Dieu, a précisé le Saint-Père, « le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! ».  

    « Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille (…) beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent ».

    Après avoir évoqué « le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes : les « personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants », « les veufs et veuves », « les migrants et réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions », et « tant de jeunes victimes de la culture de la consommation (…) et de la culture du déchet », le Pape François a indiqué que « dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité ».

    « Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement ».

    « Vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes (…) « Vivre sa mission dans la charité, qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être "hôpital de campagne" aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ».

    Traduction officielle en français de l’homélie du Pape

    OUVERTURE DE L’ASSEMBLÉE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES

    « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection » (1Jn 4, 12).

    Les lectures bibliques de ce dimanche semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Eglise est en train de vivre, c'est-à-dire l’Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème de la famille, qui est inauguré par cette célébration eucharistique.

    Lire la suite

  • Les divorcés remariés, prophètes de la fidélité (27e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement :

    les divorcés remariés, prophètes de la fidélité

    homélie du 27e dimanche B, 4 octobre 2015

    Un professeur de religion demandait à ses élèves : de ces deux mariages, celui qui interdit le divorce et celui qui le permet, lequel des deux appartient au Nouveau Testament et lequel à l’Ancien ? Beaucoup ont répondu spontanément que sûrement le mariage qui prévoit la possibilité de divorcer vient du Nouveau Testament, car le Christ est bon, tolérant, humain. Nous qui avons lu l’évangile du jour (Mc 10,2-16), nous savons que c’est tout le contraire. Jésus se réfère au projet initial de Dieu, adapté par Moïse mais que lui vient restaurer dans ses possibilités originelles : une union de l’homme et de la femme que Dieu fait et que l’homme ne doit pas séparer (v.9) car ils sont devenus une seule chair (v.8).

    Cette exigence de Jésus peut nous étonner. Comment cela peut-il venir de lui, doux et humble de cœur ? C’est qu’il y a là une bonne nouvelle, la bonne nouvelle du mariage indissoluble, qui est un don de Dieu fait à l’homme et à la femme. Cette bonne nouvelle prend la forme du don total et irrévocable de soi à l’autre, de la femme à son homme, de l’homme à sa femme. Beaucoup aujourd’hui lutte pour le vivre, pour le déployer dans leur vie malgré les tentations ou la force des habitudes. Ils s’engagent pour la fidélité, pour le pardon, coûte que coûte.

    D’autres ont connu la désunion, et certains ont fait le choix de se remarier. C’est un choix que Jésus a envisagé, pour dire qu’il ne pouvait conduire qu’à l’adultère (v.12-13). Cela veut dire que le pardon que Jésus a tant donné au long de sa vie et que l’Église ne cesse de donner en son nom, ce pardon, s’il peut couvrir le péché de désunion, ne peut pas effacer le mariage. La miséricorde ne supprime pas le mariage, parce que Dieu est fidèle, parce que le mariage est un don de Dieu et que Dieu ne reprend pas ses dons. Et nous pouvons le comprendre en imaginant la situation contraire : quel drame si Dieu disait : je comprends que tu aies été infidèle ; pour y remédier, moi aussi je serai infidèle à ce que je t’ai donné pour toujours, je vais moi aussi changer le don que je t’ai fait.

    Ceci étant dit, le mariage n’est-il pas un boulet plutôt qu’une bonne nouvelle ? Il est possible de raisonner ainsi. C’est ce que le diable suggérait à Éve et à Adam au jardin de la Genèse. Devant le jardin plein d’arbre appétissant et devant l’arbre interdit de la décision du bien et du mal, le diable dit : alors vous ne pouvez manger d’aucun arbre du jardin ? Alors, ce jardin, il n’est vraiment pas si bien que ça ? Nous pourrions raisonner ainsi devant le mariage, mais ce serait succomber à la tentation.

    Que reste-t-il alors à ceux qui se sont remariés ? Vivre comme l’Église le demande. En s’abstenant de la communion eucharistique, ils ne sont pas excommuniés. Au contraire, ils deviennent prophètes dans l’Église, donnant un témoignage irremplaçable. Ils annoncent : Dieu est fidèle, nous le reconnaissons à ce qu’il n’a pas renoncé au mariage que nous avons rompu. Dieu est fidèle même si nous n’avons pas été fidèles, et il nous sauvera, nous qui proclamons sa fidélité. Oui, le don de Dieu est irrévocable, et c’est la vie de tout baptisé de le proclamer d’une façon adaptée à sa situation. C’est ainsi que l’on est proche de Dieu. Je suis sûr qu’une lumière naît dans le cœur de celui ou de celle qui accepte la peine de ce témoignage. Car l’Esprit est là pour toute personne qui cherche Dieu de tout son cœur et qui cherche à vivre l’Évangile avec son exigence comme nous l’avons réentendue aujourd’hui. Que l’Esprit du Seigneur soit sur vous tous.

  • Le synode sur la famille s’ouvre aujourd’hui : « Ceux qui acceptent de suivre la loi du Christ doivent accepter que cela les installe dans un certain inconfort vis-à-vis de ce qui les entoure » (Cardinal Vingt-Trois)

    IMPRIMER

    Lu sur « Riposte Catholique » :

    Invité vendredi 2 octobre sur RTL, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois a été interrogé sur la possibilité d’une évolution de la doctrine concernant l’accès au sacrement des personnes divorcées remariées. Le président délégué du synode a répondu :

    « D’abord le synode ne prend pas de décision, il fait des recommandations, et le pape fait ce qu’il veut ». « Mais je ne pense pas que nous recommanderons de dire qu’il y aura un décret général qui permettra à tout le monde de faire ce qu’il veut. Nous recommanderons une approche spécifique, individualisée, d’accompagnement (…) pour les personnes qui souffrent de cette situation de divorcés remariés ». « Certainement que nous n’abolirons pas la réalité de l’eucharistie au profit d’un mariage au choix ».

    « Il faut sortir du rêve et du fantasme d’une espèce de communion spontanée entre la culture ambiante et la foi chrétienne ». « Ceux qui acceptent de suivre la loi du Christ doivent accepter que cela les installe dans un certain inconfort vis-à-vis de ce qui les entoure. »

    Questionné sur les deux motu proprio simplifiant les procédures de reconnaissance en nullité des mariages, l’archevêque de Paris a estimé qu’ils ne remettaient pas en cause l’indissolubilité du mariage.

    « Au contraire, le pape a voulu manifester qu’il s’agissait d’une décision judiciaire et non pas d’une décision administrative arbitraire. »

    Mais l’animateur lui a affirmé que le pape a déjà tout décidé en publiant des textes changeant la procédure avant de la concertation avec un synode… Cela revient à faciliter les divorces ? Et ce sera laxiste dans tel diocèse, sévère dans un autre ? … Le cardinal n’a pas semblé très à l’aise.

    Ref. « Nous n’abolirons pas la réalité de l’eucharistie au profit d’un mariage au choix »

    Ci-dessous: extrait de l'interview.

    JPSC

     

  • Vatican : un coming out calculé à la veille de l’ouverture du synode sur la famille

    IMPRIMER

    Le Vatican a jugé, ce samedi, «très grave» et «irresponsable» le coming out d'un prêtre polonais et décidé de le suspendre de ses fonctions au Saint Siège, après qu'il ait révélé dans la presse son homosexualité, a indiqué un communiqué du porte-parole du Vatican. «Le choix de faire une déclaration aussi fracassante à la veille de l'ouverture du synode (sur la famille), apparaît très grave et irresponsable», a précisé le Père Federico Lombardi, dans ce communiqué.

    Lu sur le site du "Matin" (Suisse):

    Un prêtre polonais, membre de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, révèle son homosexualité samedi à deux journaux, à la veille du synode sur la famille, afin de faire bouger une Église «en retard» et «paranoïaque» sur le sujet.

    Le père Krysztof Olaf Charamsa, né à Gdynia (Pologne) il y a 43 ans, révèle également qu'il a un compagnon: à cause de cela, «je sais que je devrai renoncer à mon ministère, qui est pourtant tout ma vie», confie-t-il au quotidien italien il Corriere della Sera.

     La suite ici : Un prêtre polonais fait son coming out

    Plus de précisions ICI (blog de J. Smits)

    JPSC

  • Retour aux racines

    IMPRIMER

    fullsizerender.jpg

    Le livre du cardinal Robert Sarah, Dieu ou rien. Entretien sur la foi (Fayard), vient d'être traduit en allemand avec une préface de Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontifical et secrétaire personnel de Benoît XVI. Le mensuel « La Nef » publie ici ce beau texte :

    Ce livre est un livre radical. Bien sûr, pas dans le sens où nous utilisons souvent ce mot aujourd’hui, en référence aux contestations ou aux opinions politiques extrémistes. Non, c’est la radicalité de l’Évangile qui inspire ce livre, la radicalité qui a animé et anime encore tant de témoins de la foi, la radicalité d’une décision inéluctable que chacun doit prendre, tôt ou tard, lorsqu’il entend l’appel du Christ, le prend au sérieux, ne veut plus s’en détourner et doit finalement y répondre. 

    C’est là que chaque personne peut comprendre que toute son existence d’homme le mène6a00d83451619c69e201b8d150eb1e970c-320wi.jpg à cette question : Dieu ou rien !

    Le cardinal Robert Sarah ne craint pas de parler de la radicalité de l’Évangile pour la confronter sans concession à l’examen du temps. Il démontre de manière convaincante que les nouvelles formes d’athéisme et d’agnosticisme ne sont pas simplement des impasses intellectuelles concernant les individus. Pour lui, les profondes transformations morales que connaissent nos sociétés sont davantage une menace existentielle et ce, non seulement pour le christianisme, mais surtout pour la civilisation humaine. 

    D’abord, c’est Dieu qui disparaît, puis c’est au tour de l’homme de se faire dieu : « Aujourd’hui, dans des pays riches et puissants, l’éclipse de Dieu conduit l’homme vers un matérialisme pratique, une consommation désordonnée ou abusive, et la création de fausses normes morales. Le bien matériel et la satisfaction immédiate deviennent l’unique raison de vivre. Au bout de ce processus, il ne s’agit même plus de combattre Dieu ; le Christ et le Père sont ignorés. La cause est entendue : Dieu n’intéresse plus personne. Il est mort et son départ nous laisse indifférents. […] La nouvelle règle consiste à oublier le Ciel pour que l’homme soit pleinement libre et autonome. »

    Lire la suite

  • Un successeur tout trouvé pour l'archevêché de Malines-Bruxelles ?

    IMPRIMER

    5.jpgC'est ce qu'il semble d'après la Libre Belgique (Bosco d'Otreppe) qui publie cette nouvelle ce matin :

    Rome aurait trouvé le successeur de Mgr Léonard

    Après la démission de Mgr Léonard comme archevêque de Malines-Bruxelles en mai dernier, tout indique que la Belgique devrait connaître prochainement le nom de son successeur.

    Si beaucoup pariaient sur une mise en avant de l’évêque d’Anvers Mgr Bonny, c’est un autre nom qui semble récolter le consensus. La personnalité de Lode Van Hecke, père abbé de l’abbaye d’Orval, aurait, en effet, convaincu le nonce apostolique en Belgique, Mgr Giacinto Berloco, tout comme la congrégation pour les évêques à Rome.

    Pour l’heure, rien n’est encore confirmé, mais après une sortie en ce sens de Rik Torfs, le recteur de la KUL sur les ondes de la VRT, la rumeur tient le coup et trouve un écho certain auprès de l’Eglise belge.

    Orval capital

    Il se confirme, en tout cas, que parmi la quarantaine de personnes que le nonce aurait rencontrées pour établir sa terna, sa liste de trois personnalités susceptibles de reprendre la fonction, le nom du cistercien trappiste aurait gagné en légitimité semaine après semaine. Si ce choix se confirme, il s’agirait pour Rome d’un compromis parfait, confirment plusieurs sources.

    Néerlandophone, originaire de Roulers, Lode Van Hecke a su se faire apprécier en Wallonie, en redynamisant l’abbaye d’Orval mais en gardant également des liens précieux avec les évêchés flamands, qui lui envoient régulièrement leurs paroissiens en retraite.

    Et puis, il faut le reconnaître, sa personnalité est moins clivante que celle de Mgr Bonny, encore super-favori il y a un an. Sa très ouverte prise de position en amont du synode sur la famille de 2014 aurait refroidi quelques personnalités en quête d’un "rassembleur" à la tête de l’Eglise de Belgique.

    "Discret , Lode Van Hecke est une personnalité fidèle et efficace", explique-t-on au sein de l’Eglise. "Et puis il a fait de l’abbaye d’Orval un lieu par lequel tout le monde finissait par passer."

    Agé de 65 ans, père abbé depuis 2007, Lode Van Ecke peut donc compter sur sa bonne réputation pour devenir le nom qui contenterait tout le monde dans une Eglise cherchant à s’assurer d’une nouvelle stabilité.

    L’avenir est dans les mains du nonce

    Une fois la démission d’un évêque acceptée par Rome, le Pape demande au nonce apostolique de lui présenter une terna, une liste secrète reprenant trois personnalités susceptibles d’assurer le poste, en sachant que la condition pour devenir évêque est d’être prêtre. Une fois la terna remise, c’est la congrégation pour les évêques qui soumet au Pape ses recommandations avant que celui-ci ne nomme le successeur en question. En Belgique et contrairement à la France, aucun avis n’est demandé au gouvernement. Seul un échange d’informations purement protocolaire est organisé entre le nonce et le Premier ministre.

  • Le pape a bien rencontré Kim Davis mais...

    IMPRIMER

    Le 30 septembre, on apprenait (zenit.org) que :

    "À propos de nouvelles concernant une rencontre entre madame Kim Davis et le pape à Washington, le P. Lombardi a déclaré :

    « Je ne démens pas que la rencontre ait eu lieu mais je n’ai pas de commentaires à ajouter. »

    Mme Davis a été emprisonnée quelques jours au Kentucky pour avoir refusé d'enregistrer les mariages entre personnes homosexuelles ou hétérosexuelles, après l'entrée en vigueur d'un arrêt de la Cour suprême pour les personnes de même sexe.

    Elle aurait rencontré le pape François de façon privée pendant le voyage pontifical aux États-Unis. Une affaire privée, donc « no comment »."

    Aujourd'hui, Radio Vatican publie cette mise au point :

    Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a donné vendredi matin quelques précisions sur la rencontre du Pape François, durant son voyage aux États-Unis, avec Kim Davis. Cette greffière du Kentucky avait été quelques jours en prison pour avoir refusé de signer des certificats de mariage pour des couples homosexuels, en raison de sa foi chrétienne évangélique. Elle est depuis devenue une égérie des opposants au mariage homosexuel.

    Elle a effectivement rencontré le Pape François à la nonciature apostolique à Washington mais le salut a été bref car il ne s’agissait pas d’une audience privée. Elle faisait partie d’un groupe de plusieurs dizaines de personnes qui ont pu saluer le Saint-Père à son départ de la nonciature.

    « Le Pape n’est donc pas entré dans les détails de la situation de madame Davis et sa rencontre avec elle ne doit pas être considérée comme un appui à sa position dans tous ses aspects particuliers et complexes » a tenu à préciser le père Lombardi, alors que cette rencontre avait fait l’objet de nombreux commentaires dans la presse américaine, en lien avec les propos du Pape dans l’avion sur le droit à l’objection de conscience pour les fonctionnaires gouvernementaux.

    Mais cette version de Radio Vatican ne correspond pas à cette version des faits rapportée ICI et ne fait pas allusion à CECI

  • Synode : il faut écouter le pape

    IMPRIMER

    guillaume de tanouarn 3.jpgDe quoi sera fait le synode de l'Eglise catholique sur la famille qui s’ouvre ce dimanche au Vatican ? Lors de la conférence de presse de François dans l’avion qui ramenait celui-ci à Rome après son voyage américain, Jean-Marie Guénois, directeur-adjoint au « Figaro », a posé la question au pasteur suprême. Celui-ci l’a renvoyé à la lecture de l’Instrumentum Laboris (document de travail) préparatoire du 20 juin dernier.

    Le problème est que, sur les sujets qui fâchent, ce document de synthèse est aussi peu clair que la réponse  elliptique du pape. C’est ce que fait, à juste titre, remarquer l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son « Metablog » :  

    « Beaucoup se demandent de quoi sera fait le prochain Synode sur la famille. Dans l'avion qui le ramenait des Etats-unis, le pape, répondant à Jean-Marie Guénois, journaliste religieux au Figaro, a invité les fidèles à se référer à l'Instrumentum laboris, paru depuis le 20 juin dernier. Cet "instrument de travail" propose en effet comme un sommaire des questions qui seront discutées au Synode et indique déjà de quelle manière elles pourront trouver une solution. La Croix a fait paraître sa propre traduction du n°123 de l'Instrumentum laboris, faisant le point sur l’épineuse question des divorcés remariés. Je la cite.  

    On y distingue comme deux camps : « Les uns suggère un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produites, avec repentance, une éventuelle vérification de nullité de mariage, un engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence. D’autres par voie pénitentielle, entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre ainsi délégué. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, sur laquelle le prêtre puisse aussi mûrir son évaluation, afin de faire usage de son pouvoir de lier ou de dissoudre, selon la situation ». 

    La première position apparaît déjà comme caricaturale, puisque l’on ne dit rien de l’accélération (nécessaire) des procédures de nullité et que l’on ne précise pas que « la décision de vivre dans la continence » permet aux époux séparés de recevoir la communion sacramentelle.

    L’exposé de la deuxième position n’est pas beaucoup plus clair. L'Instrumentum insiste sur « une évaluation du prêtre », qui du coup « pourra faire usage de son pouvoir de lier ou de dissoudre ». Quel pouvoir ? Qu’on dise, comme les orthodoxes,  que l’évêque, successeur des apôtres, a le pouvoir de lier ou de délier (cf. Matth. 18, 18), passe encore ! Mais que l’on confère ce pouvoir au simple prêtre, qui aura pu « évaluer » son client… C’est dérisoire ! 

    Evidemment les tenants d'une évolution nette de la pastorale du mariage diront très haut : je ne touche pas à la Loi du mariage, elle reste intangible, elle sera toujours enseignée à ceux qui veulent se marier. Mais en faisant appel au simple prêtre délégué, on donnera un droit à l’exception et, tout en paraissant ne pas y toucher, on videra la règle de sa signification… Là encore, cela se fera au mépris de ces laïcs chrétiens qui se sont efforcés quoi qu’il en coûte de vivre leur foi dans le cadre de la discipline traditionnelle de l’Eglise, issue directement et sans faux col de la Parole du Christ.

    On avait beaucoup dit que la réaction forte des cardinaux conservateurs allait épargner à l’Eglise de nouveaux déchirements lors du deuxième synode sur la famille en octobre prochain. La publication précise de l’Instrumentum laboris indique tout le contraire. Ecoutez le pape et lisez-le ! 

    (Une première version de cet article est parue dans le numéro d'été de Monde et Vie. Je n'ai malheureusement pas eu besoin de beaucoup le modifier ici) »

    Synode : il faut écouter le pape

    JPSC

  • Présentation de la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques

    IMPRIMER

    Cité du Vatican 2 octobre 2015 (VIS). En Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIV Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, qui s'ouvre demain soir, Place St.Pierre. La veillée de prière en présence des pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale. A près avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014. Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale. Les pères synodaux sont 270: 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux. Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels. En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18). Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier. La majorité des pères ayant pris part à l'assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores. Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics. La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée. Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli. Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits. Etant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode. Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de pères synodaux. Les pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.

    Samedi 17 à 9 h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50 anniversaire du Synode des évêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent. La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr.Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie). Enfin, le Saint-Père a prononcé le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10 h 30' la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus). A Ste.Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17 h et messe à 18 h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents. Près de la dalle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste.Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.