Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le rendez-vous de Michel Delpech

    IMPRIMER

    Michel Delpech est mort; il se savait condamné par le cancer qui le rongeait. Il y a deux ans, il publiait un livre intitulé "J'ai osé Dieu".

    Michel Delpech « Jésus m’a donné rendez-vous » (source)

    En pleine rémission d’un cancer de la langue, Michel Delpech sort un livre où il révèle sa foi : J’ai osé Dieu… (article de l’hebdomadaire « La Vie » 26/12/2013)

    L’interprète à succès de Chez Lorette et de Pour un flirt est animé par deux grandes passions : la chanson et Jésus. En pleine rémission d’un cancer de la langue, l’ex-star des années yé-yé sort un livre où il révèle sa foi : J’ai osé Dieu…

    Jérusalem, 1985.
    Le soleil décline sur la vieille ville. Après avoir arpenté ruelles et lieux saints toute la journée, nous arrivons avec Geneviève, mon épouse, sur le Golgotha. Les touristes convergent vers un endroit bien précis : le tombeau du Christ. La foule se presse, la file d’attente s’étire, les moines nous exhortent à faire vite. L’impatience est palpable. Cette fièvre me met mal à l’aise. Mon tour arrive enfin, me voilà face à la tombe de Jésus. Alors que mes genoux fléchissent et que mes mains effleurent cette pierre, je suis bientôt submergé par une immense paix, un ineffable amour : je rencontre le Christ.

    Je n’ai pas l’impression de le découvrir ; il s’agit de retrouvailles, paisibles. C’est comme si nous nous connaissions déjà, mais que je l’avais oublié, mis de côté. Lui est là, depuis toujours, sans amertume. Tout va si vite. Contraint de laisser la place, je me relève et nous quittons le Saint-Sépulcre. Le soir même, dans ma chambre d’hôtel, je dévore les épîtres de Paul. Du début à la fin. Pourquoi ces textes ? Je l’ignore. Ils m’attirent et j’en saisis tout le sens. Ces quelques minutes passées au Saint-Sépulcre ont déterminé la suite de ma vie. Jésus m’avait donné rendez-vous, j’avais 39 ans.

    À l’époque, nous venions de nous marier dans une petite église copte,
    à Paris. Je renouais alors avec la religion chrétienne après des années d’égarement dans d’autres sphères spirituelles. M’y avait conduit un chaos intérieur dans lequel j’ai littéralement sombré à l’aube de la trentaine. En dépit de mon succès, ma vie allait à vau-l’eau et des ruptures amicales et sentimentales m’ont fait chavirer pour de bon. Cette dépression a été elle-même précédée de longues années de recherche spirituelle.

    À l’âge de 25 ans, des questions existentielles ont assiégé mon esprit et j’ai emprunté de nombreuses routes adjacentes : la méditation transcendantale, le bouddhisme, l’hindouisme… Mais, au fond de moi, je ressentais toujours une inadéquation, une insatisfaction. Ces spiritualités orientales ne me correspondaient pas. Et je ne voulais pas entendre parler du christianisme, synonyme pour moi d’austérité, de souffrance et de péché. Élevé dans la tradition catholique, je n’ai pas pour autant baigné dans un environnement très croyant. Le catéchisme était davantage une occasion d’acheter des chewing-gums à l’épicerie d’à côté que d’écouter des bondieuseries ! J’ai tout de même gardé en mémoire ma première communion, où je me suis senti envahi par un amour aussi absolu que mystérieux. Le quotidien a vite repris le dessus et, à 18 ans, je me suis engouffré dans une vie faste et facile. Ma carrière de chanteur était déjà bien lancée.

    Mon retour à la religion n’est pas lié à ma dépression,
    puisque j’avais entamé ma quête avant qu’elle s’abatte sur moi. Elle m’a cependant permis de descendre dans les ténèbres de mon être et de questionner ma nature profonde. Au sortir de cette traversée du désert, j’ai commencé par lire de nombreux ouvrages religieux, comme la vie des saints.

    J’ai aussi constaté que les églises m’attiraient. Qu’elles m’apaisaient. Tel un vagabond, j’y entrais au hasard et m’asseyais quelques minutes. L’homme que j’étais, encore fragile, y trouvait à chaque fois un sentiment de sécurité. Parfois même, je m’y endormais ! Quelques années plus tard, j’ai retrouvé cet apaisement lors de ma première retraite, à Saint-Wandrille, en Normandie. J’avais 35 ans et venais visiter frère Odon, un moine dont le témoignage entendu à la télévision m’avait interpellé. Les quelques jours passés là-bas ont transformé mon mal-être en bien-être. Tout s’unifiait. Il ne s’agissait pas d’un état d’exaltation ou de joie retrouvée, c’était plus subtil : je me sentais à ma place, en accord avec ce que je suis.

    Au début de ce chemin de conversion, deux personnes se sont côtoyées en moi : le chercheur de vérité, amoureux de Jésus, et le chanteur, en quête de gloire et de son public. Cette étrange cohabitation n’a pas été confortable tous les jours. Mais ce tiraillement s’est estompé avec l’expérience et la maturité. Depuis, j’ai mes rendez-vous avec Jésus, délicieux, réguliers. Il ne se passe pas une journée sans que je pense à lui ou l’invoque. Sans que je lui parle. Ce lien n’est pas seulement naturel, il est vital. Lorsqu’il m’arrive quelque chose de bien, je le lui attribue, et lorsqu’il m’arrive quelque chose de mal, je me l’attribue. Je n’ai par exemple jamais considéré mon cancer comme une épreuve que Dieu m’envoyait. Une fois de plus, il est à mes côtés, fidèle.

    Mais Dieu sera-t-il toujours là ?
    Bien que je n’aie jamais douté de l’existence de Dieu, ma foi est soumise à des éclipses : taraudé par le doute, je ne cesse d’osciller entre confiance absolue en son amour et peur d’un abandon de sa part. Cette crainte ne m’a jamais quitté. Pourquoi me sauverait-il à chaque fois ? Jésus me laisse souvent arriver au bord du gouffre, par exemple lorsque je suis dans l’erreur, pour venir à moi au dernier moment, dans une infinie douceur. Si je suis encore en vie aujourd’hui, c’est certainement grâce à lui.

    Interview Anne-Laure Filhol

  • Fête du Saint Nom de Jésus

    IMPRIMER

    Dans la liturgie traditionnelle, on célèbre, ce dimanche 3 janvier, la fête du Saint Nom de Jésus dont est tirée cette hymne célèbre : "Jesu Dulcis Memoria", ici chantée par les chœurs de la chapelle sixtine en 2010… avec la « participatio actuosa » du Saint-Père Benoît XVI . Le texte de cette hymne est attribué à Saint Bernard de Claivaux (1090-1153).

    Voici les strophes habituellement chantées (mais il peut-y en avoir jusqu'à 53...)

    Iesu, dulcis memória, 
    Dans vera cordis gáudia :
     
    Sed super mel, et ómnia,
     
    Eius dulcis præséntia.

    Jésus ! Nom de douce souvenance, 
    qui donne au cœur les joies véritables ;
     
    mais plus suave que le miel et toutes les douceurs,
     
    est la présence de Celui qui le porte.

    Nil cánitur suávius, 
    Nil audítur iucúndius,
     
    Nil cogitátur dúlcius,
     
    Quam Iesus Dei Fílius.

    Nul chant plus mélodieux, 
    nulle parole plus agréable,
     
    nulle pensée plus douce,
     
    que Jésus, le Fils de Dieu.

    Iesu, spes pœniténtibus, 
    Quam pius es peténtibus !
     
    Quam bonus te quæréntibus !
     
    Sed quid inveniéntibus ?

    Jésus ! espoir des pénitents, 
    que vous êtes bon pour ceux qui vous implorent !
     
    bon pour ceux qui vous cherchent !
     
    Mais que n’êtes-vous pas pour ceux qui vous ont trouvé !

    Nec lingua valet dícere, 
    Nec líttera exprímere :
     
    Expértus potest crédere,
     
    Quid sit Iesum dilígere.

    Ni la langue ne saurait dire, 
    ni l’écriture ne saurait exprimer
     
    ce que c’est qu’aimer Jésus ;
     
    celui qui l’éprouve peut seul le croire.

    Sis, Iesu, nostrum gáudium, 
    Qui es futúrus præmium :
     
    Sit nostra in te glória,
     
    Per cuncta semper sǽcula. Amen.

    Soyez notre joie, ô Jésus, 
    vous qui serez notre récompense :
     
    que notre gloire soit en vous,
     
    durant tous les siècles, à jamais. Amen.

     JPSC

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 97, hiver 2015

    IMPRIMER

    verité et esperance n° 97406.jpg

    Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’hiver. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 97 (4e trimestre 2015) : 

    À la Nativité par l’Angélus

    Faut-il en finir avec le péché originel ?

    Lettre pastorale de l’évêque de Liège pour l’année jubilaire de la miséricorde

    Famille : le synode de la confusion

    Djihad : le choc de deux sociétés en crise 

    Fabrice Hadjadj : prendre le glaive pour étendre le royaume de l’amour

    Annie Laurent : l’islam est fragile

    La Belgique, base arrière du terrorisme islamique

    Cardinal Danneels : une biographie qui fait du bruit

    Succession de Mgr Léonard : la désignation de l’évêque de Bruges, Mgr De Kesel, réjouit le landerneau médiatique

    Monseigneur Léonard : adieu, Belgique

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • Chrétiens d'Orient, le courage et la foi

    IMPRIMER

    1786986-gf.jpgDes chrétiens martyrs en Orient

    Essai
    Chrétiens d’Orient. Le courage et la foi
    Jean Mohsen Fahmy
    Médiaspaul
    Montréal, 2015, 196 pages

    Compte-rendu de Louis Cornellier publié sur le site de "LeDevoir.com" :

    Les médias en parlent si peu qu’on finit par l’oublier, mais le fait demeure, rappelé ici par Jean Mohsen Fahmy : « Les adeptes de la religion la plus persécutée aujourd’hui dans le monde sont les chrétiens. » On estime, en effet, que ces derniers« subissent aujourd’hui 75 % de toutes les persécutions religieuses dans le monde ». En Corée du Nord, en Chine, au Vietnam, à Cuba, au Congo, en Inde, au Pakistan et en Malaisie, être chrétien vous expose à de mauvais traitements.

    Franco-Ontarien d’origine égyptienne, diplômé en littérature de l’Université du Caire, de l’Université de Montréal et de l’Université McGill, le romancier, essayiste et professeur Jean Mohsen Fahmy, dans Chrétiens d’Orient, se penche plus spécifiquement sur la difficile situation des chrétiens de l’Égypte, de l’Irak, du Liban, de la Syrie, de la Palestine et d’Israël, victimes, écrit-il, d’un « lent génocide silencieux », résultat de vagues d’émigration et de conversion engendrées par les persécutions qu’ils subissent.

    Il y avait 1,3 million de chrétiens en Irak du temps de Saddam Hussein. Aujourd’hui, terrorisés par al-Qaïda et le groupe État islamique, ils ne sont plus que 300 000. En Terre sainte (Palestine et Israël), il y a 40 ans, les chrétiens représentaient 20 % de la population. Aujourd’hui, ils ne comptent que pour moins de 2 %. En Égypte, les Coptes restent nombreux, malgré une forte émigration, mais ils sont en proie à d’incessantes exactions.

    Cri du coeur

    Le malheur des chrétiens d’Orient, déplore toutefois Fahmy, ne fait pas souvent les manchettes en Occident. Serait-ce, comme le suggère le philosophe Régis Debray, parce qu’ils sont « trop chrétiens pour intéresser la gauche, trop étrangers pour intéresser la droite » ? Fahmy, pour sa part, invite les chrétiens occidentaux à se préoccuper du sort de leurs coreligionnaires, qui sont à l’origine de leur foi, et ajoute, dans un cri du coeur, que tous les humains de bonne volonté doivent faire de même,« car, au-delà de la dimension religieuse, le sort des chrétiens d’Orient est manifestement une question de défense des droits humains [sic] ».

    Le portrait actuel de la situation est désespérant. Voir, en début de 2015, 21 Coptes se faire décapiter sur une plage libyenne par des assassins affiliés au groupe État islamique donnait froid dans le dos. Assister au sauve-qui-peut des chrétiens arméniens de la ville syrienne d’Alep, ville qui les avait accueillis 100 ans plus tôt alors qu’ils fuyaient la tentative de génocide orchestrée par les Ottomans, afflige.

    L’histoire des chrétiens d’Orient, Fahmy le montre bien, est jalonnée de persécutions. Dans cette région, les disciples du Christ, jusqu’au début du IVe siècle, ont subi les attaques de l’Empire romain. Après l’arrivée des armées musulmanes sur le territoire, au VIIe siècle, ils ont été sans cesse ostracisés et maltraités. Les violences dont ils sont actuellement les victimes rappellent ces sombres épisodes et menacent leur existence même.

    Islam moderne

    Le fatalisme, pourtant, ne doit pas s’imposer. La guerre civile n’est pas inscrite dans l’ADN de ces régions. « Partout en Orient, rappelle Fahmy, musulmans et chrétiens, pendant les soixante premières années du XXe siècle, s’allièrent pour construire ensemble une société moderne et pour dépasser les clivages d’antan. » L’affirmation, évidemment, doit être nuancée, quand on tient compte du génocide arménien en 1915-1916.

    Il reste, écrit Fahmy, que cette époque fut, en Égypte, « le véritable âge d’or de la coexistence des musulmans et des Coptes ». Cette détente est attribuable à la présence d’un courant moderniste dans l’islam, qui conteste l’interprétation littérale des textes sacrés et prône une alliance nationale entre musulmans et chrétiens contre l’occupant anglais. La Confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928, s’opposera violemment à cette bonne entente, au nom d’un islam radical.

    La coexistence pacifique dans cette région n’aura pas duré longtemps, mais le fait qu’elle a déjà existé montre qu’elle n’est pas impossible, à condition que l’interprétation rétrograde de l’islam soit remplacée par une version moderne de cette religion. On veut croire Fahmy quand il écrit que « cette évolution est souhaitée par la grande majorité des gens d’Orient, chrétiens et musulmans confondus », et qu’elle« dépendra, dans une large mesure, d’un débat qui a cours au sein des populations musulmanes ». En attendant, nous avons, en Occident, le devoir moral de nous informer de la situation, d’aider matériellement ces chrétiens persécutés et de veiller à ce que nos gouvernants ne les abandonnent pas.

    Excellent résumé de la riche histoire des chrétiens d’Orient et plaidoyer très senti pour leur survie sur la terre d’origine du christianisme, l’essai de Jean Mohsen Fahmy, dont le seul petit défaut est de ne pas citer suffisamment ses sources, est un retentissant coup de semonce visant à briser notre indifférence envers des alliés en danger de mort.

  • Enquête sur le planning familial, supermarché de l'avortement

    IMPRIMER

    C'est en France mais assurément pas très différent de ce qui se produit chez nous :

    PLANNING FAMILIAL : ENQUÊTE SUR LE SUPERMARCHÉ DE L’AVORTEMENT

     de genethique.org :

    Banalisation de l’avortement, incitations à avorter et illégalité sont les informations les plus marquantes des trois pages consacrées au Planning familial dans le Valeurs Actuelles de cette semaine.

    Même si l’un des principaux objectifs du Planning familial est d’ « écouter et d’orienter », « sa mission excède largement celle consistant à informer et accompagner les femmes qui s’interrogent sur la poursuite de leur maternité. ». Il participe notamment à l’information sur la contraception, sur la sexualité, sur les maladies sexuellement transmissibles et « accompagne les personnes qui le demandent à l’accouchement anonyme, à la procréation médicalement assistée (PMA) ou encore à l’adoption. »

    C’est surtout sur sa position vis-à-vis de l’avortement que le Planning familial est interrogé.  « Toutes les animatrices défendent l’idée d’un acte non traumatisant, et même sans incidence » ; une jeune militante d’Asnières, dans les Hauts-de-Seine, affirme qu’il n’y a « aucune séquelle, même psychique. » Le Planning familial de Maisons-Alfort va encore plus loin. Face à une jeune femme dans une situation financière délicate, le discours est direct : « Bon, la sage-femme est là. Si on fait une prise de sang maintenant, dès lundi l’avortement par voie médicamenteuse est possible ! » ; face à la question du respect délai de réflexion avant une IVG, qui est encore dans la loi, ce Planning répond : « Oh ! Vous savez, ici, on n’applique pas la période de réflexion de sept jours, on prend des distances avec la loi ! »

    « Au final, l’avortement est présenté comme anodin et son recours n’est généralement pas interrogé », conclut Valeurs Actuelles.

    Interrogée dans le même numéro, Evelyne Sullerot, fondatrice de la Maternité Heureuse (qui est devenu en 1960 le Planning familial), reconnait le caractère militant du planning familial : « rapidement, le succès a gagné l’association et certaines personnes, férocement en faveur de l’avortement, ont absolument cherché à mettre sur le même plan avortement et contraception. » C’est pourquoi « en 1967, Marie-Andrée Lagroua et moi-même avons démissionné face à la politisation du Planning familial. »

    Sources: Valeurs Actuelles (31/12/2015)

  • Le jour de l'an, "le plus sot des jours de l'année"...

    IMPRIMER

    Lu sur le site de l'Homme Nouveau (Didier Rance) :

    Le plus sot des jours de l’année

    Qu’écrire quand la « Carte blanche » que je vous adresse doit être envoyée pour le jour de l’An ? Qui aurait le cœur à se contenter de pieuses banalités au-dessus de ce chaudron d’interrogations voire d’angoisse qui a nom 2016 ? Faut-il jouer les Cassandre, ou au contraire se rassurer à coup d’optimisme, ces deux caricatures de l’espérance chrétienne ? Ni l’un ni l’autre. Nous avons, nous ou nos parents, connu d’autres temps troublés ; demandons-nous quels ont été alors les mots qui nous ont réellement fortifiés, ceux d’un ami personnel ou ceux que nous avons pu trouver dans les pages d’un ami de cœur ?

    Pour ma part, je me suis nourri plus d’une fois de ceux de Bernanos, en des temps qui ne le cédaient en rien aux nôtres. Pourtant, soyons clairs, il n’aimait pas le jour de l’An, le « plus sot des jours de l’année », « bête à porter comme une paire de gants neufs », parce qu’alors, « la foire aux sourires bat son plein », et que cet homme entier ne détestait rien de plus que l’hypocrisie ou les baisers Lamourette.

    On peut glaner dans sa correspondance matière à un Anti-Manuel de vœux du Jour de l’An, mais je me contenterai de 1934. Alors que 1933 avait été l’année de la venue d’Hitler au pouvoir et, en France, deux jours avant le réveillon, le début de l’affaire Stavisky, Bernanos écrit à Jacques Vallery-Radot : « Je me refuse de dire un mot de l’année 1934, n’étant absolument pour rien dans la récente promotion de cette imbécile ». Avec le père de ce dernier, son ami Robert, il est encore plus direct : « Je ne vous parle pas de l’année 1934, sinon pour vous déclarer, sauf respect que je l’emm…e (les trois petits points sont de moi, Bernanos n’a pas de ces pudeurs, nda) et avec elle toutes celles qui la suivront jusqu’à l’avènement du Royaume de Dieu ». L’Histoire allait donner raison aux grognements du lutteur pour le Royaume : 1934 fut, elle, l’année du début de la Grande Terreur en Union soviétique, de la nuit des Longs Couteaux en Allemagne, de la guerre civile en Autriche et, dans une France avec 13, 5 % de chômeurs et une dette à 200 % du PIB (cela ne vous dit rien ?), les évènements du 6 février à Paris firent vaciller la République.

    Pour en revenir à Bernanos, l’amitié l’emporte parfois sur le courroux et il écrit aussi en ce début de 1934 des mots que je fais miens et vous adresse : « Mon cher ami, mes chers amis, grands et petits, jeunes et moins jeunes (si peu moins !), j’ai l’honneur de vous souhaiter une bonne année. Pour la réalisation effective de ce souhait, vous devrez vous adresser au bon Dieu, dont l’adresse est connue quoi qu’on en dise ».

  • Grande-Bretagne : les personnes dyslexiques interdites de dons de sperme

    IMPRIMER

    LA PLUS GRANDE BANQUE DE SPERME BRITANNIQUE PRATIQUE L’EUGÉNISME

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    La London Sperm Bank, plus grande banque de sperme britannique, refuse les dons de sperme des personnes dyslexiques.

    Elle distribue une brochure aux donneurs de sperme potentiels qui recommande de « ne pas souffrir de déficit de l'attention, ni d'hyperactivité, ni d'autisme, ni du syndrome d'Asperger, mais aussi ne pas être dyslexique », afin de « minimiser le risque de transmission de maladies génétiques ou de malformations. » Ainsi « Fred Fisher, un dyslexique de 30 ans diplômé d'Oxford, s'est vu refuser son sperme et a accusé la banque d'eugénisme. »

    La haute autorité britannique qui surveille le don de sperme a déclaré que « le fait de refuser les donneurs souffrants de dyslexie était contraire à sa politique générale et a diligenté une enquête. » De 1 à 10% de la population souffrirait d'une forme de dyslexie à des degrés divers. 

    Dans The Guardian, Steve O'Brien, l'un des dirigeants de l'Association internationale des dyslexiques, dénonce : « C'est de l'eugénisme. Cela envoie un message: les dyslexiques n'ont pas leur place dans la société. En suggérant que vous ne pouvez pas donner votre sperme parce que vous êtes dyslexique, vous heurtez la confiance des gens. Ce genre de pratique fait que les personnes sont ensuite intimidées et n'osent pas admettre qu'elles sont dyslexiques et demander de l'aide. »

    Le Figaro rappelle que « les problèmes éthiques que soulève la procréation médicalement assistée avec donneurs anonymes sont nombreux. Dès lors que l'on peut, contrairement à la fécondation naturelle, choisir à discrétion le donneur, la tentation est grande de sélectionner celui ayant les meilleures caractéristiques génétiques. »

    Sources: Le Figaro (30/12/2015) ; The Guardian (29/12/2015)

  • 2015 : une recrudescence inouïe des opérateurs pastoraux tués à travers le monde

    IMPRIMER

    VATICAN - Les Operateurs Pastoraux tués durant l’année 2015

    Cité du Vatican (Agence Fides) – La traînée des opérateurs pastoraux tués révèle, en cette époque historique de l’humanité, une recrudescence inouïe. Elle semble ne pas avoir d’égale dans l’histoire, parce qu’est en cours une persécution au niveau mondial. En effet, les chrétiens tués au cours de cette année, que notre Agence enregistre ponctuellement, appartiennent à quatre des cinq continents. L’Amérique, depuis sept ans déjà, jouit du triste primat avec huit opérateurs pastoraux tués. Elle est suivie par l’Asie avec sept, l’Afrique avec cinq et enfin l’Europe, avec deux prêtres tués en Espagne.

    Ces chiffres ne sont que la pointe de l’iceberg de la persécution diffuse à l’encontre des chrétiens, comme on peut le lire déjà dans la Lettre à Diognète : ils aiment tout un chacun et sont persécutés par tous. Le prétendu « Etat islamique », Boko Haram, la discrimination dans différents pays où la religion constitue une affaire d’Etat, rendent difficile et héroïque le fait d’être chrétiens, objets d’attentats et de massacres. Il est nécessaire que le Christ soit en agonie jusqu’à la fin de ce monde, lorsque viendra Son Royaume de justice et de paix.

    Au travers de ce dossier et des informations ponctuelles relatives à cette persécution, notre Agence veut mettre en lumière ces drames de l’humanité, afin de réveiller la conscience de tous les hommes de Bonne Volonté en vue de la construction d’une société plus juste et plus solidaire. (p.Vito Del Prete, PIME)

    Cité du Vatican (Agence Fides) – Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2015, 22 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde. Pour la septième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique. De 2000 à 2015, ce sont 396 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde, dont 5 Evêques.

    En 2015, sont morts de manière violente 13 prêtres, 4 religieuses et 5 laïcs. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 8 opérateurs pastoraux – 7 prêtres et 1 religieuse ; en Afrique, ont été tués 5 opérateurs pastoraux – 3 prêtres, 1 religieuse et une laïque ; en Asie, ce sont 7 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre, 2 religieuses et 4 laïcs alors qu’en Europe, ont été tués deux prêtres.

    Comme cela est le cas depuis ces dernières années, la majeure partie des opérateurs pastoraux tués a trouvé la mort suite à des vols ou à des cambriolages, perpétrés par ailleurs avec férocité, dans des contextes marqués par la dégradation morale, la pauvreté économique et culturelle, l'intolérance, la violence comme règle de comportement, le manque de respect pour la vie, dans lesquels vivent de nombreuses populations. Dans ces contextes, similaires à toutes les latitudes, les prêtres, religieuses et laïcs tués vivaient leur témoignage dans la normalité quotidienne, en administrant les sacrements, en aidant les pauvres et les plus humbles, en s’occupant des orphelins et des toxicomanes, en suivant des projets de développement ou simplement en conservant leur porte ouverte à quiconque. Et certains ont été tués par les personnes mêmes qu'ils aidaient. « Hier comme aujourd’hui, apparaissent les ténèbres du refus de la vie, mais brille encore plus forte la lumière de l’amour, qui l’emporte sur la haine et inaugure un monde nouveau » (S.S. François, Angelus du 26 décembre 2015).

    La liste annuelle établie par Fides, sans doute incomplète, ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict mais tous les opérateurs pastoraux morts de façon violente. Nous n’utilisons pas de fait le terme « martyre », sauf dans son sens étymologique de « témoin », pour ne pas devancer le jugement que l’Église pourra éventuellement donner à certains d’entre eux, mais aussi à cause de la pauvreté des informations que, dans la majorité des cas, il est possible de recueillir sur leur vie et sur les circonstances mêmes de leur mort.

    Aux listes provisoires établies annuellement par l'Agence Fides, doit toujours s'ajouter la longue liste de ceux dont nous n'aurons jamais connaissance ou dont on ne connaîtra pas même le nom qui, dans tous les coins du monde, souffrent et paient de leur vie leur foi en Jésus Christ. (SL) (Agence Fides 30/12/2015)

     
  • “Das alte Jahr vergangen ist” (La vieille année s’en est allée)

    IMPRIMER

    Samuel Scheidt (1587-1654)

     

    Johann Sebastian Bach (1685--1750)

    JPSC

  • Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

    IMPRIMER

    Lu sur le blog « Chrétiens dans la Cité » sous la signature de Denis Sureauessayiste, théologien et éditeur catholique français (lettre d'information Chrétiens dans la Cité, mensuel et livres Transmettre) :

    « Voici les 8 moyens pour se conserver toujours dans cette joie, selon le Pècrbst_gui.pngre Ambroise de Lombez (1708-1778), dans son Traité de la joie de l'âme chrétienne:

    Se maintenir dans la justice (bien agir). Une conscience tranquille et bien réglée est dans la joie.

    Occuper son esprit de ce qui peut réjouir le cœur. « La dignité de notre âme, son extraction divine, sa ressemblance avec son principe, son éternelle destinée : voilà votre gloire, votre bonheur, voilà le sujet de votre véritable joie. »

    Demander instamment la joie à Dieu dans nos prières, puisqu'elle est un bien surnaturel, que seul Dieu peut nous donner.

    L'amour de Dieu et la ferveur dans son service, par la prière. « L'oraison est le grand remède à la tristesse... Quel bonheur que de pouvoir s'entretenir avec Dieu, lui parler à cœur ouvert, avec la dernière simplicité et la plus grande confiance ! »

    Se mettre, par un entier dégagement, dans la véritable liberté. « Ayez une entière confiance en Dieu, et ne cherchez que lui, et vous serez toujours dans la joie. Ce qui la trouble, ce sont les désirs et les craintes. Celui à qui Dieu suffit, ne désire rien et celui qui à Dieu pour lui, que peut-il craindre ? »

    Ne prendre jamais trop sur soi-même. Se garder des engagements multiples, du travail excessif, de la multiplication des dévotions. Varier les occupations. Veiller sur sa santé.

    Se contenter de peu. Savoir maîtriser nos désirs de richesse ou d'honneurs, regarder ceux qui en ont moins que nous.

    La confiance en Dieu. Penser à Dieu en toute circonstance, lui demander son aide. »

    Ref. Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

    JPSC

  • Les 30 raisons pour lesquelles, chez aleteia.org, on aime le pape François...

    IMPRIMER

    Lu sur aleteia.org :

    30 raisons pour lesquelles nous aimons le pape François 

    • Il se rend chez son opticien de quartier pour refaire ses lunettes
    • Ses chaussures sont un peu usées, comme les nôtres
    • Il est bon envers sa mère, commence et termine chacun de ses voyages par une visite à la Basilique Sainte-Marie-Majeure et offre des prières.
    • Il lui apporte quelques fois des présents, comme des fleurs ou une balle de football!
    • Il a toujours un rosaire en poche.
    • Il signe en toute simplicité “François”.
    • Il voyage souvent en “Fiat” 500, une légende roulante!
    • Il se régale de parts de pizza, tel un authentique habitant de Rome ou Brooklyn.
    • Les nonnes se pâment devant lui, comme Elvis.
    • Il boit du maté comme un chef.
    • Il aime le tango.
    • Il n’a qu’un rein mais semble inépuisable.
    • Il embrasse et enlace les gens que nous avons du mal à aimer, voire même à regarder
    • Ses actions font ressortir la valeur et la dignité en chaque être humain
    • Il adore son prédécesseur, le pape Émérite, et le cite plus souvent encore qu’il ne lui rend visite.
    • Il vous emmène pour un tour de Papa-mobile
    • Il a donné son cœur à une jolie fille, pour ensuite “découvrir sa vocation religieuse”
    • Il lit Tolkien.
    • Il ouvre les portes saintes tel un super héros.
    • Celui qui n’est que miséricorde travailla jadis comme videur pour payer ses études
    • Il change régulièrement de bonnet
    • Il est toujours partant pour un selfie
    • Son tableau préféré est la « Crucifixion blanche » de Chagall.
    • Il nous encourage toujours à prier.
    • Il a béni des milliers de motards lors du 110e anniversaire de Harley-Davidson à Saint Pierre de Rome
    • Il n’hésite pas à nous passer un coup de fil si l’envie lui prend
    • Il a appris à se servir d’un écran tactile avec un élève de cours élémentaire
    • Il trouve les Popemojis plus beaux que nature !
    • Il nous enseigne la miséricorde
    • Il adore les bébés! N’hésitez pas à les lui amener !
  • Une approche géopolitique du Vatican

    IMPRIMER

    1507-1-51e77.jpgLu sur "le rouge et le noir" :

    La géopolitique du Vatican

    Historien et géopolitologue, Jean-Baptiste Noé est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’Église. Il vient de faire paraître au Presses Universitaires de France une des premières géopolitiques du Vatican . Œuvre de catholique, son livre témoigne d’une grande érudition mais aussi d’une volonté de vulgarisation qui n’enlève rien, ni à la profondeur ni à la richesse des idées évoquées.

    Jean-Baptiste Noé revient avec une honnêteté intellectuelle certaine sur ce qui fonde la spécificité au travers des siècles de la géopolitique du Saint-Siège : sa capacité à être l’un des États les plus influents à l’échelle mondiale sans pour autant posséder les atouts traditionnels qui fondent la puissance de ses voisins.

    S’il revient abondamment sur l’histoire du Vatican et des évêques de Rome qui y ont séjourné, la réflexion générale de Jean-Baptiste Noé se place et se développe principalement sur une période historique qui s’étend de 1870 – date de la perte des États pontificaux – à nos jours. C’est donc une géopolitique contemporaine qui nous est présentée.

    Elle se déroule au travers de trois grands axes : « Les lieux du Vatican » qui présente au lecteur un ensemble de rappels historiques sur les lieux du plus petit État du monde et une analyse globale de ses relations géopolitiques au cours du XXe siècle ; « Les préoccupations du Vatican » où Jean-Baptiste Noé revient sur ce qui fonde l’essence de la géopolitique de cet État à la fois temporel et spirituel ; « Les idées du Vatican » enfin, où sont exposés les moyens mis en œuvre par le Saint-Siège – à la fois culturels, politiques et économiques –, pour assurer la bonne promotion de ses idées.

    Jean Baptise Noé, dont l’ouvrage a déjà été relayé par plusieurs médias, a bien voulu répondre à nos questions.

    Le R&N : Ce qui ressort à la lecture de votre livre est que le Vatican est l’un des États les plus influents à l’échelle mondiale et cela grâce à ses spécificités. En quelques mots, pourriez-vous nous rappeler quelles sont-elles ?

    Jean-Baptiste Noé : Les États de l’Église comptent parmi les plus anciens États au monde, puisqu’ils furent officiellement fondés en 752, grâce à une donation territoriale de Pépin le Bref. En 1870, le royaume de Piémont-Sardaigne envahit le Latium et Rome. C’est la debellatio, la perte de la souveraineté territoriale. C’est en 1929, avec les accords du Latran, que le Saint-Siège retrouve cette souveraineté, sur un territoire plus restreint : la cité du Vatican.Son influence repose sur trois critères essentiels : sa profondeur historique, la densité de son réseau d’information, son indépendance.

    Lire la suite